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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 20:54

le-47-pro-LGV.jpg

Les zones noires, ceux qui ont voté pour le financement de Bordeaux-Tours.

Les zones roses (PS), et plus claires (la droite) qui n'ont pas voté ce financement.

 

 

Dans ce département, au Conseil général, le débat sur le financement de Bordeaux-Tours a été vif et sur le fond. En conséquence il me paraît important de saisir comment s’est fait le partage au moment du vote.

La carte montre que le vote traverse autant la majorité (de gauche) que l’opposition ; les zones impactées que les autres ; les zones urbaines que rurales.

Les amis du Lot et Garonne pourraient peut-être faire une étude plus fine que la mienne (comment explique que la ville d’Agen soit partagée en deux si nettement ?) mais je tenais déjà à vérifier deux choses : l’élu de Casteljaloux avait annoncé en réunion publique suite à ma question, qu’il ne voterait pas le financement de Bordeaux-Tours si le point venait à être évoqué. Il a tenu parole et il me semble que ça se note. Je ne sais ce qu’avait dit celui de Nérac mais le voir parmi les votes pour quand on sait le travail colossal de l’association TGV en Albret, c’est un peu triste.

J’ai bien sûr lu l’argumentaire des pro-LGV et je l’ai même commenté : ils précisent qu’en votant le financement de Bordeaux-Tours ça ne vaut pas engagement pour le Bordeaux-Toulouse (même bavardage à la communauté d’agglo de Pau !). De la pure rhétorique car je vois mal comment quelqu’un qui vote pour une LGV éloignée du département refusera ensuite de voter pour celle qui passe en Lot-et-Garonne, quand le dit Conseil général reprend l’argumentaire classique : une LGV c’est bon pour l’économie, le désenclavement etc.

 

On constate également que ceux qui sont éloignés du tracé de la LGV sont autant pro LGV que les autres. Ce point est important car en Midi-Pyrénées certains pensent que si 15 collectivités refusent de payer c’est parce qu’il s’agit de zones éloignées de la LGV. Premièrement ceux qui refusent de payer, en Midi-Pyrénées comme dans le 47, le font pour des raisons diverses. Des pro LGV peuvent tout à fait voter contre ce financement par PPP, et des anti-LGV Bordeaux-Toulouse peuvent penser que la LGV Bordeaux-Tours c’est tout de même utile. La diversité de situations est la cause de difficultés dans l’action. Dans le 47, la lutte contre le nouvel aéroport n’a pu avoir les mêmes conséquences que dans le 82. Le temps gagné ne peut avoir le même impact à Toulouse ou à Langon etc.

Deuxièmement ceux qui refusent de payer en Midi-Pyrénées le font souvent après décision du président du conseil général. Si dans le Lot le président du Conseil général avait dit oui au financement, la majorité aurait voté oui.

 

L’intérêt du cas du Lot et Garonne tient au fait qu’il y a eu une forte opposition (beaucoup plus forte que dans les Pyrénées Atlantiques) malgré la position favorable du président de l’institution départementale. En réalité, le refus de financement tient le plus souvent à des élus qui ne craignent pas de taper sur la table ! Nous l’avons vérifié : parmi les élus nous avons deux catégories, les soumis aux ordres et les « soumis » à leur propre réflexion. Le thème : « élus tous pourris », est une négation de la réalité.

 

Comment, fort des points marqués dans cette première étape de la lutte, continuer à convaincre d’autres élus et citoyens, suivant le principe qu’il faut agir sur les deux plans pour avancer. Une leçon est cependant là : les puissantes manifs du Pays basque ou de Nérac n’ont pas influé sur les votes des élus concernés !

Pour le Pays basque, je prétends que la réplique de RFF « enfouir les lignes » a calmé la révolte. Pour Nérac, j’imagine que le conseiller général croit que la LGV c’est le bonheur intégral !

 

Dans tous les cas de figure, l’avenir ne peut s’envisager qu’à la lumière des leçons issues de l’année qui vient de s’écouler (je ne prétends pas tirer les bonnes leçons !). Le vote pour le financement de Bordeaux-Tours est un sismographe qui permet d’analyser l’état du rapport des forces. A mon avis, il nous reste très défavorable.

18-05-2011 Jean-Paul Damaggio

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 20:53

Ce mythe de la vitesse a souvent été évoqué par les anti-LGV en disant qu’avec la rénovation des lignes existantes les différences de temps deviennent minimes. « Paris-Toulouse en 3 h 30 contre Paris-Toulouse en 3 h 07. ». Tout en étant très favorable à cette adaptation des lignes actuelles, pour moi, cette argumentation comporte deux failles.

1 ) Elle admet le principe du train qui ne s’arrête jamais !

2 ) Elle se cale sur le modèle 3 h 07.

Pour le dire autrement : elle intègre des principes que nous combattons.

 

1 ) Toujours partir des lignes existantes

Pour le moment combien de temps faut-il pour aller en train de Toulouse à Paris ? Dans le meilleur des cas 5 h 28. Il existe un train direct Toulouse-Paris mais il est plus lent que le train qui s’arrête puisqu’il met 6 h le temps que l’on peut mettre avec le train passant par Limoges.

RFF annonce que Bordeaux-Tours fait gagner 50 minutes et Bordeaux-Toulouse une heure. En conséquence, en partant de l’existant on arrive à 3 h 38. Mais bon, comme la référence 5 h 28 est avec arrêt, sans arrêts il devient presque possible d’atteindre le 3 h 07, peut-être pour un train par jour !  C’est le produit d’appel !

 

2 ) Proposer 3 h 30 pour faire Toulouse-Paris c’est donc admettre que les 50 minutes gagnées sur Bordeaux-Tours sont une bonne affaire ! Comme on le voit, il s’agit de 50 minutes gagnées sur 300 km alors que sur Bordeaux-Toulouse c’est 1 heure de gagnée sur 200 km. Sur le papier, avec les données RFF, il semble donc plus profitable de faire d’abord Bordeaux-Toulouse ! Pourquoi cette différence de situation ? Sur Bordeaux-Tours la ligne existante a déjà été rénovée, même si à présent RFF la laisse se dégrader pour accroître les avantages du projet de ligne nouvelle ! L’actuelle ligne Bordeaux-Tours est donc la preuve, sans avoir besoin d’étude indépendante qu’une rénovation de ligne, ça a du bon pour augmenter la vitesse sans tomber dans le pharaonique.

 

3 ) Les dessous de la LGV

RFF ne le dit jamais, mais une LGV c’est aussi la construction, tout le long de la ligne, d’une liaison « fibre optique ». Là aussi : comment et pour qui cette liaison internet à très haut débit ? Si le réseau du haut-débit a inclus dans ses principes de laisser des zones « blanches », on devine que le très haut débit, fera pire !

