Overblog Tous les blogs Top blogs Littérature, BD & Poésie
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Rendre compte de livres publiés et de commentaires à propos de ces livres

Publicité

Taro et la valise mexicaine

                                              Taro.JPG

Au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris, une expo réunit quatre photographes autour d’un sujet, la guerre d’Espagne. Leurs négatifs ont été retrouvés après des années de recherche et depuis 2007 ils sont entre les mains de l’ICP qui, par cette expo, permet leur découverte. La valise mexicaine (titre de l’expo) présente la guerre seulement du côté républicain mais sur l’ensemble du territoire. J’ai retenu cette photo de Gerda Taro car conformément aux habitudes l’épouse a été éclipsée par son mari, en l’occurrence Robert Capa. J’espère revenir sur son cas. Je donne les biographies des quatre artistes telles qu’elles sont sur le dépliant du musée. JP Damaggio

  

GERDA TARO

Gerda Taro est une des premières femmes à être reconnues comme photojournaliste. Née Gerta Pohorylle à Stuttgart (1er août 1910 — Brunete, Espagne, 26 juillet 1937), elle s'installe à Paris en 1933. Elle rencontre rapidement «André» Friedmann qui l'initie à la photographie ; au printemps 1936, ils adoptent les noms de Robert Capa et Gerda Taro. En août 1936, ils se rendent en Espagne pour leur propre compte, afin de documenter la cause républicaine pour la presse française. La brève carrière de Taro est emplie d'images dramatiques du front de la guerre d'Espagne. Son style tend à se rapprocher de celui de Capa, mais en diffère par un intérêt plus marqué pour les compositions formelles et une intensité particulière résultant du choix de sujets morbides. Elle travaille aux côtés de Capa et tous deux collaborent étroitement. Couvrant la bataille cruciale de Brunete en juillet 1937, elle meurt après avoir été heurtée par un tank. Elle est la première femme photographe à trouver la mort lors d'un reportage sur la guerre.

 

ROBERT CAPA

Robert Capa est l'un des plus fameux photojournalistes du XXe siècle. Né Endre Ernö Friedmann (Budapest, 22 octobre 1913 — Thai­Binh, Viêt Nam, 25 mai 1954), il est contraint de quitter la Hongrie à l'âge de dix-sept ans, en raison de son engagement politique à gauche ; il s'établit à Berlin où il commence des études de journalisme à la Deutsche Hochschule fur Politik. Sans argent, sans emploi, et avec une connaissance limitée de l'allemand, il se tourne vers la photographie pour gagner sa vie. En 1933, il arrive à Paris où il se lie avec Chim, Stein et Taro. Ses clichés de la guerre d'Espagne installent sa réputation ; son travail se caractérise par une proximité viscérale avec l'action, rarement vue auparavant. Au fil des négatifs de la valise mexicaine, on peut voir Capa s'animer avec ses sujets, cherchant à comprendre et à vivre les événements au plus près de leur rythme.

 

DAVID SEYMOUR CHIM

Chim, de son vrai nom Dawid Szymin (Varsovie, 20 novembre 1911 — Suez, 10 novembre 1956), naît dans une famille d'intellectuels et d'éditeurs. En 1933, après des études d'arts graphiques à Leipzig, il s'oriente vers la photographie pour subvenir à ses besoins, tout en suivant des cours à la Sorbonne à Paris. Ses images du Front populaire lui apportent la reconnaissance; il devient un collaborateur régulier du magazine communiste Regards. Comme Capa, il couvre toute la guerre d'Espagne. Mais à la différence de ce dernier et de Taro qui cherchent à photographier le front, Chim livre ses meilleures images en s'attachant à des individus loin du champ de bataille, réalisant des portraits de personnalités, de soldats devant leur maison ou de paysans au travail dans de petites bourgades. Sensible aux conditions politiques complexes issues de la guerre, il empreint ses images d'une tonalité nuancée.

 

FRED STEIN

 

Fred Stein, né à Dresde (3 juillet 1909 — New York, 27 septembre 1967), fait des études de droit. Interdit d'exercice parce que juif, il fuit l'Allemagne pour Paris en 1933, sous le prétexte d'une lune de miel avec sa femme. Là, il travaille comme photographe, s'intéressant aux scènes de rue et réalisant des portraits d'intellectuels et d'amis tels Hannah Arendt, Willy Brandt, Arthur Koestler ou André Malraux (il poursuivit toujours son activité de portraitiste). C'est par l'intermédiaire de Taro, qui louait une chambre dans son appartement, qu'il rencontra Capa. Stein réalise des portraits d'elle à de nombreuses reprises en 1935 et 1936. Il finit par fuir la France via Marseille pour s'installer à New York.

Publicité
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article