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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 14:13

220px-Nastassja_Kinski_2009.jpg

Pepe Carvalho a eu une fille, Muriel, qu’il a dû abandonner très jeune pour cause d’une séparation douloureuse racontée dans les mémoires d’un garde du corps, comme s’il s’agissait d’une scène de cinéma.

Quatre ans après, son frère Manuel Vazquez Montalban a eu un fils, et les deux se sont côtoyés toute leur vie. Pas facile sans doute pour Daniel d’avoir un père qui devenait une personnalité nationale au point d’obtenir un entretien particulier avec le roi d’Espagne.

Père et fils vivaient avec une même passion, le cinéma. Pas le même cinéma mais le cinéma. Celui de l’un était marqué par Laura Antonelli et celui de l’autre par Nataska Kinski Perich (sur la photo et le fait qu'elle ait tourné un film sur Gauguin étonne...).

Résultat : le fils décida de devenir un Claude Sautet doublé d’un François Truffaut (1).

Puis un jour, le fils se rendit à l’évidence. Après des essais de caméra au poing il arrêta tout et, au bord des larmes, confia sa décision à son père.

- Je vais arrêter le cinéma.

Le père l’a regardé tranquillement et lui a répondu sereinement :

- Tu sais que je vais t’appuyer dans toutes tes décisions de ta vie. Mais je souhaite tout de même te poser une question : comment vas-tu abandonner quelque chose que tu n’as pas fait ?

J-P Damaggio (avec la complicité du fils dans Recuerdos sin retorno)

 J’ai écrit quelque part un dialogue imaginaire entre Sciascia et Montalban où ce dernier se montre envieux envers l’Italien qui, lui, a réussi à se faire adapter au cinéma avec tellement de succès.

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 14:11

La politique italienne est un laboratoire pour les défenseurs du système. C’est là-bas (plus exactement en Sicile) qu’a été découverte la fameuse phrase : tout changer pour que rien ne change. Depuis 1945 ce pays n’a été rien d’autre, pour les USA, que le Mexique de l’Europe. Mais n’entrons pas dans les généralités pour nous pencher sur un seul point, le financement des partis politiques par le budget public.

 Les années 90 lancent le financement public des partis

Au tournant des années 1990 le gouvernement italien, en réponse à des phénomènes de corruption sans précédent, a décidé que les partis politiques recevraient de l’Etat les moyens de leur survie. Cette idée a ensuite été reprise dans des tas de pays sous diverses formes, à diverses époques et je serais heureux si quelqu’un m’indiquait une étude générale sur ce phénomène[1]. Malheureusement l’argent et la politique ne font pas bon ménage et les études manquent sur le sujet[2].

Bref, quand les comptes de la campagne de Sarkozy font que l’UMP est obligée de payer 10 millions d’euros à l'Etat, les journalistes ne se bousculent pas pour rappeler qu’en fait, c’est seulement 4 millions d’euros que l’Etat récupère, puisque par ailleurs il rembourse aux généreux donateurs 60% de la somme versée (pour eux comme pour tous les partis bien sûr et pour les syndicalistes aussi). Ces déductions fiscales s’ajoutent aux sommes versées en fonction des voix acquises aux législatives pour les partis dépassant un certain seuil.

Quand l’Italie décida qu’une part d’argent public irait aux partis je me suis demandé s’il s’agissait d’une bonne mesure. Quand aux législatives de 1993 les partis français ont bénéficié du même système, je me suis encore interrogé. Et j’ai eu une réponse, mais brève, quand la commission de contrôle du financement des partis[3] a publié le nom des donateurs aux divers candidats surtout PS et RPR. Ce document reste si édifiant dans l’histoire politique de notre pays qu’il ne se renouvela jamais : la loi changea très vite pour éviter ce type de transparence. La liste des donateurs était telle qu’elle supposait un échange de services !

 Les années 2010 en finissent avec le financement public des partis ?

