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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 14:38

Retour de Renaud Jean dans La Terre

 

La Terre, l’hebdo du PCF en direction des paysans, vient de publier le 2 juin 2009, un bel article de P. Charles Richenbois, qui unit le paysan Renaud Jean et l’ouvrière Martha Desrumaux. Retrouver dans ce journal une admirable photo de l’ancien député du Lot-et-Garonne, ça fait un choc. On peut penser que c’est là un premier effet de la création de l’association des Amis de Renaud Jean.

Mais pourquoi faut-il que s’y glisse une regrettable erreur historique ? Je n’en fais pas reproche à l’auteur de l’article mais davantage à l’historiographie existante autour de Renaud Jean. La belle biographie écrite par Gérard Belloin est ancienne mais reste la référence qui aurait permis de ne pas écrire :

« [en 1939] il refuse donc de se séparer de ses camarades communistes et pendant l’occupation, étroitement surveillé par la police de Vichy et la Gestapo, il arpente, malgré sa claudication, les terres du Marmandais afin d’appeler à la résistance. Après guerre il ne retrouve plus son mandat de député, mais demeure maire et conseiller général de Samazan, jusqu’à sa mort en 1961. »

 

C’est un peu comme si la période 39-45 demeurait la pire embrouille qui empêche de connaître l’œuvre de Renaud Jean ! S’il ne retrouve pas son mandat de député c’est parce que la direction du PCF l’accuse de ne pas avoir participé à la Résistance et voilà qu’on apprend qu’il y participa !

 

Libéré de prison le 11 juin 1941, il reste d’abord un peu à Paris avec son épouse qui y travaille comme prof, puis se réfugie dans les Landes. Il n’avait pas le droit de revenir dans son cher marmandais et si, en 1945, il indiqua, avec les faibles moyens dont il disposait dans sa cachette, avoir eu une action, il reconnaît lui-même qu’elle resta très faible.

 

Pourra-t-on un jour écrire en toute clarté l’action de Renaud Jean entre 1939 et 1945 ? Un travail d’archives peut y aider et j’espère qu’il se fera afin d’analyser les injustes dénigrements dont il fut la victime.

23 juin 2009 Jean-Paul Damaggio

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:24

Jeudi 12 juin : Assemblée générale finale

«Il faut que le dialogue engagé se poursuive, s’approfondisse et s’amplifie... » Jacques Chirac à Toulouse

 

1 ) Suite à l’AG d’aujourd’hui je souhaite d’abord écrire mon admiration pour le travail accompli par le collectif de grève des enseignants de Tarn et Garonne. Il a permis de dépasser des clivages traditionnels en réunissant des AG qui n’eurent pas leur équivalent dans bien des endroits. Il distribua largement la parole et tenta de faire circuler l’information (je vais revenir sur ce point en conclusion).

 

2 ) Une intervention fait observer la faible présence de grévistes parmi les personnes chargées de surveiller le bac à Bourdelle. Alors quelqu’un répond aussitôt : « c’est pas étonnant puisque d’un côté il fallait assurer la tenue du bac et de l’autre on pouvait se mettre en grève, c’était contradictoire ! ». A cet argument de bon sens, la réplique est connue : « la majorité des enseignants souhaitait faire passer le bac » (dans leur majorité étaient-ils pour la grève ?). A Perpignan toutes les organisations syndicales avaient décidé de bloquer le bac, projet abandonné, après un battage médiatique et l’union sacrée nationale entre les syndicats et le ministère. Pourquoi pénaliser les lycéens de Perpignan si partout ailleurs on se résigne à faire passer le bac ! A épreuve nationale, il ne pouvait y avoir qu’une riposte nationale qui n’est pas venue !

 

3 ) J’entends l’autre réponse : mais il n’y a pas eu union sacrée entre les syndicats et le ministère puisque les syndicats appelaient à la grève ! Bref on n’en sortira pas et encore moins en disant que tout n’est pas fini, qu’il reste le blocage des notes … Un autre intervenant a dit qu’il allait reprendre lundi en espérant gagner par d’autres moyens. J’ai entendu l’appel à une action le 14 juillet et les grands rendez-vous de la rentrée. Je maintiens que le report du bac n’ayant pas eu lieu, le brevet ne peut que se passer dans de bonnes conditions et qu’en conséquence, les signataires de la fin de la grève sont mal placés pour reprocher aux autres d’être la cause de la démobilisation. Un appel national interprofessionnel sur la question aurait changé la face de l’histoire et libéré des énergies nouvelles. Nous verrons la prochaine fois !

 

4 ) Pour le moment j’affirme que ce qui n’a pas été gagné avant le bac ne le sera pas après. Quant à rester mobilisé, n’organisons pas la confusion entre l’action syndicale quotidienne et les grands mouvements sociaux. Sauf à croire que l’histoire est chamboulée, un grand mouvement comme celui que nous avons connu ne se répétera pas demain. D’autant que nous avons pris une baffe qui suppose de repenser toute la stratégie.

 

5 ) J’ai choqué quelques personnes en expliquant le sens de cette baffe. Peut-être étais-je le seul à avoir envie de parler des résultats de « la rencontre » des syndicats et du ministère. J’ai essayé d’expliquer mon analyse, après avoir entendu un responsable syndical affirmer à plusieurs reprises : « nous avons gagné » « nous avons gagné ». Si je n’avais rien dit, le sujet aurait été traité en question diverse. Nous avons gagné l’estime des parents, la bataille d’idée, et que sais-je encore … Je ne doute pas de l’avancée des consciences manifestée par la réunion avec de Sélys, mais un mouvement syndical se juge sur du concret. En disant que nous avons pris une baffe aujourd’hui je ne présage pas de l’avenir et des mérites que la baffe nous apportera, je fais uniquement le cruel constat du présent.

 

6 ) J’ai pris l’exemple des 80 millions d’euros donnés pour les assistants d’éducation afin de valider un statut que nous rejetons ! N’est-ce pas génial de la part du gouvernement ? Je le dis avec tristesse, j’ai honte de n’avoir entendu personne dire sa colère contre une mesure offerte, qui n’a pas été demandée. Et cette baffe, je peux la détailler : c’est le cadeau au secteur du premier degré. Les assistants d’éducation sont au moins de droit public et non de droit privé comme les aides-éducateurs. Revenons à nos moutons.

7 ) Et si les médias nous comprenaient mal ? Et s’il suffisait d’expliquer l’AGCS pour emporter la conviction ? L’AGCS est une chose, le statut des contractuels une autre, relativise un contractuel. Quelqu’un indique : en septembre la loi sur les retraites sera passée, or comment revenir sur une loi que l’on n’a pas su empêcher ? Ne pas avoir convaincu plus de monde que la loi sur les retraites est la régression sociale la plus grave depuis 1945, n’est-ce pas avoir raté le combat contre l’AGCS ? Les mauvais coups de la décentralisation n’étaient-ils pas là pour faire passer le cœur de l’entreprise de démolition, les retraites ? Je me le répète à moi-même, la stratégie du libéralisme, c’est d’individualiser chacun pour tuer tout combat collectif, et les retraites, c’était le dernier moyen d’unir tout le monde. Peut-être restera t-il encore la sécu ? Sauf qu’après une défaite sur les retraites, remonter le ressort sera dur.

