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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 13:17

Cantonales 82 : Candidats du Front de Gauche et des Verts

 

Sur ce point il est important de revenir sur deux contextes très différents qui a d’ailleurs des conséquences pour les autres partis aussi et pour la participation électorale. En 2004, l’élection cantonale était couplée avec l’élection régionale. En Midi-Pyrénées, une liste conduite par Jean-Pierre Bataille était venu troubler l’ordre des partis habituels en unissant les Verts et d’autres autour d’une liste dite Alternative en Midi-Pyrénées qui regroupait en divers endroits un certain nombre de communistes, la majorité ayant cependant préféré aller dès le premier tour avec le PS-PRG.

 

Conséquences pratiques en terme de candidatures

Le plus simple est de présenter un tableau

Nom du canton

2004 PCF

2004 Verts

2011 FDG

2011 Verts

Beaumont

 

 

Ch Bosc

A Corbineau

Castelsarrasin

M Bonnet

 

F. Tardin

M. Kone

Caussade

Y Moreau

D. Parcellier

P. Petitel

S. Vives

Grisolles

D Pellicer

 

D Pellicer

P. Sabatier

Lafrançaise

Y Lebret

JJ Mignot

 

Ch Lagasse

Lauzerte

 

D Denis

?

D. Parcellier

Moissac 2

Manchado

 

M Reynes

A Jean

Monclar

M. Tanguy

 

 

Y  Berthome

Montaigu

Daumières

 

D Daumières

F Debarre

Montauban 1

MJ Veyres

 

R Portolès

A M Delsol

Montauban 6

 

Bonnefont

J Meignan

S Lagarde

Montpezat

 

 

 

P Georges

Saint Antonin

M Penard

P Ravailhe

JF Castel

P Leonowicz

Valence

MHatchane

P Arakelian

M. Jusnel

D Denis

 

Nous constatons côté PCF (tous les candidats sauf 2 Parti de Gauche et 1 Gauche unitaire et une citoyenne) que seulement deux cantons se retrouvent avec le même candidat. Celui de Grisolles où le membre du Conseil national du PCF, conseiller municipal de Labastide Saint Pierre va essayer de faire mieux que la dernière fois et Daniel Daumières implanté à Montaigu pour qui la tâche sera plus facile. Pour les autres cantons, uniquement des candidats nouveaux avec une candidature apparaissant à Beaumont alors qu’il n’y a plus personne à Monclar et dans trois autres cantons. Au total, avec les trois partis du Front de Gauche, le territoire est couvert comme en 2004. Ajoutons que malgré l’existence de trois partis au sein du Front de Gauche tout l’éventail de ce courant n’est pas couvert puisqu’il existe quatre candidats DVG :

José Ibarz un habitué de l’élection à Caussade.

Bernard Rey à Lauzerte, candidat déjà la dernière fois où il fut battu au second tour.

Christian Goul à Montaigu.

J M Parienté ancien maire PS de Labastide St Pierre, conseiller sortant.

 

Inversement Europe Ecologie réussit un sans faute avec des candidats partout unissant toute la mouvance écolo, et le retour d’un seul d’entre eux qui passe de Caussade à Lauzerte, Caussade ayant été en 2004 l’objet d’une basse manœuvre anti unitaire.

Observons qu’en 2004 il y avait eu trois candidats Gauche 92 et un candidat Mouvement des Citoyens, deux groupes politiques dont l’un a disparu, Gauche 92, et dont l’autre est absent après un soutien très marqué au PRG en 2007.

24-02-2011 Jean-Paul Damaggio

 

Merci d'avance à toute personne signalant une erreur.

 

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 20:15

A évoquer les sortants (je vais évoquer les autres dans un article à suivre) autant dire qu’on va surtout évoquer les rapports intenses entre PS et PRG et les rapports au sein même de ces deux partis puisqu’ils occupent l’essentiel des postes. A la lecture des candidats le plus heureux a été sans doute l’ancien instituteur accroché sur les hauteurs de Montpezat, Raymond Massip (PRG). Autant dire qu’il sera élu au premier tour avec seulement deux candidats contre lui : celui de droite et celui des Verts.

Celui de Valence, Jean-Michel Baylet (PRG), aimerait bénéficier du même honneur, d’autant qu’il a pris comme suppléante la maire de la petite commune où il est simple conseiller municipal mais il a quatre candidats contre lui ! L’essentiel est sauf : il n’y a pas de PS.

Pour le reste les situations sont moins simples. Sylvia Pinel (PRG) sur Castelsarrasin, si elle n’a pas contre elle de candidat PS, devra affronter un membre historique du parti radical, Jean-Philippe Bésiers devenu pour l’occasion SE et qui serait soutenu par le PRG sortant qui est un des deux rares à prendre sa retraite. Pour corser l’affaire, une autre dissidente du PRG, candidate suppléante dans mon canton en 2007, a cette fois… l’étiquette UMP. Au total six candidats. Même nombre de candidats à Montaigu où Jean Lavabre (PRG) a été élu difficilement suite à une partielle mais cette fois s’il a en face un DVG, au moins il n’y a plus de candidat PS. Six candidats encore à Moissac où Guy-Michel Empociello est un de ceux qui peut bénéficier involontairement d’un maintien du FN. Il n’y a pas non plus de candidat PS.

