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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 15:10

 

chapeaux.jpgMa compagne me rapporte cette heureuse carte postale qui honore une femme mais qui malheureusement raconte des sornettes, et certains penseront que pour une femme la présenter en 1860 quand elle est morte... en 1846 c'est pas si grave ! Or l'idée était bonne de célébrer une industrie qui fit travailler des centaines d'ouvrières et d'ouvriers ! Il m’arriva de consacrer une étude à la question (Miss Cantecor et ses chapeaux : on peut toujours me la demander) qui est restée sans doute trop confidentielle pour en finir avec les fausses légendes. J’en donne un extrait :

 

Pétronille est née le 28 février 1770 sous le nom de Perette Gleye dans la paroisse de Saint Martin de Sesquières (commune de Caussade départementy du Tarn-et-Garonne). A la date de son décès intervenu le 25 décembre 1846 à Septfonds chez son gendre Pierre Miquel elle est notée sur le registre "âgée de 87 ans" (une erreur de dix ans !). Cette erreur se répète sur le monument à sa gloire dans le cimetière de Septfonds, où on apprend qu’elle est morte à 84 ans.

 

La date de son mariage, le 3 juillet 1787, avec Jean Cantecor à Saint Martin de Caussaneil nous apprend qu’elle avait alors 17 ans ce qui nous renvoie bien à 1770 pour sa naissance. Elle est connue sous le nom de son mari avec qui elle aura beaucoup d'enfants. Non seulement elle invente le chapeau de paille mais donne aussi la vie aux êtres qui changeront son idée en industrie. Avec les naissances, on peut suivre les efforts de Jean Cantecor pour s'éduquer : il ne signe pas à la naissance de son aîné le 11 août 1793 tandis que le témoin Mourgues tailleur de pierre signe ; ni le 24 fructidor an 3, par contre il signe le 27 ventôse an 8.

Ceux qui voulaient mieux connaitre sa vie sans chercher dans le fouillis des registres paroissiaux pouvaient se reporter à l’état civil à la date du 5 juillet 1818 quand, veuve, elle se remarie avec Louis Flavien Vaisse, proprietaire âgée de 51 ans. Là il n'y a pas d'erreur : elle reconnaît avoir 48 ans et on peut noter un fait essentiel. A la différence des autres femmes notées sans profession, elle est marchande. On rappelle à cette occasion qu'elle est née sur la commune de Caussade de Jean Gleye décédé le 12 messidor an 2 et de Catherine Sarny décédée le 3 messidor an 9. Les témoins sont un géomètre, un cordonnier et un charpentier, c’est-à-dire le petit monde de l’artisanat plus que le monde bucolique que l'on accroche à la jeune bergère qui restera plus connue sous le nom de Cantecor que sous celui de Vaisse.

Cependant il faut le reconnaître, Pétronille est liée au monde agricole puisque ses deux maris comme son père furent surtout considérés comme propriétaires.

On parle surtout de la descendance masculine de Pétronille car le nom Cantecor est facile à suivre sur les registres (avec les erreurs que cela entraîne) mais il faut aussi parler de la branche féminine : le 16 avril 1825, Marguerite Cantecor fille de la marchande Perette, qui ne signe pas sur le registre, se marie avec Pierre Miquel, cordier et fils de cordier qui vient de Grenade sur Garonne. Avec cette famille va naître une autre "dynastie" de fabricants de chapeaux de paille. En effet, Jean Miquel son frère se marie avec Rose Hermenc une autre famille de fabricants de chapeaux. C’est d’ailleurs dans cette famille que Pétronille achève sa vie.

 

L’erreur de la carte postale vient d’une légende dont voici un extrait : La Dépêche du 5 février 1960 présente ainsi le centenaire du chapeau de paille :

"Mme Bach, mère, est, à 86 ans, la doyenne des ouvrières caussadaises. Elle est toujours solide au poste dans l’usine qua son fils dirige. Elle a connu Pétronille Cantecor. Elle se souvient fort bien des débuts hésitants de l’industrie de la chapellerie. A l’époque, les ouvrières travaillaient dix heures par jour sur des machines rudimentaires actionnées au pied. Que de chemin parcouru depuis !"

Donc Mme Bach est née en 1874, environ ... un siècle après Pétronille Cantecor. Sur deux pages entières le reportage célèbre le centenaire du chapeau de paille "Triomphant des caprices de la mode, son industrie amorce aujourd'hui un brillant redressement."

