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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 16:07

Je reviendrai plus globalement sur ce vote mais pour le moment ce témoignage du journal qui a proposé en même temps une photo des opposants qui jusqu’au dernier moment n’ont pas cessé leur action pour faire comprendre l’enjeu du vote. Il suffisait que cinq conseillers passent d’un bord à l’autre et le président était battu, un président qui me paraît être une piètre figure quand il annonça qu’il ne s’agissait de s’engager que pour Tours-Bordeaux. Il m’arriva en réunion publique d’attirer l’attention sur ce vote spécifique Tours-Bordeaux et à l’époque il avait répondu, pour fuir la question, qu’il y aurait seulement un vote global sur le GPSO ce qui était un mensonge peut honorable vu ses responsabilités. D'où le fait que je partage la conclusion de l'article. JPD

 

La Dépêche : Publié le 22/04/2011 07:53 | B.S.

LGV : le département financera le tronçon Tours-Bordeaux

 

A l'issue d'un long débat, avec des avis divergents exprimés au sein même des deux bords politiques de l'assemblée, le conseil général a voté sa participation au financement du tronçon de la LGV Tours-Bordeaux.

Le vote du premier budget de la nouvelle mandature, effectué hier à l'assemblée départementale a été largement éclipsé par le débat et la délibération qui s'en suivit concernant la participation financière du département pour le financement du tronçon Tours-Bordeaux de la LGV. Soit 34 M€ d'euros demandés par l'État, ce qui coûterait 1,2 M€ par an (pendant 50 ans) au département. Un sujet ô combien sensible, comme on a encore pu le vérifier avec une nouvelle manifestation des opposants à ce projet de ligne à grande vitesse, qui ont accueilli les conseillers généraux dès leur arrivée à l'hôtel Saint-Jacques. Un accueil qui en précédait un autre, plus consensuel, celui-là, avec la distribution de fraises par les producteurs de l'association interprofessionnelle de Lot-et-Garonne. Dégustation apéritive propre à adoucir les débats qui devaient suivre ?

De fait, ce débat sur la LGV qui intervint en fin de journée se déroula effectivement dans une ambiance parfaitement sereine, cela malgré les points de vue divergents affichés, des divergences transversales, les deux camps de gauche et de droite contenant dans leurs rangs des « pour» et des « contre ». Un débat sur lequel nous reviendrons dans notre prochaine édition.

Alors que Pierre Camani insista sur le fait qu'il ne s'agissait de s'engager « que » pour le tronçon Tours-Bordeaux (notre édition d'hier), Alain Merly prit soin pour sa part de rappeler que les avis étaient partagés, au sein de son propre camp, comme dans la majorité. Le chef de file de l'opposition indiqua en préambule que, concernant les élus du groupe « L'Avenir ensemble », la décision de vote sera « individuelle ». La décision de procéder à un vote public nominatif (et non seulement à main levée) donna un sens quelque peu solennel à cette décision, il est vrai probablement la plus importante de la mandature qui vient de s'ouvrir.

ONT VOTE OUI : Bataille, Bilirit, Borie, Calmette, Camani, Cassany, Chemin, Chollet, Drapé, Dreux, Esteban, Ferrullo, Gouget, Hocquelet, Lacombe, De La Peyrière, Lorenzon, Lusagnet, Matéos, Moga, Merly, Pasut, Poveda, Salles ,Soubiran.

ONT VOTE CONTRE : Barbe, J.-L.Costes, P.Costes, Da Ros, Dézalos, Denys, Dreuil, Genestou, Girardi, Guenin, Paraillous, Pitous et Touron.

SE SONT ABSTENUS : M. Boueilh et Fougeyrollas.

Soit 25 voix pour, 15 contre et deux abstentions. Un résultat que les militants anti-LGV, « satisfaits » du nombre d'élus qui se sont opposés, ont jugé « porteur d'espoir » pour la suite. Ce qui restera à prouver.

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 15:55

 LGV-Baylet-copie-1.jpg

Le Petit Journal titre : « Baylet a un train de retard ». Le compte-rendu sur la question est sérieux mais pas le titre. Baylet est totalement favorable à la LGV et en a fait la démonstration maintes et maintes fois, mais en même temps il veut défendre les riverains qui en Tarn-et-Garonne sont très nombreux. Comment le lui reprocher ? Le 21 avril, j’étais un temps à la séance du Conseil général, et ensuite à la réunion RFF où des élus favorables à la LGV ont découvert (comment ont-ils pu en être surpris ?) que le projet de tracé restait toujours le même. Où qu’elle passe la ligne, les dégâts seront grands et plus grands encore que notre imagination ne le suppose.

Jouer les vedettes ?

Une comparaison revient souvent : Baylet contre Golfech puis favorable à Golfech. Rappelons que cette évolution fut celle aussi du PCF d’abord, puis du PS et que le contexte est totalement différent, d’autant que là, Baylet était totalement pour au départ, et qu’il évolue vers un refus. Avec Golfech les compensations fiscales furent gigantesques tandis qu’avec la LGV c’est rien du tout. Avec Golfech il était maître du dossier, alors que là sa décision interfère sur le cas de beaucoup d’autres dossiers (et les moyens d’offrir des compensations est limité). Non Baylet ne cherche pas à se faire remarquer sauf à ne pas écouter la colère des riverains.

Le tracé imposé malgré tout ?

RFF a trop dit tout et son contraire, a trop fait de promesses et de contre-promesses. En Lot et Garonne comment ne pas observer le calendrier : le 21 avril le département finance la LGV Tours et Bordeaux, et le 3 mai c’est la présentation du tracé Bordeaux-Toulouse. Pour le Tarn-et-Garonne, les promesses étaient faites pour obtenir l’argent du Conseil général, or il était totalement logique que Baylet fasse dépendre ce versement du tracé de Bordeaux-Toulouse. Je ne sais comment va titrer le Petit Journal du Lot et Garonne (c’est un hebdo là-bas) mais il me semble qu’il faudrait signaler la légèreté de la décision de ce Conseil général. Ils financent à fond perdu sans même défendre leurs administrés !

D’utiles informations

Le Petit Journal donne les six financeurs qui pour le moment disent oui (Conseil régional, Conseil général de Haute Garonne, Grand Toulouse, Grand Montauban, Conseil Général du Gers, Pays de Pamiers). Six sur 21 c’est bien peu. Et termine son article en disant que le préfet de région reste optimiste : « D’autres départements pourraient se manifester, sous-entendu les Hautes-Pyrénées, le Lot et l’Aveyron. » L’intoxication continue : l’Aveyron comme l’Ariège ont dit depuis très longtemps NON, Non et NON, et nous l’avons rappelé dans bien des réunions où les amis de Jean-Michel Baylet nous disaient : « Tous les élus sont pour ». A Castres, Bugis a tenté de faire voter le projet puis il l’a retiré sentant venir l’opposition dans son propre camp. La tendance n’est pas aux signatures mais à la colère. Je ne doute pas que les menaces en tout genre vont continuer de pleuvoir sur les récalcitrants mais c’est le principe qu’il faut revoir. Bordeaux-Tours c’est pas à Midi-Pyrénées à le financer et quand en plus Ségolène Royal en Poitou-Charentes accepte seulement de faire un prêt…

Pour conclure, la parole à Martin Malvy et son fatalisme récurrent : « Nous ne pouvions prendre le risque que Midi-Pyrénées reste à l’écart du réseau grande vitesse. » « Pauvre Martin, pauvre misère » dit une chanson : mais en Midi-Pyrénées sauf le Tarn-et-Garonne tout le reste se trouve à l’écart de la grande vitesse ! Mais bon ne refaisons pas le débat !

