Révolution/ Contre-révolution
Le cas du 10 Mai 1790 à Montauban,
Documents, Analyse
Gamin, j’étais fasciné par une gravure souvent présente sur les livres d’histoire : la contre-révolution du 10 mai 1790 à Montauban.
En résumé : une peuple révolté s’en prend à la garde nationale de la ville et tue plusieurs hommes, puis emprisonne les survivants, au nom de valeurs comme « le catholicisme religion d’Etat » etc.
Je pensais alors que la contre-révolution était portée par les seuls aristocrates et autres groupes dominants… mais le peuple tout de même ! Par la suite, l’exemple de la Vendée a repris à plus grande échelle le cas du 10 mai montalbanais.
Un peuple manipulé ? Un peuple trompé ? Mais pourquoi était-il plus manipulé et plus trompé que le peuple qui, lui, faisait la révolution ? Parce qu’il était acheté ? Parce qu’ailleurs les classes dominantes n’osaient pas se livrer à cette opération ?
Bien sûr, c’est une part de la réalité mais une petite part…
En fait, aucun automatisme sociologique n’impose à personne sa prise de position politique. Aussi, les rapports entre révolution et contre révolution ne peuvent se réduire aux circonstances sociales.
Bref, pour comprendre, j’ai fini par rassembler de multiples documents de l’époque venant des deux camps afin de faire revivre les fantômes du passé.
Une façon très concrète de saisir l’importance nationale du 10 mai et un moyen pour que chaque lecteur se fasse son idée.
Toute la France avait les yeux braqués sur Montauban : de l’incroyable féministe Melle de Kérilio, aux membres de l’Assemblée nationale, tous donnent leur avis. De Bordeaux à Toulouse, tous les esprits et toutes les forces se mobilisent.
Ces documents prouvent que déjà, l’information joue un rôle central pour l’orientation de l’action.
Ensuite, vous lirez une analyse sur les rapports pour moi inévitables, entre révolution et contre-révolution.
Il serait vain de croire une révolution possible sans réaction d’une contre-révolution. Est-ce à dire que toute révolution est condamnée à la violence, celle imposée par la contre-révolution ?
P.S. : 180 pages 15 euros sortie le 1 octobre
Sommaire
Avant-propos et chronologie des événements, page 5
1 - Les événements
Proclamation de la municipalité de Montauban, p. 8
Commentaires des élus de Bordeaux, p. 12
L’exposé sommaire fait par la municipalité, p. 19
Le cri de la vérité, en soutien à la municipalité, p. 35
2 - L’action des catholiques
Les catholiques concernant la religion, p. 50
Anonyme : à propos de l’évêque
3 - Point de vue des victimes
Le point de vue de Baillo qui est à Paris, p. 59
Le point de vue des soldats, p. 66
Adresse aux femmes de Montauban, p. 90
4 - Les suites législatives
Le 19 mai 1790, p. 98
L’Assemblée nationale de juillet 1790, p. 110
Le témoin citoyen de Nîmes, p. 115
La ville de Toulouse le 30 mai, p. 119
Adresse de la municipalité, p. 123
Suites à l’assemblée en octobre aux Jacobins, p. 133
Présentation d’une gravure, p. 134
5 - Analyse des événements p. 135
6 - Des récits d’historiens
Daniel Ligou, p. 151
Mary-Lafon, p. 153
Taine, p. 163
Jaurès, p. 167
7 - Sur les personnages
Les gardes tués, p. 173
L’évêque, p. 174
Le maire, p. 176
Le commandant de la garde nationale, p. 177
Edouard Forestié, p. 178
8 - Hors-texte
Réflexion : révolution/contre-révolution p. 179
9 - Sources
Gravure, p. 184