Et l’article reprend le lieu commun qui effectivement n'a pas d'âge : "C'était il y a cent ans, vers 1860. Une humble bergère de Septfonds gardait ses moutons sur les coteaux arides qui, déjà annoncent le causse. Il faisait très chaud cet été là. Le soleil cuisait la terre desséchée ... et le visage de la pauvre Pétronille Cantecor. Pour s'en protéger, la jeune fille eut l’idée de tresser de la paille de blé et de s'en faire un chapeau cousu à la main."

 

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 16:06

la-liste-lagreze.jpglivres.jpg

Dans le livre que j’ai publié sur les Régionales j’ai rappelé que Brigitte Barèges, comme d’autres, avait souhaité marquer son entrée en politique par les Elections Régionales. Comme le montre la photo ci-contre extraite du Journal du Tarn-et-Garonne, elle se trouva en deuxième position sur une liste éphémère en 1998, liste rendue éphémère quand l’autre liste de droite accepta de récupérer Robert Lagrèze en bonne place. Brigitte Barèges se rattrapa de deux façons : elle put s’exprimer en 98 dans un meeting de la droite à Albias et elle fit son entrée en politique de la manière la plus classique, par les élections municipales. S’imposer par les municipales c’est s’imposer par la conquête d’un électorat. S’imposer par les autres élections c’est s’imposer par l’alignement sur une étiquette de parti. Chacun comprendra la nuance. Nous offrons ici, à titre de document, l’article non signé du Journal du Tarn-et-Garonne qui est le premier écrit présentant le phénomène Barèges. JP D.

« En politique, il y a ceux qui pensent mais ne le disent pas. Il y en a d’autres qui disent ce qu’ils pensent. Me Barèges, présente dans la salle des fêtes d’Albias samedi dernier a livré une véritable bataille verbale et de conviction à tous ceux qui voudraient se jouer de la démocratie. Fustigeant le quotidien local dont le sous-titre ne dupe personne, Me Barèges a demandé à tous de s’employer à combattre, sous toutes les formes républicaines possibles, dont la première d’entre elles le vote aux prochaines élections, le Seigneur de ce département. Elle n’a pas manqué de souligner le rôle important d’équilibre de l’opinion publique, que peut jouer le Journal du Tarn-et-Garonne. Un courage politique que n’ont pas manqué de remarquer les responsables départementaux tant du RPR que de l’UDF. A l’heure de la féminisation de la vie politique, Me Barèges se pose en future candidate potentielle. En tout cas, son discours a séduit toute la salle, peu habituée à voir une politicienne aussi percutante… et charmante à la fois ; les deux n’étant pas incompatibles. »

 

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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 21:44

bare-dessin.jpg
Brigitte Barèges dessin de Jean Brun
Régionales Tarn-et-Garonne : Coup de Théâtre

La Dépêche du 17-12-2009 annonce, sous la plume d’Alain Baute, « que depuis quelques semaines il se murmurait à Montauban que le radical Thierry Deville « préparait un coup ». Aussi, le courrier reçu hier par de nombreux acteurs du débat politique local a peu surpris. » N’étant pas parmi les dits acteurs j’apprends donc avec surprise que ce membre notoire du PRG rejoint Madame Barèges UMP pour les élections régionales. Avec surprise car voici peu de temps encore, il en était un virulent opposant. Cette évolution va faire des vagues dans la classe politique si on se souvient qu’en 2011 il y a des cantonales où la dernière fois Roland Garrigues, l’ancien maire de Montauban, avait affronté au premier tour le dit Deville qui avait refusé d’appliquer l’accord PS-PRG. Demain avec l’appui de la droite que fera-t-il ?

Les lecteurs de mon livre sur les élections régionales pourront trouver un élément d’analyse à propos du scrutin de 1998 quand j’indique : « Au sein du PRG, Jean-Michel Baylet pense que son parti est bien placé pour obtenir la présidence de la région (voir plus loin) et il imagine, un temps, être la tête de liste en Tarn-et-Garonne, pour ensuite accéder à cette fonction. Quand il décide de laisser sa place, le sortant Paul Couronne peut devenir candidat, tandis que beaucoup de militants penchent pour l’avocat montalbanais, Thierry Deville. Finalement Jacques Bouquet de Valence d’Agen occupe le poste. »

Thierry Deville « oublié » en 1998, en 2004, a donc décidé de ne plus se faire oublier. Les électeurs trancheront. 17-12-2009 Jean-Paul Damaggio

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 16:27

Témoignage de Philippe Guillem qui nous a autorisé à le reprendre et qui concerne un spectacle que nous sommes ainsi heureux de faire connaître. JPD

De la Retirada à aujourd’hui. Un bien beau spectacle !