Le mérite du Petit Journal c’est d’avoir donner la parole aux défenseurs et aux adversaires de la LGV alors que La Dépêche Tarn-et-Garonne a toujours refusé de la donner aux opposants or voici qu’à présent… la colère gronde. A suivre. 22-04-2011 J-P Damaggio

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 10:49

 Le journal La Tribune en fait un peu trop : le petit Tarn et Garonne seul ne peut bloquer le projet d’autant qu’au même moment le Lot et Garonne vote sa contribution ! D’autant qu’il n’y a pas de plus chaud partisan de la LGV que Baylet !

Ce qui bloque le projet c’est le montage global où tout a été mis en œuvre… en se souciant des finances à la fin.

Pourquoi avoir lié Bordeaux-Tours à Bordeaux-Toulouse ? C’est là la première aberration voulue par Alain Rousset, le président de la région Aquitaine qui souhaitait ainsi faire financer son rêve par les autres vu que l’Etat se faisait tirer l’oreille. Et depuis les aberrations n’ont pas cessé. 

Baylet défend les éventuels futurs riverains, c'est à mettre à son crédit. Aller plus loin c'est faire de la prose. JPD

 

La nouvelle ligne de TGV Tours-Bordeaux bloquée par le Tarn-et-Garonne

Source : La Tribune.fr - 21/04/2011

Jean-Michel Baylet, le président du conseil général du Tarn-et-Garonne refuse de participer au financement de cette nouvelle ligne jusqu'à nouvel ordre. Le projet de ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux a essuyé un nouveau coup jeudi avec la décision du conseil général du Tarn-et-Garonne et de son président Jean-Michel Baylet de ne pas participer au financement jusqu'à nouvel ordre.

Jean-Michel Baylet, qui préside également le parti radical de gauche, a regretté l'absence des garanties réclamées sur le tracé de la LGV, à savoir que quand celle-ci sera prolongée de Bordeaux à Toulouse, elle passera par son département.

Différentes réunions cette semaine entre élus et associations d'une part, Réseau ferré de France d'autre part se sont mal passées, a expliqué Jean-Michel Baylet à l'AFP. Et il ajoute : "Nous avons constaté que RFF revenait sur ses engagements et ne voulait pas en réalité investir dans les demandes que nous présentions pour améliorer le sort de nos populations et (pour) prendre en compte l'impact de cette ligne à grande vitesse sur nos territoires. En conséquence, le conseil général de Tarn-et-Garonne, jusqu'à nouvel ordre, ne financera pas ce projet. Nous avons décidé de recruter un Monsieur LGV qui s'occupera de défendre nos intérêts et nous mènerons si nécessaire le combat contre ce projet."

Une participation de presque 7 millions d'euros

Le conseil général du Tarn-et-Garonne est appelé à participer au financement de la future LGV Tours-Bordeaux à hauteur de 6,935 millions d'euros (pour un projet chiffré à 6,7 milliards en euros constants 2009). Les collectivités territoriales de cinq régions sont appelées à contribuer financièrement à ce projet, dans le cadre d'un partenariat public-privé.

Seulement les collectivités négocient âprement leur participation, quand elles ne la refusent pas. En Midi-Pyrénées, seulement un peu plus de 80% des contributions escomptées des collectivités sont réunies à ce jour alors que le ministère de l'Ecologie et des Transports doit décider sous peu de l'avenir du projet.

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 22:58

Il s’agit là d’un document officiel qui est un peu long mais riche d’enseignements et que nous livrons sans commentaire sinon pour dire que pour le moment Jean-Michel Baylet tient ses engagements. JPD

 

Délibération du Conseil général du Tarn-et-Garonne 22 avril 2011

Bilan de la concertation et perspectives de définition du tracé définitif

 

1 – Les différents constats sur la situation actuelle

A - La LIGNE A GRANDE VITESSE SUD EUROPE ATLANTIQUE

La ligne à Grande Vitesse (L.G.V.) Toulouse-Paris correspond au global de la L.G.V. dite Sud Europe Atlantique. Celle-ci se décomposé en trois tronçons.

Le tronçon Tours-Bordeaux, de 340 km, est le plus avancé. Il s’inscrit dans la continuité directe de la première L.G.V. réalisée entre Paris et Tours. L'utilité publique du projet a été déclarée le 12 juin 2009. L'opération est par la procédure de partenariat public privé. Dans ce cadre, sur les trois groupements retenus (Bouygues, Vinci, Eiffage), le choix final du concessionnaire s'est porté en mars 2010 sur Vinci. Vinci, via le groupement LISEA, (Vinci, Caisse des Dépôts et Consignation et Axa) se voit ainsi confier une concession de 50 ans pour la réalisation des travaux.

Le tronçon Poitiers-Limoges constitue le deuxième axe de la L.G.V. SEA. Réseau Ferré de France (R.F.F.) affiche une mise en service datée autour de 2017 date restant à confirmer.

Le tronçon dit des Grands Projets Sud Ouest (GPSO) correspond aux trois branches :

1 -la L.G.V, Bordeaux-Espagne ;

2 - la L.G.V. Bordeaux — Toulouse ;

3 - le tronçon commun « Sud Gironde ».

Le débat public, qui s'est déroulé en 2005 et 2006, a été conclu favorablement et a permis d'engager les premières études. Pour le Tarn-et Garonne, il a notamment été acté une « nouvelle gare en Tarn-et-Garonne » au sud de l'agglomération montalbanaise et « interconnectée au réseau de TER ».

Les 58 collectivités territoriales riveraines de l'infrastructure sont associées, sur l'ensemble du projet, à hauteur de 50% du financement total, leur participation variant en fonction de clefs de répartition exprimées en' pourcentage.

Je vous rappelle que le Conseil Général de Tarn-et-Garonne a participé à hauteur de 66 000 € des 31 millions d'€ nécessaires aux études.

Lors de notre DM2 de 2008, nous avions délibéré favorablement en faveur du protocole d'intention de financement des travaux. Ce protocole d'intention, que j'ai signé le 31 août 2009, fixe notre intention de participation, telle que déterminée par les clefs de répartition du projet, à 25.2 Millions d'E, valeur 2006, pour un montant total estimé à la même période à 12.6 milliards d'€. En toute probabilité et considérant les réactualisations de prix à chaque tranche de travaux, il y a tout lieu de croire que notre participation totale puisse dépasser les 30 Millions d'€.

 

B — Le PILOTAGE DU PROJET PAR RESEAU FERRE DE FRANCE

Réseau Ferré de France est le maître d'ouvrage de l'infrastructure et demeure à ce titre le seul et unique responsable de la définition du tracé. Pour cela, l'opérateur ferroviaire pilote un système de concertation locale. Les réunions de concertation sont menées à la fois par R.F.F. dans le cadre d'un certain nombre de groupes de travail techniques, et par les services de l’Etat dans le cadre des « Commissions Consultatives » départementales. Ces dernières sont placées sous l'animation du Préfet de Département et réunissent l'ensemble des élus des collectivités concernées par le tracé.

