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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 14:22

 La Dépêche du Midi donne sa version de la réunion de Campsas, complétée de la déclaration de Sylvia Pinel qui, si elle est suivie des actes, doit renvoyer à plus tard le vote pour Bordeaux-Tours au CG du 82. Pinel a le mérite de préciser que seulement six collectivités territoriales étaient présentes à Toulouse pour signer la Convention. Et j’ajoute : SIX sur VINGT-ET-UNE soit le CR Midi-Pyrénées, le CG de Haute Garonne, la CUB de Toulouse, le CG du Gers, et deux communautés d’agglo Auch et Montauban. La gifle pour Malvv !

Pourquoi ne mentionner ensuite que les positions du Tarn, du Lot et de l’Aveyron ? Et pour dire « Il semblerait que le Tarn, l'Aveyron et le Lot tiennent également cette position. » Il y a certaines collectivités qui vont payer mais celles qui refusent de payer le font car elles jugent inutile cette ligne et nous avons la faiblesse de penser que nos argumentations sont une part de la décision. Sauf le Tarn et Garonne AUCUNE ne dit : « Oui à la LGV mais sur un autre tracé » !!! JPD

 

Publié le 13/04/2011 10:03 | LaDepeche.fr

Campsas. Les élus et l'Union pour la sauvegarde des villages restent vigilants

Tous les maires et élus des communes concernées par le projet de ligne à grande vitesse étaient invités par l'association USV82 à une réunion d'information sur l'avancement du dossier et les moyens de défense à mettre en œuvre d'ici septembre, date à laquelle le tracé sera acté.

L'association, qui regroupe toutes les communes impactées, n'est pas hostile à la LGV, elle demande de façon justifiée une réelle concertation, une écoute et la prise en compte de leurs observation par Réseau ferré de France (RFF).

Engagée financièrement, la région Midi-Pyrénées a signé, lundi, la convention de financement avec RFF.

«Nous regrettons que ce financement n'ait pas été conditionné à la défense des intérêts des propriétaires des maisons et terres impactées», précise-t-on au sein de l'association.

Pour Jacques Moignard, conseiller général, et Michel Weill, maire de Montbeton: «Nous travaillons dans le même sens, élus et association, nous sommes vigilants. Jean-Michel Baylet n'engagera pas le conseil général sans garanties.»

Monologue

Il semblerait que le Tarn, l'Aveyron et le Lot tiennent également cette position. L'USV 82 parle des différentes réunions avec RFF et du climat exécrable qui y règne: «RFF déroule son projet, pas d'échange, pas d'écoute, aucune concertation. Le groupe de travail se résume à un monologue.»

Inquiétudes. Les quarante personnes présentes et inquiètes ont posé un grand nombre de questions sur le déroulement des acquisitions. Tous ressentent la nécessité d'avoir un médiateur ou un avocat à leurs côtés pour les aider dans la négociation.

Ils souhaitent également pouvoir être assistés par un expert immobilier indépendant, expert auprès du tribunal; certaines assurances prennent en charge les frais d'expertise.

Jérôme Beq, maire de Labastide-Saint-Pierre, parle de la nécessité de mettre en avant le réemploi, mesure qui permet d'augmenter de 15% le montant de la négociation et qui prend en compte les frais générés par l'achat d'un nouveau bien: frais de notaire, aménagements extérieurs, etc.

Puis le volet des nuisances environnementales a été évoqué: «Nous demandons à RFF de nous fournir le cahier des charges afin de connaître leurs prévisions en matière de trafic, de vitesse et de bruit. Là encore, nous devons rester vigilants et nous rapprocher de spécialistes en mesure acoustique et d'experts écologistes pour connaître l'impact réel d'un tel aménagement.»

Une réunion constructive, riche, où, sur la même longueur d'onde, élus et sinistrés ont lancé les bases de leurs prochaines actions.

 

Sylvia Pinel: «Pas n'importe comment ni à n'importe quel prix»

Sylvia Pinel, député de Tarn-et-Garonne et présidente du groupe PRG à la Région Midi-Pyrénées, a réagi suite à la signature de la convention actant la participation de six collectivités de Midi-Pyrénées au financement du tronçon Tours-Bordeaux de la Ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Europe-Atlantique:

«L'intérêt majeur que représente le projet de ligne à grande vitesse pour l'avenir et le rayonnement économique de notre région ne doit pas pour autant masquer les nombreuses zones d'ombre qui entourent encore le tracé définitif et la réalisation de la deuxième phase du projet, à savoir: le tronçon Bordeaux-Toulouse qui impacte directement nos territoires.

En tant qu'élue d'une circonscription entièrement traversée par la LGV, je connais bien les craintes et les attentes légitimes des populations concernées. Il est de ma responsabilité d'exiger les garanties préalables visant à limiter au maximum les conséquences réelles que produira le tracé définitif. Pour l'heure, rappelons d'ailleurs que celui-ci n'est toujours pas connu.

Face au désarroi des populations impactées, il serait, en effet, mal venu de confondre vitesse et précipitation.

C'est donc en pleine connaissance de cause, qu'au nom des élus PRG de la région, j'ai émis de sérieuses réserves quant à la question du financement du tronçon Tours-Bordeaux. Tant que les difficultés rencontrées sur le tracé Bordeaux-Toulouse ne seront pas résolues, il sera très difficile pour le conseil général de Tarn-et-Garonne et les élus PRG de donner un blanc-seing à l'État et RFF. Le poids des investissements engagés par l'ensemble des collectivités de Midi-Pyrénées est considérable. Qui plus est, cet appel de fonds intervient au moment où l'État, par sa néfaste réforme, fustige la pratique des financements croisés et anéantit l'autonomie financière des collectivités. Parce que la LGV ne peut pas se faire n'importe comment ni à n'importe quel prix, nous continuerons d'exiger les garanties nécessaires à la défense des intérêts de nos concitoyens. C'est bien cela qui motive le sens de mon engagement.»

