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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 17:15

c-dans-l-air.jpg

Sur Le Monde du 13 mai Yves Calvi est interrogé et sa réponse à une question qui vaut qu’on s’y arrête :

« On vous a parfois reproché de faire un peu tourner les mêmes experts. Comment réagissez- vous à cette critique ?

 

- D’abord sur une année « C dans l’air » accueille tout de même plus de 1000 intervenants. Ensuite, c’est un fait, certains intervenants s’imposent plus que d’autres et finissent par faire partie de la famille « C dans l’air ». D’autres aussi se sont faits connaître sur l’émission et sont ensuite allés ailleurs. C’est le jeu et j’en suis heureux. Mais notre bataille aujourd’hui se concentre plutôt sur les femmes. Elles doivent être plus présentes. Et nous y travaillons avec ardeur. »

 

Yves Calvi aurait-il entendu quelques plaintes ? Il cite 1000 intervenants sans dire  le nombre de femmes. Mais il travaille avec ardeur… alors c’est sûr ça va changer. 14 mai 2012 Jean-Paul Damaggio

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 17:13

Articles précédents :

http://la-brochure.over-blog.com/article-melenchon-depute-103807778.html

http://la-brochure.over-blog.com/article-melenchon-depute-ii-104168180.html

 

 

Nous revoici au café du commerce où deux amis qui travaillent à Montgeron, Essonne, à la grande surface du centre ville, se retrouvent pour une bière reposante. L’un est plutôt socialiste et l’autre plutôt front de gauche (il a même suivi une assemblée générale du parti de gauche qui s’est tenue juste à côté à Crosne).

 

- Pour être candidat aux législatives, cette fois il l’est le Mélenchon !

- Et nous on est là à discuter, mais c’est sûr, le peuple il l’aime, mais moins que la télé !

- J’avais imaginé pour lui un destin parisien mais va-t-en savoir pourquoi il a préféré le Nord ! Je l’avais même cru quand il disait : « Ou Paris ou Marseille » !

- Pour en dire des trucs, il en dit ! Inutile de rappeler qu’il avait assuré qu’il ne serait pas candidat aux législatives… mais on l’a tellement prié…

- C’est une fuite venue côté PCF qui a commencé à alimenter la presse au sujet de son départ pour Henin-Beaumont et je me suis dit alors : -encore un coup tordu contre Mélenchon…

- Et pourtant c’était vrai. Il a fallu régler quelques détails de forme puis envoyé le candidat globe-trotter.

- Non c’est pas sur le parachutage que tu me feras pleurer. C’est sur cette myopie : si Mélenchon a fait 11% il le doit au Sud, car le nord a boudé son passé de social-démocrate. Et le voilà qui part pour le nord où même la majorité des militants communistes ont montré quand il a fallu choisir le candidat à la présidentielle sa faible cote de popularité.

- Allez, je lui accorde un bon point : il aime la difficulté.

- J’en veux pas de ton bon point. Pour sûr qu’il aime la difficulté sinon il serait resté au chaud au PS. Mais, là, c’est pas de difficulté qu’on doit parler ni d’esprit de sacrifice, ni de tout ça. Pour combattre le FN c’est pas sa chef qu’il faut avoir au bout du fusil !

- Ah ! là je ne te suis plus : sans chef les partis s’effondrent ! Que serait le Parti de Gauche sans son chef ?

- Combien sont-ils ceux qui imaginaient que la vie du FN serait rythmée par la vie de Jean-Marie ? Jean-Marie a vieilli, le FN a fortement baissé, mais voilà qu’il passe le témoin à la fille avec grand succès !

- Tu penses que combattre les idées du FN c’est une action à conduire là où on est et non sur le terrain de l’adversaire ?

- En 1999, premières élections du Front de Gauche et Mélenchon est refusé à Paris par le PCF alors il part pour le Sud-ouest. En 2010, élections régionales. Mélenchon est refusé à Paris alors il se réserve pour la présidentielle. En 2012 il fait un bon score à la présidentielle mais une fois encore il est propulsé n’importe où. L’homme politique tient son pouvoir soit par la base (un fief) et alors il a sa marge d’indépendance, soit par quelques sommets et il est à la merci des médias qui fabriquent et tuent à tour de bras.