Les « Commissions Consultatives » sont préparatoires aux travaux du « comité Territorial COTER », instance placée sous l'autorité du Préfet de Région en l’occurrence le Préfet de la Région Midi-Pyrénées pour la section Agen-Toulouse. N’y participent que les co-financeurs, soit pour le Tarn et Garonne, le Conseil General et la Communauté d’Agglomération du Grand Montauban

Le « Comité Territorial » est chargé de faire remonter son avis sur les projets de tracés, travaillés par R.F.F, au « Comité de Pilotage — COPIL ». Ce dernier a compétence de validation pour l’ensemble de la L.G.V. du Sud-Ouest, c’est-à-dire depuis Bordeaux jusqu'à frontière espagnole. Sont uniquement représentés à ce « Comite de Pilotage » les Préfets et les Présidents de deux régions concernées Midi-Pyrénées et Aquitaine, sous la coordination du Préfet de Région Aquitaine, M. Dominique Schmitt.

Derrière cette gouvernance de projet au demeurant complexe et difficilement compréhensible, se sont par le passé manifestés nombre de mécontentements, concernant le peu de cas ou ressenti des préoccupations locales. Ceci nous avait conduit à demander instamment à RFF et au Ministre de veiller à la plus juste prise en compte des demandes des territoires.

 

C La définition du fuseau de 1000 mètres

Lors de notre dernière réunion, je vous ai fait part de la validation du fuseau de 1000 mètres de la LGV, telle que définie par les Comités de Pilotage, réunis à Bordeaux le 31 mai et le 18 septembre 2010.

Ce fuseau de 1000 mètres, approuvé explicitement dans le courrier daté du 27 septembre dernier, par les deux ministres alors en charge de ce dossier, MM Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau, a, depuis lors, été le cadre de travail et de concertation permettant la définition de grandes hypothèses de tracés définitifs (sachant que l’emprise définitive est d’une largeur de 50 à 150 mètres selon les endroits).

Ainsi avons-nous toujours considéré que les points les plus sensibles devaient faire l’objet d’un traitement et d’une attention spécifique.

- dans le secteur Ouest du département, il a été acté un passage de la LGV à distance des bourgs d’Auvillar (en y privilégiant une solution en tunnel), de Bardigues, de Saint-Michel et du Pin :

- dans le secteur centre du département, RFF a dû porter une attention particulière ay hameau de Bénis et demeurer à l’écoute des préoccupations exprimées notamment sur Caumont et Castelmayran

- dans le secteur Est du département, la traversée de Montbeton et de lav$court Saint-Pierre nécessite l’éttude préalable d’une solution de type tranché couverte ;

- dans le secteur Sud du département, le Conseil Général a ouvert la possibilité d’entamer l’emprise de la ZAC logistique départementale, dès lors que cela ne remettait pas en cause l’intégrité de son développement, afin de faciliter toute solution plus favorable. Ainsi, le passage à l’ouest de l’A62, au droit de Campsas, a pu être privilégié. En outre, une attention particulière doit être portée aux impacts sur la commune de Pompignan ainsi que sur le vignoble. Par ailleurs, une nouvelle variante longeant l’autoroute entre Campsas et Saint Jory devrait être produite par RFF ;

- enfin, je vous rappelle que le principe d’une gare nouvelle, au sud de l’agglomération de Montauban, a été confirmé : celle-ci se situera sur la commune de Bressols, au croisement de voie ferroviaire actuelle.

Pour l’ensemble des territoires traversés, les autorités compétentes ont relayé notre demande auprès de RFF, afin qu’une insertion exemplaire des tracés soit partout recherchée. Il s’agit là d’une avancée, qui va dans le sens de ce que nous demandions depuis plusieurs mois.

 

D L’association des territoires traversés par la LGV

C’est dans une perspective globale de défense de nos intérêts que nous avons adhéré à « L’association des territoires traversés par la LGV-ATT/LGV) ». Cette association dont le lancement a été initié entre le Conseil général et les 31 communes traversées par le fuseau LGV dit des 1000 mètres, le 12 juillet 2010, a, je vous le appelle, pour objectif d’offrir aux adhérents les moyens d’une action concertée face aux impacts d’une telle infrastructure.

A ce titre je vous rappelle que l’association a pour mission de défendre les intérêts collectifs des territoires traversés par l’expression coordonnée des positions communes, d’analyser de façon coordonnée les compensations les plus appropriées et d’utiliser toutes les voies de recours et de défense des intérêts collectifs des territoires traversés et de représenter l’association en justice.

Ces objectifs s’intègrent dans la droite ligne des positions du Conseil général, régulièrement confirmées par les délibérations de son Assemblée, tendant à ce que l’intégrité de nos territoires ainsi que le cadre de vie de nos concitoyens soient préservés. Ils s’intègrent également en cohérence avec le vœu relatif à la préservation des intérêts des Tarn-et-Garonnais, délibéré à l’unanimité lors de notre séance du Budget primitif de 2010.

 

II Les Perspectives des mois à venir

A – Le calendrier piloté par RFF

Le calendrier prévisionnel, tel qu’il ressort des dernières communications de RFF et sous réserve d’ajustements, est le suivant :

Courant mai : réunions de la Commission Consultative de Tarn-et-Garonne, puis du Comité Territorial des co-financeurs, puis du Comité de Pilotage de Bordeaux, pour le choix d'une hypothèse de tracé à privilégier parmi les différentes hypothèses actuelles ;

Durant l'été : définition précise du tracé pressenti ;

Rentrée de septembre : réunions de la Commission Consultative de Tarn-et-Garonne, puis du Comité territorial des co- financeurs, puis du Comité de Pilotage de Bordeaux pour le choix du tracé définitif ;

D'ici la fin 2011 : approbation ministérielle du tracé définitif ;

Début 2012: mise à l'enquête publique (pour une durée probable de 18 mois) ;

Mi-2013: Déclaration d'Utilité Publique (par décret en Conseil d’Etat)

2014/2015 à 2019/2020: acquisitions foncières et travaux.

 

B Les actuelles hypothèses de tracé et la définition du fuseau 500 mètres

La deuxième phase de la concertation engagée depuis octobre 2010, doit permettre la définition dans le cadre du fuseau 1000 mètres et selon le calendrier précité, d’un tracé définitif inséré dans un fuseau de 500 mètres. Le fuseau de 500 mètres, soit 250 mètres de part et d’autre du tracé définitif, a uniquement pour vocation d’encadrer le périmètre de l’enquête publique de 2012. Il ne préjuge pas de l’emprise définitive de la LGV, dont nous avons vu précédemment qu’elle sera d’une largueur de 50 à 150 mètres selon les endroits.

Le Préfet de Tarn-et-Garonne à d’ores et déjà pris, en date du 6 décembre 2010, l'arrêté de prise en considération du projet de LGV. Cet arrêté permet aux services de l’Etat d’obliger les collectivités, à un sursis à statuer, de deux années maximum, à l'endroit de tout projet d’urbanisme et d'aménagement situé dans le périmètre du fuseau 1000 mètres et susceptible de compromettre l'exécution des travaux L.G.V..