Cette liaison fibre optique confirme le projet social lisible derrière une LGV : la grande vitesse pour quelques –uns et tant pis pour la grande majorité. A côté des profiteurs de la grande vitesse nous aurons la faune des victimes. 18-05-2011 Jean-Paul Damaggio

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 16:15

 

La Dépêche d’aujourd’hui publie une mise au point des élus au sujet de leurs négociations avec RFF. Etrangement quand on  tape « pompignan » sur le moteur de recherche on tombe sur l’article général ci-dessous, juste avant le compte-rendu de la réunion du collectif Val de Garonne Lomagne. Pompignan LGV pour quoi faire ?

 

Tonalité générale de l’article ci-dessous : « on a été roulé dans la farine ». C’est ce que nous disons depuis longtemps, et comme le confirme y compris l’USV, l’opération est encore plus grave du point de vue financier avec une augmentation incroyable des prix. Autant d’éléments que nous avons donnés. Au même moment RFF, dont nous savons qu’il diffusa un sondage largement mensonger, lance une nouvelle concertation. Quelle crédibilité peut avoir cette consultation au vu de l’actualité ? Quelles garanties que les résultats affichés correspondent aux réalités des messages ? Toute action est bonne à prendre pour dire sa colère mais attention de ne pas cautionner ce qu’on dénonce. J-P Damaggio

 

 

La Dépêche Publié le 17/05/2011 Alain BAUTE.

Montauban. LGV : les élus mènent un âpre combat transports

 

Montauban. LGV : les élus mènent un âpre combat  Réunis hier au conseil général en présence de Jean-Michel Baylet et de la députée Sylvia Pinel, les élus membres du bureau de l'association dite des territoires traversés par la LGV, ont exprimé une grosse colère quant à la manière employée par Réseau Ferré de France. « On nous roule dans la farine » assure Michel Delrieu (Auvillar).

Un sentiment partagé par tous ses collègues qui constatent avec amertume qu'au terme de dix-huit mois de travail, de dizaines de réunions, d'échanges permanents avec les populations et les associations, « tout ce que l'on a souhaité comme modifications pour un tracé de la LGV le moins impactant possible n'a pas été retenu… Pire, on nous a ramenés quasiment au tout début, comme si élus et populations n'avaient rien à dire ! »

C'est ainsi qu'à Campsas, le tracé proche de l'autoroute a été « oublié » au profit d'un passage dans une zone très construite, donc potentiellement «en danger»..

 

Manipulation

À Pompignan, Alain Belloc (maire et président de l'association ATT-LGV) dénonce une « manipulation qui consiste à dire oui à ce que l'on suggère tout en surdimensionnant des ouvrages pour nous dire in fine… trop cher à réaliser ! » C'est le cas du fameux viaduc proposé par RFF.

À Auvillar, on reparle d'un pont au-dessus de l'autoroute qui impacterait lourdement le paysage, alors qu'un tunnel avait été convenu. À Bressols, où se trouvera la gare, le maire Jean-Louis Ibres parle d'un « véritable désastre environnemental » tandis qu'à Castelmayran, Jean-Claude Giavarini avertit « qu'il n'est pas question d'accepter un tracé qui entrerait dans le village ».

Grosses interrogations également du côté de Saint-Porquier où RFF avait laissé croire à un regard bienveillant sur des solutions à nuisances minorées pour le franchissement de la D813, de la D14, du canal et de l'autoroute. Aux oubliettes…

 

Riverain par riverain…

« Moi aussi on m'a menti en me faisant croire que la solution d'une tranchée couverte et d'un passage sous le canal serait envisageable » martèle Denis Lopez (Lacourt-Saint-Pierre). « Et maintenant, on me dit que ce serait trop coûteux en me parlant de déviation du canal, d'une pente d'eau ou encore d'échelle à bateaux !….».

Dans ce contexte, Alain Belloc et ses collègues ont acté l'idée soumise par Sylvia Pinel. « Il n'appartient pas aux élus de trancher sur tel ou tel fuseau » explique la députée et conseillère régionale. « Il faut toutefois imaginer un tracé qui intègre dans sa globalité Tarn-et-Garonnaise toutes les exigences des élus et des populations, le soumettre à RFF et travailler la négociation détail par détail, riverain par riverain s'il le faut… ».

Dans le même temps, Jean-Michel Baylet affiche une détermination sans faille à camper sur la position votée à l'unanimité par les conseillers généraux. « Nous n'engagerons pas un euro de la collectivité départementale tant que l'intérêt des Tarn-et-Garonnais ne sera pas respecté ».

Regrettant les attaques de cette décision (ainsi que la position des élus radicaux à la Région) par le maire de Montauban, le président du conseil général a été clair : « Nous sommes là dans une phase dure du bras de fer qui nous oppose à RFF. Je crois au volontarisme politique et si l'on considère que les élus ne peuvent pas peser sur les choses, c'est la négation de la politique. Or les populations nous élisent pour défendre leurs intérêts. Certes c'est compliqué. Mais unis, nous serons forts dans le rapport de force… »

 

Résistance

À la fin du mois, des réunions dites de consultation feront monter la pression d'un cran. D'ici là, le conseil général aura mis à disposition des élus concernés, et des associations qui le souhaitent, un ingénieur pour accompagner les propositions. Puis une AG réunira tous les acteurs courant juin pour avancer aussi en matière d'indemnité, domaine pour lequel la position du conseil général (250 m de chaque côté de la ligne) capte l'adhésion des élus. Plus que jamais, la résistance s'organise. « Ce n'est qu'à ce prix que les Tarn-et-Garonnais seront respectés » clame Jean-Michel Baylet. C'est aussi l'intention des maires et de leurs administrés…

Le chiffre : 5 membres > Composent le bureau du SDIS. Il s'agit de Jean-Michel Baylet (président), Raymond Massip (1er Vice Président), Jean-Luc Deprince (2e VP), Francis Labruyère (3e VP) et Jean-Pierre Quéreilhac (membre).

 

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 11:17

LGV : C’est Madame Barèges qui déraille….

 

Suite au texte de Brigitte Barèges (voir ci-dessous) dans le dernier journal municipal, je tiens, pour son bien, à attirer son attention sur quelques réalités, son soutien inconditionnel au gouvernement l’aveuglant sur le dossier LGV.

 

1 ) Est-ce par pur calcul politique que des citoyens à Pompignan, Campsas, Bressols, Lacourt St Pierre, Castelsarrasin, Auvillar et ailleurs, s’insurgent contre un tracé fortement impactant ? Au dernier COTER où j’étais présent, le maire de Pompignan claque-t-il la porte au nom des 31 maires pour faire du théâtre ? On ne peut reprocher à Jean-Michel Baylet la prise en compte de cette colère pour laquelle la députée maire devrait avoir un peu d’attention. Mais les résultats de la droite sur la deuxième circonscription ne sont peut-être pas son problème ! Opposant à la LGV, j’observe avec attention la dite colère qui dépasse ce qu’on imagine et qui pousse pas mal d’électeurs vers le Front National.

