Ce n'est pas la première fois que nous donnons la parole à Vinci.
Extrait du rapport d’activité de Vinci pour le premier semestre 2011 :
« Ligne à Grande Vitesse Tours Bordeaux
Le 16 juin 2011, le contrat de concession pour la future ligne à grande vitesse Sud-Europe Atlantique (LGV SEA) entre Tours et Bordeaux a été signé entre la société concessionnaire LISEA et Réseau Ferré de France (RFF). L’entrée en vigueur du contrat a été confirmée le 30 juin 2011 par la publication du décret correspondant au Journal Officiel.
Les actionnaires de LISEA sont VINCI Concessions (mandataire) et VINCI SA (33,4 %), CDC Infrastructure groupe Caisse des Dépôts (25,4 %), le fonds d’infrastructure Meridiam (22 %) et des fonds d’investissement « infrastructure » gérés par AXA Private Equity (19,2 %).
Le contrat, d’une durée de 50 ans, représente un investissement total de 7,8 milliards d’euros. Il porte sur le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de la LGV Tours-Bordeaux, longue de 302 kilomètres avec 38 km de raccordements.
La conception et les travaux sous maîtrise d’ouvrage du concessionnaire LISEA ont été confiés au groupement d’entreprises COSEA, piloté par VINCI Construction et également composé d’Eurovia, du Pôle Energies de VINCI, associés à BEC, NGE, TSO, Ineo, INEXIA, Arcadis et Egis Rail. Le coût de construction total de l’infrastructure est de 6,2 milliards d’euros, dont 4,2 milliards d’euros à réaliser par les entreprises du groupe VINCI. La durée contractuelle de réalisation des travaux est de 73 mois. Les travaux débuteront au premier semestre 2012. L’exploitation et la maintenance de la ligne seront assurées par la société MESEA, détenue par VINCI Concessions (70 %) et INEXIA (30 %). La société concessionnaire LISEA sera rémunérée par les redevances liées au trafic versées par les entreprises opérant les trains à grande vitesse qui circuleront sur la ligne nouvelle. »
Commentaires :
L’investissement total est donc de 7,8 milliards d’euros d’après Vinci. La convention de financement ne retient que la deuxième donnée soit plus exactement que chez Vinci : 6703 millions d’euros.
Il y a donc d’un milliard de plus aux frais des collectivités puisqu’il s’agit de l’aménagement autour de la ligne.
Par ailleurs, nulle part la Convention de financement qui concerne 6, 7 milliards n’indique l’autre donnée soit le fait que c’est seulement 4,2 milliards qui sont à réaliser par Vinci !
La Convention indique seulement le découpage suivant des 6,7 milliards :
- Les investissements réalisés sous la maîtrise d’ouvrage du concessionnaire sont estimés, à l’issue de la procédure de mise en concurrence pour l’attribution du contrat de concession à 5 827 milliards d’euros constants valeur juillet 2009.
- Les investissements réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de RFF sont estimés à 852 millions d’euros constants valeur juillet 2009 dont 210 millions d’euros constants valeur juillet 2009 pour la seconde phase de résorption du bouc hon ferroviaire de Bordeaux…. »
Donc côté Vinci on a cet enchaînement : 7,8 / 6,2 / 4,2 à l’arrivée pour Vinci.
Côté Convention de financement on a cet enchaînement : 6,7 / 5,8 à l’arrivée pour Vinci.
Qui peut expliquer la différence ? Je considère que l’idée émise – un avocat se penchant sur tout le dossier pour les associations – ça serait une bonne chose pour démêler les embrouilles.
JPD