 

8 ) L’AGCS concerne tout le monde seulement par ses traductions concrètes.  Je le regrette, mais le recul sur les maternelles n’est en rien lié aux lois de décentralisation. Il était antérieur et se développera en sa marge. Il s’agit cependant d’une conséquence concrète de l’AGCS : peut-on gagner sur un élément sans mettre par terre l’édifice ? A présent, il est presque impossible de gagner sur les plus petits éléments alors l’édifice .... Pire : quand on gagne c’est un cadeau empoisonné qui se retourne contre nous comme 80 millions d’euros pour les assistants d’éducation …

 

9 ) Je suis donc un défaitiste, quelqu’un qui appelle à baisser les bras, une mauvaise conscience. J’ai déjà entendu ce reproche, d’où mon incapacité à jouer un rôle parmi les dirigeants syndicaux. Un dirigeant authentique, pour encourager les troupes, doit toujours dire : « on a gagné ». Or, la lucidité est l’indispensable élément de la combativité sauf à prendre les gens pour des imbéciles. Et je le répéterai aussi souvent qu’il le faudra : depuis les années 80 le mouvement syndical prend des gifles, et si en 1995 il y eut un sursaut, nous le devons à la surprise qu’il créa. En 2003 la CGT voulant éviter toute surprise, programma une manif nationale un mois à l’avance, une grève reconductible un mois à l’avance etc… et chacun mesure le résultat. Le 13 mai à la RATP un mouvement très dur débuta ; la CGT expliqua qu’à l’ordre du jour il y avait la manif du 25 et renvoya la grève à plus tard, si bien que le gouvernement manoeuvra en attendant le 3 juin et, ce jour-là, la CGT se trouva seule dans la lutte … La CFDT risque de pouvoir se féliciter de sa signature si elle est le seul élément « positif » de la lutte.

 

10 ) J’ai écouté beaucoup de bonnes choses dans les débats et par exemple qu’on pouvait voter la reconduction de la grève sans être en grève. Je crois que c’est là un concept propre au syndicalisme enseignant. Donc la grève a été reconduite tout en sachant qu’elle serait peu suivie. Par chance, une journée «forte» a été décidée par les organisations syndicales pour jeudi 19. Allez, tout n’est pas perdu. Pour répondre aux incantations du genre « la mobilisation progresse » j’ai osé dire une vérité dans les débats : le 13 mai à Montauban il y avait 6000 personnes, puis 3000 le 3 juin et 1000 le 10 juin. Connaître les réalités sert à combattre cette réalité. A mes yeux, tout n’est pas perdu, puisque de toute façon, c’est le chemin qui importe plus que l’arrivée. Je précise qu’en AG je me suis toujours abstenu sur le vote en faveur de la reconduction de la grève car, à chaque fois, il aurait dû être suivi, au minimum, d’un vote indiquant ceux qui faisaient grève.

 

11 ) Le responsable de l’UNSA osa dire : « Maintenant que d’autres se mettent en grève, ce n’est pas nous qui allons reprendre ! » Quelle énorme combativité ! Ce qui m’incite à dire un mot sur l’expression : «qui a attendu qui ?» J’ai souhaité que le 13 mai soit le point de départ d’une généralisation de la grève comme seul moyen de gagner. J’ai souhaité que les enseignants se mobilisent en ce sens mais beaucoup eurent peur que « leur » grève ne leur soit volé par l’interprofession. Au total, la baffe est grave ! Les enseignants n’ont attendu personne et c’est sans doute le tort qu’ils devaient payer.

 

12 ) Deux personnes dirent qu’il fallait organiser des débats sur les retraites avec autant d’énergie que nous l’avons fait sur la décentralisation. Dans le même temps un autre collègue est revenu sur l’idée que le combat sur les retraites a parasité « notre » grève. Aux deux approches du sujet, j’ai envie de répondre : « ne tombez pas dans le panneau consistant à dire qu’un instit de 60 ans est trop vieux pour travailler. La question à débattre est la suivante : le développement de notre société permet-t-il aux créateurs des richesses de bénéficier de temps libre ? La retraite est un droit comme les congés payés et les 35 heures et je crie contre l’expression « avantage acquis ». Je lis les journaux mexicains et les plus progressistes suivent notre combat en se disant qu’une victoire serait bonne pour tous les salariés de la planète. Gagner des droits, merde, c’est pas vieux jeu !

 

13 ) J’aurais voulu rester jusqu’à la fin pour discuter de la lettre envoyée par la MGEN pour annoncer que les retraites baissant, il fallait se précipiter vers sa retraite complémentaire et non vers Préfon. Les « démocrates » de la capitalisation sont à l’avant-garde. Ils sont bien placés pour savoir que la bataille est perdue. Mais pas la guerre, à condition de tirer TOUS les enseignements de cette action exceptionnelle. Mes réflexions, écrites au jour le jour, et que j’arrête avec ce dernier journal, seront à la disposition de qui voudra s’en saisir pour apprendre le défaitisme. A la rentrée je serai encore sur la brèche et si je passe à l’école de Sapiac, nous pourrons, avec un collègue, reprendre la discussion d’avril quand je lui disais : « en mai, c’est sûr, il y aura un grand mouvement chez les enseignants mais si on est seul, on prendra une baffe ». Si on ne construit pas un autre type d’organisation syndicale, il faudra dire merci, à chaque baffe reçue ! Je prépare un livre qui s’appellera : « L’instit sera maître-décor ».

 