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 11:49

C’est par Le Petit Journal Tarn et Garonne que nous apprenons l’étrange réunion de Campsas entre élus et deux associations : USV 82 et USV Nord. D’abord nous découvrons qu’il n’y a plus l’USV mais deux USV (Union de Sauvegarde des Villages). Les intérêts de ceux de Pompignan ne correspondraient-ils plus avec ceux de Lespinasse ? Mais la surprise c’est de découvrir que Jean-Michel Baylet a envoyé « au charbon » son bras droit socialiste : Jacques Moignard. N’est-il pas plus juste de réunir l’association des 31 communes ? « Les concessions » en débat concerneraient-ils qu’une partie du Tarn-et-Garonne ? Car la réunion avait en effet pour but de dévoiler la situation merveille qu’il était possible de faire aux expropriés et futur riverains : Jérôme Beq le maire de la bastide Saint-Pierre n’est pas en manque d’idées : « inclure en plus du rachat des biens, les frais de déménagement, les frais notariaux pour le rachat d’un autre bien, les frais de clôtures, d’arbres, de piscines et divers aménagements qui se trouvaient dans le bien exproprié mais pas dans le rachat du nouveau bien ».

En fait ce qui est encore plus étrange, c’est de débattre de telles questions quand le même numéro du journal nous confirme dans deux autres articles au sujet du financement de Bordeaux-Tours : « Le financement de ce projet de 7,8 milliards est un vrai casse-tête : alors qu’il semblait enfin bouclé, après des mois de négociations, Vinci réclame 60 millions de plus à RFF, d’après Le Figaro. (…) SNCF et RFF ne débordent pas non plus d’enthousiasme. »

Ailleurs il est rappelé : « Barbara Dalibard, directrice générale de la SNCF Voyages, affirmait fin 2010 que la rentabilité du TGV « décroît à grande vitesse», laissant entendre que des dessertes pourraient disparaître. »

En conséquence, la réunion de Campsas ne préparerait-elle pas le terrain à un revirement du Conseil général du Tarn et Garonne le jour de sa session des 21 et 22 avril. Jean-Michel Baylet a répété que le CG du 82 ne paierait Bordeaux-Tours que si les négociations des compensations étaient satisfaisantes. Nous savons qu’il y travaille d’arrache-pied. Nous savons que les 21 et 22 avril, avec le vote du budget, est un moment crucial. Nous avons qu’à Campsas une nouvelle association est née pour dire NON à la LGV, et qu’il faut arrêter rapidement ce courant. Nous avons que dans l’état des finances, les compensations sont un songe creux quand il est difficile de payer le minimum pour la ligne Bordeaux-Tours.

Peut-être que de cette réunion de Campsas faut-il seulement retenir cette phrase du compte-rendu du Petit Journal : « Une aide financière sera apportée par les communes et le conseil général pour les expropriations. » Les communes ? Lesquelles ? Et le Conseil général, à quelle hauteur ? En plus de payer la ligne il faudra payer les compensations ? Nous savons que pour Bordeaux-Tours les Conseils régionaux ont payé une part des expropriations ; chez nous nous descendons jusqu’aux communes ? Au moment où tout le monde s’accorde pour dire que cette LGV devient un boulet pour tout le transport ferroviaire !

A suivre. 17-04-2011 Jean-Paul Damaggio

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 20:20

Pour dénigrer les anti-LGV le mensonge de la concurrence de l’aérien est un des plus habituel à Toulouse. Oui, concurrence il y a, mais encore faut-il comprendre. Voilà que pour répondre à Pierre Cohen qui a dit que la LGV est attendu par 20 000 personnes qui veulent moins de bruit autour de Blagnac, La Dépêche est plus rapide que moi avec des arguments que je partage totalement !

L’avion est concurrencé par la LGV Toulouse-Paris, seulement sur cette distance. Or à Blagnac les destinations sont plus variées et comme partout la baisse d’un côté, c’est la hausse de l’autre !

A l’article de La Dépêche ajoutons que Izard-Cohen-Malvy financent abondamment Blagnac et l’avion en général. S’ils veulent diminuer les vols sur l’aéroport qu’ils cessent donc de les rendre plus « rentables » !

 

 

 

La Dépêche : Publié le 14/04/2011 07:41 | Fabrice Vironneau

L'espoir d'un ciel plus silencieux grâce au TGV ?

Lors d'une récente déclaration, Pierre Cohen, maire socialiste de Toulouse, a émis le souhait de voir moins d'avions dans le ciel.

Participant, en début de semaine, à la signature de la convention de financement de la LGV Tours-Bordeaux, Pierre Cohen, le maire socialiste de Toulouse, a rappelé que 20 000 personnes allaient « bénéficier d'une diminution de l'impact des atterrissages et des décollages ».

Très attendu, ce projet de LGV Tours-Bordeaux mettra Paris à un peu plus de 3 heures de Toulouse. De quoi inciter les passagers à prendre les rails. Seulement voilà : l'aéroport de Blagnac n'est pas là pour regarder les trains passer sous les roues de ses avions cloués au sol. Entre 600 et 700 000 voyageurs, soit 30 % d'appareils sur les 79000 mouvements répertoriés en 2010, ne voleront plus vers la capitale. « Il n'y a pas de panique à bord. On sait ce qui va se passer, c'est chiffré. De plus, nous développons nos installations », prévient-on benoîtement à l'aéroport. En fait, Toulouse-Blagnac accueille une nouvelle compagnie low cost ibérique. Vueling propose en effet 475 vols par mois avec une fréquence de 15 vols par jour entre Toulouse et ses principales destinations. De plus, Air France compterait étendre un peu plus sa flotte basée à l'aéroport de Blagnac. « Le site va développer ses relations vers d'autres destinations », prévient un responsable de Réseau ferrés de France. Plusieurs études, menées par RFF, le démontrent. Les aéroports ne tardent pas à relever le bec. Marignane, près de Marseille, s'est vite remis des passages réguliers des TGV. « Les créneaux d'avions à direction de Paris se sont libérés. Ils ont été repris par des lignes low cost », explique-t-on à RFF. Même chose entre Bordeaux et Paris. « Alors que le train est moins cher et plus fréquenté, une seconde aérogare, destinée aux vols low cost, a ouvert », souligne un responsable de Marseille-Provence. A la tête de la CGT de l'aéroport, Rodolphe Robert remarque : « Beaucoup d'investissements ont été réalisés. Les salariés ont besoin de ce trafic aérien. Ces déclarations vont susciter des interrogations alors que, dans le courant de l'année, l'aéroport ouvre son capital et qu'une grosse société serait prête à investir ». Les 20 000 personnes, domiciliées dans le couloir aérien de l'aéroport, risquent donc d'en être pour leurs frais.