 

   Ce vendredi 11 décembre, sous l’égide du Conseil Général du Tarn-et-Garonne, la salle Descazeaux de Castelsarrasin accueillait un bien beau spectacle: « Exils d’Espagne, de la Retirada à aujourd’hui ».

   Ce soir là, Susana Azquinezer (avec accent tonique!), auteur et conteuse de grand talent, offrait au public un joli cadeau, tout en sobriété et efficacité. Texte et mise en scène ont su captiver des spectateurs qui redécouvraient ainsi qu’il n’est pas besoin de strass et paillettes pour séduire, d’effets spéciaux pour convaincre et que lorsque la chose est bien écrite et bien interprétée, les artifices n‘ont pas lieu d‘être.

   Le texte, brillamment ciselé, était tout aussi intelligemment présenté. Susana Azquinezer plantait d’abord -comme en une première partie- le contexte et donnait aux néophytes les éléments chronologiques et politiques essentiels à la compréhension. Le public cheminaient ainsi quelques instants à travers la Guerre d’Espagne en compagnie d’un guide de tout premier plan, Antonio Machado, le grand poète, le républicain.

Marchant avec lui depuis sa chère terre espagnole, nous le suivions en exil jusqu’à Collioure où il devait périr quelques heures avant que sa vieille mère ne décède à son tour et de chagrin, sur la même terre étrangère. Dans un deuxième temps -une deuxième partie enchaînée- Susana donnait la parole aux exilés et leurs familles, à ces humbles inconnus dont elle a recueilli les témoignages. Maintenant il est question de froid, de faim, de sang et de larmes, celles des vaincus, mais aussi -car la vie est ainsi faite- de leurs rires, de leurs chants et de leurs danses. Les républicains, battus mais non abattus,  sont debout, fiers et forts d’un espoir qu’aucun militaire du monde, fut-il caudillo, Hitler ou même Pinochet (il en fut question!) ne peut tuer. Ainsi, le public admiratif et conquis a-t-il pu entendre quelques belles phrases, simples et justes:

  Le « Prenez soin de nos armes. Bientôt, vous en aurez besoin! » que lance le milicien républicain au gendarme français en poste à la frontière -c’était en février 1939- ou bien les mots de cette femme espagnole qui, malgré la douleur et la langue, cherche encore à communiquer : « on est vivant, on parle aux gens! »

  Mais le texte seul ne suffit pas à expliquer l’art de la conteuse. Car Vendredi soi à Castelsarrasin, ce fut effectivement une bien belle leçon de théâtre. Démonstration fut faîte qu’avec un minimum d’éclairage, qu’avec un « simple » accordéon en accompagnement, qu ‘avec une voix qui jongle de l’espagnol au français pour la traduction, du français à l’espagnol, nul n’est besoin de maquillage, de costume, de décor… quand on sait faire vivre ses mains. Car, sur la scène nue, dépouillée, ce sont elles qui ont sculpté le spectacle. Nul besoin de décor quand les mains dessinent dans le ciel un horizon, celui des sommets enneigés des Pyrénées. Quand elles étalent sur la scène tout le sable froid des plages du Languedoc-Roussillon et le creusent ensuite pour y faire des trous et des trous, abris sommaires des combattants républicains. Quand les doigts arrachent à l’espace une matière invisible pour en faire, partout tout autour, les lignes barbelées de l’enfer-mement, des camps. Quand soudain, les mains cessent de déchirer le vide pour figurer la pluie ou dessiner le vent, mais   virevoltent  au contraire et se rassemblent pour danser qui une jota, qui une sardane… Quand elles miment aussi les joies, les embrassades, les retrouvailles.

   Oui, ceux qui étaient là à Castelsarrasin ont eu bien de la chance. Grâce à Susana et son accordéoniste ils ont ainsi pu voyager à travers le temps et l’espace, du Chili à l’Espagne et de l’Espagne à la France, de Rivesaltes à Septfonds, à Gurs, à Mauthausen même, avant de sauter les années puis s’arrêter un instant dans un bien actuel de ces centres de rétention - une honte!- afin d’y visiter Hassan, le clandestin sans papier qui croupit là avant expulsion, lui dont le grand-père tirailleur sénégalais fut médaillé pour avoir servi la France en …gardant les réfugiés espagnols sur les plages, puis en luttant contre l‘envahisseur nazi.