14 ) D’où mon retour sur le Collectif de grève. En 1986-1987 une grande lutte chez les instits a permis le retrait pur et simple du projet de « maîtres-directeurs ». Là, il n’y avait pas photo, il y eut victoire. Elle fut le résultat d’une compétition entre le SNI-PEGC et les Coordinations. Après la fin de la grève, que pouvait devenir la coordination ? Pour ne pas disparaître elle constitua un groupe le SAMU (Syndicalisme autogestionnaire, mouvement unitaire) et un journal le Gyrophare. Mon défaitisme légendaire trouva à s’employer pour faire vivre cette anomalie. Or, ce groupe fut un précurseur, puisqu’il rassembla des membres de deux tendances Unité et Action et Ecole Emancipée avec des non syndiqués, qui furent en partie à l’origine de la création du SNUipp. Aujourd’hui quelqu’un posa tranquillement la question : comment assurer la pérennité du collectif ? La façon d’entendre cette question fut révélatrice : « mais l’heure n’est pas à la reprise du travail ! ». Je ne suis pas intervenu car je me donne comme règle de n’intervenir qu’une fois, mais j’en profite ici pour indiquer que je suis pour que le collectif se constitue en association, avec cotisations, comme seul moyen de son indispensable continuité, pour ne pas perdre le bien commun qui a été gagné. Bien sûr, les organisations syndicales ayant pignon sur rue peuvent y voir une concurrence. Puis-je noter une observation encore déplaisante ? Je ne vois plus trop la différence entre l’UNSA et la FSU qui pourtant cinq mois avant s’envoyaient des petites phrases assassines chez les instits, élection professionnelle oblige. Je ne vois plus trop les différences entre le SGEN et le SNES sauf que les logiques d’appareils vont reprendre le dessus. Avec des moyens minimum le collectif de grève a vérifié qu’il pouvait remuer des montagnes, que les clivages n’étaient pas entre sigles mais au sein de chaque organisation et cet apprentissage devrait bénéficier à tous. Et je rêve encore à la mise au point d’un journal authentique regroupant l’essentiel du mouvement syndical pour toucher régulièrement les citoyens. Rappelons au collectif de grève que la FSU en Tarn-et-Garonne doit rassembler environ 500 personnes, que l’UNSA doit avoir autant de syndiqués vu sa présence plus forte chez les ATOSS, rappelons que le mouvement syndical ce n’est pas rien et sa presse reste du genre « circulaire ». Pourquoi parler des médias si nous ne sommes pas capables d’avoir le nôtre ? Gérard de Sélys l’a dit d’une phrase : les médias sont au service des entreprises. Les marges de manoeuvre, à France 3 par exemple, sont microscopiques.

 

15 ) En relisant ce travail, je vérifierai une fois de plus que j’aurais dû me taire. Avec mon inspectrice aussi quand elle me fit observer :

- Pourquoi vous avez trente minutes de récréation matin et soir, sur votre emploi du temps ?

- Je sais que les instructions disent, quinze minutes, mais comme je considère que c’est insuffisant je marque trente minutes, le temps de récré qui, d’ailleurs, se prend partout. Mon emploi du temps c’est pour indiquer la réalité de ma journée.

- Je suis là pour vous rappeler les instructions et non pour juger des coutumes des uns et des autres.

- A chacun son rôle. Le mien ne me fera pas changer mes bonnes habitudes.

Nous vivons l’ère de l’hypocrisie qui fut pendant longtemps un comportement individuel mais qui est devenue une façon d’être. Dans les écoles pour les maîtres du monde à l’envers (le nôtre où le vol est plus honoré que l’honnêteté), les cours de racisme côtoient les leçons d’hypocrisie. Si bien que l’article un du projet sur les retraites indique que la loi va sauver le régime de répartition alors que dans les faits c’est son assassinat. Cette hypocrisie a pour nom savant « le double langage ». Le mouvement de grève de 2003 nous aura démontré que bien des directions syndicales sont passées dans le même camp, celui du « double langage ».

 

16 ) J’apprends qu’aujourd’hui des enseignants ont bloqué, à l’Inspection académique, la commission d’appel destinée à se prononcer sur les décisions des conseils de classe de seconde. Une participante était satisfaite de ce résultat sauf qu’en fait rien n’a été bloqué ! Allons-y pour une dernière explication de texte. Après les conseils de classe des parents peuvent contester une orientation devant une commission d’appel. Ceux de cette année se sont déroulés sans les professeurs principaux ! Voilà déjà une façon de se foutre de la gueule des enseignants. Cette commission d’appel perturbée s’est tenue ensuite sans les enseignants. Voilà encore une façon de se foutre de leur gueule. De toute façon, je le constate en Primaire, les commissions donnent le plus souvent satisfaction aux parents, si bien que des enseignants préfèrent envoyer automatiquement les enfants dans la classe supérieure et basta. Tout le monde est content : les parents, les enfants et l’administration qui, parmi les statistiques sacrées qui trônent sur ses étagères, observe à la loupe celle du pourcentage de redoublement. En matière de statistiques, je me souviens de l’I.A. indiquant qu’à son arrivée en Tarn-et-Garonne les résultats du brevet étant plus bas que la moyenne, il prit des mesures et, suite à ses instructions, un miracle : en un an ou deux ces chiffres augmentèrent ! Chapeau monsieur l’I.A. et gloire à l’hypocrisie de notre système.

 

17 ) Aujourd’hui Georges Coulonges est décédé. Si j’avais eu besoin d’un prétexte, quelle belle occasion pour arrêter ce journal de la grève ! Voici trois ans exactement, j’étais à ses côtés à Montauban, où une école porte déjà son nom, pour parler de laïcité (j’avais choisi de confronter cette notion avec la mondialisation). J’ai admiré sa façon de parler aux jeunes qui composaient l’assistance, son humanisme, sa culture populaire, sa franchise et son style. Fils d’une enseignante et d’un cheminot, il traduit à mes yeux le dynamisme du service public dans ses heures de gloire (ses parents étaient communistes). Il arriva à la culture par l’écriture de chansons et Libération titre très justement sur le parolier de « Potemkine ». Il écrira ensuite des romans, travaillera pour la télé et suivra sa route originale. Cette mort brutale ajoute à ma peine du jour.

La lutte continuera et si j’ai repris le travail, une nouvelle grève interprofessionnelle jeudi me renverra dans les cortèges. Sans illusion ! Pour ce journal, j’ai déjà assez radoté. D’autres projets m’attendent. JPD

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:22

Raoul Verfeuil est un montalbanais extraordinaire que Marcel Maurières présente ainsi dans 800 auteurs, dix siècles d'écriture en Tarn-et-Garonne :

Fils d'ébéniste il travaille d'abord comme employé des postes avant de devenir journaliste. Militant politique, il est un des créateurs de la Fédération socialiste de Tarn-et-Garonne (1910), puis devient un dirigeant national de la SFIO et de la CGT avant la première guerre mondiale. Outre ses écrits politiques, on lui doit un roman L'Apostolat, qui retrace les luttes des minoritaires socialistes (dont il faisait partie) pendant la guerre, et les circonstances de la scission de Tours. A dix-neuf ans, il a également publié un recueil de poésies, Fleurs d'avril ».

