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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 13:43

baby-boom.jpg

 

Je suis un enfant du baby boom et très tôt j’ai compris ce que ça signifiait. EN arrivant au collège la moitié des classes étaient des préfabriqués car les autorités n’avaient pas anticipés cette arrivée massive d’enfants au collège. Et du côté professeur, il y avait des instituteurs sorti tout frais de l’Ecole normale en attendant que des capétiens prennent leur place.

Bref, pas besoin de faire un dessin : après 1945 les couples ont eu envie de rattraper le temps perdu à cause de la guerre, des séparations, des morts et de la tristesse des temps, les bals clandestins n’étaient pas les lieux les plus incitatifs à penser l’avenir.

Pensant que ce phénomène était plutôt français je ne me suis jamais posé la question du pourquoi c’était une expression anglaise qui le désignait. Les Anglais n’avaient que peu de raisons d’voir un baby boom. Bien sûr des soldats sont morts, le pays a eu quelques bombardements mais pas la moindre occupation, pas le moindre S.T.O…

 Qu’elle ne faut pas ma surprise quand j’ai découvert que les USA avaient eu aussi leur baby boom ! J’oublie pas le nombre considérable d’Etatsuniens morts sur les plages de Normandie, ni l’affreuse guerre dans le Pacifique mais je n’oublie pas non plus la tardive entrée dans la guerre de ce pays.

 Cette découverte m’imposait une révision de mon opinion sur le baby boom : s’il était certes un effet de la Guerre, il était aussi et peut-être surtout un effet de la Libération !

Et si la courte période 1945-1952 avait été celle de l’optimisme maximum sur la plus grande partie de la planète ? Celle d’une promesse de bonheur infini ? Celle vraiment d’une libération qu’on revivra d’une certaine façon en 1968 quand la génération du baby boom voudra à son tour retrouver l’optimisme inconscient de son enfance.

 En 1945 une page de l’histoire de la planète se tourne au détriment souvent des souvenirs de l’entre-deux-guerres qu’il fallait rejeter d’un revers de main pour ne plus penser qu’à nouveau, la victoire étant acquise sur le fascisme, nous entrions dans une autre entre-deux-guerres, avec les nuages annonciateurs d’une guerre qui restera froide en Europe (un peu moins en Algérie, au Vietnam et dans quelques contrées reculées).

 La démographie est et reste un des indicateurs les plus pertinents de la santé de nos sociétés. J’ai souvent écrit que l’URSS s’est effondré le jour où elle a été obligé de cacher la montée en force de sa mortalité infantile.

Jean-Paul Damaggio

 

 

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 10:22

Diego_Luna_Ganador_Cesar_Chavez_SXSW.jpg

Dans la revue Milenio le film de Diego Luna dont la sortie en France n'est pas encore programmée est présenté ainsi :

"Le cinéma est une entreprise difficile. Dans de nombreux cas, réalisateurs, scénaristes et acteurs Jouent leur sort sur une seule opération. L'industrie récompense amplement ceux qui ont la chance ou le talent pour obtenir un succès , mais punit sans pitié ceux qui trébuchent. Le cinéma  a de plus, également, peu de patience. Il existe des cours d'écriture, par exemple, concentrés sur l'enseignement de formules infaillible pour atteindre non de bonnes critiques ou le succès artistique, mais le plus d'entrées possibles. Il faut avoir vocation très particulière pour choisir une autre voie. Nager à contre-courant à Hollywood n'est pas chose facile. Aussi c'est remarquable ce qu'a fait Diego Luna avec son film récent sur le leader paysan César Chávez, le plus important dans l'histoire de la communauté hispanique aux USA."

 César Chávez n'avait rien d'un héros de cinéma. Pas de grand discours à la Luther King, pas de posture à la Gandhi, juste une modestie infinie, une discrétion permanente.

 Dans la revue citée LEÓN KRAUZE raconte ce souvenir :

"Au début de 2012, j'ai été invité à manger avec ma famille, à Pablo Cruz, un ami de Luna, le producteur en chef de Canana, la société de production à laquelle Gael García Bernal est aussi un associé. Au cours des mois précédents, pendant des événements similaires, j'avais entendu Luna et Cruz parler avec passion de son film sur Cesar Chavez. Il était évident qu' ils se souciaient au plus au point de l'histoire. Dans mon souvenir, la maison de Luna était bordée de livres sur Chavez et son mouvement. Cruz avait décoré la chambre de leurs enfants avec une bannière des United Farm Workers. C'était certainement le projet de leur vie.