   Merci donc à  l’argentino-franco-juive Susana Azquinezer - quelle présence, quelle générosité!- qui a su si bien partir du passé pour poser quelques questions hélas encore d’actualité: Quand Liberté, Egalité , Fraternité cesseront-ils d’être des mots, seulement des mots?…ou… Faut-il avoir les papiers d’ici pour être un homme et reconnu comme tel?…ou…

 

 Philippe Guillen.

 

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 14:39

 

Le vote des membres du PCF pour les élections régionales permet d’analyser à partir des données fournies par ce parti (c’est une transparence que l’on ne trouve pas dans les autres partis), son évolution. En six ans de participation au « gouvernement » de la région, on ne peut pas dire que le PCF en a bénéficié en tant qu’organisation. Il perd 33% de ses membres (de 6344 à 4200) mais cette perte est atténuée par une participation plus forte puisqu’on ne compte que 9% d’exprimés en moins (de 3010 à 2741). On peut en déduire que les fichiers sont sans doute mieux tenu à jour. Ainsi la perte en membres est la plus forte en Haute-Garonne (moins 51%) alors que ce département augmente sa participation au vote (de 908 à 950) !

Le département à la santé la meilleure est nettement l’Aveyron qui perd seulement 7% de ses membres et augmente sa participation au vote de 37 %, un vote le plus favorable au Front de gauche de toute la région.

Inversement le Gers très favorable à l’union avec le PS au premier tour enregistre le plus fort recul d’exprimés en 2009 (47% : de 254 à 134) alors qu’il a une baisse d’effectifs correspondant à la moyenne régionale.

L’Ariège et le Tarn-et-Garonne sont dans le même cas : une baisse autour de 30-40% des effectifs mais une baisse des exprimés autour de 7-9%.

Le Tarn est encore un autre cas de figure puisqu’il perd peu d’effectifs (8%) alors qu’il perd deux fois plus d’exprimés (16%). Le choix de la direction en faveur d’une « identité communiste » désavoué par les militants a sans doute fait hésiter des membres du parti.

Après la Haute-Garonne, l’autre élément fort de la région ce sont les Hautes-Pyrénées. La perte en adhérents (988 à 767) correspond à la perte en exprimés (22 et 25%).

Le Lot enfin perd 14% de ses adhérents (342 à 292) et 9% de ses exprimés.
Bien sûr cette évolution devrait être mise en parallèle avec celle des autres partis et syndicats et sans doute vérifierait-on la même situation. JPD

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 14:37

Rosendo Li toujours en ligne

 

Le grand couloir de la Maison de Retraite protestante à Montauban n’est pas le lieu idéal pour exposer les grandes fresques de l’œuvre de Rosendo Li. Cependant sa rétrospect-lignes (suivant l’adroite formule de l’artiste) qui vient de s’y dérouler permet de retrouver le peintre dans une continuité qui surprend le regard. Peut-être sa fascination pour les corps a-t-elle évolué des mains, vers le nu féminin, en passant par les portraits ? Dans tous les cas la ligne est « le point de mire ».

Que du corps il soit passé à la danse, que la danse soit filmée dans le cadre d’une œuvre picturale et cinématographique en même temps quoi de plus « naturel », et si tout cet ensemble nous ramène au Pérou, nous sommes alors totalement « chez » Rosendo Li. Que sa source coule longtemps !

Pour « illustrer » cet article, j’ai cependant laissé les grandes fresques et j’ai retenu comme photo le tableau d’Ingres d’une série datant des années 90. Je l’ai retrouvé avec plaisir et je l’ai regardé avec un autre œil vu les évolutions de mon apport à ce célèbre peintre montalbanais. Y lit-on la suffisance d’un homme en quête de gloire ? Ou plutôt l’assurance d’un artiste au sommet de sa réputation ? Les Lignes nous poussent à creuser une sensation que la photo envoie d’un bloc.

3-12-2009 Jean-Paul Damaggio

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 20:59

Débat au sujet de l’usine à fer de Bruniquel

 

Ecrire un livre et en débattre sont pour moi deux choses radicalement différentes. Ecrire un livre c’est enfermer une pensée dans un certain nombre de pages, à partir d’un certain nombre de sources et à la sortie on découvre un produit utile certes, mais fermé. En débattre c’est tout casser, tout repenser et ouvrir des pistes nouvelles.

Le débat sur l’usine à fer de Bruniquel qui s’est tenu à Montauban, pendant les journées d’automne du PCF, a été pour moi la confirmation la plus éclatante de cette conception de la vie.