 

Compléments d’informations :

Ce recueil est publié pendant son combat des années 1905 à 1907, un combat lisible à travers ses interventions régulières dans l’hebdomadaire d'Irénée Bonnafous (le maître local de La Dépêche), l'Indépendant. Nous y voyons comment Raoul Verfeuil passe d'un engagement aux côtés de la gauche des radicaux, à un engagement aux côtés des socialistes. A partir de 1920, il deviendra un dirigeant national du Parti Communiste mais fera partie de la première fournée des exclus au moment de la bolchevisation en 1922. Il tentera alors de créer, sans succès un parti socialiste-communiste puis il meurt en 1927 de la tuberculose. Son action entre 1905 et 1907 recoupera celle de toute sa vie : action sociale, pacifiste et politique. Par rapport à la loi de 1905, tout en étant un ferme soutien de la Séparation des Eglises et l’Etat, il la jugera insuffisante tout en indiquant qu’il n’est pas toujours utile de « manger du curé ». Quand le 16 décembre 1905 il faiut le bilan de l’œuvre de la législature, il note en positif la loi des deux ans (le service militaire passe de trois à deux ans) et en négatif « les fautes qui sont nombreuses sur la loi de Séparation qui n’est pas beaucoup mieux que le Concordat ». Pour lui, il reste une question essentielle : « qui va payer les retraites ouvrières ? ».

 

A travers les écrits du jeune Raoul Verfeuil nous allons survoler tous les débats de la période 1906-1907.

Positionnement politique

Le 22 avril 1905, il donne quelques réflexions suite au drame de Limoges quand le gouvernement a fait tirer sur les ouvriers en grève :« Décidément les gouvernements actuels se valent, que nous vivions sous un régime autocratique comme en Russie ou que nous soyons les sujets d'un roi constitutionnel ... Un Etat vaut l’autre mais pas plus ; le Tsar fusille les habitants de St Pétersbourg, le ministère Rouvier et particulièrement M. Etienne canarde les Limousins. »

Il continue : « La nation française tombe des hautes cimes où elle s’était élevée, dans l’ornière, dans la boue. Son gouvernement qui se dit républicain, assassine les ouvriers, de même que Napoléon III massacrait en 1851 les adversaires du coup d'Etat. »

Il écrit aussi : « Il ne faut pas se le dissimuler. La République qui nous régit n'est qu'une république bourgeoise, moins mauvaise qu'un autre sans doute, mais pas précisément bonne. »

 

Il est favorable à un retour du ministère Combes ce qu'il confirme le 10 mars 1907 avec la mort du gouvernement Rouvier.

 

La querelle religieuse

Son positionnement est clair : « Tandis que la Religion se mourrait, la Raison, autre soleil, se levait triomphante ».

Le 17 juin 1905, pour dénoncer une manœuvre de la droite, il envoie une lettre ouverte aux plébiscitaires (ceux qui veulent que la question de la Séparation soit soumise à un plébiscite) : « On croirait entendre parler le plus farouche de nos révolutionnaires. Au lieu de vous unir à la droite unissez vous aux socialistes mais je suis bien tranquille ce voisinage vous gênerait trop. Vous êtes républicains quand il s'agit d'amorcer les électeurs et d'abuser d'eux ».

Il intervient aussi sur ce point en affirmant clairement ses positions anti-cléricales le 24 mars 1906 dans les élucubrations de l’église ou le 7 juillet 1906 dans la sainte galette. Il indique alors, pour la critiquer, la position d'un prêtre :

« Forcés par notre vocation de vaquer en conscience aux obligations du saint ministère il nous est impossible de recourir au travail de la terre, aux opérations du commerce, ou de l’industrie, pour faire face aux nécessités de l’heure présente. »

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:20

Article du Républicain du 9 mars 1907

Une scène écoeurante

Ceux de nos concitoyens qui sont passés, dans l’après-midi de mercredi, à côté du café de la Comédie sur le Pont des Consuls ont pu assister à une scène écoeurante et lamentable. Une pauvre jeune veuve chargée d'un enfant en bas âge, nous a-t-on dit, a été expulsée du modeste logement qu'elle occupait rue de la Comédie, maison C... C'est un de nos moins sympathiques huissiers qui était chargé de la besogne. Il s’en est naturellement tiré à merveille. Il ne faut pas plus demander de la pitié à un officier ministériel qu’à celui qui le commande en l'occurrence le propriétaire.

Mais si le cœur de ces gens-là est de pierre, leur intelligence - s'ils en ont une ! - devrait bien leur faire comprendre qu'ils n'ont pas le droit, légalement parlant, d'agir de la sorte. Il peuvent avoir le droit d'expulser le locataire, c'est entendu mais non pas celui de détériorer ses meubles en les jetant pêle-mêle sur une place publique par un temps épouvantable, comme c'était le cas mercredi. Aussi bien, à quoi sert de protester ? Cela est écoeurant, lamentable, je le reconnais. Mais cela est une des beautés du régime capitaliste que nous subissons. Tant que la société actuelle subsistera les pauvres resteront les pauvres c'est-à-dire les esclaves, les exploités et les parias. La révolution sociale peut seule changer ce monstrueux état des choses.

Raoul Verfeuil

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:19

Mardi 10 juin 2003 : La gifle mémorable

«Nous avons enfin avancé ». Gérard Aschieri FSU

 

1 ) Je commence par la fin de la journée, donc par le texte que le ministère a donné aux syndicats, et que je viens de trouver sur le site du SNUipp. Tout est ficelé à merveille et je pense aux miettes offertes à la CFDT sur les retraites. Cette fois, sans la signature syndicale, nous apprenons cependant que le nouvel appel à la grève de jeudi ne doit pas « nuire au déroulement du bac ». En conséquence comment faire plier le gouvernement ?

 

2 ) La journée a démontré en Tarn-et-Garonne une nouvelle baisse de la mobilisation. Les points les plus chauds, Toulon, Marseille, Perpignan, Toulouse restent très actifs. Que peut-il se passer jeudi ? Soit on considère que le gouvernement avance dans le bon sens et les grévistes de jeudi se tiennent loin du bac, soit on considère qu’il se fout du monde et alors la machine est bloquée. J’espère que la machine sera bloquée dans des dizaines d’endroits.

 

3 ) Le débat sur les retraites commence à prendre de l’ampleur, et la conscience gagne du terrain si bien qu’à la table ronde, le gouvernement a lâché également quelques points sur ce dossier (presque rien sur ce point, dans les médias ). Il s’agit d’amendements de la droite à l’Assemblée qui concernent la CPA (Cessation progressive d’activité), les avantages familiaux (pour les enfants) et le rachat des années d’études. Des miettes au bénéfice de tous les fonctionnaires.

 

4 ) Et le déblocage de 80 millions d’euros pour « faciliter la mise en place des assistants d’éducation dans le premier degré et assurer au mieux les activités pédagogiques et les actions de formation » (formule du gouvernement) ?. Me faut-il rappeler la fonction des assistants d’éducation ? « Surveillance des élèves et aide à l’accueil et à l’intégration scolaires des élèves handicapés » (texte de la loi). Certains médias traduisent par : remplacement des aides-éducateurs or c’est tout différent. Je suis favorable à l’effort en faveur de l’intégration mais sur le plan comptable il n’y a aucune reculade du gouvernement : l’intégration du handicap à l’école induit une économie du prix de journée pour l’enfant en institution spécialisée. Ma sœur travaille en CAT (centre d’Aide par le Travail) donc avec les adultes, et elle m’explique le fonctionnement dans ce secteur similaire à celui des IME etc. Une vision globale s’impose.