Retour de l’ascenseur pour les deux sortants PS de Montauban qui n’auront pas face à eux de candidat PRG. Roland Garrigues (5 candidats) et Claude Mouchard (7 candidats) devraient sans peine retrouver leur siège.

Parmi les guerres PS-PRG qui sont nouvelles cette année, le cas de Beaumont où le maire PRG Jean-Luc Deprince devrait éliminer le sortant PS Odé Guirbal. Le cas à présent de Saint-Antonin Noble Val où Jean-Paul Raynal désigné par erreur comme PG sur La Dépêche est en fait un PRG qui va affronter un conseiller régional PS, Denis Ferté.

Le canton le plus spectaculaire est celui de Grisolles, celui justement où le FN va faire un grand score ! Huit candidats avec le sortant qui était PS Jean-Marc Parienté, devenu ami du PRG mais qui a contre lui un candidat PS de poids, le maire de Grisolles Patrick Marty, et une candidate PRG de poids, la présidente de l’Intercommunalité, maire en même temps de Campsas, Marie-Paule Nègre, la deuxième à pouvoir espérer la présence d’une femme en cette assemblée exclusivement masculine.

L’autre sortant qui peut se faire du souci est le seul UMP du Conseil général, Francis Bonhomme qui est cette fois devenu maire de Caussade, donc un appui de plus par rapport à sa victoire de 2004 mais la présence là aussi de huit candidats devrait disperser les voix au premier tour et pour le second tout déprendra des reports de voix à gauche puisqu’il y aura une lutte entre un PS inconnu Jérôme Fabre, un PRG Jacques Tabarly, et un DVG, José Ibarz.

Là où le PRG veut surprendre c’est à Lafrançaise où le maire, Patrick Soulhac n’en finit pas d’évoluer puisqu’il a cette fois l’étiquette PRG contre le sortant Jacques Roset SE, qui lui a pourtant permis de devenir maire… et président de l’intercommunalité. Pour Soulhac c’est peut-être la candidature de trop ! D’autant qu’on peut faire confiance à la candidate PS pour conduire une action vigoureuse dans ce canton autrefois PS.

Quant au SE de Monclar, Jean-Paul Albert il va pouvoir être élu cette fois au premier tour au vu du faible nombre de candidats (4).

Bilan sur 14 sortants

Deux ne se représentent pas : Castelsarrasin 1 et Lauzerte (un PRG et un SE)

Huit sont sûrs d’être réélus dans le contexte de division de la droite.

Il reste quatre cantons incertains : Caussade, Grisolles, Beaumont, Lafrançaise.

 

En conséquence Jean-Michel Baylet peut travailler à son rêve : réunir un grand centre national. Les cantonales sont une des marches : le MODEM en Midi-Pyrénées va appeler à voter pour les candidats PRG ou EELV. Le PRG va tenter de regagner les Hautes Pyrénées que le PS a récupéré en 2008 au bénéfice de l’âge quand le PS lui peut rêver de gagner l’Aveyron après sa victoire à Rodez en 2008.

23-02-2011 Jean-Paul Damaggio

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 18:14

 En 1936 Louis Delmas est un jeune instituteur socialiste à Moissac. Il deviendra député, maire de Montauban et président du Conseil général du Tarn et Garonne. En 1936 il se veut tellement révolutionnaire qu’il fait publier dans le Midi Socialiste comme dans le Bulletin socialiste cet article en juillet 1936. Une histoire de drapeau au moment du grand virage « Front populaire » du PCF.

 

« Nous en sommes là : L’Humanité apprend la Marseillaise à ses lecteurs, le Parti Communiste ne sort plus le drapeau rouge sans hisser à côté le drapeau tricolore.

Tout ça, c'est des c.... comme dirait en excellent français L.-F. Céline. Qu'on nous foute la paix avec ces vieux emblèmes. Laissons à la bourgeoisie le drapeau des révolutions bourgeoises. Laissons aux nationalistes l'hymne dont les militaires ont fait leur chant de guerre.

Aux accents de la Marseillaise et sous les plis du drapeau tricolore, trop de prolétaires se sont fait tuer pour défendre les coffres-forts des capitalistes.

Notre "Internationale" et notre drapeau rouge s'opposent, irréductiblement aux symboles de la bourgeoisie.

Notre rêve, c'est de voir disparaître les idoles d'un âge révolu et les peuples réconciliés, débarrassés de leurs tyrans adopter tous le drapeau rouge, signe d'une époque nouvelle de paix et de fraternité. »

Louis DELMAS

 

Pour donner une image du débat au sein du Parti Socialiste voici la réponse d'André Hinard, fils d’instituteur, et devenu professeur de philosophie à Castelsarrasin en 1936 (1898-1985), à Louis Delmas publiée dans le Midi socialiste :

 

« Sans être bien âgé, j'ai pourtant, encore enfant, connu l'époque où faire jouer la Marseillaise sous sa fenêtre, le jour de la fête locale, en attendant "le bouquet", arborer le drapeau tricolore le jour du 14 juillet et lire tous les jours (tenez-vous bien) La Dépêche, étaient des faits tellement graves que, dans telle petite commune où mon père était instituteur, ils s’exposaient sinon à la vindicte publique du moins à la défiance et en tout cas toujours à l'excommunication !».