 

2 ) « Le financement de la LGV » ? Pourquoi ne pas préciser deux réalités à savoir qu’il s’agit de financer Bordeaux-Tours et que la ligne est déjà en construction de manière d’ailleurs illégale ? En aucun cas la position de Jean-Michel Baylet ne met en péril le projet. Nous le voudrions bien, nous les opposants à la LGV, mais nous n’en sommes pas à croire ces balivernes. Cette colère de Madame Barèges contre Jean-Michel Baylet devrait être tempérée par cette autre réalité : en Midi-Pyrénées d’autres élus de droite n’ont pas à ce jour voté le financement de Bordeaux-Tours !!! Citons tout d’abord le plus important le Conseil général de l’Aveyron, puis le Grand Tarbes ou la Communauté Mazamet-Castres.

 

3 ) Et enfin cette conclusion audacieuse : « Rappelons tout de même que si le financement de la LGV a pu être adopté à la Région c'est grâce aux voix du groupe "Osons Midi-Pyrénées" : le front de gauche, les verts et les radicaux de gauche conduits par S. Pinel s'y étant opposés. » Une fois de plus c’est faire beaucoup d’honneur à Sylvia Pinel. Pour ma part je distingue ceux qui ont voté contre : les Verts (15 voix) ; et ceux qui se sont abstenus : Front de Gauche (7) + Radicaux (11) + un membre de son groupe soit un total de 19 abstentions. Je ne connais pas de cas où les abstentions empêchent un projet.

Il est resté 56 votes pour dont 36 votes du PS. La droite apporte donc 20 voix à Malvy sur 22 qu’elle a, en ajoutant les deux groupes. Même en ajoutant aux 15 Verts qui ont voté CONTRE, les éventuels opposants de droite  on arrive à un total de 35 contre 36 PS. Ce qui suppose que les membres d’Osons Midi-Pyrénées (l’UMP) aient été capables d’entraîner l’autre groupe de droite ! Non, les voix de la droite ont conforté la victoire du PS mais comme il ne s’agissait pas d’avoir 50% (c’est sans doute ce qui est sous-entendu dans l’argumentation Barèges), ils n’ont pas le mérite d’avoir fait passer le projet. Je ne comprends pas ce montage très politicien pour le coup, qui voudrait attirer sur l’UMP en alliance avec le PS, un mérite qu’elle ne peut s’attribuer. 13-05-2011 Jean-Paul Damaggio

 

Article de Madame Barèges

LGV : un projet structurant qui déraille par pur calcul politique

Dans la plupart des régions, l'arrivée de la LGV est vue comme une vraie chance de développement pour le territoire et l'ensemble des élus font cause commune afin de l'obtenir. Mais pas en Midi-Pyrénées. On se souvient déjà que pendant les élections régionales, Jean-Michel Baylet avait attisé les peurs, afin d'apparaître comme le héraut des petites communes visées par le tracé, allant jusqu'à en proposer un nouveau - complètement incohérent - qui ne vécut que quelques semaines, le temps de la campagne... Depuis, la LGV ne cesse de vivre au rythme des campagnes électorales« : régionales, cantonales et bientôt sans doute législatives, le tracé ayant le tort de traverser la 2ème circonscription législative du Tarn-et-Garonne. Et comme il est plus facile de s'opposer par principe que de construire avec l'ensemble des partenaires, le président du Conseil Général a une nouvelle fois revêtu sa cape de sauveur. Ainsi, lors de sa dernière session, le Conseil Général a décidé de ne pas voter sa participation au financement de la LGV. La raison : le tracé ne convient pas. Mieux encore, J.-M. Baylet a annoncé l'embauche d'un ingénieur au Conseil Général pour accompagner les élus dans leur combat. On peut regretter sur ce point que l'assemblée départementale ait attendu le 21 avril pour s'adjoindre les services d'un ingénieur pour suivre le dossier de la LGV, alors que voilà bien longtemps que l'agglomération de Montauban examine les différentes solutions afin de trouver celle qui impactera le moins les communes. D'ailleurs, Brigitte Barèges a déjà sensibilisé le Secrétaire d'Etat aux Transports sur cette nécessité. Cette position vigilante de l'agglomération ne l'a pas empêché de voter le financement de la LGV, afin de ne pas risquer de perdre cette infrastructure vitale pour le développement de notre territoire. Vigilance et travail des dossiers en profondeur ou Commedia dell'arte, chacun a choisi son style. Rappelons tout de même que si le financement de la LGV a pu être adopté à la Région c'est grâce aux voix du groupe "Osons Midi-Pyrénées" : le front de gauche, les verts et les radicaux de gauche conduits par S. Pinel s'y étant opposés.

Attention M. Baylet : à force de crier au loup, on risque de rater le train !

L'équipe de la majorité municipale autour de Brigitte Barèges

 

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 22:48

saint-jory.jpg

 

Aujourd’hui le maire de Saint-Jory présentait, devant un public très nombreux, l’état des propositions de RFF, pour le tracé de la LGV à l’entrée de sa commune, et l’aménagement de la voie ferrée pour aller de Saint-Jory à Matabiau. Cet état des lieux date des réunions du 20 et 21 avril, les mêmes qui suscitèrent la colère côté Tarn-et-Garonne.

Saint-Jory était favorable au fuseau D et Pompignan proposait, avec d’autres, un fuseau alternatif.

Tout le monde est à présent dans l’attente d’une décision ministérielle dont le préfet de région a dit qu’elle était proche. Comment cette décision ne peut-elle heurter les souhaits du Conseil général du Tarn-et-Garonne ? Vous le devinez cependant, ce n’est pas là le point capital à mes yeux.

 

Grande Vitesse au secours du TER ?

Le maire de Saint-Jory m’est apparu plein de bonne volonté, mais une question me semble oubliée : pourquoi lier l’arrivée de la LGV et le passage à quatre voix, de la ligne existante ? Si lien il y a, il est totalement NEGATIF. En effet, le maire a précisé que depuis longtemps il demande l’obtention d’un cadencement tous les quarts d’heure du TER, Saint-Jory-Toulouse. Or, s’il n’a rien obtenu à ce jour, c’est parce que depuis longtemps en France la priorité est donnée aux LGV et que l’argent investi dans ce secteur nuit à l’amélioration des lignes existantes. D’ailleurs pour Colomiers où ce cadencement existe, a-t-il fallu une LGV pour l’obtenir ?