Après le repas, le lendemain, Luna et Cruz se dirigeraient vers Hermosillo, où serait tourné le film. L'atmosphère toujours joyeuse de la maison de Cruz était prise par une sorte de mélancolie. Producteur et réalisateur ont passé des années à préparer le début du tournage. Convaincre les investisseurs, choisir le casting, les lieux et bien sûr, inviter John Malkovich. Quelques heures plus tard, je suis allé voir Luna. Je lui ai demandé pourquoi il avait choisi de raconter la vie de César Chávez. Pourquoi ne pas commencer avec un script plus commercial ? Pourquoi jouer avec un tel caractère potentiellement impénétrable ? "Car c'est l'histoire que j'ai à raconter," répondit-il."

Un film à voir. J-P D

 

 

 

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 10:21

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 Le fait est bien connu, les Hispaniques gagnent tous les jours du terrain dans la vie des USA. Par Hispaniques, il faut entendre des immigrés venus d’Amérique latine qui continuent aux USA à parler un espagnol parfois mélangé à de l’anglais.

Le touriste ne peut pas vraiment se rendre compte du phénomène. Bien sûr, un détour par le quartier hispanique de San Francisco est éclairant mais pas plus que le quartier japonais ou chinois.

Dès notre arrivée, dans le bus populaire nous conduisant au centre, nous avons entendu cette forme d’espagnol que nous avons ensuite croisé sur la route comme dans le restaurant de Williams.

Bien sûr, Santa Fe respire le Mexique.

Bien sûr, comme à New York, dans les transports publics les informations sont à la fois en espagnol et en anglais.

Mais, à part la célèbre Univision nous n’avons pas découvert une autre chaîne télé. Concernant la presse en espagnol, vivante sur internet, elle est peu présente y compris dans les bibliothèques où pourtant il ne manque pas de revues.

Bref, sur ce point comme sur d’autres le touriste reste un peu à la superficie de la réalité.

 Or, pendant  notre séjour, un phénomène cinématographique a secoué le pays.

Le film « no se acceptan devoluciones » a fait un tabac passant les 40 millions de dollars d’entrée (je parle de la version en espagnol sans sous-titre). Premier film écrit et réalisé par Eugenio Derbez qui est aussi l’acteur principal, il a surpris la critique et surtout le producteur qui n’imaginait pas gagner le jackpot.

 Premier ingrédient favorable au film : Eugenio Derbez est un acteur phare d’Univision.

Deuxième : un film a la mode Cinema paradiso, l’Hispanique n’est plus le narcotrafiquant.

Troisième : la campagne de pub a été sans équivalent pour un tel film.

 Eugenio Derbez qui vivait à Mexico a fait ses valises pour Hollywood dans l’espoir que ce succès ne soit pas comme pour d’autres cas avant lui, un simple coup d’épée dans l’eau.

 Bref, dans l’esprit US, le public espagnol est un marché porteur : 16 % de la population qui vit aux USA et 27% des spectateurs des salles de cinéma.

 Peut-être plus réjouissant, le succès, certes moindre, d'un autre film que j’espère voir un jour et qui concerne César Chavez. Rien à voir avec Hugo Chavez mais tout à voir avec un militant syndical agricole qui a conduit une lutte sans précédent pour aboutir à la construction d’une organisation, toujours en place, et qui sert de modèle à d’autres travailleurs hispaniques qui veulent se défendre.

Le réalisateur, Diego Luna, a suivi le même chemin qu' Eugenio Derbez : acteur mexicain à la télé, puis acteur de cinéma, puis en cette année 2014, réalisateur de son premier film.

 

Parce que d’une façon ou d’une autre les Hispaniques n’apportent pas que leur langue aux USA. Ils n’apportent pas un regain de catholicisme car dès à présent l’Amérique latine est traversée par l’émiettement du religieux, mais ils apportent surtout un métissage qui n’est pas dans les habitudes. Les recenseurs voient donc enfler la catégorie : « pas seulement blanc ». Concernant la musique, question très importante aux Amériques, les sonorités et rythmes latinos ont pris une telle importance qu’y compris beaucoup de latinos pensent que c’est à New York qu’est née la salsa.

Evolution de la population dans les trois Etats décisifs des USA :

 

 

1974

2010

Californie

20 907 000

37 253 956

New York

18 111 000

19 378 102

Texas

12 050 000

15 145 561

 

 

Il est facile de constater là où la population explose. Jean-Paul Damaggio

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 10:38

coyote.jpg

 

Sur la route, au milieu du désert, un coyote traverse, paisiblement, suivant son propre chemin.

Animal typique de l'Amérique du nord, du Central Park au cœur de New York, aux déserts mexicains il nous rappelle que partout nous croisons les mêmes "profils". Il n'a pas pu comme chez nous le loup disparaître? car il vit sous la protection des immensités.

