Le projet de LGV Toulouse-Bordeaux signe la mort de cette voie ferrée, car comment imaginer que la nouvelle ligne puisse passer au-dessus de l’ancienne, elle-même surélevée car la zone est inondable ? D’aucun penseront qu’il n’y a pas de mal à liquider une voie ferrée qui sert moins de dix fois par an ! Or, une fois encore, la question n’est pas si simple.
En termes de rentabilité économique cette voie est sans comparaison puisqu’elle ne nécessite aucun frais et rapporte quelques avantages. Il s’agit d’une voie ferrée consacrée uniquement au fret car de Castelsarrasin à Beaumont il y a quatre endroits avec des silos de céréales très importants. Dans un sens, le train apporte de l’engrais, et dans l’autre il reprend les céréales. Il s’y ajoute un point (qui peut éventuellement être sauvegardé) concernant le transport de carburant pour la caserne des militaires.
En résumé, si cette voie meurt, des camions en grand nombre vont devoir les remplacer avec les frais que cela occasionnera pour les voies routières. Et des camions chargés en céréales ne vont pas ensuite aller à une gare pour une nouvelle manutention. Dans le cadre d’une politique inverse de la SNCF, sur le vide-grenier d’Angeville un ami de la ligne indiquait qu’elle pourrait servir à un projet touristique par exemple. Le débat est engagé.
10-09-2010 Jean-Paul Damaggio