Toujours des vols de nuit

22 vols de nuit sont enregistrés de 22 heures à 6 heures du matin. Sept sont plus particulièrement dans le collimateur des opposants. La suppression des vols de nuit figurait en gros sur les engagements de la liste des Verts. Il s'était transformé en vœux à la suite de l'élection de Pierre Cohen à la mairie. Les grandes institutions avaient suivi. Mais, quelques mois plus tard, lors d'une commission consultative organisée à la préfecture tout le monde avait serré le frein à main. Les autorités ont réussi à faire accepter le simple « remplacement des avions les plus bruyants ». Une anomalie pour le collectif contre les nuisances aériennes de l'agglomération toulousaine (CCNAAT). Chantal Demander assure : « C'est la certification qui détermine le bruit des avions. Plus il est petit, moins il a le droit de faire du bruit. Cela ne diminuera pas le trafic ».

Le chiffre : 79 000 rotations > En 2010. L'an dernier, l'aéroport de Toulouse-Blagnac a enregistré 79 000 rotations.

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 17:19

Parmi les promoteurs de la LGV, nous trouvons au sein du courant globalement communiste ceux qui prônent « la complémentarité ». Pour être clair, il s’agit de reconnaître que nous n’avons pas à réduire nos « rêves » : la grande vitesse est un atout à côté des autres atouts du rail comme le TER, le fret et les inter-cités. Pour l’avoir entendu une nouvelle fois au cours du débat sur le film « Cheminots » je voudrais enfoncer le clou.

Nous sommes dans une société capitaliste qui en guise de « complémentarité » a toujours opté pour la « domination » des uns sur les autres. Par chance, disent les promoteurs de la LGV que je viens de mentionner, demain nous ne serons plus dans une société capitaliste et tout va devenir simple. Pour ce futur idéal, il faut conserver à disposition… la grande vitesse.

Un raisonnement totalement malheureux quand on se souvient de l’histoire des tramways. Ils furent balayés par la reine « automobile » et ils reviennent à présent, non suivant des règles impossibles de complémentarité mais suivant celles de l’évolution des dominations. La règle de la domination chère au système en place fait que  les riches étant les plus solvables, la LGV doit dominer les lignes anciennes… d’un autre âge, d’une autre philosophie.

Pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs, il s’agit d’abord de défendre l’intérêt populaire contre l’intérêt des classes dominantes. Mais là un autre argument surgit : les sociétés avancent par le modèle dominant. La télé a d’abord été pour les plus riches, puis elle s’est démocratisée, comme ensuite la télé couleur, et à présent l’écran plat. Cette « démocratisation » est une fausse démocratisation : les produits ont vu le prix baisser ce qui fait qu’un écran plat d’aujourd’hui ne doit pas coûter plus cher en nombre de baguettes de pain que la télé noir et blanc de 1970. Ce qui ne peut être le cas d’un billet TGV sur LGV…

Avec la LGV nous sommes entrés dans une nouvelle ère : celle où le pauvre est contraint à devenir plus pauvre encore !

Cette ère est visible quand on constate l’évolution de l’Europe élargie : l’entrée de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce, c’était du temps de la « démocratisation » avec un effort de développement pour atteindre le mode de vie des pays fondateurs de l’Europe du marché. Cet espoir n’a plus été le même avec la Roumanie et autres pays de l’Est, si bien qu’à présent quels sont les pays dans le « rouge » ? Espagne, Grèce, Portugal. La boucle est bouclée.

Pour les Bourgeois de 1780, le modèle aristocrate était le moteur du développement puis à un moment, ce modèle est devenu incompatible avec l’état d la société. Aujourd’hui, sans être à la veille d’une révolution, le modèle des classes dominantes n’est plus le repère sur lequel il faut s’aligner ! Aujourd’hui la fonction de la LGV n’est pas complémentaire des autres formes de rail, mais destructrice du rail populaire. Aujourd’hui, en train, Marseille a beau se trouver plus prêt de Paris que Toulouse, le pole de développement est à Toulouse. Aujourd’hui, la décroissance de la marchandisation, c’est le TER à 1 euro, comme le tente la région Languedoc-Roussillon, qui, de ce fait, n’opte pour aucune LGV (le contournement de Nîmes-Montpellier est une ligne nouvelle pas une LGV qui, sur une si courte distance, n’a aucun sens).

La « complémentarité » est un discours abstrait tout comme la distinction entre l’outil (TGV) et ce que la société en fait. Comme si nous étions dans une société où la technique impose sa loi aux rapports sociaux ! L’outil TGV est conçu pour ce que la société capitaliste peut en faire. Pour « émanciper » l’outil TGV il faut s’émanciper d’une religion qui le présente comme le bien absolu. Aujourd’hui c’est le tapage autour de l’anniversaire du TGV, le train qui devait révolutionner le monde : combien de ventes à l’étranger ? J’entends que Siemens, c’est ridicule, sauf que Siemens est aussi un outil de la grande vitesse. Tout raisonnement sur l’outil en soi, oublie qu’Alstom, dopé par l’Etat au TGV, court à sa faillite !

La complémentarité, Siemens l’applique en fabriquant toute la gamme des trains possibles sans oublier le pendulaire.

Par contre, au débat sur le film « Cheminots », l’animateur n’a pas appliqué la complémentarité quand il a déclaré : « débattre sur le film c’est débattre de la vie des cheminots, non de la LGV qui est autre chose ! » Comme si un domaine était différent de l’autre ? Comme si la dégradation de la vie des cheminots n’était pas la raison d’être du développement des lignes à grande vitesse !