- Tu t’y accroches à ton Mélenchon à Paris. Mais bon à Paris il y a déjà Pierre Laurent.

- Je pleure surtout à voir comment une vedette perd le sens des réalités. Le PS veut sa mort comme il a voulu la mort de Chevènement qui est vite rentré dans le rang et il va dans une région PS, celle de la première secrétaire !

- Oui mais il est malin, c’est dans la circonscription d’un PS très malade. Que pense-t-il Mélenchon du livre Rose Mafia ? Ce livre d’un grand dirigeant PS de Henin-Beaumont qui, bien sûr, m’a fait mal car si le PS c’est la fédé du Pas-de-Calais…

- Je crois que c’est un peu son idée à Mélenchon : il veut faire du nettoyage, il est le monsieur propre qui vient sauver toute la gauche etc. Je n’avais pas osé t’en parler de Rose Mafia mais franchement Dalongeville a vidé son sac ! Même le leader FN qui finalement aurait été fabriqué d’abord par le PS !

- Si le PS veut sa mort que dire du PCF ? Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie mais, faire en sorte que le PG n’ait plus de députés, comme il a perdu tous ses sénateurs en 2011, c’est pas un mauvais plan ! D’ailleurs je peux te l’avouer le PS et EELV viennent de rencontrer non le Front de Gauche mais le seul PCF, comme ça avait été le cas déjà pour un accord visant à sauver les députés sortants du PCF.

- Ce qui serait bien, c’est que le candidat PS à Hénin-Beaumont se retire et alors nous serions sûrs d’avoir un duel de second tour front contre front.

- Mais Mélenchon se sentirait mal d’avoir un soutien PS dès le premier tour…

- Oui, tout ça nous éloigne de la question de fond : peut-on combattre les idées du FN par de la gesticulation médiatique ? La leçon des présidentielles a été claire : il n’a pas suffi de dire que « La Marie a coulé » pour que le score de Mélenchon passe devant celui du FN. Cette leçon n’a pas suffi !

- Une fois de plus, laissons les électrices et les électeurs se prononcer et on verra bien la suite.

- Une suite qui dépend beaucoup des politiques que Hollande va mettre en place avec son gouvernement. Mélenchon table sans doute sur un échec pour, comme en Grèce, prendre le dessus sur le PS en 2014. Pour devenir le recours comme Syrisa, le parti Grec. Mais il ne sera le recours que si le FN est tenu à distance, d’où l’attention portée à Marine !

- Tout ça à un goût d’aventure, une aventure qu’on suit tranquillement aussi à la prochaine, surtout après le 10 juin !

 

Repris d’un fichier MP3 qui m’a été communiqué hier. J-P Damaggio

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 13:58

De l'ami Jacques :

Le mouvement étudiant québécois entame sa 14e semaine de grève.

Appui des étudiants chiliens (les lecteurs de ce blog connaissent bien Camila Vallejo).

Source : Radio-Canada

_____________________________________________

tp://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/05/11/010-chili-etudiants-appui.shtmlLe mouvement étudiant québécois reçoit des appuis outre-frontières. Les associations étudiantes du Chili, qui sont en grève depuis plusieurs mois, ont écrit aux cégépiens et aux universitaires québécois.



Les étudiants chiliens critiquent la « politique néolibérale » du gouvernement de Jean Charest.

Camila Vallejo, l'une des leaders du mouvement étudiant chilien, encourage les étudiants québécois.

« Quand on défend le droit à l'éducation publique gratuite au service du peuple et de ses besoins, on affronte les gros poissons qui refusent de nous laisser aller dans cette direction. Et c'est là qu'il faut être plus astucieux, plus intelligent, plus engagé, plus conséquent, afin d'éviter de tomber dans le jeu et la stratégie de ceux qui veulent nous diviser, nous effrayer, de ceux qui nous traitent d'intransigeants, de délinquants. Je vous appelle à continuer avec force », a-t-elle lancé.