Je prends d’abord deux questions posées qui étaient liées : par quels liens familiaux le créateur de la première usine, Garrigou, a t-il pu arriver à ses fins ? Vu la forme choisie de capitalisme, c’est-à-dire la construction de bâtiments magnifiques (l’exemple d’une usine de Villemur a été donné), est-ce qu’économiquement l’affaire était rentable pour le capitaliste ?

Les deux questions sont évoquées dans le livre mais sans apporter une réponse à mes yeux satisfaisante, par manque de sources. Or, elles sont majeures comme je vais tenter de le démontrer. Premier élément, le livre commence par le récit des mulets apprenant la mort de Garrigou, récit que dans une première brochure produite sur le sujet, j’avais mis à la fin. Je le reconnais, j’ai été ému quand j’ai découvert l’acte de décès de Garrigou dont tout indique qu’il ne s’est pas enrichi grâce à la création de l’usine. Nous sommes au lendemain de la Révolution française et je pense que si le désir de s’enrichir était grand chez quelqu’un comme Garrigou, la soif d’aventure dépassait la quête de l’argent. Un peu comme les pionniers qui vont conquérir l’Ouest des USA. Après Garrigou, les nouveaux propriétaires de l’usine seront des nobles très riches qui gagneront peut-être de l’argent ailleurs quand ils en perdront à Bruniquel. Parce que, et c’est là la réflexion fondamentale que j’ai retenu du débat : « la rentabilité du travail n’avait pas le sens d’aujourd’hui. » Et à partir de ce constat mon esprit vagabonde.

En 1840, il n’y avait pas de loi sur le temps de travail, il va seulement y en avoir une sur l’interdiction du travail des enfants. Une revendication comme la journée de 8 heures aurait fait sourire car les contraintes n’étaient pas celles de 1900. A la campagne comme à l’usine, le travail était dur mais les périodes sans travail étaient nombreuses. Et pendant le temps de travail, on avait même la possibilité de chanter. Je ne parle pas d’un eldorado de la vie d’autrefois mais d’une autre échelle des valeurs, valable aussi pour les classes dominantes.

Il s’agit là d’un débat avec les cultures africaines où les observateurs constatent que le désir d’accumulation, qui est apparu et s’est petit à petit développé en Europe, y est moindre. Quand on a de l’argent, on le dépense sans se soucier trop du futur, et quand on en a plus alors on repart travailler. Des lecteurs vont penser que mon esprit vagabonde en terres dangereuses s’ils font de nos échelles de valeur, la référence du meilleur de la vie sociale.

Le soir de ce débat, j’étais chez mes parents qui me racontent l’histoire d’un paysan de leur connaissance venu les voir pour qu’ils l’éclairent sur sa situation. Il a une retraite de 600 euros par mois, et il fait bien attention de n’en dépenser que 300, or sa banque l’alerte pour quelques découverts. Pourquoi ? Mes parents constatent qu’il a des prélèvements automatiques pour l’électricité, le téléphone, les assurances, mais il ne veut rien entendre, il ne compte pas ça dans ses dépenses. Puis ils constatent qu’il a par ailleurs 125 000 euros sur d’autres comptes ! Depuis des années, il accumule de l’argent (pour le cas où) et sa banque place cet argent et lui indique qu’on ne peut toucher à cet argent. Lui non plus ne veut pas y toucher… Le cas de cet homme qui n’est pas unique correspond à un certain rapport à « la valeur travail ».

On comprendra qu’il existe ensuite un fossé entre cette « morale » et celle de ceux qui sont dits « sur-endettés » et qui pourtant possèdent chez eux le dernier cri des meilleures technologies.

Bref, le travail n’a pas le même sens suivant les époques et les lieux, le capitalisme ayant imposé la règle classique : « time is money » « le temps c’est de l’argent ».

 

Revenons au débat sur Bruniquel et à l’état d’esprit du monde 1840. Je m’aperçois que je suis loin du livre que j’ai rédigé mais à le relire je peux y trouver de quoi alimenter une construction sociale entière.

Une autre question va elle aussi se trouver en lien avec ce travail de construction : les institutions politiques qui décident de construire un canal latéral de la Garonne et un embranchement qui vient jusqu’à Montauban sont tellement dépassées par la rapidité des évolutions qu’à la fin de la construction du canal… le canal fait d’autant plus apparaître les avantages du train ! Non seulement, comme je l’avais indiqué, le canal est rendu inutile dès la fin de sa construction, mais en plus, il devient ridiculise ! Aller en train de Montauban à Toulouse ou y aller par le canal c’était sans comparaison sauf que, comme toujours, il faut se poser la question du prix du déplacement.

