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Faut-il que l’envie de changer le monde soit telle, pour que la Marathon des mots se penche sur la question ? Pas d’hésitation, l’entrée de la politique dans cette considérable opération culturelle (surtout littéraire), se fait sous le titre : Révolutions et nous lisons :
« Animé par Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture et président du Marathon des mots, ce premier Marathon des idées sera l’occasion de cinq tables rondes autour de la thématque : « Un autre monde est-il possible ? », en présence de Gilles Kepel, Jack Lang, Hernan Lombari (ministre de la culture de Buenos Aires), Damian Tabarovsky (écrivain-éditeur), Martin Hirsch, Gilles Bertault et du philosophe Raphaël Enthoven. »
Autant de gens respectables qui cependant ont globalement la même réponse à la question.
Peut-être cependant une précision sur le cas de Lombari qui a un titre ronflant, comme si l’adjoint à la culture de Paris devenait ministre. Il est en fait un ordonnateur des basses œuvres du maire très droite de Buenos Aires Mauricio Macri et son dernier exploit culturel a consisté à virer du Centro Cultural San Martín des jeunes qui autogéraient le lieu depuis des années, en les traitant de criminels. Tabarovsky auteur d’un pamphlet en 2004 sur les littératures de gauche risque de ne répondre que par le verbe et non sur le fond.
Mais penchons-nous sur le programme qui a mis à l’honneur l’Argentine et donc Jorge Louis Borges, grand écrivain qui fait effectivement, pour ce pays, l’essentiel de ma bibliothèque littéraire.
Parce qu’il est plus difficile d’accéder à d’autres.
Cortazar ? Il sera évoqué (j’ai beaucoup de mal à le lire) comme Sylvia Ocampo.
Une note particulière pour Alicia Dujovne-Ortiz qui a un pied à Toulouse et l’autre à Buenos Aires.
Un point à observer (parmi des centaines) : la présence de Elsa Osorio (voir article).
Et finalement Roberto Arlt sera lu par Pierre Santini le 29 juin à 18 heures. Arlt est le contraire de Borges. Ce qui n’enlève ni ajoute aucun mérite de plus à l’un ou l’autre.
Des films aussi à l’ABC comme El Chino, plus tendre que le cinéma argentin habituel, Carnets de voyage sur le Che, et ce film qu’il m’est arrivé de présenter à Montauban, Dans les yeux (plusieurs références sur ce blog)
Surprise, Marie-Christine Barrault va lire Journal amoureux de la petite fille de Léon Cladel, Dominique Rollin (vendredi 11 h 30) et surprise encore, les lettres occitanes seront un peu du voyage : aux Jacobins Mesguich lit Emigrants et Claude Marti sera là aussi pour lire la bataille de Muret. JPD