Un représentant de l'Organisation continentale latino-américaine et caribéenne d'étudiants a déclaré pour sa part, à propos du « printemps érable », surnom du mouvement québécois : « Ils pourront couper les feuilles, ils n'arrêteront pas le printemps. »

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 13:55

En découvrant que, dans notre deuxième circonscription du Tarn et Garonne, les candidats aux législatives vont faire preuve de la plus belle hypocrisie sur le sujet emblématique de la LGV (sauf à oublier aujourd’hui leurs actions ou inactions d’hier) j’ai fait un rêve symbolisé par un projet de profession de foi (on dit une circulaire). S’il était amélioré des remarques de dix personnes, il pourrait devenir une réalité hors norme mais tous les rêves ont leurs limites. Jean-Paul Damaggio

 

La démocratie, contre le système LGV

 

 

Informations SOMMAIRES

A ) Sur un projet merdique

Le sud du département devrait être traversé par une nouvelle voie ferrée baptisée du nom pompeux de ligne à grande vitesse (LGV). Cette balafre du paysage a fait l’objet d’une désinformation niant toute alternative possible à cette LGV !

Des actions citoyennes en ont démonté la mécanique : 8 milliards d’euros, pour un projet nuisible !

A Bressols, la nouvelle gare et son immense parking ça sera surtout pour que les trains qui ne s’arrêtent pas, ralentissent le moins possible, au nom du dieu vitesse. Réseau Ferré de France a eu un impératif fixé par les autorités politiques, 3 heures de Toulouse à Paris (temps factice) donc, tunnels, viaducs, voies couvertes, c’est un ralentissement insoutenable. A Escatalens et ailleurs de nouvelles carrières sont sur les rangs pour cet immense chantier pharaonique.

A Montbartier, la chanson est répétée : « nous aurons le développement économique, une grande zone logistique » or tout démontre qu’une gare LGV c’est une gare betterave. La LGV c’est seulement pour des voyageurs et sauf exception ça laisse les zones industrielles vides.

Comme partout sur la ligne, des maisons détruites, des vies saccagées.

B ) L’Alternative étudiée

Loin de toute opposition stérile, il s’agit de chercher une alternative qui réponde au juste souhait d’amélioration du voyage en train. La rénovation de la ligne actuelle non saturée est possible : ce sont des insonorisations et partout la transformation des passages à niveau, avec une voie ferrée protégée sur toute sa longueur, et un temps qu’on peut gagner pour un total de 2 milliards d’euros.

L’action associative conteste le fond du projet en étant au-delà du politique

(elle peut regrouper des membres de divers partis ou sans parti unis sur un objectif).

L’action politique peut contester le SYSTEME lui-même qui porte ce projet.

 

Tout ça c’est un système

Une campagne pour les législatives ce n’est pas pour avoir : un défenseur de l’agriculture à côté d’un défenseur du service de santé etc., c’est une campagne pour une politique globale.

 

Le système LGV c’est justement une question globale (les technocrates disent une question structurante), c’est le symbole d’une société qui méprise le peuple au profit des élites, c’est le moyen concret de VERIFIER comment les politiques se soumettent a DES forces économiques COMME Vinci, Bouygues et Eiffage.

 

Le système LGV c’est comprendre que la démocratie suppose la confrontation honnête de projets. Pour nier ce choix, les maîtres de l’information en nient l’existence.

RFF refuse d’en discuter et diffuse à nos frais une propagande insalubre.

La candidate PS/PRG ne s’est jamais plainte de son cher quotidien local qui s’acharne à faire croire que le seul problème de la LGV, c’est le tracé ! Par cette astuce connue, on parle de contestataires acceptables d’un projet, pour éviter la question sur le fond. Le candidat UMP dirige un journal agricole qui a masqué les 3700 hectares de bonne terre sacrifiées. Le candidat Front de Gauche participe régulièrement à un journal incapable d’écrire une ligne sur les alternatives à la LGV, même si quelques évolutions se sont produites chez les élus régionaux de ce parti. Charles Marziani, promoteur infatigable du projet au Conseil régional, refuse à présent de voter en faveur de l’intervention du privé. Mais si l’Etat paie, le projet n’en sera pas moins nuisible ! Le contrôle de l’Etat sur de tels projets devrait, certes, rester fondamental, mais il n’est la garantie de rien !

 

Sur notre circonscription la LGV n’est pas un sujet parmi d’autres ou alors vous en connaissez beaucoup de sujets à 8 milliards d’euros (le prix de 10 aéroports) ? Et 8 milliards seulement pour Bordeaux-Toulouse ! Il en faut autant pour Bordeaux-Tours et Bordeaux-Hendaye.