Au départ, pour les voyageurs, le train est accessible seulement aux riches. En conséquence la diligence devient le moyen de locomotion des pauvres, un moyen qui perdant les recettes apportées par les riches est obligé d’augmenter ses prix et voilà comment une avancée du sort des riches induit un recul du sort des pauvres. La modernité n’est en fait rien d’autre que l’accroissement des inégalités ! Je prétends que c’est la même chose avec « internet ».

Mais ce n’est pas tout.

J’avais introduit le débat par un préalable : « Le lieu commun qui dit que « le Tarn et Garonne est à vocation agricole » est le pire instrument de marginalisation d’un monde ouvrier qui a toujours existé dans le département. ». Jean Saltarel qui fut président du Conseil des Prud’hommes en Tarn et Garonne n’a pu que confirmer les ravages de ce lieu commun que chaque préfet répète au moment de son installation, et qui a été repris souvent par les divers courants de la société locale. Ce seul fait devrait me pousser vers un livre hommage au monde ouvrier (fait tout autant d’ouvrières) de mon département, ce qui ne nous éloignerait pas forcément des paysans mais ce qui nous permettrait de mieux comprendre toute la vie sociale. Je l’ai écrit par ailleurs, en voyant partir l’ami Robert Romanin, je me suis dit, « voici un témoignage de moins sur la vie ouvrière de Montauban ». Les lieux communs (c’est-à-dire les idées de la classe dominante) sont là pour nous rendre manchots et la preuve en a été donnée par le débat lui-même, quand plusieurs personnes présentes ont constaté qu’elles connaissaient les lieux de Bruniquel, sans jamais avoir compris ce qui s’y était joué autrefois (et mon livre reste sur ce point en deçà de toute la richesse née là).

D’où ma conclusion ici : plusieurs personnes ont pensé qu’il faudrait organiser une visite des lieux, qu’il faudrait construire une association pour faire connaître cette richesses jusqu’au point où les autorités politiques ne pourraient plus tourner leurs regards ailleurs pour faire croire que le seul musée de Donzac concentre l’histoire sociale (certains diront « rurale ») du Tarn-et-Garonne.

Tout ceci est maintenant noir sur blanc et au milieu des milles tâches qui nous incombent nous verrons ce qui se fera ou pas. 21-11-2009 Jean-Paul Damaggio

 

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 22:11

Robert Romanin : Un rebelle nous a quitté

A Montauban, il était connu depuis longtemps pour ses engagements permanents et divers dans le mouvement associatif, syndical et politique. Aussi, parce qu’il transportait avec lui une infirmité physique qui le faisait apparaître deux fois debout : contre son handicap et contre les classes dominantes. Robert Romanin est décédé trop vite surtout vu les énormes tâches militantes qu’il avait encore à accomplir aussi le vendredi 6 novembre au Crématorium une foule dense était présente pour le dernier hommage, pour tenter de rassembler des souvenirs et rappeler que la vie continue, que les luttes continuent.

Mes engagements politiques ne me permirent de le rencontrer qu’assez tard. Par exemple, je n’ai pas été un acteur des luttes anti-nucléaires où il laissa sa marque. Il était aussi au départ des Restos du Cœur. Je n’ai pas été membre de S.O.S. Racisme avec lui (comme Marie-France) car, appartenant encore à la mouvance communiste, je défendais plutôt le MRAP (je parle du MRAP d’hier et pas de celui d’aujourd’hui). La liste serait longue des associations où il milita. La CNL serait aussi à l’appel. En conséquence mon premier souvenir marquant c’est le soir d’un débat à Montauban, avec Daniel Bensaïd et Gilbert Wasserman, en 1993, quand il rappela avec sa fermeté et gentillesse habituelle son engagement trotskiste.

Muni d’un diplôme de technicien, il travailla chez Bouyer où son combat syndical n’était pas du meilleur effet pour les patrons. Au moment de sa mort, cette entreprise fait encore la Une de La Dépêche car l’actionnaire principal, pour « sauver l’emploi » des 134 salariés propose d’en licencier 56, un plan qui avait été recalé par la justice mais qui revient sur le tapis. Un livre serait à écrire sur cette entreprise d’électronique fleuron de la ville, et la mémoire de Robert aurait été très utile pour lui donner la chair des luttes. Il travailla aussi au contact du public, en conséquence certains se souviennent de sa présence à la caisse du poste à essence de Mammouth, où à celle du Géant Casino. Robert était bien au milieu des autres tout en se sentant fier d’appartenir à la classe ouvrière, aussi il se trouva facilement délégué du personnel.

