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Depuis le début, le Tarn-et-Garonne et la LGV c’est un feuilleton à rebondissements. En effet, alors que le fuseau aurait dû être validé voici un an, une partie du Tarn et Garonne reste encore avec un fuseau non validé, Jean-Michel Baylet ayant obtenu avec d’autres, qu’un tracé alternatif soit étudié. Tout le monde comprend que le mois de juin va donc être chaud, le maire de saint Jory l’ayant annoncé publiquement il y a quelques jours.
Le préfet le 7 juin à Montauban
Pour faire avaler les couleuvres, le tracé quasi définitif (en langage technologique lire : le tracé à approfondir) va être présenté par le préfet aux associations. Des associations qui après des mois de lutte pour modifier le tracé se sentent blousées. Pour le Collectif Val de Garonne, la décision du tracé les conforte dans leur action de longue haleine qu’il n’y a de tracé valable que celui des lignes existantes rénovées.
Vers un COPIL ?
Le COPIL permettra d’avaliser le tracé présenté le 7 juin et qui complètera les autres tracés retenus dans les trois autres départements : Gironde, Lot et Garonne et Haute-Garonne. La stratégie va consister à isoler le Tarn et Garonne en montrant qu’ils sont les seuls mécontents et qu’à être les seuls c’est qu’ils ne comprennent pas l’intérêt général. Or, petit à petit, les montants financiers de la dépense apparaissent pour ce qu’ils sont : non par dix mais vingt millions d’euros du kilomètres d’après RFF. En réalité bien plus mais il faudra attendre encore pour tout savoir. Pourquoi faudra-t-il ensuite attendre un an (au mieux) pour en arriver à l’enquête d’utilité publique ? Car il faut habituer les esprits à l’inévitable projet, car il faut ‘expliquer les routes coupées, les ponts audacieux, les tunnels etc. L’enquête d’utilité publique n’arrive qu’avec le fait accompli. Je reste sidéré par la démarche : le bouclage financier intervient à la fin alors que pour les moindres travaux d’un particulier, il faut d’abord passer par le banquier ! Et en fonction du prêt possible chacun construit le palace de son choix !
Vers un vote du conseil général ?
L’étape suivante c’est le retour vers le Conseil général. Le 26 juin la Communauté d’Agglomération d’Agen, comme d’autres institutions vont voter le financement, même si le gouvernement a adopté le principe de payer pour les récalcitrants. Ce principe avait déjà été annoncé par RFF à hauteur de 10% du total voici plusieurs mois, surtout en Midi-Pyrénées. Un scénario qui n’a rien à voir avec celui de Ségolène Royal d’accord pour une avance remboursable par l’Etat. Elle est d’ailleurs la seule à avoir fait apparaître, dans ses délibérations publiques, les échéances et les montants inhérents à la facture. A-t-elle le même calendrier pour le remboursement dont le principe a été accepté avec rétorsions ? En Midi-Pyrénées pour le moment six collectivités sur vingt-un ont accepté de payer, quelques-unes vont peut-être suivre en juin ou début juillet, le moment des mauvais coups. Pour le Tarn-et-Garonne nous restons vigilants : aucun signe positif de RFF n’est allé dans le sens des souhaits du président donc nous considérons qu’il ne peut y avoir de vote en faveur de Bordeaux-Tours. 3-06-2011 Jean-Paul Damaggio