Ce débat démocratique dans cette circonscription serait pour la France entière, une référence.

Contester le système LGV c’est contester, à la racine, un fonctionnement de toute la société.

 

Contre ce système, la démocratie doit se manifester

 

 

Une candidature à une élection législative c’est un élément crucial de la vie démocratique.

 

Un élément crucial, pour informer, même sommairement, les 90 000 électrices et électeurs (1).

 

Un élément crucial pour dire qu’un train peut en tuer un autre !

Depuis le début de la construction du système LGV en France, les lignes existantes sont oubliées alors qu’elles transportent 90% des voyageurs, le fret est massacré car son évolution suppose des investissements importants qui ne peuvent être faits.

La LGV c’est la marque de la privatisation rampante et réelle de toute notre société.

 

Un élément crucial, pour dire : UNE ALTERNATIVE EST POSSIBLE. Quand, sur un sujet à 8 milliards, des partis refusent d’évoquer des alternatives, et viennent dire : « de toute façon ça va se faire ! », comment s’étonner si des inscrits sur les listes électorales restent à la maison.

 

Un élément crucial, pour s’opposer à la société du dieu vitesse. Suivez ce raisonnement simple :

a)     La vitesse c’est très cher à tout point de vue (énergie, type de matériel, entretien du matériel).

b)     La société du très cher, c’est surtout pour une classe sociale.

c)      Cette classe sociale, même riche, souhaite faire payer aux pauvres la vitesse qu’elle utilise !

 

De tout temps et pour longtemps, l’humanité cherche à aller plus vite et jusque là, c’est normal. Mais aller plus vite : comment, pourquoi, jusqu’où et à quel prix ? Voilà de grandes questions politiques évoluant à toutes les époques, dans divers contextes.

 

Au moment des élections cantonales sur Castelsarrasin, quelques personnes ont souhaité interroger, par référendum, les votants, après les avoir informés le jour du premier tour, et en proposant une urne dans les normes, au second tour. Réponse : arrêté municipal d’interdiction !

Les référendums ne sont pas autorisés à l’initiative d’un maire, mais il s’agissait là non d’une consultation revendiquant un appui officiel, mais d’un référendum citoyen, comme celui sur la Poste.

 

Il est temps d’expérimenter une autre conception de la politique qui laisse toute sa place aux partis et à ceux qui les soutiennent (UMP, PRG/PS, Front de Gauche, EELV etc.) mais qui permette AUSSI à des électrices et des électeurs, de se manifester sur d’autres bases liées à des éléments spécifiques importants de leur quotidien.

 

Cette candidature sera désignée comme candidature de la division. Or, c’est le contraire, mais le type d’unité qu’elle crée, est à l’opposé des combines de couloirs, entre partis, et sur ce point notre circonscription présente les exemples les plus divers.

 

Il serait à nos yeux très grave que la colère, la souffrance, la rage que suscite ce projet démentiel qui s’appelle « système LGV » conforte le vote Front national que nous savons enraciné dans ce département.

 

Votez pour la démocratie qui va contre le système LGV,

en utilisant le bulletin X

 

(1)   Divers blogs citoyens sur cette question offrent depuis des années bien des précisions.

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:39

Tungstene.jpg

N’est-ce pas incroyable ? Lire aujourd’hui en France la première traduction d’un livre de Vallejo mort en 1938 ! Un petit roman à l’heure où le tungstène péruvien en 1914, était aussi décisif pour l’économie mondiale que le pétrole aujourd’hui. Vallejo, le poète fondateur du Pérou moderne.

Un roman traduit au Temps des Cerises par Nicole Réda Euvremer. Prix 14 euros. Un roman sur lequel je reviendrai en détail.

13 mai 2012 Jean-Paul Damaggio

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:36

Aujourd’hui j’ai passé la journée au Salon de livres d’auteurs à Nègrepelisse. Pas de grosse cylindrée pour faire avancer la machine. Pas de rentabilité à la clef. J’ai plus appris que vendu car je peux me permettre d’apprendre sans vendre. Apprendre quoi ?

Qu’il existe des dizaines d’auteurs qui n’auront jamais de Cultura à leur service car la Grande distribution aiment surtout les gros tirages donc les médiatiques, ceux qui sont « arrivés » mais qui parfois disparaissent plus vite qu’ils n’arrivent.