Aujourd’hui le gouvernement italien vient de décider d’une marche arrière. Petit à petit, d’ici 2017, tout financement va cesser de la part de l’Etat et en faveur des partis[4]. Le risque de corruption s’est-il envolé ? Pas le moins du monde bien sûr et d’ailleurs il n’a pas été modifié par la loi. Il se trouve seulement qu’un candidat, Beppe Grillo, a fait campagne avec grand succès sur ce thème (en autres) : «Je prouve qu’on peut faire de la politique avec 0 euros ! » Sa campagne spartiate faite de grands rendez-vous sur des places publiques n’avait pas besoin en effet de budgets énormes mais ceci étant, en tant que dirigeant de son Mouvement 5 étoiles il n’oublia pas d’inclure dans la charte des candidats que les élus devraient reverser une part importante de leur salaire au parti en question !

Mais ne soyons pas mesquins, il ne s’agit là que de broutilles ! La nouveauté avec Beppe Grillo, c’est son blog ! Vu qu’il s’agit d’un des blogs les plus consultés d’Italie, les rentrées financières doivent être conséquentes. Et c’est peut-être là qu’une loi devrait intervenir si le laboratoire veut jouer tout son rôle ! Que tous les blogs à usage politique soient tenus à publier chaque année les rentrées financières induites pour son propriétaire.

Car Beppe Grillo peut faire le clown, tout militant politique sait qu’une organisation a besoin de budgets conséquents pour faire vivre son parti, pour en diffuser les idées, pour mieux étudier la réalité etc. Et là je renvoie en France aux comptes obligatoirement publics des partis politiques que chacun peut consulter (avec amusement car ils paraissent très incomplets) sur les documents de la commission de contrôle du financement public, car ils montrent clairement que le nerf de la guerre, ça reste l’argent.

Donc que dire du blog de Beppe Grillo ? Qu’il s’agit là d’une somme énorme qu’une seule personne peut contrôler (Grillo et son webmaster Casaleggio). Le financement n’a plus besoin d’être public, il se fait par la publicité (même sans publicité sur le blog !), terme qui ne contient le mot public qu’à des fins commerciales.

Le financement public devait garder les partis sur le terrain de l’intérêt public. Mais la politique étant devenue une marchandise, la publicité en est devenue la maîtresse permanente. En France le blog de Jean-Luc Mélenchon est beaucoup plus consulté que le blog de son propre parti[5] !

 Conclusion

Cette question du financement des partis n'est qu'un des symptômes de la mort du politique en tant qu'outil d'intervention sociale. On ne peut être ni pour ni contre tant qu'il sert à masquer la réalité : les grandes entreprises, en seigneurs des temps modernes, décident de tout à Rome comme à Partis et ailleurs !

 4-01-2014 Jean-Paul Damaggio



[1]Pour la Grèce Le parlement grec a voté aux premières heures de mercredi une disposition sur le financement des partis politiques qui aboutit à priver de fonds publics le parti d'extrême-droite Aube dorée dont six membres ont été mis en examen suite au meurtre du militant antifasciste, Pavlos Fissas le 17 septembre dernier.

[2]Je peux conseiller une étude québécoise qui est d'ordre général et très instructive : http://www.electionsquebec.qc.ca/documents/pdf/D-6350.11(12-09)_versionPDF_1.pdf

[3]Le travail de cette commission sert rarement de références : http://www.cnccfp.fr/

[4] Jusqu'à présent, un montant était alloué aux partis en fonction de leurs résultats électoraux. En vertu du texte adopté vendredi, dès 2014, ils ne percevront que 60% de ce montant, puis 50% en 2015, 40% en 2016 et rien l'année suivante. Le précédent gouvernement de Mario Monti avait déjà amputé de moitié le financement des partis politiques en juillet 2012, le faisant passer de 182 millions d'euros à 91 millions d'euros en 2013

[5] Valeur estimée pour le site PG 16 757,93 € et pour le blog Mélenchon : 66 087,04 € (vérifiable sur l'URL espion de votre choix)

