La cérémonie a commencé par l’Auvergnat de Georges Brassens et instinctivement j’ai repensé à la cérémonie du jour du décès de Vazquez Montalban. Je ne sais si Michel Sauvestre a été un lecteur de l’écrivain barcelonais car en fait je ne l’ai rencontré que trois fois. Mais parfois il suffit d’un instant pour se comprendre…
Michel était un militant aux convictions fermes qui est passé par le PSU, le PS puis le Parti de Gauche. Avec lui j’ai rêvé d’écrire le portrait de Manuel Valls au début de sa carrière car il avait vu de près ce qu’on appelle l’arrivisme.
Autant dire que Michel, comme ce fut souligné pendant la cérémonie, avait des valeurs dont le dévouement n’était pas la moindre.
Il avait passé les 80 ans et son cardiologue l’avait prévenu depuis longtemps, il fallait qu’il mette un bémol à ses activités mais voilà, un accident domestique et brusquement c’est l’adieu final.
Un être curieux, ouvert, décidé qui, par je ne sais quel chemin, a quitté l’Essonne pour venir à Montauban (venir ou revenir ?).
En militant à l’esprit alerte, il a aussi été un syndicaliste au grand cœur.
Et un bon vivant incontestable.
Trois femmes ont rappelé quelques souvenirs en des termes très différents mais tous chargés d’une grande émotion. Il laisse un grand vide.
Michel était un fidèle soutien de La Brochure.
Jean-Paul Damaggio