Le problème avec le dieu LGV c’est qu’il est depuis le début, moins l’enfant de la complémentarité que l’enfant du mensonge. De tout côté on voudrait nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Même dans une société socialiste, il faudra confronter l’intérêt social à l’intérêt économique et dans ce cas, la LGV aura aussi du plomb dans l’aile. Je l’écris à la gloire de tous les mérites du train, moyen des transport que je défends avec acharnement…

14-04-2011 Jean-Paul Damaggio

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 22:15

Cet article des Echos présente parfaitement bien une décision peu glorieuse de la région Centre… et avec l’appui d’Europe Ecologie. Ce même mouvement avait annoncé en Aquitaine et en Midi-Pyrénées le lancement d’un recours devant le Tribunal Administratif au sujet du fait que les élus n’avaient pas eu toutes les cartes en main au sujet de la Convention et du contrat de Concession. Rousset a tapé sur la table et quinze jours après EE a proposé aux associations de lancer ce recours. Je ne sais où nous en sommes à ce sujet mais d’une part le coup de gueule de Rousset montre que c’était une bonne idée, mais qu’elle risque de ne pas être conduite au bout. A suivre.

13-04-2011 Jean-Paul Damaggio

 

 

Les Echos

11/04/11 | 07:00 | Christine Berkovicius et Stephane Frachet

La région Centre marchande sa contribution

La région a voté 16,1 millions d'euros pour la LGV, mais l'Etat financera d'autres travaux en échange.

Ecrit par CHRISTINE BERKOVICIUS

Les collectivités négocient âprement leur contribution à la LGV Sud-Ouest

Après avoir longtemps dit « non », la région Centre vient d'accepter de financer la LGV Tours-Bordeaux. Les élus ont voté une contribution de 16,1 millions d'euros, soit un peu plus de 1 % de la participation totale des collectivités. Les écologistes ont soutenu cette délibération.

Le président, François Bonneau, jusqu'alors hostile à toute participation du Centre à ce projet, a finalement opté pour le pragmatisme et a marchandé avec l'Etat. La région, a-t-il dit, a reçu en échange l'assurance qu'il prendrait à sa charge « la totalité des travaux de suppression d'un passage à niveau à l'entrée de Chartres, d'un montant de l'ordre de 17 millions d'euros ».

Ce chantier est essentiel à la future réouverture de la ligne Orléans-Chartres au trafic voyageurs. Le projet, porté depuis plus de dix ans par le conseil régional, a finalement démarré début 2010 avec la réhabilitation d'un premier tronçon, entre Chartres et Voves. Les travaux, inscrits à l'actuel contrat de projet, s'élèvent à plus de 70 millions d'euros pour 27 kilomètres, hors coût du passage à niveau, et devraient désormais pouvoir s'achever à l'horizon 2014.

L'Indre-et-Loire renâcle

De leur côté, l'agglomération Tour(s)Plus et le Conseil général d'Indre-et-Loire renâclent toujours à payer pour une ligne qui risque d'avoir pour conséquence de limiter le nombre d'arrêts en Touraine. Certains se demandent aussi pourquoi financer un projet de l'Etat alors qu'il rogne ses participations par ailleurs. Il demande environ 28 millions d'euros (16 pour le département d'Indre-et-Loire et 12 pour Tour(s)Plus). Enfin, CCI 37 jette un pavé dans la mare en prônant une démarche volontariste des collectivités locales et en demandant une nouvelle gare TGV à l'est de Tours.

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 21:53

Nous l’avions annoncé dès septembre : le financement de Bordeaux-Tours allait se changer en casse-tête. Combien nous ont rit au nez ? Aujourd’hui nous y sommes. Et c’est sans doute le plus grand pokeur menteur de l’histoire de France. Surtout au moment où Vinci demande une rallonge de 60 millions d’euros pour ce financement (une annonce du Figaro du mercredi 13 avril 2011 sur laquelle nous reviendrons).

Aujourd’hui tout est prêt pour débuter les travaux mais la ministre NKM a lancé un ultimatum : signez tous avant le 17 avril où sinon elle arrête tout ! Tout ne sera pas prêt le 17 avril, ça c’est sûr. Alors il y aura un report de l’ultimatum…

Donc on pratique la politique du fait accompli : les études sont réalisées, les expropriations aussi et au dernier moment on s’occupe de l’essentiel : qui va payer ? Voilà que Philippe Martin pour le Gers découvre qu’il est le seul département rural autour de la table ! Il aurait dû se renseigner avant de signer ! Sur huit départements de Midi-Pyrénées, ils sont deux ! La liste des présents est beaucoup plus rapide que celle des absents dont la Dépêche oublie systématiquement de mentionner, l’Aveyron de droite. Pourquoi cette fronde ? Izard commence à être pessimiste mais a-t-il seulement réfléchi une minute à ce que signifie le montant d’un tel investissement pour des gestions de Conseils généraux en berne ? Et sachons-le, c’est seulement le début du financement ! Pour convaincre quelques récalcitrants l’Etat distribue des promesses… le temps d’une signature ! Les Collectivités territoriales savent toutes que l’Etat est le pire des payeurs… y compris pour des versements obligatoires qui prennent deux ou trois ans de retard ! Aujourd’hui si nous ne savons pas encore comment se bouclera l’affaire, nous savons avec certitude que le feuilleton de la facture sera à multiples rebondissements.

Un mot sur la position de J-M Baylet : elle est cohérente avec les positions antérieures. Il négocie en ce moment des compensations qu’il va peut-être annoncer le 21 avril au Conseil général… Nous y serons pour suivre le dossier à la loupe.

J’ose encore espérer en un report de ce chantier gigantesque. JPD

 

 

La Dépêche du Midi

PUBLIÉ LE 12/04/2011 08:00 | JEAN-MARIE DECORSE

Financement de la LGV : rien n'est joué

Hier, toutes les collectivités territoriales n'ont pas signé la convention de financement de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. En Midi-Pyrénées, il reste à trouver 52 millions d'euros. Tout avait pourtant bien commencé. Le préfet de région Dominique Bur avait souligné l'étape «décisive » que constituait la signature de la convention de financement de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux qui verra peut-être le jour en 2017. Un projet de 300 km de ligne nouvelle pour 6,7 milliards d'euros, constituant ainsi le premier maillon du programme de la LGV Sud-Europe Atlantique.