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 22:11

Déjà, vingt ans… Pour un clin d'œil au mouvement zapatiste j'ai traduit cet article de La Jornada, écrit par un chroniqueur que j'aime bien et que je défends dans mon livre sur le Bolivar de Marx. J'ai ajouté trois notes. JPD

 

La lutte contre le zapatisme

 Marcos Roitman Rosenmann

 Le 1er janvier 1994 les téléphones n'arrêtaient pas de sonner. Alors qu'avait émergé l'armée zapatiste de libération nationale (EZLN) et que la première déclaration de la Forêt Lacandone était publiée, Carlos Salinas de Gortari commandait aux forces armées de détruire la guérilla et en même temps concevait un profil des insurgés, pour appuyer le lancement d'une campagne de dénigrement international. Il pensait à une escarmouche sans victimes dans ses rangs, suivie d'un démantèlement et de l'emprisonnement et la mort des révoltés. La triade a échoué dans tous ses objectifs : la politique, l'armée et la communication. La société civile se mobilise contre le massacre et impose le cessez-le-feu, les forces armées ne peuvent empêcher l'émergence d'un territoire libre, incarné dans les municipalités rebelles zapatistes sous le contrôle des conseils de la gouvernance, avec le slogan de "commander en obéissant"[1]et enfin la stratégie de communication des service d'intelligence pour discréditer et délégitimer l'EZLN s'est montrée brute et médiocre.

 Des trois sources de combat, la communication met en évidence la politique du silence, la présentation inexacte des faits et la manipulation historique. Un récit historique ad hoc est diffusé pour maintenir la contre-insurrection, dans le cadre de la stratégie de guerre psychologique, en s'appuyant sur un grand nombre de journalistes, de communicateurs, d'idéologues et de stratèges en marketing. Les sociétés transnationales de la presse agissent comme des perroquets répétant le script élaboré pour présenter l'EZLN.

Depuis 1994, ils n'en ont pas changé un iota. Des millions de dollars ont été gaspillés pour cette opération anti-zapatiste. Il suffit de rappeler la campagne financée par le gouvernement d'Ernesto Zedillo, en collaboration avec Televisa, la Prisa d'Espagne et Le Monde en France, pour discréditer le sous-commandant Marcos et par osmose l'EZLN. Ceux qui ont été choisis à cet effet ont été les deux journalistes, Bertrand de la Grange et Maite Rico, qui a compté sur l'aide des services de renseignements non seulement mexicains, mais étasuniens et un groupe de conseillers convoquées expressément à cette fin. Pour masquer leurs points de vue, ils se cachent sous l'apparence de prêtres et d'indiens tzeltales qui sont célébrés pour leur courage à dire la vérité. Publié dans plusieurs langues, ils affirment : "Pour ce qui concerne l'organisation maximale, aucun n'est indigène, nous donnons sauf exception, leurs vrais noms et leurs alliés". Distribué dans le monde entier, leur obsession consista à démasquer le sous-commandant Marcos. Ses objectifs ? identifié comme agent marxiste-léniniste sans scrupules, formé à Cuba comme ses disciples, ils seraient une part d'une conspiration terroriste pour déstabiliser le monde. Intitulé : "Marcos, la grande imposture", est devenu le Vade-mecum des détracteurs de l'EZLN. Heureusement, le temps l'a remis en place : un libelle de prostituées du journalisme au service du pouvoir.

 La chemin pour sa rédaction en 1997 a été bien préparé. La grande campagne pour délégitimer l'EZLN, lancée en 1994 a été appuyée par des alliés d'exception à l'étranger, notamment en Espagne. Le Royaume devait être le diffuseur central de la stratégie diffamatoire. Les échanges entre les deux côtés de l'Atlantique ne pouvaient trouver meilleurs partenaires : le Parti révolutionnaire institutionnel et les socialistes espagnols (PSOE). Ses dirigeants et "intellectuels" se professaient de l'admiration et de la reconnaissance. A quelques jours de l'insurrection, tandis que dans le Chiapas le combat continue - grâce à l'opportune action de la société civile mexicaine, appelée à arrêter le massacre - le futur candidat à la présidence du gouvernement du PSOE, Joaquín Almunia, aujourd'hui commissaire économique à l'UE, avait découvert que derrière l'EZLN était ETA, le véritable penseur de l'insurrection. Une telle déclaration reviendrait à dépoussiérer en 1998, le massacre d'Acteal[2]. Non loin de cette folie, sont inscrits les mots du juge Baltasar Garzón pour disqualifier le sous-commandant Marcos[3]comme un homme ridicule manipulé par la gauche Basque.