A côté de moi, un roman historique sur la compagne d’Hitler. Un long travail minutieux parce que la bête immonde est toujours là, prête à séduire, avec les moyens de l’époque.

Plus loin un roman de terroir, une démarche qui s’est développé sans entrer dans la grande littérature mais la littérature n’est pas un saucisson qu’on peut couper en tranches. Dans l’acte d’écrire, de lire, de chercher, tout se tient. A chacun sa hiérarchie suivant ses plaisirs, son âge, ses espoirs.

Apprendre quoi ?

Que ce lecteur en connaît un bout sur un personnage qui m’a toujours fasciné et dont je vais parler un de ces jours sur CFM.

Apprendre quoi ?

Cet autre lecteur me fait un reproche au sujet d’un livre où il manquerait un élément. Je lui montre dans le livre le passage qui l’intéresse. Il n’avait pas lu le livre et l’erreur a été corrigée amicalement.

Je ne viens pas de dire que tout était parfait : il aurait fallu plus de participants aux conférences, plus de curieux dans les travées mais la vie ne se commande pas. Elle est là.

13 mai 2012 Jean-Paul Damaggio

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:31

cultura.JPG

A Montauban un salon du livre jeunesse vient de se tenir, un salon ce qu’il y a de plus sympathique car quand il s’agit de défendre le livre j’approuve des deux mains, un salon que j’ai vu grandir, un salon fortement sponsorisé avec d’immenses panneaux publicitaires 4x4.

L’édition 2012 se sera distinguée sur bien des points parfois très agréables (je donne à la fin une photo d’une belle expo de l’ami Maurice Cuquel qui est revenu au Sahara occidental) mais une nouveauté a attiré mon attention d’ignare.

J’ai découvert que des livres seraient proposés par Cultura, une « enseigne » (je crois que c’est ainsi qu’on dit) dont je ne connaissais l’existence que sur les mêmes panneaux 4x4.

Par quel mystère Cultura se trouvait là ? Je suis alors allé sur place voir le magasin et je m’en voudrais si cet article incite des lecteurs à faire de même. Cultura c’est l’Auchan de ce qu’ils baptisent « culture ». Les Grandes Surfaces ont commencé par le basique, l’alimentaire. Puis petit à petit leur pouvoir s’est étendu à un point tel aujourd’hui que les élus vont pleurer dans leurs jupons pour qu’ils s’installent dans leur ville. Au départ, des paysans importants ont cru que de tels établissements serait leur bonheur vu l’importance du marché. Aujourd’hui ils crient car le pouvoir de la grande distribution fixe les prix.

Cultura c’est le Décathlon de la culture. Vous connaissez encore beaucoup de magasins de sports en ville ?

 

Le problème avec le livre c’est qu’il s’agit d’une denrée fondamentale pour la liberté d’expression. Parmi les belles choses de la gauche en France (et je le plais souvent à en évoquer quelques unes) il y a eu le prix unique du livre, comme il y a eu des lois pour défendre le cinéma français.

 

Avec Cultura allez demander un renseignement à la caissière ! Le principe premier de la grande surface s’appelle la limitation du nombre de salariés pour le plus gros chiffre d’affaires possible. Nous le savons tous, le grand commerce tue des compétences jusqu’à chercher même à éliminer les… caissières ! Et contrairement à certains défenseurs de l’emploi pour l’emploi, avec la défense des librairies c’est la défense de la qualité de l’emploi.

 

J’ai la sensation d’enfoncer des portes ouvertes mais quand Cultura s’infiltre dans un salon de livres pour la jeunesse, je m’inquiète. Peut-être me direz-vous, c’est juste pour un an ! Sauf que là aussi l’expérience est connue : les géants pourraient, vu leur puissance de feu financière, taper un grand coup sur la table pour mettre tout le monde à genoux mais l’heure n’est plus aux coups de force. Il s’agit de procéder insidieusement pour gagner les consciences qui finalement demandent elles-mêmes l’auto-exploitation. Aujourd’hui au stand presse de Cultura j’ai même vu en vente Le Sarkophage, un journal où il m’arrive d’écrire car à Cultura on ne fait pas de discrimination, on accepte tout pour mieux banaliser le livre. Je sais qu’il existe encore beaucoup de personnes qui ont peur de rentrer dans une librairie ou dans une bibliothèque aussi Cultura, avec devant un grand parking, c’est se mettre à la portée de tous, c’est presque plus « démocratique », une démocratie qui alors s’auto-détruit faut de susciter les efforts nécessaires pour que la culture soit la vie et non une marchandise.