La dernière Commission Consultative de Tarn-et-Garonne s'est déroulée en quatre séances sectorisées tenues les 7 janvier (secteur Communautés de Communes de Castelsarrasin-Moissac et de Sère-Garonne‑Gimone), 12 janvier (secteur Communauté de Communes Terroir-de-Grisolles‑Villebrumier) et 14 janvier (secteur Grand Montauban, Communautés de Communes des Terrasses-et-Plaines-des-deux-cantons et de Garonne-et-Canal ; puis secteur Communauté de Communes des Deux-Rives). A ces occasions, les hypothèses de tracé ont été retenues. Vous en trouverez les différentes cartes en annexe, sachant que c'est sur cette base que se dérouleront les discussions à venir.

Les hypothèses retenues semblent agréer la majeure partie des élus. Un satisfecit général a été donné à R.F.F. pour l'amélioration de la concertation. Des points de difficultés pourraient toutefois demeurer, notamment sur les secteurs suivants :

- sur le secteur d'Auvillar, la municipalité craint pour la trop forte proximité avec le bourg, quelque soit l'hypothèse retenue, et a demandé l'étude d'un passage plus enterré de la LGV

- sur le secteur de Caumont, la municipalité s'est prononcée à plusieurs reprises contre le projet

- sur le secteur de Lacourt Saint-Pierre, les éudes de faisabilityé bquant ua passage en tranchée couverte, notamment sous le canal, n’ont pas encore été produites

- sur le secteur de Bressols, les problèmes liés au passage de la ligne ainsi qu’à l’implantation de la gare alimentent nombre d’interrogations des riverains ;

- sur le secteur de Campsas à Pompignan, l’objectif demeure : un passage longitudinal à l’autoroute ainsi qu’un traitement de la sortie tunnel au niveau de Pompignan

 

C La nouvelle gare LGV et comité Gare

La nouvelle gare LGV à Bressols devrait accueillir quelques 800 000 voyageurs (source RFF). Elle ne sera pas à proprement parler une gare montalbanaise, dans la mesure où sa zone de chalandise englobera la plus grande partie du département du Tarn-et-Garonne ainsi qu’une partie du Gers, du Lot, du Tarn et de la Haute-Garonne. Dès lors les questions relatives à son aménagement et à son accessibilité ne manqueront pas de se poser à l’avenir. Dans cette perspective, le Préfet du Tarn-et-Garonne a mis en place un espace de concertation dédié, le comité Gare. Celui-ci regroupe les principaux partenaires de ce nouvel équipement à savoir, l’Etat, RFF, la SNCF, le Conseil Général, la Communauté d’agglomération du Grand Montauban, le Conseil régional, la Mairie de Bressols et l’association des territoires traversés par la LGV. Une première réunion de travail préfiguratrice s’est tenue le 4 février dernier avant que le comité ne soit installé officiellement. Au demeurant et en l’état, le département considère qu’il n’est pas en mesure d’engager d’autres investissements que les dépenses induites par les intentions de cofinancement.

 

D La convention de financement Tours-Bordeaux et le protocole d’accord Bordeaux-Toulouse

Par courrier du 19 novembre 2010, que vous trouverez en annexe, le préfet de région BUR nous a transmis le projet de convention de financement et de réalisation pour le tronçon Tours-Bordeaux ainsi que le projet de protocole d’accord relatif à la branche Bordeaux-Toulouse.

Le premier document requiert de la part du Conseil général de Tarn-et-Garonne un premier acompte de 6 935 418 euros, dans le cadre du contrat de concession valant pour le tronçon Tours-Bordeaux. Ce montant est calculé conformément à la clef de répartition des financements entre les différentes collectivités et son versement s’apparentera comme la confirmation de notre intention de financement.

Je vous rappelle que, sur notre proposition, le principe avait été retenu que les collectivités participant au financement de la LGV, constituent un groupe, afin d’emprunter sur 50 ans à des conditions plus avantageuses que séparément. Les questions relatives, à la mise en œuvre concrète, à la structure porteuse et au gestionnaire commun de cet emprunt, notamment, n’ont pas encore, à ce jour, connu de développement. Nous aurons toutefois l’occasion de réactiver cette initiative le moment venu.

Le deuxième document porte engagement auprès de tous les partenaires de Midi-Pyrénées d’assurer la réalisation de la branche Bordeaux-Toulouse, condition essentielle à la participation des collectivités de la région au financement de la branche Tours-Bordeaux.

Le Conseil général de Tarn-et-Garonne a fait connaître sa position, à savoir qu’il ne s’engagerait qu’une fois le tracé définitif connu et qu’une fois l’assurance prise que la voix des territoires soient pleinement considérée. A cet effet, vous trouverez en annexe le courrier de réponse transmis le 15 décembre 201 au Préfet de Région M. Dominique BUR.

Compte-tenu de ce qui précède, je vous demanderais de bien vouloir prendre acte de l’état d’avancement du projet de LGV et de la position du Conseil général sur ce dossier. Le Président.

 

 

 

Lettre du 15 décembre 2010 de Jean-Michel Baylet

au Préfet de Région Midi-Pyrénées

Monsieur le Préfet,

Par courrier du 19 novembre 2010, vous me transmettez pour avis et signature le projet de convention de financement et de réalisation concernant le tronçon Tours-Bordeaux de la Ligne à Grande Vitesse Sud-Europe-Atlantique, ainsi que le projet de protocole d'accord relatif à la réalisation de la branche Bordeaux-Toulouse.

Conscient de l'importance de cette infrastructure pour le développement et l'avenir de nos territoires, le Conseil Général de Tarn-et-Garonne a toujours affirmé son engagement dans le projet global Sud-Europe-Atlantique, le tronçon Tours-Bordeaux n'en constituant que la première phase vers la réalisation du tronçon Bordeaux-Toulouse notamment.

C'est dans cet esprit que l'Assemblée départementale avait délibéré favorablement sur le Protocole d'intention de financement des travaux, que j'ai signé le 31 août 2009.

Au-delà de ces considérations, les conséquences de la L.G.V. suscitent, au quotidien, nombre d'interrogations et d'inquiétudes. Lesquelles demeurent prégnantes dans la mesure où nous ne disposons pas, encore à l'heure actuelle, d'informations suffisantes sur le tracé définitivement retenu dans le département.

Il est donc impossible pour le Conseil Général de Tarn-et-Garonne de s'engager dans un tel financement sans connaître le tracé définitif, c'est-à-dire sans pouvoir en mesurer les effets, en toute connaissance de cause.

En outre, le Conseil Général de Tarn-et-Garonne a toujours affirmé son soutien aux élus des territoires impactés par la L.G.V., en demandant que leur voix, expression des populations qu'ils représentent, soit pleinement considérée.

Pour l’ensemble de ces raisons, je vous informe que je ne soumettrai à délibération le projet de financement Tours-Bordeaux que lorsque ces préalables seront remplis. Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs et cordiaux. Le Présid

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 22:30

Préfecture de Région Midi Pyrénées

 

Service communication interministérielle & presse  Toulouse, le 21 avril 2011

Communiqué à la Presse

Réunion du jeudi 21 avril 2011

sur la variante de tracé de la Ligne à Grande Vitesse (LGV)

Bordeaux-Toulouse

 

Par décision ministérielle en date du 27 septembre 2010 approuvant le fuseau de recherche de tracé dans sa variante "D", il a été demandé à Réseau Ferré de France (RFF) de conduire une étude de faisabilité pour une variante de tracé. Cette variante repose sur un jumelage plus étroit avec l'autoroute A62 dans le secteur allant du Sud de Campsas jusqu'à un raccordement à la ligne existante plus au Sud vers Toulouse.

