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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 21:49

Un peu plus d'un an après Planète, la chaîne LCP vient de diffuser le documentaire sur le résistant à la mafia Roberto Saviano. Je donne ci-dessous la présentation qu'en fait Le Figaro. Si je regarde du côté de L'Humanité je trouve seulement lea présenrtation du film précédent de la même réalisatrice et qui concerne Salman Rushdie, film qui lui a eu les honneurs d'une chaîne de plus grande diffusion France 3. L'Italie de Roberto Saviano ce n'est pas leur Italie et elle mérite toute notre attention car comme le rappelle le film, la mafia n'est pas seulement à Naples ou à Palerme. Roberto se souvient de ses heures heureuses : quand il pouvait rouler avec sa vespa, celle qui fait le film de Moretti, Journal intime. JPD

  Le Figaro : Elisa Mantin: «Roberto Saviano est une rock star»

Planète+ diffuse Roberto Saviano, un écrivain menacé de mort par la Camorra, réalisé par Elisa Mantin Publié le 09/03/2012

La réalisatrice y rencontre l'auteur de Gomorra, best-seller qui dénonce la mainmise de la mafia napolitaine sur l'économie italienne et mondiale.

Elisa Mantin affiche un goût prononcé pour les personnalités charismatiques et controversées. Après avoir réalisé deux documentaires sur le romancier Salman Rushdie, menacé d'une fatwa depuis la publication de ses Versets Sataniques, elle consacre un film à Roberto Saviano. « En Italie, c'est un héros, une rock star, un prêtre. Il attire les foules et présente un nouvel espoir pour une jeunesse qui ne se reconnait pas dans les partis politiques d'aujourd'hui. Il est vraiment animé par son combat » affirme la réalisatrice. Et pour cause : Roberto Saviano est condamné à mort par le clan Casalesi depuis la sortie en 2007 de Gomorra, livre dans lequel il décrit minutieusement la Camorra, ses crimes organisés, ses ramifications internationales et sa mainmise sur l'économie italienne et mondiale. A cela s'ajoute les trafics de drogue, de prostituées, d'armes ou encore de déchets toxiques orchestrés par le redoutable clan Casalesi, dont le chiffre d'affaire serait de 30 milliards d'euros par an.

Défenseur inconditionnel de la liberté d'expression, Saviano est une des rares personnes à avoir osé briser l'omerta autour de la mafia napolitaine : « Par orgueil, le clan ne lui pardonnera jamais. Si le livre n'avait jamais eu de succès, l'histoire aurait peut-être été enterrée. Mais comme c'est devenu un best-seller, il a jeté la lumière sur leurs activités crapuleuses. Or les Camorristes souhaitent rester dans l'ombre. Pour eux, c'est impardonnable. La mafia n'oublie pas », explique Elisa Mantin. Victime malgré lui du succès de son roman, vendu à plusieurs millions d'exemplaires et traduit dans 42 langues, "le condamné" poursuit malgré tout sa lutte contre la mafia, accumulant conférences de presse et one man shows. Pendant plus de trois semaines de tournage en Italie, Elisa Mantin l'a accompagné dans tous ses déplacements, traversant jusqu'à mille kilomètres par jour. Au cours de ce voyage « épuisant », elle a également recueilli de nombreux témoignages des proches de Saviano, dont son ancien professeur d'université qui continue de mettre en garde son petit protégé : « Une balle, ça ne leur coûte rien ».

 

L'Humanité : le 4 Novembre 1999

L'écrivain

Le film d'Elisa Mantin, diffusé sur France 3 lors de la dernière livraison d'Un siècle d'écrivains, s'ouvre par un écran blanc - ou une page blanche - dans un coin duquel est épinglé une photographie en noir et blanc de Salman Rushdie, genre photomaton, suggérant un avis de recherche ou un avis de décès ; si ce n'est que Rushdie sourit, le regard fendu, les sourcils en escabeau, le front chauve et rond, les cheveux qui lui sont tombés sur la barbe. La phrase du film est la première phrase du septième roman de Salman Rushdie : " Le jour de la Saint Valentin 1989, le dernier jour de sa vie, la chanteuse légendaire et populaire, Vina Aspara, se réveilla en sanglots d'un cauchemar de sacrifice humain, dans lequel elle était la victime désignée " (1). Le roman débute précisément le jour où les ayatollahs iraniens prononcèrent la fatwa.

Ainsi donc, le roman comme le film doivent commencer à cet endroit. Et quand bien même n'y commenceraient-ils pas que nous les y ramènerions. Rushdie a été dépossédé de lui-même par cette " célébrité noire " ainsi qu'il nomme " ce qui m'est arrivé ". Et toujours, alors que la menace est moins aiguë, le commentaire nous avertit que c'est en secret que Rushdie est venu à New York tourner le film. " Tu étais celui qui a sa photo dans le journal ", lui dit un ami. " Je n'étais plus qu'une carcasse ouverte à tous les préjugés ", dit-il. " Sans parler du danger, de la violence, de la douleur, cela détournait surtout l'attention de la seule chose qui m'intéressait. Dans ce débat sur les Versets sataniques, les seules questions interdites étaient d'ordre littéraire : le livre est-il bon ou mauvais ? Drôle, sérieux ? Trop long, trop court ? " Il dit encore : " Quand j'étais enfant, je disais " je veux être écrivain " et pas " je veux être connu". Rushdie est vivant, mais on comprend qu'une partie du crime a été perpétrée, un crime contre l'esprit, qui visait l'artiste, mais auquel il a précisément survécu en refusant de concéder l'artiste au péril, en continuant à écrire, en y parvenant. " Comment va le jour ? " demande Shakespeare. " Il lutte pied à pied avec la nuit. " Pareillement, Rushdie, l'écrivain, reconquiert le terrain. Son nouveau roman commence le jour de la fatwa : " Une façon de s'approprier la date dans un autre but ", confie-t-il à Paul Auster. Et voilà donc que l'écrivain l'emporte, ce dont finalement personne ne doutait, mais il l'emporte de son vivant, ce qui pour un grand écrivain - car Rushdie est un grand écrivain - n'est quand même pas si fréquent.

(1) La Terre sous ses pieds (Plon).

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