Mais au risque de me tromper, je crois pouvoir écrire qu’une part majeure de sa vie était le combat politique avec la LCR d’abord puis le NPA aujourd’hui. J’imagine sans peine les débats « héroïques » que le groupe LCR dut conduire du temps de la présence de Jules Fourrier, très justement mentionné par Manu Antona. Militant de base, debout contre les injustices, Robert avait appris que les nuisances de l’adversaire de classe ne pouvaient être limitées que par le combat global qui s’appelle le combat politique radical. Là, aux obsèques, j’ai eu une surprise, j’ai appris qu’il était fils d’émigré italien. Il a souhaité faire entendre Bandiera Rossa, ce drapeau rouge qui triomphera jusqu’au communisme et la liberté. Bella Ciao, l’autre chant révolutionnaire classique de l’histoire italienne devait lui paraître trop sentimental par rapport au contenu politique plus vaste de Bandiera Rossa. Ses amis du NPA terminèrent l’hommage, commencé par les témoignages de la famille et de ses amis, par un autre chant plus connu, L’Internationale. Un enterrement étant, par l’émotion qu’il provoque, un lieu où se croisent les symbolismes populaires les plus divers, je me suis mis à repenser à l’histoire du poing levé qui accompagne plus ou moins L’Internationale. Dans la tradition communiste, j’en parlais avec mon ami René Merle, il a toujours été en débat entre ceux qui pensaient ce geste indispensable, et d’autres plus portés vers la main tendue. Vous me direz que tout dépend à qui on s’adresse et que les deux peuvent se compléter. Mais je me souviens de tribunes du PCF en Tarn-et-Garonne, encore au début des années 70, toujours partagées entre ceux qui levaient le poing, et d’autres qui s’y refusaient. A s’interroger sur cette histoire on peut ajouter une observation : quel poing lever, le droit ou le gauche ? Je ne pense pas m’éloigner de l’hommage à Robert par ces considérations historiques car, homme du peuple, il était au cœur des symboles du peuple, qui tiennent parfois plus dans des gestes, des drapeaux que des théories (les deux pouvant se rencontrer). D’ailleurs, parmi ceux qui étaient à la tribune au Crématorium, ou parmi ceux qui dans la salle levèrent le poing, il y avait les deux tendances, ceux du poing gauche et ceux du poing droit. En dessinant le logo du journal Point Gauche ! mon ami Rosendo Li me fit observer que la lettre I de poing était bien un poing gauche et non pas un poing droit. Un des logos d’un journal de jeunes de la LCR est un poing gauche. J’ai envie d’écrire que spontanément on lève le poing de sa main dominante, et que plus politiquement on lève le poing gauche ! Mais il faudrait vérifier ! Je crois la vie faite de ces petites choses qui, à l’heure d’une disparition cruelle d’un rebelle, à la fois plein de colère et de respect, nous permettent de tenir face à l’adversité.

11-11-2009 Jean-Paul Damaggio

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 21:28

Bruniquel la maison vendue :

 

Deux jours après les journées du patrimoine vécues à Bruniquel Vendanges à Bruniquel je tombe sur cet article de La Dépêche qui évoque une maison qui a été vendue dans le village en 1910, pour être reconstruite… aux USA. 22-09-2009-JPD

 

12 juillet 1910 La dépêche

Alea jacta est ! C’en est fait ! l’acte de vandalisme auquel nous ne voulions pas croire s’accomplit.

Notre population assiste navrée à l’enlèvement des dernières pierres de ce joyau unique que dans le pays on désignait du nom de « Maison des Templiers ».

Tout ce que nous pouvons dire c’est que cette vieille maison dont l’histoire se perd dans la longue nuit des siècles passés, était absolument remarquable par la beauté et la pureté des divers styles qui s’y rencontraient. La grande cheminée qui est un pur chef d’œuvre gothique remonte au onzième siècle et se trouve en parfait état de conservation. Le plafond véritable Louis XI est un vrai modèle du style de cette époque reculée, encadré par de belles fenêtres Renaissance, il est digne d’admiration. Le portail est admirable avec ses belles sculptures moyenâgeuses ouvragées comme de vieilles dentelles flamandes.

Et elle s’en va ! cette ruine magnifique que de nombreux et distingués touristes venaient visiter de loin. Elle s’en va cette belle relique d’un art à jamais disparu. Et ce sera le remords de toujours pour ceux qui, l’ayant vu défendre contre le vandalisme moderne, sont restés inertes devant ce sacrilège. Et voilà comment disparaissent les vieilles petites villes. R.F.