 

5 ) Dans ce mouvement, il aurait fallu une vision globale du rapport entre Premier et Second degré. Aux AG départementales la rencontre s’est faite et c’en fut un des aspects les plus géniaux (mais en l’absence, le plus souvent, du personnel non-enseignant). Pour moi, la privatisation du second degré a comme vecteur la décentralisation alors que celle du premier degré passe par une « centralisation ». Je m’explique : de plus en plus les fonctions des Inspections Académiques sont transférées aux Rectorats (je peux donner dix exemples avec leurs conséquences très néfastes pour l’école) et les fonctions des communes aux intercommunalités. Cet aspect du problème s’inscrit dans une « secondarisation » du premier degré pour arriver à des groupes scolaires de 12 classes minimum avec un directeur-principal et sous la coupe des intercommunalités. Notre seigneur local, l’inconnu Baylet, a déjà enlevé aux communes la compétence sur les bâtiments scolaires. L’action majeure de l’intercommunalité c’est le développement du secteur « petite enfance » pour ainsi justifier la déscolarisation des 2-3 ans (et ouvrir la voie à la prise en charge de tout le dossier scolaire). Je peux préciser que la loi de décentralisation ne contient pas une ligne sur le premier degré sauf un dernier chapitre préparant la mise en condition des intercommunalités à la gestion des écoles primaires.

 

6 ) Il me faudra étudier tout ça plus tard mais, je maintiens pour aujourd’hui : les miettes octroyées viennent de la peur du blocage du bac. Si « le recul » avait eu lieu le 10 mai mon appréciation aurait été un peu différente. La grève nous aura appris que les autorités n’en ont rien à foutre du fonctionnement du système : grève, maladie, stage etc. s’il y a des absents, vogue la galère. Nous aurons plus tard à prendre en compte également cette donnée. Si le mouvement avait débuté une semaine avant le bac, les mêmes miettes seraient tombées d’elles-mêmes.

 

7 ) Ceci étant, la journée à Montauban a commencé, suite à la lecture du journal de la grève, par l’A.G. au Collège Ingres, où nous avons fait le détour, avec Marie-France, et découvert l’ambiance du lieu. « Moi, maintenant, je vais faire cours aux troisièmes car, moi, j’ai une conscience » déclare sèchement une enseignante qui remet en cause l’assemblée générale. Encore un point à traiter, la conscience ! En fait ce n’était pas une A.G. générale.

 

8 ) Passage au Collectif de grève toujours mobilisé, toujours actif et toujours plein d’initiatives. Nous apprenons que la prochaine A.G. aura lieu jeudi, après la première journée du bac. La discussion risque d’être animée mais pour le moment la journée est chargée.

 

9 ) Après le repas et quelques courses, la manif en voiture qui a quelques avantages : susciter un blocage sur la rocade, mais un énorme désavantage, propre à l’usage de la voiture, chacun est enfermé avec lui-même. Il faut peut-être varier les formes d’action pour être efficace mais celle-ci ne me convient pas. J’ai la sensation surtout qu’il y a moins de monde que le 3 juin.

 

10 ) Au total nous nous retrouvons sur le parking d’Eurythmie pour l’assemblée générale qui propose une imposante liste d’actions or la question que j’aurais voulu entendre est la suivante : qui est en grève demain ? On va bloquer un centre de tri mais qui est en grève à la poste ? Qui est en grève à l’EDF ? Je sais très bien que l’intersyndicale (sauf SUD Rail) tenta de susciter le report de la grève à la SNCF du 4 juin au 10 juin et y arriva dans quelques endroits. Manif la nuit, manif à Toulouse pour la venue de Chirac, manif devant le théâtre, manif, manif mais avec qui ? Pour moi, vu la participation à Montauban, la lutte est sur la voie de garage. Dans les discussions on entend « FO appelle à la grève générale » et c’est justement le syndicat le plus absent sur l’AG d’aujourd’hui ! Peut-être cette grève générale se fera en petit comité !

 

11 ) Il existe des points de révolte où il n’est pas question de ranger les banderoles, cependant les vacances approchent, et après le bac, pour les enseignants, les carottes seront cuites. Il restera au gouvernement un petit jeu : application stricte de la loi pour le retrait des jours de grèves ou pas (200 000 grévistes à 100 euros par jour en moyenne et pendant 4 jours ça fait 80 millions d’euros !).

 

12 ) Pour mon information, j’ai suivi quelques instants l’A.G. des PTT organisée à Montauban, avant la manif, par les trois syndicats les plus importants (SUD-CGT-FO). C’était dans le hall de la Maison du Peuple et j’ai pu vérifier la faiblesse de la mobilisation. Or je comptais beaucoup sur ce secteur en lutte qui, comme les instits, quadrille le pays. Nous ne sommes plus en 1995 : la précarité et la concurrence du privé mettent au pas les révoltés.

 

12 ) Pour ne pas m’ennuyer, j’ai fini la soirée par une autre réunion, avant de rentrer chez moi pour rédiger cette page de journal. Demain l’action continue. JPD

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:17

Montauban-Privatisations : Contre-attaque de la députée-maire

 

Depuis le 4 juin, date du Conseil municipal qui a avalisé, comme prévu, la privatisation de l’eau, de l’assainissement et des piscines ai-je été mis K.O. ce qui expliquerait mon silence ?

Non bien sûr, d’autant qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil : la maire avance et le riposte fait du surplace. Elle avance avec deux pages sur le bulletin municipal qui sont le chef d’œuvre attendu. Contre toute attente, la nouvelle gestion privatisée va baisser le prix de l’eau et même de l’assainissement de 5%. ! L’argument est vieux comme le monde, le privé fait toujours mieux  : « la gestion de l’eau est son métier » avec « un prestataire de service adossé à un grand groupe » et son « niveau de technicité » etc. Les représentants de Castres démontrèrent le contraire : la régie autonome qu’ils ont mis en place a prouvé que sur plusieurs plans, elle faisait mieux que le privé !

Puis, comme toujours, on garde pour la fin de l’article l’argument frappant : « La plupart des villes de France et du Tarn-et-Garonne ont depuis longtemps délégué la gestion de l’eau.. » Et oui, elle met le PS et le PRG face à ses contradictions qui sont celles aussi de l’UMP puisque le maire de Castres qui a abandonné le privé est membre de l’UMP ! Elle insistera sur cet argument en Conseil municipal avec une déclaration du maire PS de Marmande, afin de mettre en difficulté les élus de l’opposition.

Il est frappant de constater que le bulletin municipal est totalement silencieux sur le devenir des employés municipaux concernés !