Mais, ce lundi matin, en préfecture, des fissures sont vite apparues dans une présentation officielle trop consensuelle qui a vite laissé percer le malaise ambiant. Car, dans le tour de table financier du chantier Tours-Bordeaux, tous les signataires n'étaient pas présents. S'il y avait bien la Région Midi-Pyrénées, la Haute-Garonne et le Gers, la communauté d'agglo du Grand Toulouse, celle de Montauban et des trois Rivières…, la moitié du bataillon était pourtant aux abonnés absents.

Des départements du Lot au Tarn en passant par les Hautes-Pyrénées, une partie de l'Ariège et d'autres regroupements de communes, tous ont choisi de différer leur décision, peu enclins à répondre à l'impératif de date fixé au 17 avril par l'État.

280M€ POUR MIDI-PYRÉNÉES

La contribution des collectivités de Midi-Pyrénées s'élevait initialement à 280 millions d'euros. Mais beaucoup manquent à l'appel et seuls des engagements pour 228,5 millions ont été signés à ce jour, soit 82 % de la participation des collectivités de Midi-Pyrénées au financement de Tours-Bordeaux. Il reste donc 51,5 millions d'euros à trouver, sachant que toutes les collectivités n'ont pas encore délibéré. C'est le cas de la communauté de Castres-Mazamet qui se prononçait hier soir, et du Tarn-et-Garonne, département qui doit gérer l'opposition des riverains dans la définition du tracé Montauban-Toulouse. Un complément d'études y est d'ailleurs mené.

Côté Aquitaine et Poitou-Charentes, le paysage est marqué aussi par de fortes réticences d'élus. Du coup, le monde politique n'a jamais semblé autant divisé sur le financement de Tours-Bordeaux, un projet articulé, il est vrai, autour d'un des tout premiers partenariats public-privé (PPP) de France. Pour la première fois, il est demandé aux collectivités de s'investir à hauteur de 1,5 milliard d'euros dans un projet qui sera construit et exploité par le concessionnaire Vinci choisi par l'État.

Dans ce contexte, la question est de savoir qui va payer le solde manquant. L'État ? Réseau Ferré de France partie prenante dans le financement et déjà lourdement endetté ? C'est toute la question avec le risque de devoir différer encore ce projet espéré pour 2018-2019.

 

 

Jean-Michel Baylet : "Respectez les gens"

Le conseil général du Tarn-et-Garonne n'était pas présent, hier, lors de la signature de la convention en préfecture de région. Dans un communiqué, son président, Jean-Michel Baylet, a déclaré : « Si nous considérons toujours ce projet de LGV comme une nécessité pour le développement économique régional et de notre département, le conseil général du Tarn-et-Garonne refuse cependant de s'engager tant que les garanties demandées n'ont pas été obtenues de manière définitive et absolue. Et notamment celles portant sur le tracé et son impact sur les habitations et les biens des citoyens. En l'état, les aménagements demandés ne sont pas garantis. Ce n'est pas respecter les gens que de leur imposer une ligne à grande vitesse à proximité de leurs habitations. Au conseil régional, Sylvia Pinel, responsable du groupe PRG, avait fait connaître les réticences du groupe qui s'était abstenu ». Jean-Michel Baylet n'entend pas « engager des fonds publics » sans ces garanties. « La balle est désormais dans le camp de Réseau Ferré de France (RFF) et des acteurs du projet » a ajouté le président du conseil général.

Ce qu'ils ont dit

Martin Malvy, région Midi-Pyrénées : « C'est une étape importante vers la concrétisation de la LGV Paris-Toulouse à l'horizon 2018-2019. Notre signature a été possible grâce aux avancées obtenues du gouvernement. Elle prévoit que région et collectivités Midi-Pyrénées retiendront entre 30 et 40 % de ce qui leur est demandé jusqu'au lancement des travaux entre Bordeaux et Toulouse. Nous avons toujours affirmé que nous considérions ce projet comme un tout. La raison de notre participation au financement de Bordeaux - Tours n'avait pour nous de signification que dans le cadre d'un axe Paris-Toulouse. Nous devions donc obtenir la garantie que le chantier entre Bordeaux et Toulouse s'ouvrirait dans les délais prévus. Notre engagement est hors du commun. Nous ne pouvions prendre le risque que Midi-Pyrénées, plus grande région de France, reste à l'écart du réseau européen à grande vitesse. »

Pierre Izard, conseil général de Haute-Garonne : « Le département s'implique à hauteur de 68,2 M€ pour la

LGV Tours-Bordeaux. Mais je commence à être pessimiste pour l'avenir. Je n'en fais pas un combat politicopolitique, mais il ne peut y avoir d'autre solution que notre participation financière. Pas question pour nous de payer pour les absents. Nous n'irons pas plus loin que notre participation actuelle. »

Pierre Cohen, communauté d'agglo du Grand Toulouse. « Que des collectivités locales ne jouent pas le jeu est dangereux et même irresponsable. La LGV est également la solution attendue pour 20 000 personnes de l'agglomération qui espèrent enfin une diminution du trafic aérien… »

Philippe Martin, conseil général du Gers. « Notre participation ne représente certes que 0,6 % du financement, mais je relève que nous somme le seul département exclusivement rural autour de cette table à participer à cette signature. »

André Trigano, communauté de communes du Pays de Pamiers : « La Basse-Ariège signe pour Tours-Bordeaux. Je veux rester optimiste et persuadé qu'en 2018, le TGV s'arrêtera entre Toulouse et Villefranche-de-Lauragais. On ne sera plus qu'à 4 heures de Paris et ce sera formidable pour le tourisme pyrénéen. »

 

 