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 20:00

Nous faisons suivre sans commentaire cette dépêche. Elle supposerait une étude sur les transports scolaires et leur récente évolution côté entrepreneur. Mais ça sera pour une autre fois, cette info en elle-même est si bien rédigée... JPD

Favoritisme: proche de Baylet condamné

AFP 17/02/2011 |

Le directeur général des services du Conseil général de Tarn-et-Garonne a été condamné aujourd'hui par la cour d'appel de Bordeaux à 15.000 euros d'amende pour un délit de favoritisme concernant les transports scolaires du département, a indiqué à l'AFP le parquet général.

Cette condamnation de Max Courregelongue est conforme aux réquisitions de l'avocat général, Pierre Nalbert qui avait estimé lors de l'audience du 20 janvier qu'il y avait eu "une violation des principes de base du fonctionnement des marchés public".

En avril, en première instance, Max Courregelongue, un proche de Jean-Michel Baylet, président du conseil général de Tarn-et-Garonne et président du Parti radical de gauche (PRG), avait été condamné par le tribunal correctionnel de Bordeaux à six mois de prison avec sursis et 12.000 euros d'amende. Le directeur général des services avait fait appel.

Dans son réquisitoire, M. Nalbert avait ironisé sur la position de Jean-Michel Baylet dans ce dossier: "Le président (du département) n'était pas au courant et je crois savoir que ce n'est pas le seul dossier dans lequel il a été affirmé la même chose", avait-il dit.

Le représentant du ministère faisait référence à trois autres dossiers de même nature concernant "des prises illégales d'intérêts" et "des délits de favoritisme" au sein de cette même collectivité. Des dossiers, qui sont actuellement à l'instruction à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, compétente pour le Tarn-et-Garonne. Ces dossiers portent notamment sur l'attribution de trois marchés publics, le premier sur le parc automobile du département, le deuxième sur des "frais de bouche" et le troisième sur la communication.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/17/97001-20110217FILWWW00605-favoritisme-proche-de-baylet-condamne.php

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 17:31

Les sénatoriales en TetG, c’est seulement pour 2014n mais nous avons complété cet article d’un ami, publié en 1995, pour que nos lecteurs suivent le parcours de sénateurs, dont on dit que l’un d’eux pourrait devenir président du Sénat en 2011. JPD

  

Nous débuterons notre analyse en 1968 en sachant qu'en Tarn et Garonne, chaque sénatoriale voit l'élection de deux candidats sur les postes à pourvoir. Le corps des grands électeurs comprend les députés, sénateurs, conseillers généraux, conseillers régionaux et les personnes élues par les conseils municipaux (environ 130 communes ont un seul grand électeur).

En 1968, le nombre d'exprimés était de 522 (528 inscrits) et dès le premier tour les deux radicaux emportent le morceau sous l'étiquette FGDS (1) avec 318 voix pour Lacaze et 290 pour Laplace. Comme ils étaient sortants tous les deux, ils avaient été fabriqués sénateurs avant 68 et le restent sans problèmes après. Leurs adversaires avaient nom un certain Roger Rignac qui fit 146 voix et un certain Vidalot qui arriva tout de même à 133 voix. La caractéristique des opposants, c'est qu'ils étaient ... radicaux. Bref, la fabrication du sénateur se faisait au sein de la famille radicale. Un républicain indépendant du nom de Tauziac obtint 49 voix. A l'époque les deux communistes étaient M. Fontanié, adjoint à Montauban, 42 voix et Clamens, le maire de Verdun sur Garonne, 40.

 

En 1975, Giscard était devenu président et l'histoire radicale commençait à se faire oublier, si bien qu'il fallut deux tours pour remplacer l'un des sénateurs décédé. Les exprimés passèrent à 534 voix (inscrits 541) et surprise, Louis Delmas (maire PS de Montauban) qui avait été battu comme député en 73 se trouve en tête au premier tour avec 195 voix, le radical Tajan n'arriva qu'à 185 voix, le républicain indépendant Gondalma montant à 110. Jean-Louis Demeurs adjoint à Moissac fit les voix classiques du PCF, à savoir 44 voix. Il fallut donc un second tour pour fabriquer le nouveau sénateur radical M. Tajan. Ce fut un duel au sein de la Gauche, M. Tajan faisant 268 voix et Louis Delmas 256. Ouf, notre radicalisme départemental frôla la défaite. Comment se firent les reports de voix au second tour ? L’léectorat communiste s’est-il reporté sur le socialiste ?

 

Nous reprenons le rythme normal des sénatoriales, un rythme sur neuf ans qui, de 1968, nous conduit à 1977. Pierre Tajan, maire de Fabas et conseiller général est maintenant bien installé dans son fauteuil ce qui fait que dès le premier tour, il est réélu brillamment avec 300 voix sur 527 exprimés (541 inscrits). Les rondeurs chères à cet homme semblent lui avoir donné le profil idéal. Les radicaux conservent le deuxième siège avec l'apparition du montalbanais Marceau Hamecher, conseiller général élu dès le premier tour avec 264 voix. Pour Louis Delmas, la chance avait tourné puisqu'il ne fera pas les voix de 1977, tombant à 180. Son ami Henri de Marsac fait 145 voix. Pour le PCF, Marcel Guiche avec 54 voix et Pierre Juge avec 53 augmentent le score de leur parti en voix et en pourcentage (de 7,8 à 9,7%). L'élection brillante des radicaux tient à l'échec de la droite présentant le maire de Nohic. Monsieur André Bessières qui fait moins que les communistes : 35 voix.