 

Concernant à présent les documents municipaux qui, par des rapports, montrent les avantages et inconvénients de chaque système. Le point crucial tourne autour de la « transparence financière » et on lit : « les comptes du service en régie intéressée sont transparents pour le Collectivité ». La vérité est toute différente : la meilleure transparence est celle défendue par l’association des usages de Castres avec la régie autonome. Comment en effet accéder à la transparence des budgets de Véolia par exemple ? Si la Collectivité dépense de l’énergie pour y accéder il vaudrait mieux qu’elle gère elle-même, non ? Madame Barèges est en effet malhonnête sur un point : elle établit un lien entre les impôts et la gestion de l’eau ce qui est totalement faux. La gestion de l’eau est un budget annexe et s’il y a des investissements à faire, ce sont en effet les usagers qui en auront la charge, et non les imposables. Qui peut donc croire que le privé va faire des investissements à perte ?

C’est habituel : si le privé diminue le prix de l’eau c’est qu’il diminuera les services ou les investissements. L’exemple de Castres est là aussi totalement éclairant avec le refus du privé de gérer les boues de l’assainissement !

 

Un point cependant reste flou : Danièle Petit avait demandé aux amis de Castres si la privatisation n’était pas une façon d’échapper, pour la maire, à la responsabilité pénale et civile, qui répondirent que la maire restait en dernière instance responsable de la qualité de l’eau. Or, elle écrit dans les documents : « La responsabilité pénale et civile sera déléguée au régisseur, il devra anticiper et partager les risques sur les enjeux du service : techniques et économiques, en tout état de cause, il s’agit d’un « partage des risques » et non d’un transfert total des risques. » Comment peut-on conclure un phrase à l’inverse de son introduction ? Des experts seuls peuvent nous répondre.

 

Comme promis un article reviendra de manière spécifique sur la question des piscines car pour conclure il s’agit de faire un point sur l’état de la riposte.

C’est sûr le conseil municipal du 4 juin a été chaud mais malheureusement la confusion continue d’être entretenue sur les enjeux de la pétition quand nous lisons sur La Dépêche du 5 juin : « Pour obtenir un référendum d’initiative locale il faut au moins 7500 signatures. Ce qui n’est pas le cas pour l’heure. » Est-ce de l’ignorance entretenue par quelques élus, ou de la désinformation de la part du journaliste ? Le PS a été assez longtemps au pouvoir dans le pays pour instaurer une loi qui donnerait ce droit aux citoyens, mais il s’en est bien gardé : les 7500 signatures peuvent pour le moment imposer un nouveau débat au Conseil municipal, mais la décision du référendum appartient seulement à la maire, membre d’un droite différente de celle de Chirac, une droite peu désireuse de se lancer dans des consultations de citoyens. Elle a été claire vis-à-vis des salariés : il n’y aura pas de référendum. Sur ce point je lui fais confiance !

 

Depuis l’annonce des mesures c’est l’occasion de vérifier la différence de réactions entre une décision de compétence municipale (eau et assainissement) et une autre de compétence de la communauté d’agglomération, la CMTR (les ordures). Face à la Mme Barèges maire, c’est la mobilisation ; face à Mme Barèges présidente de la CMTR, c’est le calme plat. En conséquence la décision de la CMTR sur les ordures n’a fait l’objet d’aucune information ! Sauf par l’intermédiaire du président de la Communauté des communes Castelsarrasin-Moissac qui crie au fonctionnement dans l’illégalité du SIRTOMAD.

J’en reviens pourtant à mon idée consistant à préparer les conditions matérielles et solidaires pour proposer une grève des éboueurs victimes eux aussi de la privatisation. Je n’ai jamais proposé, ça me semble évident, de décider à la place des salariés mais de décider en commun suivant ce qui était possible, au vu d’une grève des éboueurs fin mars, et au vu de la solidarité éventuelle. Pas question de foncer bille en tête ! Or, la décision de séparer l’action des salariés et l’action du collectif devient une décision de plus en plus néfaste. Si, pour la gestion de l’eau, on veut proposer la forme alternative de la régie autonome, c’est possible seulement en dialoguant avec les salariés, les premiers concernés. Si, pour les poubelles, chacun veut lutter avec des arguments sérieux, c’est possible seulement en dialoguant avec les salariés. A Toulouse derrière la benne à ordures il y a trois employés, à Montauban deux, et demain avec la privatisation un. Voilà des questions concrètes. De plus cette séparation permet d’entretenir la confusion. La victoire ne me paraît possible que par l’intervention forte des salariés, la pétition est à côté un phénomène mineur. Mais je peux me tromper…

 

16-06-2009 J-P Damaggio

 

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:15

Salon du livre de Monclar de Quercy (82)

 

Depuis plusieurs années, les bords du lac de Monclar regroupent fin août collectionneurs et écrivains dans un cadre agréable.

Les Editions la Brochure sont fidèles à de rendez-vous depuis leur naissance et vous invitent donc à prendre date, ou à participer à cette festivité. Voici les données :

Dimanche 30 août, 9h/18h, salle du lac à Monclar de Quercy (82230), salon du livre (et bourse toutes collections). Tel OT 05 63 30 31 72/ monclardequercy@wanadoo.fr

Voir la présentation des auteurs et éditeurs inscrits sur

le site www.o-p-i.fr/cestalire.html

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:13

El Aswany a écouté Obama

 

Depuis la publication en 2004 de L’immeuble Yacoubian en Egypte, la renommée du romancier El Aswany a franchi les frontières. Traduit en français dès 2006 le livre a été suivi d’un autre au titre surprenant : Chicago. En fait, cet écrivain de 52 ans reste dentiste deux jours par semaine, journaliste à tout moment, et artiste à chaque instant, sans jamais confondre ces trois types d’intervention ! Ceux qui ne lisent pas l’arabe devraient découvrir rapidement son travail de journaliste qui vient d’être rassemblé dans un livre en voie de traduction.

Le Marathon des mots de Toulouse était consacré à l’Egypte et incontestablement El Aswany a été au cœur des célébrations : débats (Librairie La Renaissance, lectures (Théâtre Sorano), projection du film L’immeuble Yacoubian.

Ces rencontres se déroulant juste après le désormais célèbre discours du Caire d’Obama, il m’est apparu utile de lui poser une question à ce sujet. Pour préciser le contexte, j’indique que c’était après une lecture d’un passage du roman Chicago qui évoquait la question des Coptes sur laquelle une dame a voulu de plus amples renseignements. Pour El Aswany, les Egyptiens quel que soit leur religion sont victimes de la dictature donc il ne faut pas isoler la question « Copte » des autres questions, même s’ils sont deux fois victimes. Dans un débat précédent, il avait insisté sur cette volonté de prendre en compte la culture égyptienne plus large que la culture musulmane, en précisant que ses deux combats majeurs concernent la démocratie et la récupération des traditions novatrices de son pays.