Une réunion s’est tenue aujourd’hui en Préfecture, sous la présidence de Françoise Souliman, Secrétaire général, en présence d’élus et d’associations des départements de la Haute-Garonne et du Tarn et Garonne, au cours de laquelle cette étude a été présentée.

RFF y a présenté plusieurs possibilités de raccordements et analysé trois variantes de tracé alternatif qui ont été comparées aux variantes de tracé dans le fuseau "D".

Cette comparaison montre que les hypothèses de tracé dans le fuseau "D" sont préférables tant pour l'environnement que le milieu humain et les coûts.

Cette réunion a permis de mettre en évidence une quasi-unanimité des élus et acteurs locaux pour les tracés dans le fuseau « D ». Seuls les élus du Tarn et Garonne, de la commune de Saint-Rustice et l’association Union pour la Sauvegarde des Villages (USV) s’y sont opposés.

Un compte-rendu de cette réunion sera adressé par le Préfet de Région à la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et au Secrétaire d’État aux Transports, auquel seront joints l’étude et les réactions suscitées par celle-ci.

La Ministre prendra très prochainement sa décision afin d’arrêter définitivement le fuseau de recherche de tracé de la LGV entre Campsas et Toulouse.

 

Commentaire :

La réunion à Montauban autour de cette question des tracés, ce même jour, le matin, a eu cette réaction du maire de Pompignan : "Nous sommes revenus un an et demi en arrière. Les élus quittent la salle et vont s'adresser au président du conseil général." Les délégués de l'USV 82 leur ont emboîté le pas et le préfet de région décide par un communiqué de montrer que le Tarn et Garonne est isolé et que prochainement le fuseau va être arrêté.

Au même moment le Conseil général refuse de voter le financement de Bordeaux-Tours tant que les associations et les élus du secteur ne sont pas d’accord. Visiblement nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Ce n’est pas sur ce blog que nous serons étonnés. A suivre (voir délibération du Conseil général). 22-04-2011 Jean-Paul Damaggio

 

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 22:27

 

Toulouse, petite réunion autour du cas du Mexique. Non le crime organisé n’est pas venu jusque là, mais à écouter les uns et les autres j’ai senti le souffle de la pieuvre sur mes épaules. Je l’affirme sans hésiter, j’aurai refusé le renvoi dos à dos d’Hitler et Churchill. Et j’entends alors une voix : "Mais pourquoi choisir ? voilà une fausse question !"

Quand j’entends que le crime organisé au Mexique, c’est un épiphénomène, une manipulation du régime pour faire oublier sa nature, une simple augmentation d’un crime ordinaire etc. je repense à l’art employé par certains révolutionnaires pour dire : « la question ce n’est pas celle du fascisme mais celle de la structure même du capitalisme, le danger fasciste est manipulé pour faire revenir les égarés dans le giron du capitalisme ordinaire ; de toute façon y–a-t-il plus criminel que le régime capitalise ? etc. »

On a le droit de combattre le capitalisme sans être obligé de dire n’importe quoi. Hier le terme « capitalisme » était connoté mais depuis que Sarkozy veut le « moraliser » il a repris sa place dans le langage commun. Pour moi, il a toujours été le lieu d’un mouvement symbolisé par la phrase célèbre du Guépard : « Tout changer pour que rien ne change », preuve que parfois la littérature peut en dire sur le monde autant que l’économie. Donc le capitalisme n’est pas comme le socialisme à la soviétique, un bloc, mais une contradiction où les peuples ont une marge de manœuvre qu’ils arrivent parfois à utiliser à leur avantage. Et cette contradiction peut aller dans certains cas vers une forme fasciste.

Et le Mexique est un très bel exemple.

En 1936, c’est là où pour la première fois dans le monde on a nationalisé… une entreprise US. La proximité des USA n’explique rien, même si depuis des années ce pays, par le TLC a ligoté le pays. Il arrive que la classe dominante se laisse aller à dire : "plutôt le crime que la révolution."

En 1995 le Mexicain vedette c’était le sous-commandant Marcos et aujourd’hui ce sont les Narcos, ou le plus grand milliardaire du monde Carlos Slim.

La classe dirigeante ayant pris conscience de la capacité révolutionnaire du Mexique aurait-elle laissé se développer le crime organisé pour l’anéantir ? Comme en Allemagne Hitler a été l’instrument de l’élimination du parti communiste dont les dirigeants habituels n’arrivaient pas à se défaire ? Je penche pour cette thèse à condition qu’on travaille à élaborer la contre-thèse !

Quand j’entends que le développement du crime organisé c’est la conséquence quasi inévitable du chômage, de la crise, je réponds que le lumpenprolétariat ne date pas d’aujourd’hui et avec une telle analyse parcellaire, il est impossible de faire face.

Quand j’entends que la libéralisation du marché de la drogue permettrait, comme au temps de la prohibition, d’en finir avec le crime organisé, je le répète je sens alors le souffle de la pieuvre sur mes épaules. La drogue est un des marchés du crime parmi d’autres. Il m’est arrivé de participer en 1988 à la campagne de Pierre Juquin qui luttait pour le cannabis en vente libre. Aujourd’hui, présenter la mesure comme un rempart contre le crime organisé, je souffre, je souffre.

Que faire ?

Au risque de choquer j’aime souvent en revenir à Lénine. A la lutte sur les deux fronts qu’il a théorisée dans un livre au titre peu lisible aujourd’hui : « le gauchisme, la maladie infantile du communisme ».

Il conduisait son combat à la fois contre le capitalisme et le gauchisme en différenciant bien les deux ennemis (il ne s’agit pas de faire un parallèle actuel entre gauchisme et extrême-gauche). Et tous les révolutionnaires authentiques (donc démocrates) ont été confrontés aux deux fronts.

En 1938, lutter contre le fascisme et le capitalisme de Churchill étaient deux luttes différentes, aussi indispensables l’une que l’autre, mais à la forme totalement opposée. L’une devenait plus prioritaire que l’autre. Pas pour favoriser le moindre mal (pourquoi ne dit-on pas le moindre bien ?). Mais pour arrêter les faibles mobilisations contre l'estrême-droite. En fixant l’horizon du front populaire, les foules furent au rendez-vous.

En 1935 le PCF, face au fascisme, a accepté de se refonder. Parfois sous les sarcasmes d’amis socialistes qui jugeaient qu’il s’embourgeoisait en acceptant le drapeau tricolore, Jeanne d’Arc, et la République. Il a alors joué un rôle difficile (en son sein les fascistes masqués ont mis les voiles) qui a porté ses fruits, après quelques péripéties, pendant la Résistance.

Il avait compris que celui qui se propose de vous tuer au coin de la rue pour le plaisir de tuer, ne représente pas le même danger que celui qui vous tue à petit feu car il vous exploite.

Le drame du fascisme (et le crime organisé en est une des versions actuelles) consiste à favoriser, y compris chez les démocrates, la confusion entre la vie et la mort. Le slogan de « viva la muerte » n’a pas été un accident de parcours du franquisme.

Non, je n’écris pas un texte abstrait : derrière chaque mot, j’ai des visages que je pourrais présenter plus en détails. Et c’est ça qui me fait peur. A suivre.