13 mai 2012 Jean-Paul Damaggio

 

Cuquel-et-les-sahraouis.JPG

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:27

herrero-sylvestre.JPG

Herrero c’est Daniel Herrero le rugbyman bien connu et Sylvestre c’est Jean-Marc Sylvestre, le chroniqueur attitré de l’économie néolibérale. En feuilletant l’Action Agricole du 11 mars 2010 voilà que je découvre qu’ils ont été invités par le CER qui doit être un organisme riche vu la tonne de pub qu’il offre à l’Action Agricole. En l’occurrence c’était justement une pub pour annoncer une soirée tenue le 30 mars 2010 à l’espace Bonnaïs à Caussade, Tarn et Garonne. Je n’ai pas été surpris, j’ai déjà écrit sur le sujet :

http://la-brochure.over-blog.com/article-combien-vaut-herrero-51093049.html

mais il y est question du Mexique alors il a fallu que je m’arrête sur le cas de ce révolutionnaire grand ami du journal l’Humanité. Voici donc comment il est présenté aux cadres du CER en mal de motivations, sous le titre : « Retrouvons la motivation pour gagner ensemble la sortie de la crise ! »

« L’homme est charismatique. Le cheveu rebelle, le regard lointain et le bandeau rouge sévèrement vissé autour du crâne, Daniel Herrero est à l’Ovalie ce que Zapatta (sic) est au Mexique : un révolutionnaire toujours prêt à lancer la mêlée finale. »

En effet, d’Herrero à Zapata (et Zapata avec un seul t car en espagnol les consonnes ne se redoublent pas sauf le r bien sûr) on est dans le monde hispanique des grands révolutionnaires à partir du moment où on a tué le sens du mot « révolution » !

Non camarade Herrero je ne te reproche pas de te vendre à un bon prix (il faut bien vivre), je ne te reproche pas de rentabiliser « 10 ans de rugby de haut niveau au Racing Club Toulonnais puis à Nice, 8 ans d’entraînement à Toulon (1 championnat de France et 7 podiums) et 4 ans au Paris Université Club, 10 ans d’éducation physique à l’université de Nice. »

 

Pitié, ne mêle pas Zapata à cette histoire ! Prend plutôt comme modèle d’autres grands du monde hispanique comme Pizarro. Hasta luego.

13 mai 2012 Jean-Paul Damaggio

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 20:56

couv-schalchli.jpg

 

A l’initiative de l’association toulousaine Solidarité ville un débat a été organisé à Terra Nova autour du livre de François Schalchli, constituer le politique en bien commun et l’acteur de la vie locale Salah Amokrane qui, en effet, était tout désigné pour réagir et répondre aux questions. De l’exposé de François je retiens cette formule que je reprends de mémoire : « Le politique s’énonce plus que là où il s’annonce. » Pour lui « l’espace public » qui n’est pas une institution mais un intermédiaire entre le politique et les citoyens est le lieu fondamentale où s’énonce le politique.

La pluralité des légitimités démocratiques de l’espace public repose sur trois piliers :

- l’inclusion à la politique des premiers concernés par les questions qui s’y posent

- le lieu de l’argumentation pour ensuite la délibération

- la transparence.

C’est là qu’on peut s’extraire du cadre et sortir de la gestion pour bifurquer sur d’autres directions.

Contre l’idée que la politique nous surplombe avec des militants comme intermédiaires, cet espace public révèle à l’inverse des mutations de questions individuelles vers des problématiques collectives. Bref, le lecteur le devine, il s’agit de comprendre que face au pouvoir il faut des contre-pouvoirs que le pouvoir lui-même doit aider car il lui faut des limites. La puissance d’agir du citoyen ne se concentre pas seulement dans le bulletin de vote.

Les enjeux de pouvoir ne sont pas seulement au niveau du pouvoir central. Y compris le mouvement associatif en est traversé aussi la réflexion est globale.