Ma question fut donc la suivante : « Au Caire, Obama ne s’est pas adressé aux Egyptiens mais aux Musulmans, comment avait-vous jugé son intervention ? »

Les invitations n’ayant pas été gouvernementales (mais celles des deux universités publique et religieuse), El Aswany était présent au moment du discours, et situé entre la rangée des Frères Musulmans et celle des actrices de cinéma. Pour dire que le discours fut un grand discours, il a observé que les deux groupes applaudissaient au même moment. Il ne cache pas son admiration pour le personnage qui représente d’après lui tout ce que les Egyptiens n’ont pas : la possibilité par un enfant de pauvres d’accéder sur la base de ses compétences propres aux plus hautes responsabilités.

Il ne serait sans doute pas d’accord si j’évoquais une fascination pour Obama mais son incapacité, au seul nom du président des USA, d’entendre ma question, me justifie dans cette appréciation. Ma question ne portait pas sur le contenu du discours mais sur le choix consistant, pour la planète toute entière, à mettre en avant les musulmans, quand on est au Caire. Parce qu’en Arabie Saoudite il n’aurait pas pu évoquer ce que certains ont appelé son « islam moderne » ?

Je l’ai déjà écrit plusieurs fois, si, d’ici la fin de l’année, Obama dote son pays d’une loi sur l’assurance sociale et d’une loi sur la régularisation de 10 millions de clandestins, son élection n’aura pas été inutile. Mais de là à tomber dans la fascination, suite à l’écoute d’un discours, ça me confirme dans la force de frappe médiatique de son entourage, surtout quand j’entends par ailleurs El Aswany indiquer que le président Chavez connaît bien la situation des pays arabes !

 

L’écrivain insista par rappeler qu’il ne faut pas confondre ses écrits de romanciers et ceux du journalistes. Le romancier n’est pas là pour défendre une thèse : en tant qu’artiste il donne à voir des situations diverses, il suscite des sentiments originaux, il mobilise des lecteurs. Le journaliste a une fonction totalement différente. El Aswany est donc parmi les hommes les mieux renseignés, les plus ouverts et de plus il connaît bien Chicago y compris le quartier d’où vient Obama. Formé à l’école française il parle à présent en plus de l’anglais et de l’arabe, l’espagnol qu’il a appris pour lire Garcia Marquez. Notons en passant que le boom en France de la littérature latino-américaine autour des années 60 était peut-être la traduction d’une rejet de la littérature française qui avait pris les chemins de l’hermétisme qu’El Aswany digère mal (il propose la lecture de tels livres en guise de torture). De ces considérations, j’en déduis que l’écrivain, plus centré sur les personnages que sur les rapports de force liés à la lutte des classes, a jugé plus l’homme Obama que le président des USA qui proposa au Caire une alliance avec les « musulmans modérés » contre les musulmans extrémistes, sur le dos des femmes.

L’Algérien Ahmed Halli dans Le Soir d’Algérie a su présenter un autre point de vue : « Barack Obama a sorti sa carte maîtresse, son as de pique gagnant : un discours truffé de citations du Coran qui a fait frémir les ventricules. Pour séduire les Arabes, nul besoin de verroteries, de voitures de luxe ou de sandwichs Mac do. Un hidjab à la bonne place et quelques versets du Coran bien choisis et le tour est joué : c'est ainsi que se retournent les opinions, n'en déplaise au Hezbollah et à Al-Qaïda. Tout le monde est tombé sous le charme de cet homme qui a été musulman un jour et qui s'en est bien sorti. En quelques phrases bien senties, Obama a relégué Laurence d'Arabie et Glubb Pacha au rang de reliques d'alcôves, sans rien renier de leurs valeurs. »

Donc affaire à suivre en actes après les discours. 16-06-2009 J-P Damaggio

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 10:11

Lettres de Victor Hugo à Léon Cladel

 

(Il s’agit de lettres recopiées sans doute par Judith Cladel qui se trouvent dans le fonds Cladel 17 J 1 des archives départementales du 82. A un endroit seulement elle n’a pu lire deux mots du texte.

 

 

Victor Hugo sur les Va-nu-pieds

3 avril 1873

Quelle haute et belle page ! comme vous parlez fièrement la langue de justice et de vérité ! Vous avez l’irrésistible éloquence d’un grand cœur, servi par un noble esprit.

Offrez mes hommages à Madame Cladel. Il me tarde de vous voir tous les deux, il me tarde de serrer la main au vaillant écrivain, et de baiser la main de la femme charmante

 

[il s’agit d’une dédicace d’une nouvelle des va-nu-pieds, L’Hercule, mais elle n’est pas sur ma version de ce livre]

 

23 avril 1873

Je vous écris coup sur coup mais c’est que votre Hercule est, vraiment, bien beau, le coup de foudre fait plus que briser le cœur il le serre. On sent derrière cette mère, la pauvre femme qui va mourir de faim, quel contre coup !

Je vous remercie d’avoir attaché mon nom à cette page tragique et puissante, et je suis votre ami.

 

Nov 1878

Cher confrère, je bénis votre Rachel au nom de son Dieu et au nom du mien (entre nous ce sont les mêmes).

J’accorde personnellement, à votre digne éditeur, l’autorisation qu’il me demande pour l’étude de ma fille sur Camille Berru. Mais il faut, qu’il en obtienne une autre, celle de Madame Lockroy.

Quant à moi, je garde à ce cher Berru mon plus tendre souvenir ; c’était l’idéal du bon garçon et du vaillant homme. Jamais nature plus fière et plus énergique ne s’est cachée sous des formes plus douces et plus cordiales. Berru est un des républicains. Je lui ….sous… le cœur sur la main, l’âme au ciel. Vous pouvez si vous le jugez à propos communiquer ces quelques lignes à votre éditeur qui en fera ce qu’il voudra.

Cher confère, vous faîtes de belles amours et des enfants charmants. Je suis deux fois avec vous.

 

[Rachel est une des filles de Cladel qui vient de naître]

 

5 juin 1872

Vous avez fait, Monsieur, un livre puissant et vrai. Vous touchez au mal, mais c’est pour le bien. Vous maniez hardiment la plaie, en homme qui fait crier, mais qui saurait guérir. J’aime ces fortes pages où la vie est partout. Votre livre est un livre de vérité et de probité. Je vous remercie.

 

[peut-être à propos de la fête votive]

 

 

Pas de date

J’ai lu votre livre tout imprégné de vie et de vérité. Vous êtes un robuste esprit, tourné vers la lumière. Courage car vous aurez à souffrir, étant dans le vrai. Il faut que l’écrivain soit un juste.

Vous subirez vaillamment toutes les conséquences de votre fonction. Je vous remercie de m’avoir dédié une des plus belles pages de ce brave et bon livre.

 

  

10 juin 1879

Mon cher confère, j’ai commencé à lire votre livre, ce livre que vous m’avez dédié.