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 22:03

Cet article de La Dépêche, version Lot et Garonne, me surprend totalement. Le relire aujourd'hui 9 avril alors qu'il date du 11 mars, confirme que le journal a commencé à prendre en compte ceux qui disent NON. Il les prend en compte jusqu’à rappeler que NKM peut tout arrêter. Les prochains jours sont décisifs et de toute façon ils confirment que même Bordeaux-Tours, « ça rame » dit La Dépêche à présent. Si cette LGV se fait ce sera de justesse et ça me fera regretter quelques bricoles. Pour le moment c’est la pose quatre jours sur ce blog. JPD

 

Publié le 11/03/2011 10:23 | LaDepeche.fr

LGV : Rousset confirme l'engagement de l'Aquitaine

faits et gestes

 

Alain Rousset en janvier à Nérac./C.M. Au cours d'une rencontre qui s'est déroulée hier après-midi au ministère des Transports à Paris, Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine, a confirmé à Nathalie Kosciusko-Morizet (écologie, développement durable, transports et logement) l'engagement de l'Aquitaine à participer au financement de la LGV entre Tours et Bordeaux « et son accord pour signer dans les meilleurs délais le protocole de financement avec le gouvernement », indique le conseil régional dans un communiqué.

 

En chiffres, l' Aquitaine participera à hauteur de 306 m€ sur un total de 842 m€ demandés aux collectivités d'Aquitaine et 1,4 milliard demandés aux collectivités avec celles de Midi-Pyrénées, de Poitou-Charentes, du Centre et du Limousin. Pour les projets du GPSO (*) c'est-à-dire la LGV Tours - Bordeaux, Bordeaux - Espagne et Bordeaux - Toulouse, ce sont donc 600 millions d'euros qui seront engagés par la Région, « ce qui représente 28 mois de fiscalité, ou plus de 10 lycées neufs aux normes environnementales les plus élevées » s'empresse d'ajouter le président du conseil régional, toujours dans le même communiqué officiel.

 

Alain Rousset a par ailleurs fait part de son « inquiétude quant aux déclarations de la ministre des transports qui a affirmé au cours de l'entretien que l'absence d'un certain nombre de décisions d'autres collectivités - et leur non-participation - pourraient remettre en cause le projet à brève échéance ».

 

Rousset s'est toujours déclaré favorable à la réalisation de cette LGV malgré les vents contraires qui soufflent de la Gironde et de Lot-et-Garonne, deux départements où les opposants lui ont fait savoir, encore récemment, leur point de vue et leurs arguments, parfois en direct face à face, comme à Nérac en janvier.

 

Le patron de l'exécutif régional poursuit sur sa ligne de conduite. En connectant l'Aquitaine au réseau grande vitesse européen, » explique-t-il, « la LGV facilitera l'échange des hommes et des idées, elle amplifiera son développement économique, culturel et social, créera de nombreux emplois, bien au-delà de ceux déjà nombreux liés à sa construction. Surtout, elle s'inscrit dans un engagement de réduction de l'empreinte carbone, car elle est, de loin, la meilleure alternative à l'avion et au transport routier ».

 

La ligne à grande vitesse ne doit pas être opérationnelle avant 2 020. La facture pour le Lot-et-Garonne avoisine, à ce jour, les 180 millions d'euros.

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 10:23

Le film Cheminots, nous l’avons déjà évoqué ici au mois d’août. Le revoir à Montauban à l’invitation des cheminots de la ville c’est un plaisir qu’on ne pouvait pas rater avec Marie-France. En introduction une douche froide : le débat ne devra pas évoquer la question de la LGV mais la vie des cheminots. Nous savions déjà qu’à Toulouse ou ailleurs les responsables des projections tenaient à différencier la question de la LGV et celle des cheminots. Comme nous connaissons parfaitement bien l’animateur qui a évoqué cette demande, comme nous connaissons son intérêt pour le débat et y compris pour la question de la LGV, nous savons qu’il a eu en charge de dire tout haut ce que d’autres lui ont soufflé tout bas. Dans ma précédente évocation du film j’avais noté la marginalisation de la question LGV. Je sais à présent qu’elle est volontaire, organisée et que c’est difficile à avaler. Je viens de lire un texte d’un militant de Besançon qui fait un portrait catastrophique des lignes existantes mais qui est en même temps un défenseur des lignes à grande vitesse. J’ai du mal à comprendre qu’on puisse sectionner les questions, surtout dans un film qui montre que tout est sectionné à la SNCF… sans rien de dire la coupure fondamentale entre SNCF et RFF.

Au CE PACA de la SNCF, commanditaire du film, il y a des lignes rouges qu’il ne faut pas franchir. Par défense des cheminots ? Pour ne pas recevoir de représailles de la « maison » ? Le sujet LGV est sous contrôle et quand on en parle enfin c’est pour détourner les problèmes. Un référendum interdit, une personne a été licenciée d’une entreprise municipale pour avoir publiquement dit son refus d’une LGV car c’est un sujet qui provoque des colères politiques, voilà notre démocratie.

 

En conséquence… le débat a commencé par une intervention de Marie-France constatant que le film est très beau mais qu’étrangement, il y a des choses à ne pas dire dans une salle de cinéma, comme dans les journaux, comme dans des tas d’autres lieux. Or la question de la LGV est en lien direct avec ce que montre le film ! La réponse sera apportée par un cheminot favorable à la LGV qui rappelle cependant que le financement est en grande partie public et es gains pour Vinci pendant 50 ans. Mais il ne fait pas confondre l’outil TGV et son usage ! Parce que les anti-LGV font cette confusion ?

Le détournement de la question c’est quand on rappelle qu’il y a une LGV Paris-Marseille donc logiquement il en faudrait une aussi Paris-Toulouse comme si les besoins étaient les mêmes partout et comme si on n’avait pas tiré les leçons des conséquences actuelles des LGVs.