21-04-2011 Jean-Paul Damaggio

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 22:26

 

L’article du Figaro que nous reprenons ci-dessous est éclairant sur tout un tas de point. La date du 28 février jamais mentionné nulle part, quant au lien unissant RFF et Vinci. Y a-t-il d’autres closes du même genre dans le projet de contrat de concession ?

La difficulté de Vinci à boucler son propre budget !

Et quant aux refus des collectivités territoriales le journaliste n’est pas au parfum : a-t-il oublié que Midi-Pyrénées est concerné ? Ou, comme tout citoyen ordinaire, pense-t-il que Toulouse ne peut pas être invitée à payer Bordeaux-Tours ? Toujours est-il les refus de payer viennent surtout de cette région puisque pour le moment 6 collectivités sur 21 sont prêtes à payer !

Et en effet que va faire l’Etat ? S’il paie alors pourquoi compense-t-il pour ls uns et pas pour les autres ? Un mauvais exemple pour l’avenir !

Aujourd’hui je viens d’entendre de la bouche d’un responsable de RFF que les travaux sur Bordeaux-Tours commenceraient fin 2011. A suivre donc. JPD

 

Vinci veut un supplément pour la ligne Tours-Bordeaux,

Jean-Yves Guérin Le Figaro 13 avril 2011

Décidément le financement de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tours et Bordeaux est une histoire pleine de rebondissements. Dernier épisode, en date, Vinci choisi, en mars 2010 pour construire et exploiter ce sillon, réclame depuis quelques semaines une rallonge au contrat initial de 7,2 milliards. Selon nos informations, le principal groupe français de BTP et de concessions demande à son client RFF (Réseau Ferré de France) de lui verser un complément supérieur à 60 millions d’euros. Il argue notamment de l’augmentation du coût des matières premières.

Vinci ne veut pas s’exprimer sur le sujet, mais s’il va dans cette direction, c’est qu’il peut espérer avoir le droit pour lui. L’année dernière, il était convenu avec RFF que son prix de 7,2 milliards resterait le même jusqu’au 28 février 2011. Le contrat de concession définitif entre les deux parties devait donc être signé avant cette date. Or, aujourd’hui, ce fameux accord n’est toujours pas paraphé. Evidemment, RFF n’est pas prêt à verser ce complément. Les négociations entre les deux parties risquent donc d’être rudes.

Ces discussions évoqueront forcément pourquoi les étapes préalables indispensables à la signature du contrat n’ont pas été franchies. D’abord, Vinci devait trouver des prêts, à hauteur de trois milliards. Or, il n’a pas encore réalisé ce bouclage financier. « C’est compliqué vu le grand nombre de banques autour de la table. » déclarait à la mi-février Xavier Huillard, PDG du groupe. Le dossier est, il est vrai, compliqué compte tenu des montants très élevés de cette opération, sans équivalent en France.

Les collectivités à la traine

L’Etat, quant à lui, devait finaliser la contribution des collectivités territoriales au tour de table. Il était prévu que 57 collectivités apportent 1,5 milliards. Là encore, cet accord était attendu pour la fin février. Mais la diversité des contextes locaux a freiné ce mouvement. Surtout dans le contexte des élections cantonales. De plus quelques collectivités –conseil général des Landes, région, Poitou-Charentes…) ont longtemps refusé de mettre la main à la poche pour ce projet. Constatant cela, la ministre de l’Ecologie et des transports Nathalie Kosciuscko Morizet, a laissé un délai jusqu’au 15 avril pour recueillir les dernières signatures. Cela a permis de récolter la contribution de quelques-uns comme le conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

Mais à quelques jours de l’échéance, un dernier pointage montre qu’il manquera 200 millions sur les 1,5 milliards. Le principal récalcitrant ? La région Poitou-Charentes dirigée par Ségolène Royal, qui s’est simplement engagée à faire un prêt remboursable à l’Etat de 102 millions. Du coup, tout le monde se demande qui comblera le trou. Tous les regards se tournent vers l’Etat. Mais selon des spécialistes, si l’Etat pouvait envisager de suppléer à des collectivités défaillantes pour 100 millions, rien ne dit qu’il soit prêt à régler sans sourciller une note de 200 millions.

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 21:49

Pour présenter le poème de Léon Cladel, Les Carriers, louis-g. Boursiac dont nous ne connaissons aucun autre écrit, indique (l’absence de majuscule est de lui) :

 

 

un jour, - oh ! il y a de cela bien longtemps, quelque cinquante années peut-être, - mme Julie cladel, écrivant à mon aïeul, se prit soudain à le quereller, mi-boudeuse, mi-badine, lui reprochant entre autres meschefs et vilenies de n’avoir, à elle ni à quiconque de sa connaissance, soufflé mot des va-nu-pieds.

« je ne vous donnerai plus de livres, disait-elle, vous n’en avez pas écrit un mot à léon ; nous eussions cependant désiré savoir ce que-vous pensiez de l'enterrement d'un ilote et si souvent vous n’aviez pas, dans vos campagnes, observé de pareilles scènes. »

qu’elle fut la réponse..., par ma foi, je l’ignore, car, à vous dire vrai, je vous confesserai tout de go que la conservation sous toutes ses phases et ses formes nous répugne, à quoi bon, d'ailleurs, des archives pour jacques bonhomme ? mais m'ami nous n'avons rien volé, partant rien dont il convienne de légitimer une possession malgré tout éphémère et illusoire : point de rapines ou de butin chez nous..., seulement le souvenir d'oppressions ou d'exactions sans nombre, et pour cela, je vous le jure, la mémoire certes suffit fort bien ! non, quittons aux valets de cour ou de sacristie, actes et grimoires ; les rats, leurs frères, leurs émules, les leur grignoteront ! à nous l'humilité, pour nous la sainte misère, pour nous le souvenir, pour nous les gueux !

pour nous le souvenir, et non pas certes un simple rappel machinal, mais la claire conscience ; non point un geste d'automatisme, hélas ! trop symbolique en son extériorisation, mais, battant en nos artères, propulsé avec notre sang, mêlé et confondu avec lui, un sentiment sincère et vivace et profond pour tous ces traînes-la-savate et leur barde inspiré, le maître ouvrier de plume, léon-alpinien cladel.

et puisque l'honneur nous en est réservé, à nous, interprète modeste de la plèbe, affirmons cette conviction en toute sa plénitude et tout son dynamisme actif en répondant publiquement pour notre aïeul, au cas où il ne l'aurait fait lui-même, sans crainte de fausser ses pensées, tout en donnant la nôtre !

léon cladel, voilà le grand crieur !

visionnaire de génie, il pensait, qu'aux crépuscules impériaux, si dégradants soient-ils, succéderaient des jours pleins d'humanité, car son imagination ardente ne pouvait admettre et tenir compte que les réalisations ont besoin du concours du temps. il devançait son époque, passant à enjambées de géant par-dessus les turpitudes de la nouvelle aurore républicaine ou les cataclysmes de la guerre, tout en se moquant, par l'aventure, des dégénérés ou des métèques qui n’ont avec la brillante voilée romantique qu'un point de similitude tout formel : le nom. et nous, les surgeons de la dernière heure, tendons-lui la main, à ce grand aîné, il est des nôtres. voyez-le, à soixante ans de distance, il nous annonce déjà les états-unis d'europe, ô briand ! il pulvérise tout, puissances pragmatiques et puissances de droit divin, car c'est au gouvernement de la pleine humanité qu'il éveille et convie la conscience populaire ! c'est aux masses, en effet, qu'il fait confiance; c'est aux crèves-la-faim, témoins ces carriers qui toujours misérablement luttent contre l'atome et chez qui il découvre une sensibilité qui s'inquiète et qui s'insurge contre ces vieux dogmes desséchés !

plus de gangue de résignation ; admettre la fatalité mauvaise, c'est se rendre complice de l'inclémence des cieux. avec lui, c'est la pensée libre, c'est un élan généreux qui pousse ces vaincus à s'élever jusqu'au ciel pour constater qu'il n’est là que poussière d’étoiles, queues de comètes et un père éternel... absent!!

il est notre maître ; pour lui point de connaissance qui ne soit interdite aux hommes : point d'agnosticisme. la vérité ? il la découvre dans ces multitudes qui se révoltent et qui proclament qu'elles ne peuvent perdre dieu, car elles le portent en elles :

dieu n'est plus préexistant, il n'est que l'aboutissant !