RFF est un organisme plein de ressources et j’avais noté depuis longtemps le marché proposé : « défendez la LGV et vous aurez les quatre voix ! »

Or les deux voies nouvelles ne sont pas des lignes « grande vitesse » mais des lignes normales qui seront utilisées par le trafic ferroviaire en général ! La question est la même pour le tronçon Langon-Bordeaux.

Ecouter l’exposé fait prendre la mesure de l’embrouille qui apparaît honnête dans le discours, mais malhonnête dans le fond.

Monsieur le maire, si pour une raison ou pour une autre la LGV ne se fait pas, vous allez baisser les bras pour les deux voies en plus ? Mieux, vous allez attendre l’hypothétique LGV pour régler un problème urgent qui est celui du transport de proximité ? La Communauté Urbaine de Toulouse (CUT) dont vous vous félicitez du schéma de transport, ne devrait-elle pas récupérer les sommes colossales versées à la LGV Tours-Bordeaux pour le train Toulouse Saint-Jory ?

Plutôt que d’écrire cet article, j’aurais pu poser la question vu que la soirée était démocratique avec parole à la salle.

 

TGV raisonnée ?

La première à intervenir est un dame courageuse qui parle au nom de l’association « TGV raisonnée » et elle précise tout de suite qu’elle est pour la LGV mais à condition que le tracé soit celui votée par le conseil municipal. Elle a cette parole, à mon sens malheureuse : « Si en septembre c’est le fuseau D qui avait été retenu comme on nous le promettait, nous ne serions pas là ce soir, mais auprès de nos familles. »

Il n’y a donc de lutte utile que celle pour le tracé D qui avait été promis, puis remis en cause et aujourd’hui à nouveau… sur les rails ? Personnellement, dans une voie ferrée la question n’est que partiellement celle du tracé. Cette dame m’est donc apparue, tout comme le maire, de très bonne volonté. Je me dis que si elle avait participé deux jours avant, à la réunion de Pompignan, elle se serait crue sur une autre planète !

Pour ma part je n’ai pas écouté plus longtemps ce débat pour aller mettre sur les voitures une information qui aura paru étrange : celle sur le vote des collectivités territoriales en faveur du Bordeaux-Tours. Le maire a eu un moment un mot pour les questions financières. Il avait précisé même que s’il oubliait d’en parler il faudrait le lui rappeler. Le tracé alternatif de Campsas à Saint-Jory c’est 1 milliards d’euros tandis que celui défendu par la mairie c’est autour de 800 millions d’euros (je cite de mémoire). L’essentiel n’est donc pas le coût mais le fait que son projet est plus économique. Comme courte vue, c’est de la courte vue. Aussi comment expliquer ensuite que la CUT paie pour une voie ferrée aussi éloignée que le fameux Bordeaux-Tours ? En lisant le papier, beaucoup de personnes penseront que le tract est ridicule. Sauf qu’il donne une information incontestable.

 

Réunion dans le calme

La précédente réunion avait été orageuse. Cette fois la réunion bien préparée a évité les tempêtes. J’ai le regret de n’avoir pu écouter toutes les interventions. Mais on ne peut pas être au four et au moulin. Pour fin juin une réunion est annoncée avec RFF si d’ici là la question du tracé de la LGV est conforme aux vœux du Conseil municipal. En conséquence le débat continue. Une manifestation de "TGV raisonné" pour défendre le tracé D est prévue Samedi 21 mai à 10 h 30. Le maire appuie cette manifestation en souvenir des manifs contre l'aéroport.

12-05-2011 Jean-Paul Damaggio

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 17:07

Libération Économie 09/05/2011 TGV, des lignes lancées trop vite ?

Enquête Le schéma de développement du réseau à grande vitesse s’avère très délicat à financer.

CATHERINE MAUSSION

 

La SNCF fête ce printemps les trente ans du TGV, son réseau de 1900 km, ses 1,7 milliard de passagers. Les trois décennies à venir ? 2 000 km de LGV (lignes à grandes vitesses) actés par le Grenelle de l’environnement. Sans compter les 2500 km rajoutés après coup. Un rien démesuré ? L’ambition fait tanguer la majorité. Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et des Transports, semble ne plus y croire. Elle refuse d’être auditionnée par Hervé Mariton, député UMP et rapporteur du budget des transports pour la commission des finances… Même après une relance par courrier.

 

Gouffre. Il faut dire qu’à mi-parcours de ses auditions, Mariton ne mâche pas ses critiques. Le schéma national des infrastructures de transport (Snit) et ses 4 500 km de LGV à lancer - dont 2 000 à finir d’ici à 2020 - voulu par le gouvernement et réactualisé en janvier, avant son adoption prévue en juillet, est «totalement virtuel».«L’Etat doit dire ce qui est finançable à court et moyen terme, et ce sur quoi il s’engage», dit Mariton. Or ce schéma n’est «ni chiffré ni hiérarchisé», dénonce le député, qui doit rendre son rapport à la commission des finances le 18 mai. Seul un montant global énorme apparaît : près de 100 milliards d’euros sur les 166 milliards d’investissement prévus pour les infrastructures doivent aller au rail. Un gouffre pour les finances publiques, à l’heure où le tronçon Tours-Bordeaux (7,8 milliards d’euros) peine à être bouclé (lire ci-contre).

 

Le plan LGV du Grenelle butte surtout sur la fin d’une époque : «Le modèle français du TGV, qui a fait ses preuves jusqu’à aujourd’hui, relève Yves Crozet, le directeur du Laboratoire d’économie des transports (LET), est basé sur des lignes de 400 à 450 kilomètres, soit deux à trois heures de trajet, avec deux grandes métropoles à chaque bout. Et un réseau en étoile, à partir d’une ville très attractive, Paris.» Les LGV vers Lyon, Nantes ou Strasbourg répondent à ce modèle révolu. Même les prolongements vers Bordeaux ou Rennes, dont l’intérêt n’est pas discutable, nécessitent des artifices, comme le recours à des financements publics-privés. «Marseille-Nice, envisagé dans le Snit, relève même d’un délire absolu !» estime Crozet. Un projet évalué à 15 milliards d’euros : presque quatre fois plus cher au kilomètre que Tours-Bordeaux. Mariton surenchérit : «Les recettes ne vont couvrir que 10% du coût de l’infrastructure ! Ce n’est pas raisonnable.»