De l'Alaska à la Terre de Feu, les Amériques ont plusieurs point communs et l'un d'eux s'appelle "les immensités". Le Canada avec ses 3 habitants au kilomètre carré pousse le phénomène jusqu'à la caricature. Si on prenait le Canada du sud on retrouverait sans doute les mêmes données qu'aux USA, Pérou, Chili, Brésil avec des densités tournant autour de 30 habitants au kilomètre carré. Les Hollandais aiment les espaces français mais dès le premier jour les Européens ont dû être fasciné par les espaces américains. Au USA où la propriété individuelle est reine j'ai lu que 70% du pays est possédé par…l'Etat fédéral !

Il a donc été simple de réaliser et aménager les immenses parcs nationaux (du fédéral ou des Etats) qui constituent la richesse touristique majeure du pays, une richesse mise à disposition à un prix modique.

 Immensités inévitables ? D'un pôle à l'autre, les Humains ont démontré qu'ils pouvaient s'adapter à tous les climats… certains étant cependant plus durs que d'autres surtout si on aspire au confort moderne.

 Les évolutions font que partout le Sud à la côte. Dans le désertique New Mexico une ville comme Albuquerque devient la ville de tous les retraités des USA.

 Mais le Coyote ? Sa taille ne dépasse pas 60 cm au garrot et son pelage varie du gris au fauve. Les oreilles et le museau sont longs et pointus. Ils pèsent entre neuf et 23 kg. Ils coyotes courent très vite, grâce à leur corps svelte, musclé et leurs longues pattes très fines, ils peuvent atteindre une vitesse de 60 km/h sur une distance d'environ 300 mètres. Ils sont plus rapides que les Loups. J-P Damaggio

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 17:43

maison-bleue-blog.jpg

 

21 avril : Drapeau arc-en-ciel et maison sur la colline

 Il est né en 1951 dans le Kansas donc vingt ans après il était dans l'armée et il en est sorti pacifiste, un pacifisme que Gilbert Baker a voulu aller vivre à San Francisco où, en tant qu'activiste pour les droits civiques, il a participé à de nombreuses mobilisations. En 1978 il a conçu un drapeau arc-en-ciel qui a fait le tour du monde. Les Italiens l'avaient déjà utilisé en 1961 mais à partir des années 1980 il est au cœur des luttes des homosexuels. Il est devenu le drapeau des fiertés, le drapeau de la Gay Pride. Le premier drapeau comporte huit bandes. Gilbert Baker donne à chacune des couleurs une signification : Rose : la sexualité, Rouge : la vie et la guérison, Orange : la santé et la fierté, Jaune : la lumière du soleil, Vert : la nature, Turquoise : la magie / l'art, Bleu : la sérénité / l'harmonie, Violet : l'esprit. Par la suite, le rose est supprimé car difficile à utiliser techniquement, puis Gilbert Baker fait supprimer le turquoise pour maintenir un nombre pair de couleurs pour une décoration de Market Street : le drapeau compte alors six bandes (rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet) et devient définitif.

Avant 1978, le Français Maxime le Forestier et sa sœur Catherine sont passés par San Francisco en 1971 dans le quartier aujourd’hui décoré en permanence par le drapeau arc-en ciel. En 2011 pour fêter l’événement sa maison de disque a tenté de retrouver la maison où séjourna le chanteur. Il trouva finalement l’adresse dans ses archives et surprise, la maison n’était plus bleue. Pour l’événement elle a repris sa couleur initiale et a reçu une plaque pour rappeler San Francisco, le titre qui par hasard va propulser Maxime sur le devant de la scène.

Une chanson à la gloire des hippies où en effet on prend les repas à partir de 5 heures du soir comme un peu  partout aux USA mais où ensuite les nuits étaient pleines de chansons.

Rappelant en 2011 quelques souvenirs il indique :

"J'ai vu des choses très étranges  Je me souviens d'avoir vu Allen Ginsberg déguisé en femme, lisant des poèmes en s'accompagnant au violoncelle. ça m’a frappé !".

Remettre ses pas dans cette histoire a quelque chose d’émouvant. Comme pour tout le monde, la légende créée par la chanson ne correspond pas à la réalité et d’ailleurs j’aime bien Le Forestier quand il dit : « il faut se méfier du passé, prendre garde à ne pas inventer une légende".

Les hippies ne furent pas une légende, ni la folie d’une époque. La persistance du drapeau arc-en-ciel le prouve. Je n’aime pas cette pratique d’un quartier pour les Chinois, un autre pour les Homosexuels etc. mais en même temps comment ne pas reconnaître que le combat des homosexuels n’étant pas facile, il était sans doute utile qu’ils se regroupent.