 

Cette introduction que malheureusement je résume sans doute maladroitement (je renvoie au livre) ne pouvait que susciter de multiples réactions chez Salah Amokrane qui a tout de suite évoqué l’expérience des Motivé-e-s dont plusieurs personnes de la salle avait été (au vu des questions) partie prenante. Qu’est ce qui est le plus efficace : le travail du conseiller municipal ou celui de l’acteur culturel de son quartier qui n’est pas noyé dans la question ? Salah retient de son passage au conseil municipal que c’est le maire qui décide de tout et que les conseillers sont face à des tonnes de votes à formuler sans avoir les moyens de bien maitriser les questions. D’où le débat dans la salle entre questions techniques et questions politiques qui le plus souvent sont très liées.

Quelqu’un pense qu’il ne faut pas opposer le politique et l’associatif mais a-t-on les moyens d’être partout ? Et l’associatif ne contient-il pas ses propres pièges ? A l’invitation à se battre avec les Indignés un intervenant répond que depuis dix ans il a participé à divers collectifs qui ne débouchent sur rien. Mais qu’est ce que déboucher ? Salah considère que l’important c’est « d’en sortir différent de quand on y est rentré. » Il donne l’expérience des Motivé-e-s qui à construire une liste ont dû appliquer la parité ce qui l’a conduit à repenser bien des idées qu’il avait sur le féminisme. Il se souvient que bien sûr écrire les Motivé-é-s avec des traits d’union, ce fut l’objet de multiples discussions, discussions aussi sur la stratégie de second tour. Il le disait, pour autre chose, mais je suis d’accord pour penser que ça serait important de le dire pour les Motivé-e-s : « ce qui est pénible c’est qu’ensuite on raconte une histoire qui n’est pas l’histoire vécue mais une histoire bidon et alors on oublie comment on a fait pour gagner ! » Dans son exposé François avait débuté par la parole d’un historien et en effet à vouloir constituer la politique en bien commun, l’histoire est centrale sauf que l’histoire est surtout écrite par les vainqueurs et que de toute façon quand les vaincus réussissent à glisser leur point de vue c’est sous une énorme pression des classes dominantes.

 

La discussion a bien sûr porté sur les rapports entre le grand centre face aux réseaux, sur les nouvelles pratiques possibles souvent rassemblées sous le vocable « démocratie participative » qui est un peu en perte de vitesse car de toute façon il n’y a de démocratie que participative. Une autre forme pour le sénat, une place pour les conférences citoyennes, le non cumul des mandats, l’assemblée constituante...

Face à une tonalité un peu anti-élus, un élu est intervenu pour là aussi rétablir un équilibre. Il est indispensable d’avoir aussi des élus qui accèdent aux informations, qui donnent des clefs pour comprendre, des élus qui sont du côté des citoyens et non du côté des autorités. Le maire du village comme l’instituteur sont pris entre deux feux : porter la parole venue d’en haut ou entendre celle venue d’en bas. Il n’y a pas de fatalité dans un sens ou dans l’autre.

 

A la fin on est un peu frustré que ça s’achève déjà car d’une part on a répété des « rêves » connus, et de l’autre on sent que des pistes concrètes sont là à portée de la main. Donc à suivre.JPD

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 20:46

Au débat de Castelsarrasin, face à de Vergnette, le candidat Front de Gauche, a développé avec calme, précision et bons exemples à l’appui, pas mal des questions évoquées. Contre « les poncifs de droite sur l’éducation  » (c’est sa formule) de la suppléante de de Vergnette, il a rappelé les missions fondamentales de l’école publique (ah ! que la droite aime le retour à ce qu’elle appelle « les fondamentaux », lire, écrire, compter !). Et sur tout ce qui touche à la formation professionnelle (ah ! que la droite aime l’apprentissage !) il a dénoncé brillamment les simplifications et les lieux communs.

Il est sûr que si on avait fait une étude sociologique des deux publics, côté Front de Gauche nous aurions eu beaucoup d’employés du secteur public et en face ceux du secteur privé.

Mais qui peut croire aujourd’hui qu’ainsi nous avons d’un côté les planqués et de l’autre les courageux travailleurs qui se lèvent tôt ?