 

Après avoir évité la question du décès surprise de Marceau Hamecher qui fait du suppléant, André Jouany de Nègrepelisse un sénateur par raccroc, nous arrivons déjà au 28 Septembre 1986. La machine à fabriquer des sénateurs radicaux tourne toujours à plein régime. Quand l'un meurt (et toujours à son poste) un autre le remplace, sauf que cette fois M. Jouany a dû être poussé dehors pour faire la place à un jeune pas tout à fait inconnu, Jean-Michel Baylet. Ce dernier avait perdu en 1986 son siège de député ; il fallait bien qu'il se rattrape ! Ce 28 Septembre 1986 malgré son élection assurée, il montrera un peu de rage en découvrant qu'il lui faudra un second tour pour gagner. Sur 582 exprimés (588 inscrits), avec 247 voix il frôla la victoire qu'il eut plus belle que jamais au second avec 318 voix. Mais il aurait tellement voulu réussir seul pour se venger de la défaite imposée par Hubert Gouze (nouveau maire PS de Montauban depuis 1982) législatives ! Le sénateur Roger de Saint-Sardos aura 215 voix au premier tour et 312 au second. Les socialistes décident de présenter Jean Carla et Robert Descazeaux qui font respectivement 129 et 169 voix. L’échec de Jean Carla était annonciateur de sa future déroute politique. Chez les communistes, Pierre Juge passe devant Marcel Guiche mais quelle chute : 37 voix. Cependant ce score réjouit le PCF car « il dépasse le nombre que les formations politiques lui accordaient "Au PCF on ne rit pas les chiffres si bien qu’en 1995 quand le PCF tombe à 27 et 30 voix nous lirons : « Ce résultat est supérieur aux 21 voix potentielles que nous pouvions espérer. »

La droite ayant pris son courage à trois mains décide enfin d’aller bravement à la défaite. C’est sans doute l'ardeur de Jean Bonhomme (redevenu député pour la dernière fois) qui a poussé à cette décision et qui fera 167 voix ; André Garrigue pour l'UDF, 154. Au second tour la discipline de gauche fut assez exemplaire puisque Bonhomme ne gagne que 3 voix qu'André Garrigue le talonne avec cette fois, 166 voix.

 

Les élections législatives de 1988 revenues au scrutin par circonscription Jean-Michel Baylet repartit en quête de son siège de député qu'il emporte avec le socialiste Jean-Paul Nunzi comme suppléant ce qui fit de ce dernier un député, le jour où Jean-Michel Baylet devint ministre. Il fallait alors qu'il laisse sa place de sénateur (donc il est élu du 28 septembre 1986 au 16 juin 1988). Ce fut fait en Juillet 1988 dès le premier tour, Yvon Collin (2) candidat PS-MRG réussissant à faire 345 voix. Marcel Guiche en l'absence de candidat socialiste a remonté le score du PCF à 50 voix. André Garrigues resta à 135 voix pour la droite, mais un dissident de droite Macla fit 32 voix. Pour la première fois dans l'histoire du TetG, le poste de sénateur n'est pas l'aboutissement d'une carrière politique passant par poste de maire puis de conseille général, mais un tremplin puisque grâce à ce succès, Yvon Collin deviendra maire de Caussade puis conseille: général de ce canton en 1992 (il était adjoint à Montauban).

En 1993, Jean-Michel Baylet perd à nouveau son poste de député. Une chance, les nouvelles sénatoriales se déroulent en 1995 et Jean-Michel Baylet redevient sénateur avec son ami Collin (79% soit 460 et 459 voix). Il y aura un seul candidat de droite : De Santi 94 voix et 16%, le PCF présentera Yannick Petitou et Marcel Guiche (4,9%), Josette Aliès pour Gauche 92 obtiendra 13 voix soit 2,2% et le FB 3 voix soit 0,9%.

Depuis cette date le calme plat règne sur les sénateurs du département. Yvon Collin aura été sénateur de 1988 à 2014 (26 ans) et Jean-Michel Baylet devrait battre son record car en 2014 il en reprendra pour six ans avec dit-on Sylvia Pinel qui après avoir été la plus jeune député pourrait bien être la plus jeune sénatrice.

Pepe Carvalha

(1)   FGDS : un regroupement de la gauche non communiste qui servira de tremplin à Mitterrand alors membre d’un petit parti.

(2)  Ses fonctions sont considérables. En plus de président du groupe des élus du Rassemblement démocratique et social européen, il est Président du groupe d'études sur l'aviation civile, Membre du groupe chasse et pêche, du groupe d'études fruits et légumes, du groupe d'études postes et communications électroniques, du groupe d'études du sport, du groupe d'études de la vigne et du vin. Pour les Groupes interparlementaires d'amitié (il a toujours eu une prédilection pour cette activité) il est Président du groupe France-Népal, Président délégué du groupe France-Arabie saoudite-Pays du Golfe. Il a d’autres fonctions comme Vice-Président de la Commission spéciale sur le Grand Paris, Membre du Comité stratégique de l'Agence du service civique, Membre du Conseil d'administration de l'Agence française de développement, Membre du Conseil d'orientation stratégique du fonds de solidarité prioritaire (anciennement : Comité directeur du Fonds d'aide et de coopération). Ouf…

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:58

castel-1851.JPG

La salle de la Médiathèque était comble (70 personnes) pour découvrir les événements de 1851 à Castelsarrasin. En guise de compte-rendu, je ne vais pas revenir sur les éléments déjà donnés par ailleurs (ceux qui veulent en savoir plus peuvent se reporter au site www.1851.fr/) mais sur un seul point du débat : qu’est ce que la politique ?

