Une tarte devenue médiatique puisqu'elle a fait l'objet d'un article dans Sud-Ouest et dans La Dépêche version Grand Sud !
Un témoin du Tarn et Garonne à la manif du Lot et Garonne :
A l'appel de la coordination 47 nous étions hier à Nérac à la rencontre avec Rousset le président de la région Aquitaine. Il n'était pas venu pour parler LGV. Mais ses vœux présentés à la presse, méprisants envers les opposants à la loi du prince, ont provoqué à juste titre la colère de nos copains du 47 les amenant à lui faire un accueil déterminé. Nous étions 5 du Tarn et Garonne et dans cette lutte légitime notre présence, plus que solidaire, à été appréciée. Il est arrivé vers 17h45, accueilli sous les huées. Un semblant de débat s'est instauré, traduisant plus la colère des participants qu'une volonté de débattre, qui s'est d'ailleurs fini par le lancement d'une tarte à la crème (peut être même un sandwich SNCF fortement crémeux pour le symbole). Il est rentré précipitamment à l'hôtel de ville mais à finalement accepté de nous recevoir en délégation d'une dizaine de participants.
Il commence son intervention en présentant ses excuses sur le contenu de ses vœux qui auraient put "blesser", et qu'il reconnait certainement maladroits mais qui sont censés s'adresser à une classe politique voulant se servir du débat LGV à des fins "purement politiciennes" . Après ces palabres que je qualifierais de formalistes le débat s'instaure. Rien, de nouveau à l'horizon chacune des 2 parties défends ses positions. Sur la démonstration, que les études complètes et objectives n'avaient pas été faites sur la ligne BDX/TLSE, il a proposé un échange avec une commission d'experts....!! Il a réaffirmé sa position sur la nécessité de garder la gare d'Agen (1). Bref une certitude encore pour ma part, que si ce genre de rencontre est nécessaire ce n'est certainement pas suffisant: Seul le rapport de force compte. Patrick
L’article de Sud-Ouest : Un comité d'accueil musclé
21 janvier 2011 Le Sud-Ouest -Par Anne Gresser
Alain Rousset, venu présenter ses vœux, a été accueilli par les sifflets des militants de Très grande vigilance en Albret, opposants à la LGV.
Ils étaient très en colère les militants de Très grande vigilance en Albret et de la Coordination 47, opposants à la LGV. En colère contre Alain Rousset, et les manifestants (une cinquantaine selon les gendarmes, 70 selon la Coordination 47, collectif qui regroupe les associations) lui ont largement fait savoir. Le président de Région a bien tenté une arrivée décontractée en allant à la rencontre des militants. Tentative qui a tourné court. Les manifestants l'ont accueilli non seulement avec des sifflets et des « mots doux », mais également avec une tarte à la crème…
Débat technique
Ce qui a déclenché cette nouvelle opération coup-de-poing ? Les déclarations d'Alain Rousset lors de ses vœux à la presse (lire « Sud Ouest » du 14 janvier), où le président de Région a durement fustigé les opposants à la LGV, qualifiant les arguments des opposants de « débiles » et « absurdes ». Des mots que l'on retrouvait en bonne place sur les pancartes. « Vos mots qui ne furent pas tendres à notre égard, révèlent un certain agacement, pour ne pas dire colère, à l'égard des Aquitains qui défendent des points de vue différents des vôtres. N'est-ce pas l'élémentaire de la démocratie que de les exprimer ? », se défendent les militants.
Le président de Région a tout de même accepté de recevoir une délégation de ces farouches opposants « pour la rénovation des lignes actuelles ». Alain Rousset a promis « d'essayer d'obtenir un entretien avec les experts de RFF qui lui ont soumis un projet de LGV ». Il a également précisé que c'était Michèle Alliot-Marie qui était visée dans les propos rapportés. Charles D'Huyvetter, le président de TGV en Albret, qui était « à deux doigts de présenter un carton rouge à Alain Rousset » n'attend pas grand chose de cet entretien, persuadé que chacun va rester campé sur ses positions.
Quelques instants plus tard, dans l'enceinte du lycée hôtelier, où Alain Rousset présentait ses vœux décentralisés aux forces vives du Lot-et-Garonne, dans une salle comble, le président n'a fait aucune allusion publique à l'accrochage qui avait eu lieu. Il a seulement souligné que « les trains lents gênaient les trains rapides », et que la LGV « favoriserait la mobilité ».
La dépêche 21-01-2011
Alors que le président de la région Aquitaine, Alain Rousset, se rendait à la mairie de Nérac pour y signer avec le président du Syndicat mixte du Pays d'Albret et le président du conseil général le contrat de pays Cœur d'Albret, les opposants à la ligne LGV, pour beaucoup membres de l'association Très Grande Vigilance en Albret, l'accueillaient sous leur arche gonflable avec leurs pancartes habituelles et une nouvelle, créée pour l'occasion: «M. Rousset, vous n'êtes pas le bienvenu chez les débiles». Le ton était donné pour dire que les opposants n'avaient pas apprécié le dernier discours lors des vœux du président régional. Charles d'Huyvetter, le président de TGV, et la vice-présidente, Catherine Aime, souhaitaient remettre une lettre à A. Rousset affirmant leur mécontentement notamment sur l'avis favorable à la LGV de 90% des Aquitains, selon RFF. Pour eux, cela relève de la manipulation: «Selon le même sondage des personnes interrogées ne connaissaient même pas le projet et 46% pensaient qu'il s'agissait de la rénovation des lignes existantes... nous souhaitons être entendus», disent les opposants. Alors qu'A. Rousset s'entretenait avec les manifestants, une femme, sortie du rang, pensant sûrement qu'un discours ne suffisait pas, lui lança une préparation culinaire style «entartage». Les gendarmes sont intervenus. Le président, surpris, déclara: «Moi je ne vous agresse pas...». Loin d'être déstabilisé, A. Rousset reprit le chemin de la mairie