J’ai fait observer l’absence dans le film de toute référence à RFF, l’absence de références aux propriétaires des lignes alors qu’on voit des cheminots qui, bien sûr, travaillent sur des lignes. A Montauban il y a une gare, avec une nouvelle ligne il y aura une autre gare et ça ne concerne pas les cheminots ? Dans le film Aubrac s’insurge contre ce qui est exactement le PPP pour la LGV Bordeaux-Tours mais qui dans la salle connaît ce PPP ? Comment parler du métier sans parler des conditions concrètes dans lesquelles les cheminots sont obligés de l’exercer ?

 

Mais bon, on n’était pas là pour ça donc passons à quelques constats venus du public. Les cheminots en activité ne semblaient pas être très présents. Les cadres ou managers qui doivent avoir une opinion différente que celle du film n’étaient pas là non plus. Ce n’est pas faute d’avoir diffusé largement l’information, côté organisation. Que faire pour que se rencontrent les luttes ? Va-t-on vers des accidents graves ? Des informations utiles ont été données : il n’y a plus de trains transportant des fruits et légumes jusqu’à Rungis, RFF fait payer des péages moins chers à ceux qui utilisent le diesel sur des lignes électrifiées, qu’à ceux qui utilisent l’électricité ? Tiens les péages ? C’est quoi les péages ?

Et une question sur le frêt. Le constat que le fret va mal est simple à faire. Je n’aime pas les équilibristes qui viennent nous rappeler qu’on ne peut pas espérer un wagon devant chaque épicier et pas seulement parce qu’il n’y a plus d’épicier, mais parce que l’on connaît les évidences. Tout le monde est pour l’intermodal, et la « complémentarité » mais je me méfie. On m’a si souvent dit : la LGV, le TER, le fret, tout est complémentaire. Quand la SNCF est le PREMIER transporteur ROUTIER (Géodis) ce n’est pas pour la complémentarité. En fait le point de désaccord, un vieux cheminot le dit dans le film : « la SNCF n’est plus un service public ». Ne pas admettre cette réalité c’est se tromper en termes de luttes sociales.

Le privé peut-il former au métier des cheminots ? Bien sûr que non sauf que le métier est de plus en plus sous-traité aux chemins de fer, comme à la Poste, comme à EDF. Quel rapport entre le nombre d’agents EDF et de sous-traitants à Golfech ? Les défenseurs démocrates des LGVs, j’en suis plus persuadé que jamais, vivent une époque perdue. Et comme je connais la réponse j’ajoute par avance : l’analyse concrète d’une situation concrète c’est le premier pas à faire pour la construction d’alternatives. Ce n’est pas parce qu’on découvre que l’eau bout à 100° qu’il n’est plus question de la chauffer. Le tout c’est de savoir ce qu’on veut en faire.

8-04-2011 Jean-Paul Damaggio

 

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 10:07

 A Bordeaux puis à Toulouse NKM veut faire croire que le Bordeaux-Tours ça avance alors qu’y compris La Dépêche du Midi titre : « ça rame » ce qui n’est pas très bon pour un train.

Donc côté Aquitaine voici deux articles de Sud-Ouest qui font le point et qui confirment que les tractations vont bon train. L’incertitude majeure vient des Pyrénées-Atlantiques. J’avoue ma surprise en constatant que ce département peut payer vu les luttes qui se sont déroulées, mais attendons les décisions définitives. Du côté Midi-Pyrénées, La Dépêche dans sa partie Grand Sud produit enfin un article très important et très sérieux même s’il ne cite que 3 départements qui disent non alors qu’ils sont 5.

Il est important partout de relever ceux qui votent pour et ceux qui votent contre pour bien montrer à la population à qui nous devons ce projet. JPD

 

 

8 avril Sud-Ouest J-B Gilles LGV : une signature toujours partielle

Les Girondins se sentiront seuls, à Bordeaux, pour signer la convention financière.

 

Le préfet de région rêvait sans doute de boucler son séjour bordelais par cette séance solennelle de signature du volet aquitain de la convention financière de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Elle est la dernière étape avant la signature du traité de concession avec le groupement conduit par Vinci et le lancement effectif des travaux. Les collectivités locales aquitaines doivent apporter 841 millions d'euros à ce projet estimé à près de 7 milliards d'euros en 2009. Alain Rousset et Vincent Feltesse viendront confirmer l'engagement de la Région et de l'agglomération bordelaise à hauteur de 306 millions et de 127 millions d'euros. C'est Gilles Savary, le vice-président du Conseil général, qui honorera la signature du Conseil général de la Gironde (143 millions d'euros). Le Département de la Dordogne ne signera pas pour les 15 millions demandés, faute d'avoir obtenu satisfaction sur la RN 21 et le contournement de Périgueux. Ni Henri Emmanuelli, pour les Landes, ni Pierre Carmani, pour le Lot-et-Garonne, ne feront le déplacement bordelais, faute d'être mandatés par une délibération de leur collectivité. Ils négocient encore leurs apports respectifs de 35 millions d'euros.

Labazée absent

Le nouveau président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques sera, lui, représenté. L'État attend 79 millions d'euros du Département. « Nous délibérerons les 28 et 29 avril », indique Georges Labazée, qui ne veut pas préjuger de la position de son assemblée. Les agglos de Pau (21 millions) et de Bayonne (36 millions) se sont par ailleurs déjà engagées. On se demande finalement si les élus aquitains n'ont pas voulu faire payer son empressement à un préfet qui ne les a jamais ménagés en deux ans.

 

L'objectif gouvernemental de signature de toutes les collectivités avant le 15 avril ne sera pas tenu. Ce ne sera pas le premier report. Ce dossier prend l'allure d'un chemin de croix pour le gouvernement, qui a eu bien tort de se séparer, à l'automne dernier, de son médiateur, Claude Liebermann, dont la capacité de négociation était précieuse. À Toulouse, lundi, les principaux contributeurs devraient toutefois confirmer leur engagement. À Poitiers, le préfet a laissé un peu de temps aux agglomérations de Royan, de Rochefort et de Cognac pour délibérer, tandis que Ségolène Royal poursuit son bras de fer « de principe » avec Nathalie Kosciusko-Morizet.