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:39

Vendanges à Bruniquel

 

Le 20 septembre 2009 nouvelles vendanges à l’ancienne à Bruniquel où je suis invité pour proposer à la vente mon dernier livre sur l’usine à fer du village. Retrouvailles, rencontres, bavardages divers, découvertes, tant d’événements se croisent que j’en fais ce petit compte-rendu. Le tissage avec Madame Lecornue, les miniatures de Gino Bonutti de Lespinasse, le safran de Denise Soulier en photo devant le paysage de la vallée de l’Aveyron. Puis les odeurs anciennes. Et à côté de moi deux vendeurs autres vendeurs de livres Jean-Jacques Rouch qui devra s’absenter rapidement et André Lacombe de Montricoux.

Gino Bonutti de Lespinasse Haute-Garonne s’est passionné pour la réalisation de miniatures liées à la vie des champs. Il propose des photocopies d’articles de presse qui évoquent sa passion : « Gino, le Gepetto lespinasois prend la clé des champs ». Ses machines automatisées à l’aide d’un petit moteur électrique font penser aux petits trains qui circulent souvent sur des trains enchevêtrés mais lui c’est surtout l vie agricole qu’il représente à l’aide de forces poulies et courroies qui émerveillent les enfants. « Avant d’être un artiste inventif, il est avant tout un homme apprécié de tous qui colporte dans les rues de Lespinasse sa légendaire bonne humeur. » indique le journal.

Denise Soulier est devenue une spécialiste du safran qu’elle présente à merveille sur sa table et donc elle connaît de a à z les moindres secrets. Entrée à l’Ecole Normale de Montauban en même temps que moi, j’ai eu l’occasion de la croiser souvent depuis 1968. Elle me rappelle suite à un de mes textes précédents, qu’à l’E.N. il y avait un labo-photo et en effet, je revois aussitôt ce labo que j’ai fréquenté un temps mais abandonné suite à une mésaventure. J’avais préparé chez moi, un dimanche, une bouteille de révélateur ou fixateur, et le lundi, dans le bus pour rentrer à l’école, j’avais posé mon cartable avec le liquide au-dessus des sièges mais je découvris au moment de descendre qu’il avait fui !

André Lacombe rencontrera des personnes apportant leurs témoignages sur le maquis de Cabertat qu’il a étudié depuis des années. C’est ainsi qu’une Hollandaise expliquera que la maison où elle vit a hébergé un Juif et que par souvenir de ce moment heureux de sa vie la personne en question garda l’intérieur de la maison dans le même état jusqu’à ce qu’un enfant prenant la suite, « fasse du ménage ». Il me donne le moyen de renouer le fil avec la famille Djemad.

 

Parmi mes propres rencontres j’ai la surprise de croiser une dame qui, à la lecture de mon nom, me demande si j’ai des liens avec Maria, de Cayrac. Je lui confirme qu’elle était ma grand-mère et elle m’indique qu’elle s’appelle Odile Miquel qu’elle vit à présent en Sologne. Quelques souvenirs surgissent puis elle continue sa promenade. Juste au moment où le groupe de musique et danses africaines commence sa présentation, elle revient pour m’acheter le livre : j’ai eu quinze ans en Tarn-et-Garonne. Là elle revient sur un étrange moment de vie. Elle était gamine et se souvient parfaitement qu’après s’être brûlée elle a été amenée en vitesse auprès de Maria ma grand-mère qui avait le pouvoir d’éteindre le feu. Quarante après et ce souvenir en guise d’achat du livre ! « Eteindre le feu » faut-il donc y croire ? J’avais à côté Monsieur Lacombe qui vendait son livre sur le marquis de Cabertat, un homme aussi athée que moi mais qui m’apporta aussitôt le témoignage d’un homme très sérieusement brûlé qui, à Montricoux, s’est aussi fait éteindre le feu en quelques instant au grand soulagement visible du malade. Ensuite Michel Montet, le maire du village viendra apporter aussi une expérience. Il ya donc un peu partout des personnes capables d’éteindre le feu ? La médecine s’est-elle penché sur ce phénomène ? Jusqu’à quel point est-il efficace ?

Ma grand-mère n’était pas du genre à crier sur les toits son don particulier et il n’était pas question qu’elle en fasse commerce. Simplement, le bouche à oreille faisait que périodiquement des personnes venaient la voir pour être soulagées. Gamin, j’en ai été témoin à mon grand étonnement. Comment se don était-il apparu ? Comment pouvait-il fonctionner ? Voilà que ce petit moment- de vie relançait la question !

20-09-09 Jean-Paul Damaggio

 

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