Même sans connaître l’espagnol le lecteur devine le titre de cet article d’El Pais du 17 novembre : « Les activistes anti-LGV qui ont entarté Barcina risquent six ans de prison ». (la photo de l'article nepasse pas)
Rappelons les faits : la présidente de Navarre, Yolanda Barcina a été entarté par un groupe d’opposants à la LGV, à Toulouse, au moment d’une réunion de la Communauté de travail des Pyrénées. L’action était publique et les trois coupables sont donc connus : Gorka Ovejero adjoint au maire de Arruazu (Navarre), Julio Martin Villanueva et Ibon Garcia Garrido. Pour le moment le procès n’a pas eu lieu l’avocat s’appuyant sur le fait qu’un procès est aussi ouvert en France, et qu’il faut attendre la décision du pays où a eu lieu l’action avant tout jugement en Espagne. En France, ils sont quatre autres accompagnateurs des entarteurs à passer devant la justice.
De quoi accuser les entarteurs ? Atteinte à l’autorité et atteinte d’autant plus grave quand elle vient d’un élu porteur de la dite autorité. A la limite, le fait de ne pas chercher à porter atteinte physiquement à Yolande Barcina est un signe aggravant car c’est la confirmation que le but était bien de porter atteinte à l’autorité de cette personne. Ce que les entarteurs ont d’ailleurs indiqué ! Le code civil espagnol établit une peine de neuf ans de prison pour les personnes accusées de commettre un attentat en profitant de « sa condition d’autorité, agent de l’état ou fonctionnaire public ».
Ils défendent l’intérêt commun de manière amusante (Yolanda Barcina a ensuite repris la réunion avec le sourire) mais voilà c’est trop ! En Italie je ne sais où en sont les trois emprisonnés suite aux manifs anti-LGV mais la démarche est la même. Les autorités peuvent tout se permettre et nous devons sagement dire non sans égratigner personne. JPD