 Au cours de ces 20 ans, la campagne médiatique s'est maintenue avec des hauts et des bas, selon la situation. De la diffamation il reste quelque chose. Aujourd'hui, on cherche à rendre invisible l'expérience de l'EZLN, à ignorer sa contribution à la praxis politique du pouvoir démocratique et à la construction de l'autonomie dans le cadre de l'alternative anticapitaliste émancipatrice.

 De nos jours, le groupe du journal Prisa, El País, aux mains du capital étasunien, a publié un article en ce sens. Il n'utilise plus des poids lourds du journalisme, seulement de correspondants. Sous le titre : la révolution stérile, son auteur, Paula Chouza, souligne que rien n'a changé, après 20 ans, sauf le pire. L'EZLN dit-il, a apporté la faim, la pauvreté et le désespoir aux habitants du Chiapas. Elle se moque des panneaux qui annoncent l'entré en en zone de rébellion zapatiste. Les messages ressemblant à ceux imprimés sur les habits de trois touristes étrangers qui attendent un taxi. "Nous sommes tous en rébellion"

Sans nul doute la journaliste suit le guide de lecture préétabli : l'EZLN n'est que de la fumée publicitaire. Stratégie stérile de diffamation démentie par la réalité. La lutte continue.



[1] Commander en obéissant au peuple

[2] Un massacre chez les zapatistes provoqué par des para-militaires.

[3] La référence à juge Baltasar Garzón est ici injuste car sortie de son contexte. En fait à un moment le sous-commandant Marcos a fait une déclaration pour proposer ses services au gouvernement espagnol afin de négocier avec l'ETA. La formulation a même suscité la désapprobation de Vazquez Montalban défenseur permanent du sous-commandant Marcos. Aussitôt ce dernier a précisé clairement qu'il ne soutenait en rien l'ETA.

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 22:40

Je vous retransmerts les bons voeux du Gramsci de 1916 quand Mussolini était encore un socialiste...JPD

Une autre perspective

Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ces nouvel an à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l’exercice à venir. Ils font perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit. On finit par croire sérieusement que d’une année à l’autre existe une solution de continuité et que commence une nouvelle histoire, on fait des résolutions et l’on regrette ses erreurs etc. etc. C’est un travers des dates en général. On dit que la chronologie est l’ossature de l’Histoire; on peut l’admettre. Mais il faut admettre aussi qu’il y a quatre ou cinq dates fondamentales que toute personne bien élevée conserve fichée dans un coin de son cerveau et qui ont joué de vilains tours à l’Histoire. Elles aussi sont des nouvel an. Le nouvel an de l’Histoire romaine, ou du Moyen Âge, ou de l’Époque moderne. Et elles sont devenues tellement envahissantes et fossilisantes que nous nous surprenons nous-mêmes à penser quelquefois que la vie en Italie a commencé en 752, et que 1490 ou 1492 sont comme des montagnes que l’humanité a franchies d’un seul coup en se retrouvant dans un nouveau monde, en entrant dans une nouvelle vie. Ainsi la  date devient un obstacle, un parapet qui empêche de voir que l’histoire continue de se dérouler avec la même ligne fondamentale et inchangée, sans arrêts brusques, comme lorsque au cinéma la pellicule se déchire et laisse place à un intervalle de lumière éblouissante.Voilà pourquoi je déteste le nouvel an. Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle. Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour. Aucun jour prévu pour le repos. Les pauses je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense et que je veux faire un plongeon dans l’animalité pour en retirer une vigueur nouvelle. Pas de ronds-de-cuir spirituels. Chaque heure de ma vie je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues. Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m’intéressent pas. Parce qu’ont jubilé les grands-parents de nos grands parents etc., nous devrions nous aussi ressentir le besoin de la jubilation. Tout cela est écœurant.