C’est beau, et c’est bon, c’est puissant et c’est excellent. Le temps me manque pour le lire une autre fois, comme je le voudrais. Mais je tiens à vous écrire tout de suite mon émotion. J’ai vu hier Madame Léon Cladel, nous avons pris jour pour votre retour. Je vous dirai alors tout ce que me fait éprouver ce livre, maroué d’une griffe et touché par une aile. A bientôt, à toujours.

 

[Il s’agit de Ompdrailles ou le tombeau des lutteurs dont voici la préface : 

A Victor Hugo

Maître,

Enfant, je balbutiai votre nom déjà immortel ; adolescent, je me nourris de vos chefs-d’œuvre ; homme, et plus que jamais de vos fidèles, je vous offre aujourd’hui ce travail avec l’admiration et le respect que doit avoir pour votre génie sans rival tout ouvrier dont la plume est l’outil.

Léon Cladel, Paris le 1er mai 1879]

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 13:31

Avec Raoul Verfeuil

 

Dès 1983 avec l’ami Marcel Maurières nous avons évoqué ce Tarn-et-Garonnais inconnu auquel j’ai consacré en 1993 une brochure. Grâce à l’envoi de ce document par René Merle nous allons entamer un travail autour de ce militant socialiste puis communiste puis socialiste-communiste. Avec des publications surprises !


Pour la médaille du jeune Verfeuil, à suivre.

 

L’ENCYCLOPÉDIE socialiste, 1914. Tome II.

Les Fédérations socialistes : Fédération du Tarn-et-Garonne

Il existait à Montauban, il y a une vingtaine d’années, un groupement, à tendances socialistes qui s’appelait « Les Chevaliers du Travail » ; reconstitués quelques années après, à la suite d’une conférence de Zévaès, délégué du P.O.F, les Chevaliers du Travail adhérèrent à cette organisation nationale. Parmi les adhérents de ces vieux groupements restés fidèles au socialisme se trouvaient les frères Abbès, les citoyens Coujoulou, Taillefer, Soulé, qui sont pour la plupart encore adhérents au Parti. Le docteur Bach, de Toulouse, visita souvent le Groupe de Montauban ; il donna des réunions sous ses auspices et représenta les socialistes  de cette ville dans les congrès du Parti Ouvrier. Des dissensions personnelles s’élevèrent au Groupe et eurent comme suite la naissance d’un autre Groupe, « La Jeunesse Socialiste »,  fondé par le citoyen Niel, qui adhéra au P.S.R.

A Moissac, à Valence-d’Agen, deux groupements se constituèrent et, sous l’inspiration de la « Jeunesse Socialiste » de Montauban, adhérèrent également au P.S.R, tandis que le groupe d’Auvillar, « La République Sociale », s’affiliait au P.O.F. En 1903, tous ces Groupes étaient disparus, et seuls les socialistes de Montauban avaient reconstitué le Groupe dont Henri Niel était le secrétaire. Après une réunion du citoyen J.Monties, le Groupe de Montauban donna son adhésion à la Fédération de Gascogne et se fit représenter à ses Congrès de Saint-Clar (1903) et Dunes (1904). Mais il était peu nombreux, composé d’éléments hétéroclites et sans aucune influence sur la vie politique montalbanaise. Le groupe de Valence-d’Agen avait eu une existence intermittente. Ses principaux militants, Dupin, Roubert, Filhol, le reconstituèrent à plusieurs reprises ; il présenta à plusieurs élections cantonales Filhol et Roubert ; en 1905 il adhéra également à la Fédération de Gascogne. Celui de Montauban n’existait plus en fait. Mais il s’était formé une Jeunesse laïque à tendances socialistes et révolutionnaires qui symbolisait le mouvement d’avant-garde et d’où devait sortir quelques bons militants du futur Parti unifié ; entre autres les citoyens Raoul Lamolinairie, Emile Poujol, etc. Après la constitution de l’Unité, le Groupe de Montauban se réorganisa, à la suite d’une conférence publique donnée sous les auspices de la Jeunesse laïque par C.Sabatier, professeur à la Faculté de Toulouse. Un jeune militant, René Cabannes, apporta une courtoise contradiction. La sympathie avec laquelle il fut écouté enhardit quelques socialistes : Raoul Lamolinairie, Terrieux, etc., qui approuvèrent les doctrines collectivistes défendues par Cabannes et se prononcèrent contre un ordre du jour en faveur du ministère Clémenceau. Plus de cent auditeurs les suivirent. Ce fut le point de départ d’une nouvelle action socialiste à Montauban. Malgré le milieu particulièrement ingrat, où les travailleurs sont absorbés par la lutte entre un parti réactionnaire très puissant et un parti démocratique fortement outillé, l’idée socialiste commence à germer ; les premiers bourgeons de l’arbre sont éclos successivement à Caussade, Septfonds, Finhan, Moissac, Beaumont-de-Lomagne, Laguépie, Bruniquel, Verfeil-sur-Seye, Molières et Verdun, où des groupes du Parti militent très activement. Ces groupes, avec celui de Montauban, fondèrent, le 19 juin 1910, au Congrès de Finhan, la Fédération du Tarn-et-Garonne. L’année suivante, à son Congrès de Laguépie, la Fédération désigna comme secrétaire général E.Bardiès, professeur de sciences démissionnaire, qui, après une vigoureuse campagne électorale contre Cruppi, à Toulouse, se consacra au développement de la Fédération du Tarn-et-Garonne par de nombreuses conférences dans tout le département. La trésorerie générale fut confiée à Gouffé, ouvrier plombier-zingueur qui, avec Lamolinairie, collaborateur au « Midi Socialiste » sous le pseudonyme de Raoul Verfeuil, furent les premiers artisans de l’œuvre d’organisation. Terrieux, Abès jeune, serrurier, Montsarrat, commis des P.T.T à Montauban, sont les principaux militants de la Fédération. Les socialistes de Montauban présentent deux candidats aux élections municipales de 1908, Terrieux et Barrière, sur une liste de coalition républicaine. Ils sont élus tous deux . Une liste partielle autonome, violemment combattue par les radicaux et quelques transfuges des anciens groupements, échoue en 1912. Mais la municipalité de Laguépie est conquise. Aux élections législatives de 1910, le citoyen Terrieux obtint 1890 voix dans la circonscription de Montauban. A Montauban, les militants socialistes ont fondé une coopérative. Ils ont fait élire deux conseillers prud’hommes, Barrier, ouvrier imprimeur, et Barrière, ouvrier menuisier, qui ont depuis abandonné le Parti. Aux élections législatives de 1914, ils ont présenté deux candidats : le citoyen Eloi Hébrard, conseiller municipal de Verfeil-sur-Seye, pour l’arrondissement de Montauban, et le citoyen Raoul Lamolinairie, pour l’arrondissement de Castelsarrasin. Hébrard a obtenu 1160 voix et Lamolinairie 881 dans des conditions de lutte particulièrement difficiles. La Fédération du Tarn-et-Garonne est appelée à prendre prochainement un grand développement. »

 

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