 

Guillaume Pepy, président de la SNCF, ne dit pas autre chose : «Le risque est de se retrouver avec des LGV de plus en plus longues et de moins en moins utilisées», dit-il. Eric Tournaboeuf, secrétaire général de l’Unsa et administrateur de l’entreprise, se retrouve d’ailleurs au côté de Pepy. «A trop surcharger les péages comme le demande RFF [l’exploitant des voies, ndlr], on va finir par tuer la recette. C’est comme avec l’impôt, trop de péage tue le péage. On dissuade le client de prendre le train.» Et d’ajouter : «le développement des lignes ne va pas aider à l’équilibre des comptes. Il va même faire porter à la SNCF un risque supplémentaire». Alors qu’il manque déjà 1 milliard pour équilibrer l’exploitation…

 

Tout est à jeter ? Non. Jean-Marc Delion, directeur délégué en charge du développement et de l’investissement à RFF, opère un tri parmi les LGV : celles en bonne voie d’être réalisées (dont Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux…) et les autres, beaucoup plus nombreuses : une quinzaine, dites en phase amont. Delion rappelle aussi une règle : «RFF ne finance sur ses ressources que la fraction de l’investissement qu’il se remboursera grâce aux péages.» Une part de plus en plus réduite. Sur Metz-Strasbourg, il n’alloue qu’un gros quart des 2 milliards d’euros que coûte la ligne (530 millions d’euros). Le reste est de l’argent public : celui de l’Etat et des collectivités locales.

 

Le hic, selon Yves Crozet, c’est que les LGV à venir, faute de rentabilité, vont creuser l’endettement public. D’où la question de leur utilité. «A-t-on vraiment besoin de deux doublements concurrents de la LGV existante Paris-Lyon arrivée à saturation : l’une par l’Auvergne, l’autre prolongeant la LGV Rhin-Rhône ?» interroge la Fédération nationale des associations d’usages des transports. La Normandie a-t-elle besoin d’un TGV Paris-Le Havre, sachant que la ligne «finira dans l’eau salée», comme dit un opposant au projet ? L’argent ne serait-il pas mieux employé pour une ligne classique sur laquelle on peut faire rouler des trains rapides jusqu’à 220, voire 250 km/h, se demande-t-on à RFF. Où l’on rappelle qu’il faut grosso modo quinze ans entre l’étude d’un projet précis de ligne et sa mise en service, et même «plus de trente ans entre l’idée d’origine et l’ouverture au trafic».

 

Vignette. Cela laisse du temps pour repenser la question du financement. Le PS a quelques idées. A quand une vignette poids lourds (elle pourrait rapporter entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an), prélude à une eurovignette à laquelle réfléchit Bruxelles ? Et pourquoi pas un Livret d’épargne pour les infrastructures comme il en existe un pour les HLM ? Ou un emprunt national pour financer les investissements, dont le rail. Les pistes pour construire les LGV de demain ne manquent pas.

Commentaire d’un lecteur pro-LGV

Une fois de plus ...

le sujet du ferroviaire (TGV, TER, ...) n'est pas abordé par le bon angle. Trop de TGV, vraiment ? Et des routes et autoroutes, y en a-t-il assez, pas assez, ou trop ?

Plus assez d'argent public pour les lignes TGV ? Mais pourquoi ne s'est-on pas alarmé avant, quand l'Etat a dépensé sans compter pour des milliers de kilomètres d'autoroutes ou de routes 2 fois 2 voies gratuites ? Beaucoup restent - et resteront - très peu utilisées, voire quasi désertes, en dehors de quelques jours de pointe par an. Et pourtant, ce gâchis continue comme si de rien n'était.

Et on qualifie, par exemple, de "délire absolu", de relier Marseille et Nice (2ème et 5ème villes françaises) via Toulon, par un ligne nouvelle, alors que l'ancienne est largement saturée ?

Oui ou non veut-on orienter la mobilité vers les modes économes en énergie et en dégradation environnementale ? Si oui il n'y a pas 36 solutions. Il faut aussi réorienter l'argent public (et pas seulement celui de l'Etat : tout le monde paye pour la route, régions, départements, communes) du routier vers le ferroviaire. Inverser la répartition traditionnelle (sans doute de l'ordre de 80/20, voire pire).

Il manque 1 milliard par an pour rénover le réseau ferroviaire classique ? Mais qu'est-ce que 1 milliard face à l'océan des dépenses routières ? Rien

 

Commentaire Jean-Paul Damaggio

Ce lecteur plein de bonnes volontés fait comme si le réseau LGV était l’inévitable bonne façon de développer le rail alors qu’on sait en même temps depuis vingt ans qu’il réduit le frêt et le rail populaire. Je suis donc totalement d’accord avec lui pour dire : INVESTISSONS DANS LE RAIL. Mais n’en déduisons pas que ça ira mieux avec la folie 4500 km de LGV quand en vingt ans on en a fait 1500 ! Je suis d’accord avec lui : le débat est biaisé et invite ) se prononcer à partir de fausses informations.

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 17:16

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En Midi-Pyrénées 15 collectivités refusent de payer Bordeaux-Tours. Le préfet de Région menace : « attention si vous ne payez pas, d’autre projets pourraient passer avant Bordeaux-Tours ». J’ai déjà dénoncé ce mensonge flagrant. Les farces d’un préfet de Région

 

Voilà qu’à présent je découvre grâce à un ami, par un article de la Charente Libre du 8 mars 2011, confirmé par d’autres articles, que les travaux ont déjà commencé sur Bordeaux-Tours ! Je m’en doutais un peu puisque la date limite était le 28 février pour Vinci. Donc, d’un côté, Vinci prétend que n’ayant pu commencer les travaux, il réclame une rallonge de 60 millions d’euros. De l’autre les pelleteuses sont au travail !

En conséquence pourquoi ceux qui n’ont pas payés se mettraient-ils à payer ? Ségolène Royal a raison de persister en refusant de payer ! C’est sûr les représailles vont tomber !

On se moque de la démocratie ! On bafoue l’impossible ! Y-a-t-il un parti politique pour porter plainte contre de tels actes ? Pour lancer les machines, il faut d’une part boucler le financement, ensuite valider le contrat de concession avec publication au Journal officiel et alors seulement les travaux peuvent LEGALEMENT commencer. Les GEANTS du BTP crachent sur la légalité et un préfet de Région les encourage. Peut-on être écœuré ? Attention, je ne suis pas assez naïf pour être surpris par le roi VINCI (pauvre Léonardo) mais j’étais naïf au point de croire qu’au moins un élu de ce pays lancerait une campagne d’alerte générale. La lutte continue et que chacun se sache à présent doublement averti : la folie nous traque !

Autrefois certains étaient au-dessus des lois. Aujourd'hui il n'y a plus de lois.

11-05-2011 Jean-Paul Damaggio

 

http://www.charentelibre.fr/2011/03/08/la-lgv-marque-son-territoire,1024827.php

La Charente Libre 8 mars 2011 | 04h00

Charente: la LGV marque son territoire

Déboisements, fouilles archéologiques, en attendant le début du chantier à la fin de l'année. Les premiers signes de la future ligne à grande vitesse s'inscrivent dans le paysage charentais.