J’ai rappelé le rôle des cordonniers et quelqu’un a fait observer que ce rôle tenait à leur fonction : ils chaussaient toute la société. Comme les tailleurs habillaient toute la société. Ils étaient bien placés  pour saisir les différences dans les statuts sociaux. Et quand on ajoute que leur boutique était un lieu de parole…

La Seconde république a été une invention de la politique cassée net par le coup d’Etat car elle a permis aux citoyens de sortir de deux types de révoltes : les révoltes thématiques (contre le recensement par exemple) et les révoltes catégorielles. La politique a été placée sous les auspices du droit et à partir de là des regroupements interclassistes se sont produits. Ceux qui furent montrés du doigt de manière la plus féroce furent les « traîtres » à leur classe sociale ! C’est à l’émission avec Michel Cardoze que la question est aussi venue : mais il y avait des riches parmi les insurgés ? Ils ne furent pas parmi les plus « excités » mais furent tout autant frappés ! Le combat pour la république démocratique et sociale n’était pas compris comme le combat des pauvres contre les riches mais le combat pour des droits égaux, ces droits n’étant pas synonymes d’égalitarisme. L’école gratuite et obligatoire pour tous n’est pas une revendication pour les pauvres contre les riches. Sinon il faudrait faire payer l’école aux riches pour le bénéfice des pauvres. D’ailleurs quand elle sera instaurée, même gratuite l’école coûta cher à une partie de la société qui faisait travailler les enfants !

S’agissait-il par la république de pacifier les rapports entre fractions de la bourgeoisie ? Je veux dire entre une fraction plus portée sur le droit (les avocats) et une autre plus portée sur l’industrie (qui avait besoin d’ouvriers sans droits) ? Il est frappant de constater qu’à l’époque la faculté de droit était une pépinière de militants de gauche et qu’elle est devenue, le lieu le plus classique de la droite voire de l’extrême-droite.

La république n’a jamais été un tout mais au contraire un affrontement ouvert entre courants et c’est ce qu’a montré la Seconde république qui a eu l’audace de porter atteinte au suffrage universel… que le coup d’Etat a rétabli ! Entre la Sociale et la République modérée il y a toujours eu un affrontement qui s’est transformé en affrontement d’alliances ! C’est là que le peuple artisan pouvait apporter son savoir et établir un lien entre la fraction démocrate de la bourgeoisie et la fraction démocrate du peuple. Le coup d’Etat en révélant le courage de bourgeois qui s’élèvent pour le droit ne peut masquer qu’au sein du peuple il s’en est toujours trouvé beaucoup pour eux aussi « trahir » leur classe ! C’est le peuple qui massivement a élu en décembre 1848 Louis Napoléon Bonaparte et ce dernier savait qu’il garderait leur soutien. Souvent, ce phénomène entraîne des discours « d’excuses » : il s’agit de gens du peuple qui sont trompés ! Un discours souvent méprisant envers le peuple qui serait incapable de se tromper lui-même !

En fait, la politique débute au moment où des groupes d’individus décident de s’abstraire de leur propre condition pour penser la société dans son ensemble. Cet effort suppose informations, confrontations et droit de décision. Dans cet univers la liberté de la presse n’est pas une liberté parmi d’autres. Elle est l’armature de toutes les autres. Dans cet univers il appartient à chacun de payer de sa personne plutôt que de se laisser conduire sagement par la main. Je me méfie beaucoup des discours sur la grandeur de l’enfance, cette enfance que nous avons en nous et qu’il ne faut pas gâcher. L’enfance est une belle histoire, de laquelle il faut se libérer avec impatience !

A Castelsarrasin comme ailleurs les insurgés ont compris dès le 3 décembre qu’on voulait les ramener en enfance. Voici la déclaration que l’adjoint au maire signa en réponse au sous-préfet qui lui avait demandé d’afficher la proclamation du coup d’Etat :

« Vous m’avez chargé de faire afficher dans la ville de Castelsarrasin votre proclamation aux habitants de l’arrondissement

Vous désirez le maintien du bon ordre : nous nous associons tous à cette idée mais nous voulons également le triomphe de la république démocratique et votre proclamation se tait sur ce point important de notre existence politique. Il conviendrait d’ajouter à votre proclamation la partie que je viens de signaler. Si vous croyez ne pas déférer à ce vœu je ne crains pas à mon tour d’avoir à la faire afficher. Je vous renvoie les exemplaires pour faire la rectification si vous le jugez convenable. J’ai l’honneur d’être, Monsieur le sous-préfet votre dévoué serviteur. Bordes »

Ce texte a été rédigé par Pierre Flamens et c’est la pièce à conviction qui l’envoya en exil…

Parfois les mots pèsent lourd.