(Chalet de La Mégère, près La Lande en Quercy, 1er décembre 1929) louis-g. BOURSIAC.

du même auteur : hommage à léon cladel (1927, épuisé).

 

Dans le livre 800 auteurs (BCP TetG), Marcel Maurières avait indiqué :

Boursiac Louis G. (Moissac - )

Licencié en droit, lettres et lettres-philosophie, Louis G. Boursiac se consacre essentiellement au journalisme et collabore à de nombreux journaux et revues : Le Figaro, Revue du siècle, Notre temps, Nouvelles littéraires, Cahiers libres, Divona, Flambeau d’Egypte. En 1936, il est rédacteur en chef de Tolosa. Il est membre de la Société des Gens de Lettres, de l’Association syndicale des critiques littéraires, de la Société des écrivains de province. En 1928, il publie un roman, Le Voile d’Isis, et une fantaisie critique, Al Couffin ; la même année, paraissent un recueil de ses articles et ses interventions sur le régionalisme, et une étude sur Gustave Flaubert, critique littéraire. Après un hommage à Léon Cladel (1927), il rédige la préface d’une nouvelle édition d’une œuvre de ce dernier, Les carriers (1930) et publie, toujours en 1930, une anthologie de ce même écrivain. Pages.

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 21:48

 

Profil d’écrivains

 

Puisque le temps est au reportage, puisqu'on veut savoir, avant de connaître la valeur d'un homme, comment sont ses traits, sa taille, ses mœurs, ses manières, puisqu'on s'intéresse plus au renseignement qu'à l'œuvre, je vais essayer de faire quelques rapides portraits d'écrivains, en indiquant seulement l'allure et la tendance de leurs ouvrages.

Pâle, assez grand, assez maigre, aux allures de myope qui semble timide, imberbe, les joues un peu creuses, et lisses comme toute chair où la barbe n'a point germé, avec un air rêveur et doux, presque maladif, Paul Bourget, que ses remarquables articles d'analyse littéraire et philosophique ont fait depuis longtemps connaître des lettrés, est un des jeunes gens en qui se fonde l'espoir de la littérature.

 

Fort élégant sans qu'on le remarque et presque sans qu'on s'en doute, amoureux des finesses et des subtilités, plus sensible à la pensée ingénieuse qu'à l'image vive, séduit jusqu'à l'extase par le charme des femmes, tout enveloppé de leur molle séduction, livré sans résistance à leur influence morale, à la douceur de leur bavardage et de leurs gentillesses, et de leurs affinements d'esprit bien plutôt que captivé par le désir de leur personne, sentimental et non passionné, délicat surtout, il est un des causeurs les plus charmants, les plus variés, les plus aigus et les plus profonds qui soient aujourd'hui, ergoteur, abstracteur de quintessence, démonteur de doctrines, byzantin, croyant vague, de cette race de croyants par instinct à laquelle appartient ce charmeur, M. Renan, ennemi des théories violentes et radicales, pacifique d'idées autant que de mœurs, il fait son grand bonheur de la contemplation presque désintéressée des hommes, des choses, des pensées et des arts. Artiste, s'il aime produire, il doit préférer comprendre, interpréter et démontrer, et il saisit les nuances les plus fines, les intentions les plus voilées, qu'il expose avec une rare clarté de langage, une singulière justesse de mots, un vrai tempérament de parleur, et un geste fréquent de la main, une main longue aux doigts secs, une main de jeune professeur.

Féminin, byronien, un peu de la famille des désespérés heureux de vivre, il vient de publier un très remarquable recueil de vers tout inspiré par les femmes, rimé surtout pour les femmes, mélancolique et raffiné, une sorte de murmure de poésie fait avec des choses intimes. L'amour est le thème presque constant des pièces, l'amour rêveur et tendre, l'amour flottant dans les brises, dans les aurores et les crépuscules.

Le poète ne chante que ce qui se passe en lui ; il dit son cœur, ses tristesses, ses subtiles souffrances ; il ne raconte pas, comme les visionnaires inspirés, les spectacles des hommes et des événements, avec des images colorées, des mots sonores, et cette exaltation que mettent en leurs œuvres ces divins interprètes de la vie ; mais il raconte comment il sent, comment il vibre au contact des pensées, des souvenirs, des espoirs, des, désirs. Et toutes les femmes le liront et le comprendront, et aussi tous les artistes.

Les poètes, ceux qui sont poètes dans les moelles, qui, pensent en vers comme on pense dans sa langue natale, sont souvent malhabiles à écrire en prose, à saisir le rythme fuyant de la phrase, à trouver ce tour vif, nerveux, changeant qui est la qualité première des vrais prosateurs. Ils ont en général une propension à l'emphase et à la période. Victor Hugo, ce maître des poètes, n'échappe point à cette tendance et un écrivain disait de lui : «Sa prose me fait l'effet d'un beau cavalier démonté ; il est grand et superbe, mais il marche mal ; on sent qu'il lui faut une selle entre les jambes ». Voici pourtant un poète qui vient de publier en prose une des meilleures œuvres qu'il ait produites. Le livre s'appelle Les Monstres parisiens, et l'auteur Catulle Mendès. Ce livre, que connaissent déjà les lecteurs de Gil Blas, est l'histoire des plus monstrueuses dépravations de notre époque. Étrange et vrai, saisissant, charmeur, brutal dans le fond, mais si habile, si voilé, si rusé, qu'il trompe les pudeurs et ne fait rougir qu'après coup, ce magasin de portraits est une œuvre d'art exquise et singulière. Et elle porte bien la marque personnelle du poète aux intentions mystérieuses, frère d'Edgar Poe et de Marivaux, compliqué comme personne, et dont la plume, soit qu'il fasse des vers, soit qu'il écrive en prose est souple et changeante à l'infini. Cette œuvre est bien l'œuvre de cet homme séduisant et inquiétant, avec sa pâle face de Crucifié, sa barbe frisée et vaporeuse, ses cheveux longs et légers comme un nuage, son œil fixe où l'on sent une pensée qu'on ne pénètre point, et son sourire charmant qui semble parfois dangereux. On a dit de lui qu'il avait l'air d'un Christ de cabinet particulier ; ne dirait-on pas plutôt un Méphisto, ayant pris la figure du Christ ?