 

En quelques semaines, la forêt de Moulède a été réduite en miettes sous l'assaut des engins de chantier. Des arbres à terre, des piquets rouges plantés au sol, des pelleteuses en action. Dans l'ouest angoumoisin, comme en d'autres points de Charente, les premières traces de la ligne à grande vitesse (LGV) impriment le paysage. Vendredi, en forêt de Moulède. Un bras mécanique articulé fouille un imposant tas de bois, saisit les grumes, les lâche dans la remorque. La manœuvre se répète inlassablement. L'opération promet de durer plusieurs jours. «Si ça vous intéresse, c'est 25 euros le stère, plaisante Guy Étienne. Mais à condition d'en prendre 50.» Mais ce matin, c'est moins l'écoulement du bois coupé que l'avancement du chantier LGV qui préoccupe le maire de Fléac. Le lancement des travaux est prévu fin 2011 sous réserve de la signature rapide du contrat de concession entre l'État et Vinci, la Région traînant des pieds - les collectivités apportent 1,6 milliard sur 7,4 milliards du projet entre Tours et Bordeaux. En attendant, déboisement et sondages archéologiques préventifs ont commencé.

Début février, les premiers engins ont pris d'assaut la forêt de Moulède. En quelques semaines, le coin le plus prisé des cueilleurs de cèpes a été réduit en copeaux. La population s'en est émue. «Au début, comme ils n'avaient pas nettoyé, c'était assez mortifère, se rappelle le maire. Moi j'ai toujours connu cette forêt.» Selon le chercheur de l'Institut national de recherche d'archéologie préventive (Inrap), qui sonde actuellement le sol, des documents du XIIe siècle signalent la présence de la forêt.

Guy Étienne déplore l'amputation de ce poumon vert historique, mais juge vital d'écrire une nouvelle page. «On a déjà manqué l'autoroute il y a quarante ans. Il ne faut pas rater la LGV.» La forêt ne sera pas oubliée. Le chantier achevé, à l'horizon 2016, des espèces végétales seront replantées «pour camoufler et restituer des espaces verts».

Le tracé passe à 200 mètres du hameau

À Fléac, le tracé épargne le cœur historique, mais rase le hameau de «Brénat» et ses pavillons flambant neufs. «La ligne passe à 200 mètres des premières habitations, précise Guy Étienne. On va faire expertiser deux maisons témoins avant et après les travaux.»

Une doléance consignée noir sur blanc sur une liste qui en compte une dizaine. Pour mieux négocier face aux géants Vinci et Réseau ferré de France (RFF), Fléac et les communes du centre de la Charente entendent montrer leurs muscles en s'associant. Le nord et le sud se sont déjà fédérés. La dizaine de communes du centre de la Charente prévoit l'assemblée générale constitutive courant mars. «Le 2 avril, on fonde une association avec les communes des régions concernées par le tracé Sud-Europe Atlantique et celles du tracé BAL [Bretagne-Pays-de-la-Loire, NDLR] qui regroupe 187 communes. Le but, c'est d'avoir les mêmes revendications face à un même interlocuteur: Vinci», explique Michel Germaneau, le maire de Linars qui, comme ses confrères, a pour priorité des aménagements contre les nuisances sonores.

À Fléac, la commune escompte 0,4% du montant des travaux. «Ça représente 100 000 euros par kilomètre, indique Guy Étienne. Pour nous, avec 2,1 kilomètres de tracé, ça ferait 200 000 euros.» Fléac affiche un budget de fonctionnement de 3 millions. Elle espère aussi une subvention pérenne «pour les dommages qui vont se perpétuer».

Sur les débris de la forêt de Moulède, les sondages archéologiques préventifs n'annoncent pour l'heure aucune découverte majeure. «Mais il suffit parfois de se déplacer de quelques mètres pour trouver quelque chose», indique Adrien Montigny, responsable des fouilles. Dans le département, 500 des 615 hectares concernés ont été sondés. Les résultats sont instruits à la direction régionale des Affaires culturelles (Drac). «Pour le moment, explique Jacky Thomas, de RFF, qui assure la maîtrise d'ouvrage pour Vinci, il est trop tôt pour dire s'il y aura des campagnes de fouilles.»

 

Des paysages en boîte pour se souvenir

Se souvenir des belles choses. Pour ne rien oublier de ce présent bientôt passé, de ces paysages à disparaître bientôt remisés au rayon des souvenirs, de ces populations bouleversées dans le quotidien, voire déplacées par le tracé de la LGV, Patrick Berthault, maire de Maine-de-Boixe et président de la commission culture du pays ruffécois, avait imaginé une étude ethnologique. «Mais on n'a pas eu le feu vert de la préfecture de région. On a été déçu. Peut-être qu'ils craignaient des témoignages trop critiques», explique l'élu qui se console avec une étude photographique des vingt communes concernées par le chantier. À Xambes, 30% de la commune seront rayés de la carte. À Vervant, un pont à l'entrée du bourg doit être déplacé de plusieurs mètres. «Il y a vingt ans, quand les passages à niveau ont été supprimés avec le TGV, cela a modifié les paysages et on l'a déjà oublié», rappelle le maire.

Trois photographes de la région Poitou-Charentes viendront courant mars faire une série de photos. «Puis une autre série cet été. Et une autre dans quatre ans, après les travaux. Les photos seront prises à la même période de l'année, au même endroit avec le même angle. Il s'agit d'un vrai travail scientifique et de faire un observatoire photographique», souligne Jérome Moreau, technicien environnement au pays ruffécois, qui a fait un repérage des quarante points de vue. Des photos aériennes ont déjà été réalisées. «Mais ce qu'on privilégie surtout, ce sont les photos à hauteur d'homme pour que les gens puissent se repérer.» Patrick Berthault et Jérome Moreau imaginent des expositions itinérantes pour faire circuler la mémoire du territoire.

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 15:27

Dans le secteur, le principe « non à la LGV, oui aux lignes existantes » avait été présenté à partir de divers diaporamas dans trois communes. A Grisolles, Ivan Jacquemard avait proposé d’inscrire la LGV dans l’histoire de la SNCF, puis de RFF. A Lacourt Saint Pierre les amis du Lot et Garonne avait apporté leur grande connaissance du dossier. A Campsas, le diaporama était celui du Collectif puis à Pompignan, Manuel Clemente ayant travaillé à sa façon, a présenté le sien. De l’expérience il ressort pour certains observateurs que celui présenté à Campsas (réalisé par Pascal Martin) est plus vif, plus tranchant et plus direct. Il a l’avantage de se dérouler en mettant face à face les arguments de RFF et ceux que nous défendons. En même temps, Manuel, a ajouté la question du PPP, a apporté des informations peu connues : la commune de Commentry, pour que le train puisse s’arrêter, doit payer jusqu’à 450 mille euros ! Voilà une phrase saignante qui vaut bien des discours. C’est un constat que je me fais à moi-même : comment condenser l’information pour susciter l’intérêt ? Je vais essayer de mettre à l’épreuve cette idée pour la suite de ce compte-rendu sous la forme question, réponse.