(Antonio Gramsci, 1er janvier 1916 sur l’Avanti!, édition de Turin, rubrique « Sotto la Mole ») Traduit par Olivier Favier

sources

http://dormirajamais.org/gramsci/

 

http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/01/01/je-hais-le-nouvel-an-par-antonio-gramsci/

 

http://verslarevolution.hautetfort.com/tag/antonio+gramsci

 

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 22:18

 


 

 

 Bien après la mort de Franco quand la transition démocratique montra ses limites, Vázquez Montalbán écrivit un article qui fit du bruit : "du temps de Franco on vivait mieux".  Ce n'était pas pour regretter l'époque, mais pour rappeler que les adversaires étaient plus repérables, et les objectifs des luttes plus clairs.

Il a fallu Franco et Pinochet pour que la chanson en espagnol viennent jusqu'à nos oreilles, au point qu'on peut penser qu'aujourd'hui il n'y a plus de Paco Ibanez et de Quilapayuns. Faut-il regretter ce temps ? Non bien sûr, d'autant que les artistes de la chanson de protestation sont toujours là, mais voilà, ils restent "chez eux". Peut-on imaginer une tournée en Franc de PATXI ANDION ? Cet homme a joué le rôle de Carvalho dans le film de Vincente Aranda, Assassinat au Comité Central, en 1981, un film que même la présence de Victoria Abril n'a pas pu sauver de l'échec. Pourtant Vicente Aranda est un grand cinéaste comme PATXI ANDION est un grand acteur, mais on ne réussit pas toujours l'impossible. En souvenir de cette histoire, pour les amis hispanisants ou d'autres, ce morceau du PATXI ANDION. JP Damaggio

 Habría que saberlo          Patxi Andion

Acaso una palabra vendida por un sueldo

podría definirme, ponerme nombre al cuello

con bordes y con grapas, como un palafranero

Habría que saberlo

habría que saberlo

Acaso alguna tarde, perdido por mi mismo

buscando los rincones, sacando el polvo de ellos

sabría que soy algo, sabría que no han muerto

Habría que saberlo

habría que saberlo

Habría que pensar

habría que pensar

habría que pensar sin miedo

Acaso una mirada con la verdad por dentro

podría convencerme que no me estoy vendiendo

que aun tengo una mirada perdida en un espejo

Habría que saberlo

habría que saberlo

Acaso sea mi duda la que me paga el sueldo

acaso la esperanza de darme tiempo a verlo

y andarme yo por dentro sin prisa y sin consuelo

Habría que saberlo

habría que saberlo

Habría que pensar

habría que pensar

habría que pensar sin miedo

Acaso soy un sueño que vive sin saberlo

acaso soy el pueblo que da apellido al verbo

hundiendo la barbilla al fin del mundo entero

Habría que saberlo

habría que saberlo

Acaso la palabra vendida por un sueldo

acaso la esperanza, acaso sea mi duda

acaso sea el pueblo, acaso sea el verbo

Quien pueda convencerme que no me estoy vendiendo

que aun soy una esperanza pintada en un pañuelo

Habría que saberlo

habría que saberlo

Habría que pensar

habría que pensar

habría que pensar sin miedo

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 16:49

Le 12 décembre la CGL révèle une étude nationale sur le prix de l'eau. Au même moment le Sénat discute du sujet et Yvon Collin se distingue dans la discussion en reprenant l'étude de la CGL :