 

Article Pyrénées Atlantiques

Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques sera représenté, demain vendredi, à la réunion organisée à Bordeaux par le préfet de Région, en vue de la signature de la convention financière du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Sud Europe Atlantique, tronçon Tours-Bordeaux.

Pour l'occasion, la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a invité toutes les collectivités d'Aquitaine à participer et à confirmer leur engagement financier dans l'opération. Le nouveau président du Conseil général, le socialiste Georges Labazée, a décidé d'envoyer deux élus de sa majorité, les conseillers généraux Michel Chantre et Jacques Cassiau-Haurie à cette réunion.

Mais ils n'ont pas pour mission de signer. Dans un communiqué adressé cet après-midi à notre rédaction, le président explique que « ce dossier prioritaire demande notre attention la plus totale sans toutefois tomber dans la précipitation ou l'incantation. » Minoritaires jusqu'aux dernières cantonales, « les élus de gauche ne disposaient pas de tous les éléments relatifs au dossier du financement de la Tours-Bordeaux.

Désormais majoritaires, j'ai demandé à mes services de m'apporter les éclairages à la bonne compréhension de ce dossier ». Et d'ajouter, tout en saluant l'action de son prédécesseur UMP : « je tiens à porter à la connaissance de tous qu'un certain nombre d'engagements ont été pris par l'ancienne majorité de droite auprès de l'Etat, sans même que des contreparties suffisamment claires et pérennes aient été établies. Il m'appartient donc de les analyser afin de m'assurer qu'ils servent l'intérêt de notre Département. »

En clair, le principe de la signature de la convention qui pourrait amener le Conseil général des Pyénées-Atlantiques à verser 56 millions d'euros pour le financement du tronçon en question n'est pas remis en cause. Mais le président Labazée veut d'abord « donner un ensemble d'informations sérieuses » à l'assemblée départementale des Pyrénées-Atlantiques pour qu'elle délibère et « confirme notre attachement à la réalisation de l'ouvrage ».

La session plénière prévue pour cela est programmée pour le 28 avril, soit treize jours après la date butoir fixée par la ministre. La présidente de la communauté d'agglomération de Pau, la socialiste Martine Lignières-Cassou, députée-maire de Pau, ne sera pas présente non plus. Elle juge que la convention qui prévoit un financement palois de 21 millions d'euros n'apporte pas suffisamment de garanties quant à la desserte future du Béarn et de la Bigorre.

 

La Dépêche Grand Sud Publié le 08/04/2011 07:55 | J.-M.D.

Le dossier du TGV Tours-Bordeaux rame

 

Toutes les collectivités ne veulent toujours pas participer au financement de la LGV Tours-Bordeaux. Jean-Michel Mazet

C'est aujourd'hui, dans la capitale girondine, que l'Aquitaine signera la convention de financement de la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Une étape essentielle qui aura son pendant lundi à Toulouse pour ce qui concerne la participation financière des collectivités de Midi-Pyrénées à ce grand chantier de près de 10 milliards d'euros.

Mais ces signatures officielles en préfecture ne doivent pas laisser croire que le projet Sud Europe Atlantique (SEA), qui prolonge jusqu'à Bordeaux la LGV existante entre Paris et Tours, est bouclé pour autant. Dans ce dossier qui fait appel à un inédit partenariat public/privé (PPP), le tour de table financier continue de se heurter aux refus de certaines collectivités de verser au pot. Selon elles, les engagements financiers qui leur sont imposés compromettent gravement leurs propres budgets territoriaux. C'est le cas de Ségolène Royal pour Poitou-Charentes.

Face à cette impossibilité de réunir un véritable consensus, l'État a fixé la date butoir du 17 avril pour que les collectivités rendent leur copie définitive. Le temps presse, d'autant que le groupe de BTB Vinci (via sa filiale Lysia) désigné pour construire et exploiter la future ligne, s'estime pénalisé par les retards pris dans l'instruction de ce dossier.

 

On ignore qui paraphera lundi à la préfecture de région la convention de financement de la nouvelle ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Si on est sûr de retrouver le conseil régional Midi-Pyrénées, la communauté du Grand Toulouse et la Haute-Garonne, qui sont les trois plus gros contributeurs, se pose la question de tous les autres, à commencer par la plupart des départements encore très réticents. C'est le cas du Lot, du Tarn et des Hautes-Pyrénées.

L'enjeu, comme dans une partie de poker menteur, est de faire pression sur l'État pour qu'il accroisse sa participation dans le financement de Tours-Bordeaux, lequel ne manquera pas de se tourner vers Réseau Ferré de France déjà très endetté lui aussi…

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 18:51

 Sur le site Non aux tracés nous avons lu le texte ci-dessous que nous relayons. Il pose une question cruciale : Pourquoi France 3 refuse d’informer sur la LGV ?

Jusqu’à présent la chaîne télé informait sur le sujet en donnant surtout la parole à ceux qui refusent le tracé mais acceptent la LGV. Mais il apparaît de plus en plus que le refus de la LGV gagne du terrain et informer sur la LGV, même sur le tracé, devient dangereux surtout au moment où les départements de Midi-Pyrénées doivent payer pour Bordeaux-Tours. Les refus de plus en plus vifs de tout financement donnent raison aux opposants du projet LGV-SEA, en conséquence, que le crime se fasse en silence… JPD

 

02 avril 2011

FR3 nous raccroche au nez (cliquer sur le titre pour arriver au site)

Nous avions contacté FR3 pour médiatiser la pose de panneaux autour du canal. En effet, il s'agissait de dénoncer et de signaler le passage de la LGV à tous les promeneurs.

Lors de divers contacts FR3 avait montré son intérêt pour le sujet et son intention de venir. Or, lors de notre dernier entretien téléphonique dès que nous nous sommes présentés on nous a raccroché au nez!!!

Après une petite "enquête" de notre part il semblerait que les journalistes aient reçu ordre de ne pas faire de sujets sur la LGV. En tout cas pas de reportages par le biais des associations...

Il s'agit donc d'une forme de censure!!

la question est POURQUOI ????

que cache cette volonté de ne pas parler de la LGV, du canal ou les associations qui défendent les riverains.

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