1 )Quand l’asso des élus du Lot et Garonne va-t-elle avoir l’étude indépendante ?

En décembre, un temps un peu long pour être plus fiable.

N’est-ce pas trop tard ?

Non, vu que le débat sur l’utilité publique du projet c’est en 2013.

2 ) Que fait l’asso des élus des 31 communes ?

Réponse : Ils ont claqué la porte au dernier COTER.

3 ) Quel est cet éventuel financement communal pour la LGV évoqué dans une réunion d’officiels à Campsas ?

Un participant à cette réunion indiqua : si des personnes qui pourraient être expropriées veulent prendre le risque de rester près de la voie ferrée trois ans, il s’agirait de les aider financièrement.

4 ) Quels sont les collectivités qui paient Bordeaux-Tours en Midi-Pyrénées, à ce jour ?

Conseil régional, Conseil général du 31, Communauté Urbaine de Toulouse, Conseil général du Gers, Communauté d’agglomération de Montauban, communauté des communes de Pamiers. (La liste des 15 qui refusent de payer serait trop longue).

5 ) Les avantages du Partenariat Public privé ?

Les bénéfices financiers seront pour Vinci et les pertes pour les collectivités publiques.

6 ) Comment Vinci va se payer ?

En encaissant les péages dont le prix est inclus dans le prix du billet (il représenterait 30% du prix sur LGV alors qu’il est bien moindre sur les autres lignes).

7 ) Bordeaux-Tours étant sur l’axe atlantique qui va en Espagne n’est-il pas finalement utile ?

Si la LGV Bordeaux-Tours est utile pour aller en Espagne, alors il faudrait la LGV Bordeaux-Hendaye et comme elle a un tronc commune avec Bordeaux-Toulouse comment se priver de Bordeaux-Toulouse ? C’est GPSO qui a lié tous les dossiers, donc Bordeaux-Toulouse étant inutile, dans l’état, Bordeaux-Tours l’est tout autant.

8 ) Et la concurrence de l’avion ?

La LGV concurrence l’avion sur les vols intérieurs qui représentent la plus petite partie du trafic aérien voyageur. De toute façon les compagnies aériennes réagissent et baissent les prix en réduisant leurs coûts, alors que le prix du billet TGV sur LGV ne peut qu’augmenter.

9 ) Pourquoi un contrat de 50 ans pour Bordeaux-Tours ?

Au bout de 30 ans il faut entamer d’importantes rénovations d’une ligne qui s’use vite, donc après 50 ans, RFF récupère la ligne mais dans quel état ? Le contrat de concession dit qu’elle doit être comme neuve mais qui peut le croire ?

10 ) Et quelles actions vous préconisez ?

Nous ne comptons plus les débats, tracts, journaux, affiches que nous avons organisés mais nous observons l’évolution des partis politiques : Europe Ecologie qui finit par voter contre la convention Bordeaux-Tours, le Front de Gauche qui évolue jusqu’à s’abstenir, le Conseil général du Tarn-et-Garonne qui accepte d’être cohérent en ne votant pas Bordeaux-Tours par souci de la défense des futurs riverains… Nos blogs sont lus largement en Midi-Pyrénées car les lecteurs savent que nous ne faisons pas une fixation sur la seule question du tracé ainsi ils ont contribué a un numéro spécial de L’Express, sur Toulouse, en octobre 2010 qui a ouvert les yeux de pas mal de monde.

 

Sur la ligne on se fatigue à lutter, mais quand on découvre qu’en Midi-Pyrénées, 15 collectivités et non des moindres refusent de payer pour le moment, on se dit que c’est non seulement le tracé de RFF sur Pompignan qui est revenu à la case départ, mais le projet lui-même qui doit changer de voie, et se tourner vers les magnifiques lignes historiques qui ont tant à nous donner encore.

11-05-2010 Jean-Paul Damaggio

 

P.S. Nous remercions la mairie de Pompignan pour son accueil rapide et efficace, ainsi que les deux quotidiens départementaux qui ont annoncé la réunion. Nos remerciements vont à l’organisateur qui a souhaité apporter sa pierre à l’édifice et qui a prouvé qu’à une personne, on peut permettre une rencontre remuant nos méninges. En plus des membres du collectif nous avons noté la présence de deux membres de TEG 82, de TGV en Albret et de l’USV.

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 21:54

 

En Midi-Pyrénées, pour le moment 15 collectivités sur 21 refusent de payer le financement de Bordeaux-Tours. Le préfet de Région est en colère et pond communiqués sur communiqués. Il a un argument des plus frappants : si vous ne payez pas, le gouvernement pourrait faire passer d’autres projets de LGV avant celui du Sud-Ouest. Dans Le Figaro (article sur le très bon site LGV s’abstenir) qui a été le premier à relater le fait, le journaliste a précisé que jamais le préfet ne donne d’exemple de LGV qui pourrait passer avant… et pour cause !!!

Tous les dossiers pataugent. Celui le plus en pointe est Rennes-le Mans qui vient d’être attribué à Eiffage. Comment passerait-il avant ?

L’autre dossier chaud est le contournement de Montpellier et Nîmes : depuis des mois RFF attend une avancée minuscule sur ce dossier !

La LGV PACA semble se noyer dans la Méditerranée et Mariani qui est de là-bas, s’il veut s’assurer un avenir politique (et son ambition n’est pas mince) se doit de manier le dossier avec des pincettes.

Monsieur le Préfet de Région ne jouez pas au poker-menteur : avancez vos cartes et nous pourrons tous vérifier que vous n’avez rien dans votre jeu.

 

Pour se faire mieux entendre, il a appelé à l’aide celle qui défend le projet avec le plus d’ardeur : la première à avoir payé Bordeaux-Tours, la présidente du Grand Montauban. Dans le Petit Journal (7 mai),  se rend-t-elle compte du ridicule de ses propos ? Elle prétend qu’à la région Midi-Pyrénées, en volant au secours de Malvy, son groupe a sauvé le projet. Nous l’avons démontré (nous étions à la séance) le vote des élus PS seul suffisait largement au vote du financement. Nous lisons son article : « les élus d’opposition ont sauvé ce projet pour lui éviter la déroute programmée par une iconoclaste alliance entre les élus d’extrême-gauche, écologistes et radicaux de gauche ». Appeler le Front de gauche, extrême-gauche, n’est pas digne d’une députée, mais il y a bien pire : confondre le vote NON des éclos et l’abstention du Front de gauche et des Radicaux c’est tromper les lecteurs. L’abstention n’est pas le vote NON !