"M. Yvon Collin . - Dans le Tarn-et-Garonne, le prix de l'eau est le plus élevé de France, à 5,72 euros le mètre cube. Les infrastructures sont vétustes et les collectivités territoriales peinent à les remettre aux normes. 47 % de la population ne sont pas raccordables aux réseaux collectifs. Les aides des agences de l'eau sont insuffisantes et l'aide à l'assainissement est en diminution de 15 %, en raison de la baisse des moyens inscrits au dixième programme pluriannuel d'investissement, de 2013 à 2018. Le principe « l'eau paie l'eau » pose problème à la campagne, où les abonnés sont rares et les réseaux longs. Les outils juridiques sont toutefois suffisants pour répondre à ces enjeux. L'important est de mobiliser des fonds au niveau national pour financer les investissements nécessaires aux collectivités territoriales. Notre groupe ne votera pas cet article"

 

Voilà un beau sujet de discussion pour la campagne des municipales car là nous sommes en plein dans les compétences de la noble institution. D'abord qui va donner l'explication de la situation ? Car les salaires sont haut en TetG ? Et les remèdes ? Une agence départementale ? Mais la question n'est pas celle d'une bureaucratie de plus…

Nous avons déjà étudié le sujet dans un article qui reste d'actualité car faut-il le rappeler il ne suffit pas de regarder le prix au m3 mais aussi le montant de l'abonnement etc. (ce que fait d'ailleurs l'étude de la CGL).

J-P Damaggio

 

Voici la présentation sur le site de FR3 Midi-Pyrénées qui renvoie au document complet de la CGL.

 L'eau la plus chère de France est dans le Tarn-et-Garonne, selon la CGL

Une étude sur les prix de l'eau en France menée par la confédération générale du logement montre que le Tarn-Garonne est le département où la moyenne des prix moyens et médians de l'eau sont les plus élevés de France.

Par Véronique Haudebourg le 10/12/2013 |

Une étude menée sur les prix de l'eau, effectuée par la CGL, la Confédération Générale du Logement, montre que le département où les prix moyens de l'eau avec assainissement est le plus élevé de France est le Tarn-et-Garonne avec 5,72 euros. Pareil pour les prix médian avec là aussi 5,72 euros. Le prix comparé est celui payé par le consommateur au m3, pour une consommation annuelle de 120 m3.

A retenir aussi : Le département où le prix moyen de l'eau sans assainissement le plus bas de France est l'Ariège avec 1,10 euros.

Dans 2 départements de Midi-Pyrénées, l'écart moyen entre les prix pratiqués est supérieur à 3 euros.

Au début de son étude, la CGL dénonce le manque de transparence sur les prix de l'eau en France, des nombreuses communes, distributeurs ou délégataires de la gestion de l'eau ne lui ayant pas communiqué les tarifs qu'ils font payer au consommateur.

 La CGL dénonce par ailleurs dans cette étude "des prix moyens départementaux qui varient du simple au triple, des prix médians qui vont du simple au quintuple, des écarts très importants au sein d’un même département voire entre communes voisines, des prix élevés dans beaucoup d’endroits, une France rurale qui paie son eau plus chère, des grandes villes qui tirent leur épingle du jeu."

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 12:53

 


 

Puisque j'y suis, voici encore du Bertin.

Salut à tous les révoltés sans bannière.

Jean-Paul Damaggio

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 12:40

 


 
 

http://lafreniere.over-blog.net/article-noel-121821550.html

 

Je ne sais si la vidéo est bien intégrée à l'article mais sinon vous pouvez aller sur le site du poète Lafrenière.

Il s'agit de Jacques Bertin interprétant un poème de Luc Bérimont.

C'est là que je l'ai trouvé, ce qui m'a renvoyé à quelques souvenirs.

Depuis très longtemps j'aime la voix de Bertin, son combat et j'ai toujours eu un immense plaisir à le lire dans le premier style de Politis, des exemplaires que je conserve préciseusement car ils témoignent d'une époque perdue, oubliée, massacrée et qu'importe. Quand Bertin a été viré de Politis je me suis viré moi-même de ce journal dont j'étais pourtant un actionnaire fondateur.

Bertin c'est une voix authentique et j'ai trouvé sur le net un petit film de 1967 qui en résume déjà toute la force.