Je me permets ici  d’élargie la réflexion : toute révolution s’appuie sur une constitution d’alliance. Lénine pensa qu’il fallait allier les « éclaireurs » (l’avant-garde) et le peuple. Jaurès pensait qu’il fallait allier les luttes sociales et la république. Les temps présents nous incitent à quelles alliances ?

Un grand merci aux organisateurs de la réunion et aux participants.

20-01-2011 Jean-Paul Damaggio

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 11:59

 Voici l'info publiée par La dépêche avec ci-dessous la photo de Pierre Flamens.

 

Publié le 16/01/2011 03:47 | LaDepeche.fr

Conférence: les insurgés castelsarrasinois de 1851

Conférence: les insurgés castelsarrasinois de 1851

La conférence mensuelle de l'association de sauvegarde du patrimoine castelsarrasinois (ASPC) aura lieu ce mercredi 19 janvier, à 18 heures à la médiathèque de Castelsarrasin en présence de Jean-Paul Damaggio. L'instituteur et éditeur proposera une causerie sur « Les insurgés castelsarrasinois de 1851. » En effet le 2 décembre 1851, le président Louis Napoléon Bonaparte décide d'abolir la Constitution et de dissoudre l'Assemblée. À travers la France des insurgés s'opposent au coup d'État. À Castelsarrasin, municipalité républicaine, les révoltés se tournent vers la sous-préfecture qu'ils souhaitent occuper. Un moment d'histoire locale peu connue qui fut toutefois suivi d'une importante répression. Parmi les proscrits, nous retrouvons un jeune avocat de 26 ans qui jouera ensuite un rôle important en Tarn-et-Garonne, Pierre Flamens. Cet événement donnera naissance à une génération de Républicains résolus qui seront à l'origine du courant politique Radical.

flamens.jpg

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 11:04

Un lecteur attire notre attention sur un autre PPP mis en place en Tarn-et-Garonne par madame Barèges à la mairie de Montauban : faire gérer au privé tout ce qui touche à l’éclairage public.

Cette stratégie qui entre chez la maire UMP dans son plan de « privatisation » (un PPP n’est pas exactement une privatisation) que nous condamnons fermement, nous rappelle en même temps un autre élément du dossier.

J’ai connu un maire nouvellement élu à qui le Syndicat Départemental d’Electrification (SDE, un organisme qui ne fait pas de bruit mais beaucoup d’argent) est allé lui dire : « Votre éclairage public vous ne pouvez pas le gérer vous-mêmes, confiez le comme tout le monde au SDE ». Là comme ailleurs, il y a les inévitables normes européennes à respecter et pour changer une ampoule il faut un matériel sécurisé, adapté etc.

Le maire a demandé les tarifs : dix fois plus chers qu’une réalisation par les employés municipaux !

Le maire a donc refusé mais en étant à la limite de la légalité.

Je ne sais depuis, où en est le dossier, mais entre une gestion par le SDE et une gestion par le privé je crains que le privé soit compétitif. En conséquence, sur ce point comme sur d’autres l’opposition résolue aux PPP doit s’accompagner d’une analyse de la proposition du service public, étant entendu que très souvent les responsables actuels des services publics assurent leur dégradation pour faciliter le passage au privé.

Il est clair que sur Montauban, la gestion peut se faire en régie/

18-01-2011 Jean-Paul Damaggio

 

 

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 17:15

 

Sans l’ombre d’une exagération, nous pouvons dire que Pierre Flamens, un proscrit de 1851, donnera à Castelsarrasin un visage politique très à gauche sur une longue période. D’où l’intérêt d’en étudier le parcours.

 

Sa vie familiale

A sa naissance, le 27 juillet 1825 à Castelsarrasin (son grand-père maternel Pierre Delbosc, huissier de 50 ans, signe), il est le fils de Raymond Flamens 1788-1870 un maréchal-ferrant qui est déjà praticien à la naissance de l’enfant, puis deviendra propriétaire rentier. Il meurt Rue du Soleil (là où naît Pierre) à 82 ans en tant que fils de Bertrand Flamens et Antoinette Mézamat.

 

Sa mère Jeanne Jacquette Marguerite Delbosc vivra un peu moins longtemps : 1803-1872 (elle meurt exactement le 2 mars 1872 avec le titre de propriétaire) mais elle a quinze ans de moins que son mari. Elle aura Pierre juste avant d’avoir 20 ans.

Au mariage Flamens-Delbosc voici des signataires : Antoine Flamens maréchal-ferrant (43 ans) le frère de l’époux, Antoine Pendaries (43 ans) beau-frère de l’époux ; Jean Descazeaux praticien 22 ans, Antoine Pécharmant garde champêtre 40 ans oncle de l’épouse.

 

Le grand-père paternel est donc Bertrand Flamens (1750-1824) est maréchal ferrant et l’époux d’Antoinette Mézamat. Il décède exactement le 8 octobre 1824 à 70 ans à son domicile faubourg Saint Louis en tant que fils de Bertrand Flamens et Marguerite Bély.

 

Du côté du grand-père maternel : Pierre Delbosc (1770-1846) c’est une famille d’huissier à Castelsarrasin, l’épouse étant Marie-Ange Bély (dont un frère sera curé de Caumont).