C’est pas tout : les présidents de conseils généraux de gauche sont montrés du doigt sans rien dire du seul président de droite de Midi-Pyrénées qui a annoncé publiquement au Conseil régional et qui a ensuite maintenu son vote NON ! Son intelligence n’est peut-être pas sans lien avec son maintien au pouvoir en Aveyron !

Enfin le bouquet pour la fin : « Comment expliquer par exemple l’attitude Jean-Michel Baylet dont le département sera certainement un des grands bénéficiaires de l’arrivée de la LGV grâce à laquelle Montauban sera à moins de 3 heures de Paris ? » Or la réponse de Jean-Michel Baylet est connue et répétée depuis plus d’un an : il souhaite un tracé le moins impactant possible ! Brigitte Barèges n’ira pas devant les électeurs et les électrices de la circonscription de Castelsarrasin dans un an, mais son collègue de droite verra les conséquences de ses propos : elle se moque des mécontents du tracé jusqu’à faire comme s’ils n’existaient pas ! Faut le faire !

 

Pour moi, ce tracé indigeste rend la LGV elle-même plus nuisible encore que ce qu’elle est en son principe. Désolé mais Montauban à moins de 3 h de Paris c’est là encore une donnée mensongère : seuls les directs Toulouse-Paris feront peut-être 3 heures 07 si après Bordeaux-Tours, les autorités font Bordeaux-Toulouse (et les difficultés de l’un augure mal de la suite). Si le TGV s’arrête à Montauban, il s’arrêtera aussi ailleurs et mettra au mieux 3 h 30 pour aller à Paris ! (faut-il rappeler les retards chroniques sur Tours-Paris ?)

Je comprends tout à fait qu’on défende le projet de LGV mais quand on utilise des arguments farfelus alors c’est qu’on est prêt à tout sauf à étudier le dossier.

7-05-2011 Jean-Paul Damaggio

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 21:44

 

Ce village est marqué par les voies de communication. Nationale 20 (déclassée à présent), puis canal et voie ferrée viennent s’appuyer sur la colline qui impose sa géographie. La construction de l’autoroute a permis de capter une partie du trafic de la Nationale, aussi quand est arrivée l’idée d’un LGV chacun a pensé qu’il pouvait en être de même vis-à-vis de la voie ferrée existante,  surtout si son tracé passait près de l’autoroute. Malheureusement le projet de RFF impactait autrement le cite, aussi une lutte s’est aussitôt engagée pour déplacer le tracé. A ce moment là, RFF, conscient de l’enjeu particulier de l’endroit, a diffusé sa propagande.

Quatre voix ?

Si la LGV empruntait la ligne existante, le village se retrouverait avec quatre voix, en conséquence il fallait doubler la voie existante. Or, le Bureau d’Etudes Clarenco qui a par ailleurs travaillé pour le changement du tracé sur le secteur, a indiqué en réunion publique à Saint Jory que la voie existante pouvait recevoir l’augmentation du trafic. Quatre voix c’était du bluff mais les nuisances nouvelles sur la ligne existante pour les habitants du village restent présentes.

Les nuisances de la voie existante

Dans les documents de 2005 RFF a annoncé pour la LGV un trafic de 20 trains par jour dans un sens et autant dans l’autre. Une catastrophe pour les riverains de la ligne actuelle ! Sauf que depuis dans un document de décembre 2010, en réponse aux défenseurs de la ligne existante, RFF ne programme plus que 15 trains allers et 15 retours. Une chute de 10 trains par jour ! C’est pas mal mais le mal est toujours là. Sauf que le TGV passe déjà sur la voie et en conséquence il s’agit de soustraire des 30 trains les 14 trains en activité, en moyenne. Il en reste encore tout de même 16 en plus ! C’est sans compter avec le fait que le trafic de la nouvelle LGV inclut les trains qui vont à Paris par Limoges et qui n’auront plus le droit d’exister, cette voie devenant une voie TER comme c’est le cas chaque fois qu’un LGV s’impose. En réalité, au total, il s’agit d’après les estimations de RFF d’une ligne nouvelle pour trois trains de plus par jour dans un sens et dans l’autre ! Donc l’essentiel n’est pas l’augmentation du nombre de trains mais l’augmentation de la vitesse qui doit entraîner une augmentation de passagers réelle mais pas mirobolante (d’autant que les TGV peuvent avoir deux étages). Quand RFF indique que la nouvelle gare de Bressols va accueillir 800 000 voyageurs par an, elle ne dit pas combien représente le transfert venant de la gare Villebourbon ! Le TGV fait d’abord concurrence au Corail et au TEOZ !

Des nuisances tout de même

Inutile de le nier, entre les trains perdus sur la voie de Pompignan car déplacés sur la LGV et les trains en plus, l’augmentation de la nuisance est de toute façon au rendez-vous, pour les riverains, si le projet de LGV est abandonné. Ce point de vue suppose qu’il est impossible d’installer des protections phoniques or avec l’argent économisé sur une LGV inutile comment ne pas penser que des moyens luttent contre le bruit ? Bien sûr, un mur en terre ou en ciment n’est pas envisageable mais chacun a pu observer sur des rocades l’installation de protections en plexiglas dont je ne prétends pas qu’elles soient la solution car je ne suis pas technicien, mais qui doivent inciter à la réflexion. Les nuisances du train sont aussi les vibrations produites aussi un matériau résistant  peut être difficile à trouver. Pour Pompignan comme ailleurs, si l’investissement pour améliorer la vie autour des lignes existantes était aussi important que pour chercher de la vitesse, je ne doute pas un instant que des solutions émergeraient, mais toute la stratégie de RFF a été de laisser se dégrader les vieilles voies ferrées bonnes pour la casse. Dans la région Centre pour que le Conseil régional accepte de payer Bordeaux-Tours, l’Etat paie en retour le prix de l’élimination d’une barrière. Pour Bordeaux-Toulouse un programme d’élimination des barrières avait été mis en place mais il a été abandonné pour porter l’effort sur la LGV.

La question de la vitesse

Quelle est la situation actuelle avec le TGV existant ? Il y a plus d’une heure d’écart entre le train le plus rapide (celui du 9h 22 met 5 h 18) et celui le moins rapide (6 h 28). Quant au train direct, Toulouse-Paris, il en existe un et il met 6 h 06. On constate que les facteurs de la vitesse ne tiennent pas seulement à la ligne. Et avec des lignes existantes rénovées, il y a de quoi faire ! Avec le Tours-Bordeaux une LGV très courte et pourtant les retards sont nombreux !

 

En conclusion, à Pompignan la situation spécifique porte les habitants vers le souhait d’une nouvelle ligne près de l’autoroute, ceci n’empêche pas de réfléchir aux enjeux touchant à l’ensemble du projet d’autant que le tracé souhaité reste loin du tracé que RFF veut approfondir.

06-05-2011 Jean-Paul Damaggio

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