Une bonne année en poésie, je la souhaite à tous les lecteurs de ce blog.

à bientôt. Jean-Paul Damaggio

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 21:20

sabotage-copie-2.jpg

 

Sabotage OOlympique dans La Stampa en 1992

 

Daniel Vazquez Sallés pense que son père n’aurait pas dû entraîner Carvalho – du moins comme il l’a fait – dans les Olympiades de Barcelone en 1992. Il indique en même temps que ce n’est pas le point de vue de celui qu’il appelle son frère, le grand connaisseur de Carvalho et Montalban, George Tyras. Je pense que les deux ont raison, George Tyras en tant qu’admirateur comme moi, du style subnormal que Manolo utilisa à nouveau en cette circonstance ; Daniel en tant qu’admirateur d’un Carvalho adepte du travail bien fait.

 J’ai lu Sabotage Olympique, voici vingt ans,  mais je l’ai d’abord lu en feuilleton, à la fois dans El Païs et dans La Stampa. Il s’agissait en fait d’une commande de ces deux grands quotidiens qui, pour attirer de manière originale des lecteurs qui suivaient les Jeux Olympiques, proposèrent ce feuilleton à l’écrivain catalan qui accepta le défi : pendant dix-sept jours faire se croiser l’actualité des jeux et une enquête farfelue de Pepe. Le résultat n’est pas grandiose mais marque sans nul doute un tournant.

En 1992, Pepe a perdu Charo, Bromure et il envoie Biscuter à Paris. Il est seul, il va mal et à partir de ce moment là, il ne pourra plus être un détective combattif car il sait qu’il sera uniquement manipulé par des forces qui le dominent. De son côté, Manolo ne va pas fort, à cause des jeux bien sûr, à cause de sa Barcelone perdue, à cause d’une guerre en Irak, à cause de son cœur qui donne des signes de fatigue, à cause sans doute de bien d’autres choses comme le cas Samaranch (« le premier Franquiste à devenir un catalan universel »).

Permettre à Pepe de se hisser dans la cour des grands du sport, n’est-ce pas le mettre au sommet de la popularité possible ? De toute façon, Manolo a toujours aimé de tels défis.

Il adopte en conséquence le style de sa jeunesse, le style subnormal et il emporte le lecteur dans un délire sidérant. De toute façon que retient Carvalho à la fin : « En faisant le bilan de sa contribution aux jeux Olympiques, Carvalho reconnut qu’il n’avait modifié en rien le rôle habituel et le scénario traditionnel, interprété cette fois par Samaranch et ses sponsors, visant à maintenir la tension entre le sol et le sous-sol olympique. »

 Rosa Mora, dans El Pais du 21 novembre 1993 publie un bel article au sujet de la transformation du feuilleton en livre car en effet le livre est publié un an après que les dieux de l’Olympe aient quitté Barcelone pour se préparer à aller à Atlanta. Un livre d’humour et mauvaise humeur ?

 Et puis, il faut le reconnaître : « Comment prendre au sérieux un pays qui s’appelle la C.E.I. après s’être appelé l’URSS ? » Comment, vous ne souvenez pas de la Communauté des Etats Indépendants qui pourtant eurent le plus de médailles à Barcelone ? Elle existe encore la C.E.I. ?

 Dans ce livre ce que je retiens, c’est que pour la première fois Carvalho-Manolo acceptent de donner la parole par écrit à Biscuter qui envoie une lettre de Paris. Pour cette seule lettre le livre méritait d’être écrit. Jean-Paul Damaggio

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 21:18

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Petit Journal 23 décembre

 C’est un Conseil municipal attendu par la population qui a réuni plus d’une vingtaine de spectateurs puisque, hormis les ordres du jour assez commun, le Conseil devait rendre par ailleurs un avis sur l’implantation del’unsine de méthanisation de Borde Basse.