 

Sa famille est donc fortement ancrée dans cet univers des artisans qui travaillent le fer et qui est assez aisé pour permettre aux enfants de poursuivre des études. Son frère Bertrand Flamens (1830-1882) deviendra vétérinaire à Castelsarrasin où il épousera Jeanne Fraysse,

 

Pierre épouse le 1er juillet 1850 à Castelsarrasin Amande-Antoinette dite Amélie Boyé (1830-1906) fille de Jean Boyé (1787-1846) marchand de fer et propriétaire.

Parmi les signataires sur l’acte de mariage : deux cousins germains, Bertrand Flamens vétérinaire (40 ans) et Bertrand Flamens maréchal ferrant 27 ans,

 

Ils auront un premier enfant, Jean-Raymond Flamens né le 29 mars 1851. Parmi ceux qui signent à la naissance, le cousin Bertrand Flamens vétérinaire (41 ans). Il sera aussi avocat, sous-préfet et secrétaire général de préfecture de 1878 à 1890 puis percepteur. Son épouse appartient à une des plus nobles familles attachée au roi Victor-Emmanuel, nièce d’un sénateur italien.

L’autre fils Jean Flamens est né le 4 avril 1852, Rue Saint-Louis. On peut penser que le père est absent. C’est Jean Périé propriétaire de 50 ans qui est le grand oncle paternel par alliance qui habite le quartier de Labourgade et qui vient faire la déclaration. moment làsera notaire de 1882 à 1889 à Castelsarrasin puis propriétaire.

Au moment de son décès, le 25 juillet 1906, Amélie Boyé a 76 ans.

 

Pierre Flamens décède le 16 décembre 1893 au poste de maire de Castelsarrasin à l’âge de 68 ans. Il habite alors Rue de la Fraternité.

 

Sa vie professionnelle

Pierre après des études au collège de Castelsarrasin puis au lycée de Toulouse et à l’école de droit de Toulouse, sera licencié en droit le 17 octobre 1845. C’est là qu’il croise Gambetta.

Dès l’obtention de sa licence de droit il s’installe comme avocat de 1846 à 1848 à Moissac. Puis avec la révolution de 1848 il devient substitut du procureur général à Castelsarrasin jusqu’en novembre 1849. Là, il redevient avocat mais à Castelsarrasin. Après son retour de l’étranger, de 1853-1870 il reprend son métier d’avocat à Castelsarrasin où il deviendra deux fois bâtonnier.

Dans une étude sur les préfets de Gambetta de Vincent Wright nous apprenons sur sa fortune :

« De milieu relativement aisé. Grand-père paternel laisse 3494 francs en mobilier et des immeubles évalués à 12 979 F. Grand-père maternel mort en 1846 laisse un mobilier évalué à 5075 F et des immeubles évalués à 19 302 F

Selon un rapport de 1855 sa famille dont la condition est très modeste possède une fortune de 80 000 F. La famille à laquelle il s’est également allié est dans l’aisance. A.N.

Sa fortune est compromise par les dettes de son fils. »

L’auteur indique également qu’il s’agit d’une famille catholique.

 

Sa vie politique

C’est un républicain notoire dans une ville qui dès la Révolution de 1848 se place du côté de la République. En conséquence quand viendra le moment du coup d’Etat,  la municipalité de Castelsarrasin n’est pas à prendre, elle est du côté des insurgés qui se dirigent alors vers la sous-préfecture. Pierre Flamens sera parmi les plus radicaux des opposants en conséquence au moment de la répression, il va subir la peine de l’éloignement ce qui le conduit en 1852 à Bruxelles puis à Jersey. Il est obligé de quitter sa jeune épouse qui a un enfant d’un an et qui est enceinte du second. Le 19 février 1853 sa peine est remise.

Pierre Flamens est signalé comme dirigeant la foule qui entra dans la mairie et où il demanda la création d’un comité révolutionnaire. A ses côtés il y a surtout Bayrou, vétérinaire qui lit le journal de Toulouse, l’Emancipation.

Voici le portrait tracé par la police :

« Pierre Flamens, avocat, 28 ans, chef du parti socialiste dans l’arrondissement, ex-substitut nommé en 1848 et révoqué en 1849, Flamen s était affilié à la Solidarité républicaine. Issu d’une famille de révolutionnaires, il s’est allié à une famille enrichie des dépouilles des victimes de 1793. Ses auteurs lui laisseraient 60 à 80 000 F de fortune. Celle de sa femme s’élèverait au double de cette somme. On pourrait rechercher à la chancellerie une lettre qu’il écrivit à cette époque au ministre et qui peut être très compromettante pour lui car le Garde des sceaux refusa de le nommer avoué. Il envahit la mairie à la tête de la population mais ans armes. Flamens proposa de créer un comité révolutionnaire dont il fut acclamé le secrétaire. On a saisi chez Flamens treize carrés de papier blanc qui paraissaient être le reste du scrutin qui eut lieu sur la composition du comité révolutionnaire. »

Voyons le portrait de son ami le plus proche qui, à 23 ans est le plus jeune révolté :

« Henri Bayrou ancien boursier du département à l’école vétérinaire de Toulouse, sans crédit, sans argent, sans influence. Il fréquente les socialistes les plus exaltés et faisait de la propagande anarchique dans les campagnes bien avant le 2 décembre. Le 3 décembre, il accompagne le sieur Flamens à la mairie, appuya sa motion et donna publiquement lecture d’un écrit incendiaire émané des presses du journal l’Emancipation de Toulouse. Il a pris la fuite avec le sieur Flamens. »

 

Pour la police, toute étude repose d’abord sur la généalogie des personnes et sur leur impact social. Bayrou et Flamens sont dans le même cas politique mais Bayrou étant sans argent sera seulement interné pendant un moment alors que Flamens sera un proscrit comme l’avocat Constans et le propriétaire Leygues. Constans étant expulsé il pourra cependant choisir son lieu de résidence et il ira donc en Italie.