Sur l’agriculture après l’intervention de Paul Ardouin, Maximilien a tenu à rappeler la distinction entre les gros et les petits. Il a donné les exemples précis des producteurs de chasselas, l’exemple des pommes d’Espagne dans les supermarchés de Moissac pendant que celles de Moissac partent qui sait où. Philippe de Vergnette a d’ailleurs sur ce point abondé dans le même sens, s’insurgeant de transports exagérés de produits agricoles sauf que, lui, à être pour une agriculture exportatrice, induit également un transport. Un peu comme s’il était mauvais de transporter les produits chiliens mais bon de transporter les produits français.

 

Mais après quelques hésitations à répondre quant aux façons de produire (« là c’est pas sur le fond »), les hésitations sur la question de l’énergie nucléaire furent, à mes yeux, malheureuses. A l’animateur parlant de différences d’appréciations entre PCF et PG, il a préféré répondre qu’il s’agissait de supputations alors qu’il s’agit d’une divergence claire et nette qu’il vaut mieux assumer que masquer. En Tarn et Garonne parmi les rares activités propres au Parti de Gauche il y a eu un débat sur le nucléaire qui a été clair de ce point de vue (je renvoie au blog de ce parti). La position commune au FdeG a été de proposer un débat avec référendum. Un peu comme pour renvoyer la question aux calendes grecques or, vu l’arrivée en bout de course des centrales, il va falloir trancher sans trop tarder. Qui plus est, quand la suppléante est membre du NPA, il me semble encore plus indispensable d’afficher des divergences, ce qui n’est pas une façon d’affaiblir une candidature, mais au contraire, d’en donner l’originalité.

Et l’animateur a tenté de demander : « mais vous vous pensez quoi ? »

On peut noyer le poisson, ça ne trompe personne. Certes, Maximilien a rappelé la revendication au droit fondamental à l’énergie de belle manière mais voilà que, quand vient la question du gaz de schiste, tout devient plus simple côté Front de Gauche : « Là, c’est non. » Mais au nom du droit à l’énergie pourquoi faudrait-il se passer de ce gaz plus que du nucléaire ?

De Vergnette est bien sûr totalement favorable au nucléaire « une chance pour la France », une chance qui devrait là aussi le faire réfléchir à la force de frappe des entreprises publiques françaises qui, sans ce statut, n’auraient jamais pu développer une telle filière. C’est d’ailleurs pour cette raison que côté écolo on considère que le monopole EDF ayant déjà fait beaucoup de mal, doit cesser. Inversement pour le Front de Gauche, Maximilien a rappelé la revendication du pôle public de l’énergie et s’est opposé à la concession au privé de certains barrages, de Vergnette abondant sur ce dernier point dans son sens.

 

Sur le nucléaire je retiens ce propos récent d’un dirigeant communiste départemental à un militant écolo : « Vu le manque d’eau demain, il faudra dessaler l’eau de mer et là il faut de l’électricité, donc des centrales ». C’est pour dire que le débat ne peut se cacher.

 

Quant au débat absent sur la LGV dont j’ai déjà parlé, je prétends qu’il touche à toutes les questions, celles de l’énergie, de l’agriculture, de la démocratie, de la vitesse, de l’avenir pour nos enfants, de la politique des transports bien sûr (donc du fret), et pour des milliers d’habitants de la circonscription ce n’est pas une abstraction.

Je reviens sur le sujet car le lendemain sur la place publique un défenseur du Front de Gauche présent au débat, que je connais depuis longtemps, me déclare : « Mais la LGV, il faut être pour, c'est le progrès ! » « Mais aller en 3 heures à Paris, c’est bien. ». Après trois ans de luttes pour expliquer l’alternative possible, il y a de quoi désespérer !

Non que je me scandalise qu’on puisse défendre ce projet (j’admets tout à fait qu’on soit pour) mais pas avec des arguments ridicules.

Qu’a dit d'ailleurs, M de Vergnette sur le nucléaire : « On ne peut pas refuser le progrès. »

Il se trouve qu’une forme de progrès est très souvent là pour tuer tant d’autres formes de progrès possibles.

Ce n’est pas ce constat qui risque cependant de me faire baisser les bras et sur la LGV comme sur tous les autres dossiers, je ne suis pas un « anti » mais un POUR, à savoir « pour l’alternative par la rénovation des lignes existantes », phrase interdite de publication sur La Dépêche du Midi qui tient absolument à faire croire que le seul débat concerne le tracé.

12 mai 2012 Jean-Paul Damaggio

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