Presque chaque soir, à l'heure dite de l'absinthe, on voit passer sur le boulevard, du Vaudeville à l'Opéra, un jeune homme à l'allure lente, un peu lasse, aux joues rosées comme celles d'une fille, à peine ombrées d'un duvet blond et qui semble encore un enfant. Il se nomme Paul Hervieu et sera connu bientôt. Diogène le Chien, qu'il vient de publier, nous montre un esprit des plus curieux, tranchant, un peu froid, armé d'une ironie sèche, cinglante, qui nous promet des livres exquis, railleurs, avec ces dessous de gai mépris qui mettent tant de profondeur dans les mots.

Pâle et triste à donner le spleen, maigre comme un séminariste, chevelu comme un barde et regardant la vie avec des yeux désespérés, jugeant tout lamentable et désolant, imprégné de mélancolie allemande, de cette mélancolie rêveuse, poétique, sentimentale, des peuples philosophants, dépaysé dans l'existence vive, rieuse, ironique et bataillante de Paris, Édouard Rod, un des familiers d'Émile Zola, erre par les rues avec des airs de désolation. Grandi parmi les protestants, il excelle à peindre leurs mœurs froides, leur sécheresse, leurs croyances étriquées, leurs allures prêcheuses. Comme Ferdinand Fabre racontant les prêtres de campagne, il semble se faire une spécialité de ces dissidents catholiques, et la vision si nette, si humaine, si précise qu'il en donne dans son dernier livre : Côte à Côte, révèle un romancier nouveau, d'une nature bien personnelle, d'un talent fouilleur et profond.

Et voici maintenant un nom tout inconnu, Francis Poictevin. Pour son livre, La Robe du Moine, Alphonse Daudet écrivit une préface, heureux, disait-il, de présenter au public un aussi remarquable début. Ce livre tout d'observation, où l'action disparaît pour laisser la place à des portraits de religieux, où l'on trouve des figures célèbres, des analyses profondément curieuses, des tableaux de vie claustrale d'une surprenante vraisemblance, est d'un intérêt vif, malgré l'inhabileté de l'auteur à mouvementer ses personnages. Mais il descend en eux, il les sait par cœur, il lit leur âme, ouvre leur cœur, les explique comme s'il avait été lui-même un de ces moines à grande robe blanche qui promènent leurs discussions vagues, leurs préoccupations de commères, et leur souci des pénitentes voilées, le long des chemins du jardin régulier. Et le parloir, les visites, la sollicitude des femmes du monde pour « leurs Pères », tout semble vu par un homme à qui ces choses sont familières. Et l'auteur, ce grand garçon timide, rougissant, au geste embarrassé, à la voix souvent balbutiante, aux épaules un peu courbées, porte certainement dans sa parole, dans le mouvement de ses mains, dans sa démarche, dans toute la physionomie de sa personne, quelque chose de monacal.

Il est parmi les prosateurs deux groupes qui passent leur temps à s'entre-mépriser : ceux qui travaillent presque trop leur phrase, et ceux qui ne la travaillent pas assez. Les premiers n'arrivent jamais à l'Académie; les seconds, à moins d'être vides comme l'Odéon un jour de première, y parviennent presque toujours. Leur prose coule, coule, incolore, insipide, sans mordre l'esprit, sans secouer la pensée, sans troubler les nerfs. On appelle cela être correct. Mais celle des autres est compliquée, machinée, criblée d'intentions, hérissée de procédés, semée de nuances. Tout y est voulu, médité, préparé. Chaque adjectif a des lointains et chaque verbe un son qui doit s'accorder avec l'idée qu'il exprime. En une page, jamais deux fois la même allure de phrase ne doit se reproduire, jamais deux mots pareils, jamais deux consonances ne se doivent rencontrer à cent lignes de distance, et il doit exister même dans le retour des lettres initiales des mots, une certaine symétrie mystérieuse qui concourt à l'harmonie de l'ensemble.

Un des plus curieux, et des plus originaux, et des plus puissants parmi ces écrivains, est assurément Léon Cladel. Jadis, dans une remarquable petite revue, la République des Lettres ; que dirigeait Catulle Mendès, parut un étrange roman de ce précieux jongleur ; titre : Ompdrailles ou le Tombeau des Lutteurs. Cette œuvre vient d'être publiée en volume. Cladel y déploie toutes ses ressources d'ajusteur de mots, toute la variété de ses moyens, y pousse à l'excès son habileté de styliste difficile. D'un bout à l'autre du volume, des luttes d'athlètes, rien que des luttes, et toujours différentes, toujours empoignantes, toujours dites avec des expressions nouvelles, inattendues et vigoureuses. C'est là un des plus énormes tours de force littéraires que puisse accomplir un romancier. Apre comme sa phrase, l'auteur du Bouscassié et des Va-nu-pieds est, dans la vie, un terrible. Issu d'une forte race paysanne, il semble aigu, dur et tranchant comme la pierre d'un champ. La barbe longue, les cheveux longs, la face creuse, il va dans la rue à grands pas, avec des yeux luisants de fauve. Il parle par éclats, lance des mots vibrants, où sonne en son plein l'accent du Midi ; et, irrité à la moindre contradiction, il discute violemment, tumultueusement, comme s'il allait se ruer sur son adversaire et le terrasser d'une étreinte. Mais il aime les lettres avec passion, comme on ne les aime plus guère. 1er juin 1882 (Le Gil Blas)

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 21:42

Cohl-Gill-2.jpg

Cohl et Gill, mais est-ce bien à Charenton où Gill l'artiste ami de Cladel a fini ses jours ? Peut-être au bureau du photographe un jour de sortie.

 

Mon cher parrain

Décidément j’abandonne l’espérance de satisfaire aux exigences de Charpentier. Suivant vos indications, je me suis appliqué à faire d’après les photographies de Cohl deux ou trois croquis au trait de votre tête mais je ne suis nullement satisfait des résultats obtenus, si bien que je ne juge pas à propos de vous les soumettre. Je ne comprends pas un portrait de vous sans de grands effets d’ombre et de lumière, chose qui donne à une physionomie le caractère que les artistes aiment à y retrouver. C’est ainsi que je m’efforce de dessiner. Je veux bien tenter encore cependant, d’après une troisième épreuve que Cohl doit me faire passer. Aurais-je le temps ? J’ai besoin de deux ou trois jours, me les accordez-vous ?

Impossible d’aller demain à Sèvres. Je suis encore obligé d’ajourner mon voyage mais pas indéfiniment : voici venus Pâques avec quelques jours de vacances ; j’en prendrai un pour vous le consacrer. Je vous porterais les cartes que Cohl me donnera, il ne pourra, je le crains m’accompagner comme vous l’y avez invité et comme il le souhaite ardemment. Les travaux photographiques le retiennent tout le temps à son atelier. Il me charge de vous transmettre ses respectueuses salutations. La grande épreuve qu’il a fait de vous est très réussie, j’en ai vu le cliché et peut-être, avec cela, me sera-t-il donné de contenter Charpentier.

Je ne vous en dis pas plus long ; j’en aurai trop à vous dire. Je me réserve pour notre entrevue que je désire prochaine…

Ne m’oubliez pas auprès de la bonne madame Cladel ; embrassez les enfants de ma part et croyez moi toujours votre absolument dévoué Fernand Icres

14 mars 186 Faubourg Saint Denis

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