 

La moyenne d’âge des révoltés était de 45 ans donc à la chute de l’Empire ils auront disparus de la vie politique tandis que Pierre Flamens qui avait 26 ans, vingt ans après il est en pleine force de l’âge… pour devenir préfet du Tarn-et-Garonne. Cette nomination à la préfecture de Montauban d’un ancien proscrit sera regardée d’un très mauvais œil par la bourgeoisie montalbanaise peut habituée à supporter les manières exaltés des républicains de Castelsarrasin.

 

Il deviendra conseiller général et maire de Castelsarrasin. A ce titre parmi ses actions on retiendra qu’il fut le fondateur du premier pensionnat communal de filles. Il avait comme premier souci l’éducation.

 

Joseph Flamens

Castelsarrasin connaîtra un autre maire du nom de Flamens mais ce n’est pas le fils de Pierre. Un peu comme pour Napoléon III vis-à-vis de Napoléon 1er, ce sera le même nom…

Joseph Flamens est né le 16 mars 1856 à Castelmayran de Arnaud Flamens propriétaire et de Jeanne Marie Decons. Il est marié par Pierre Flamens le huit septembre 1883. A ce moment là il est employé à la sous-préfecture et habite rue de la surveillance. Son épouse est institutrice : Françoise Batilde Gondalma née à Castelsarrasin le 30 janvier 1865. Ses parents habitaient rue de la révolution est étaient tailleurs d’habits. C’est maître Flamens qui a fait le contrat de mariage.

Ce jour là de 1883 sont présents : Raymond Flamens conseiller de préfecture à Tours, un cousin, comme Jean Flamens le notaire (31 ans), et l’oncle Antoine Flamens vétérinaire au dépôt de remonte d’Agen (55 ans).

 

Joseph Flamens meurt le 9 janvier 1952 rue de la Passerelle avec la profession d’avocat.

9-01-2011 JPD

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 20:57

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Sur la photo : Anna Macabiau et Jean Boutonnet et sur l'autre la couverture du livre sur Saint Aignan.

 

Dans ce village où je vais régulièrement à La Poste, j’avais eu le plaisir de consulter les archives communales pour un petit travail concernant la Troisième République. J’avais appris ensuite que deux personnes s’étaient lancées dans une étude que la municipalité se proposait d’éditer. Le 19 décembre 2010, le projet est arrivé à terme, et le livre écrit par Anna Macabiau et France Dalphrase avec les conseils de Jean Boutonnet, a été présenté à un public très intéressé. Une façon de revisiter l’histoire de France que j’aime beaucoup car à partir de l’histoire locale, l’histoire nationale prend un peu de chair. J’ai cru que le prénom Anna cachait une origine italienne mais en fait il s’agit d’une origine polonaise. Ce n’est pas la première fois que je constate l’attention portée à l’histoire locale par des « étrangers », les habitants plus implantés craignant parfois de remuer le passé.

 

Je suis d’abord allé lire le chapitre sur la Révolution. Un village qui s’appelle Saint-Aignan construit de par la volonté d’une institution religieuse avait dû être rebaptisé pendant cette période. J’apprends qu’il s’appelait Aignan-sur-Roche (il y aurait un livre à écrire sur cet effort local pour changer Villebourbon, Saint-Antonin etc.). Un changement de dénomination qui n’était pas qu’une action de façade. Contrairement aux croyances issues parfois de l’apprentissage scolaire de l’histoire, la Révolution n’a pas eu lieu qu’à Paris. Si le livre ne peut pas donner de liste des sans-culottes du modeste village, leur éphémère pouvoir a existé aussi aux bords de la Garonne car la Révolution a été un phénomène profondément national (par l’ampleur sur le territoire et par le fait qu’il crée la nation).

 

Mais reprenons le fil d’une histoire relatée clairement et très bien illustrée par de nombreuses photos y compris en couleur (la qualité technique du livre fait plaisir à voir). A l’origine il y a donc un prieuré qui s’appelle Bragayrac et qui deviendra deux siècles après Saint-Aignan. Autant dire que les guerres de religion ne passeront pas inaperçue dans ce village : pour des raisons stratégiques autant que religieuses. C’est dans les moments de crise que l’histoire locale et nationale s’enlacent fortement et rendent difficile le récit qui doit articuler les deux niveaux de décision. Mais le livre étant rédigé simplement, la lecture en reste claire et aisée à chaque page.

 

Pris par les questions religieuses et événementielles pour le début de l’histoire, c’est avec la période 1560-1792 qu’apparaissent le mieux les antagonismes entre le prieuré et les habitants. Avec anecdotes et présentations le livre est très vivant.

 

L’histoire continue jusqu’à la période récente et en ces journées d’hiver quoi de plus réjouissant que s’y plonger au coin du feu… après avoir éteint la télé.

19-12-2010 Jean-Paul Damaggio

 

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