Après avoir donné un avis favorable à la majorité sur l’agrandissement de la gravière d’ESCATALENS, accroissement qui engendrera un passage supplémentaire de 28 camions /jour dans notre commune, les débats (si l'on peut dire !) s'ouvrent sur l'usine de traitement des déchets.

Monsieur ROUSSFÀU, conseiller rapporteur du projet, a rappelé que les opposants n'avaient guère d'arguments pour refuser cette implantation. Il omet toutes les remarques, inquiétudes, formulées par la population, délaissant les réserves de l'Autorité Régionale de la Santé et du Préfet de Région qui s'interrogent sur des probables dangers de santé qu'occasionnerait cette usine. Aucune mansuétude envers les riverains de cette usine de déchets !

Il s'est même permis de dire qu'il n'y avait pas eu d'omerta sur l'information de cette usine ! Drôle de conception de l'information de la population ?

Il finissait son monologue assez stérile pour signaler que le maire demandait au Conseil Municipal, soit un avis favorable ou défavorable !! Quel courage !! Puis, après quelques accrochages verbaux entre conseillers et M. MOIGNARD, le Maire prit la parole : il annonçait qu'il avait refusé de signer le permis de construire hier le 20 décembre 2013 ! Bizarre ce concours de circonstance ! Mais informait clairement l'assistance qu'il était FAVORABLE à l'implantation de cette usine et qu'il prendrait sa décision définitive après l'avis de la Préfecture de Tarn et Garonne ! Inutile de dire que M. le Maire essaie de noyer le poisson dans l'eau afin d'appliquer sa décision plus que FAVORABLE après les élections municipales de 2014, si par cas il était réélu !!! Quel méli-mélo ! Les Montéchois apprécieront ses actes ! Il est à noter qu'au cours du vote M. ESTELLE, conseiller représentant MONTECH au Conseil Communautaire Garonne et Canal, avait voté le 13 décembre défavorablement et que le 21 décembre, au Conseil Municipal, il s'abstient ! Y aurait-il eu des compromis ! Des promesses ! Des pressions ! Bizarre ! Pour couper court à ces contestations M. le Maire interdit la prise de parole à certains conseillers de l'opposition, et refuse de répondre à différentes questions, considérant que les débats sont clos ! et c'est donc dans un brouhaha général que le C.M. donne un avis FAVORABLE à la construction de cette usine : 12 votes contre (Groupe RABASSA - Groupe Girardin et - M. DAYME - M. VALENTIN - M. BAJON) -2 abstentions (Mme GAZES et M. ESTELLE) - les autres conseillers ont voté favorablement.

La majorité municipale se déchire au fil des semaines, obligeant son chef de file à tenir des propos désobligeants au cours des Conseils Municipaux et je le cite « Monsieur A… divague ! » « C'est moi la police du C.M. » « j'ai dit que le débat est clos » etc mais M. le Maire n'oublie pas de redonner la parole aux conseillers de la majorité ! Belle leçon de démocratie dans notre cité, ou véritable diktat ? Poursuivant l'ordre du jour, des accrochages ont cadencé les votes sur la modification du budget, sur le renouvellement d'embauches de personnel et sur le coût du camping municipal, qui selon M. l'adjoint aux finances, coûtera 450 000 euros aux contribuables Montéchois !

Avant de clôturer la séance, M. le Maire répond à M VALENTIN, qui au début du C.M. demandait pour quelle raison, un courrier concernant l'usine de méthanisation, adressée à tous les conseillers municipaux n'était pas à ce jour dans les cases courrier de ces derniers ; ce à quoi M. Moignard Maire de Montech a répondu que la mairie n'était pas la poste ! et qu'il invitait les personnes désirant écrire aux conseillers de le faire sous pli affranchi. Il néglige encore de préciser que l'autorisation de distribuer du courrier dépend du contenu de ceux-ci, car à maintes reprises diverses invitations, informations, etc ont été distribuées dans ces casiers sans être affranchis ! Bizarre ! Y aurait-il deux poids, deux mesures ? Ou bien une fois de plus la Majorité Municipale craint certaines informations !

JMD

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