Souvent, pour des révolutionnaires purs et durs, la dignité des homosexuels est une lutte secondaire car elle ne change pas le système. C’est négliger le fait qu’à l’intérieur du système capitaliste, des libertés peuvent être gagnées, libertés qui ne sont pas seulement des tigres de papier pour un homosexuel !

 

En France, San Francisco est devenu, dans la chanson, un peu comme une légende. Et peut-être aujourd’hui, une nostalgie.

Je sais seulement que l’émotion, à écouter la chanson en 2014 est encore plus grande qu’en 1974 ! Jean-Paul Damaggio

 

San Francisco

C'est une maison bleue / Adossée à la colline

On y vient à pied / On ne frappe pas

Ceux qui vivent là ont jeté la clé

On se retrouve ensemble / Après des années de route

Et on vient s'asseoir / Autour du repas

Tout le monde est là / A cinq heures du soir

 

Quand San Francisco s'embrume

Quand San Francisco s'allume

San Francisco / Où êtes-vous

Lizzard et Luc / Psylvia / Attendez-moi

 

Nageant dans le brouillard / Enlacés roulant dans l'herbe

On écoutera Tom à la guitare / Phil à la kena jusqu'à la nuit noire

Un autre arrivera / Pour nous dire des nouvelles

D'un qui reviendra dans un an ou deux

Puisqu'il est heureux on s'endormira

 

Quand San Francisco se lève...

 

C'est une maison bleue / Accrochée à ma mémoire

On y vient à pied / On ne frappe pas

Ceux qui vivent là / Ont jeté la clé

Peuplée de cheveux longs / De grands lits et de musique

Peuplée de lumière / Et peuplée de fous

Elle sera dernière / A rester debout.

 

Si San Francisco s'effondre...

 

 

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 17:29

watergate.jpg

 

(cet article complète la brochure : le marketing politique de Kennedy à Obama)

 Rappelons les faits : En 1972 Richard Nixon est brillamment réélu président des USA mais avec une casserole qu'il traîne : d'anciens employés de la Maison-Blanche sont arrêtés à l'intérieur de l'immeuble du Watergate, en tant que cambrioleurs ordinaires dans les locaux du Parti démocrate à Washington. Deux journalistes du Washington Post, aidés par un mystérieux informateur surnommé Deep Throat (« gorge profonde »), publient de nombreuses révélations, en particulier sur les liens des cambrioleurs avec la Présidence, et sur les financements électoraux irréguliers de Richard Nixon. L'année suivante, l'obstination d'un juge, John Sirica, et la mise en place d'une commission d'enquête sénatoriale, resserrent de plus en plus l'étau autour des collaborateurs du Président. Nixon finira par démissionner !

 De cette affaire il est possible de retenir la puissance de frappe de la presse aux USA qui peut aller jusqu’à faire démissionner un président de la république.

En réalité elle symbolise une autre face de la démocratie : la puissance des « équipes de campagne », des rois du marketing, des techniciens de la politique ou des experts.

Tous ces brillants « savants » ont d’ailleurs mené campagne contre les ridicules partis politiques incapables de comprendre le monde moderne à cause d’appareils très lourds faits d’incompétents.

L’affaire du Watergate témoigne du développement de ce pouvoir parallèle, occulte, qui fait qu’un candidat, une fois désigné par son parti s’entoure de personnages capables de le faire gagner.

Ce phénomène est né avec la montée en puissance de la télévision qui, aujourd’hui plus que jamais est là, grâce au micro-trottoir, pour donner la parole….  au peuple alors que tout est mis en œuvre pour la confisquer comme nous allons le vérifier.

 

1) De l’argent pour la campagne électorale

Avec la télévision, le candidat a besoin de soigner son « image ». Et les premiers techniciens politiques seront donc les fabricants d’images ! Sauf que l’opération n’est pas seulement technique puisque sur la lancée la politique devient un objet commercial qu’il faut vendre.

2) La puissance des trésoriers

Dans les partis, la puissance des trésoriers était bien connue mais à présent le besoin d’argent n’est plus celui issu des membres, mais de toute la société, donc il faut une organisation spécifique pour « lever des fonds ».

3) Les experts élargissent leurs interventions

Dans ce contexte les experts vont de plus en plus effacer la circulation classique de l’information au sein des partis au profit de l’expertise dans tous les domaines, réduisant ainsi à néant le fait d’être membre du dit parti. Le lecteur comprend la spirale infernale qui s’en suit : moins de dynamisme du parti entraîne plus de pouvoirs pour les experts, ce qui entraîne moins de dynamisme du parti etc.

4) La gestion politique devient l’équivalent d’une gestion d’entreprise. Le gagnant de l’élection prétend qu’il va gouverner pour tout le monde sauf que sa victoire est celle d’un groupe qui considère qu’il va gérer « son » pays, « son Etat » etc.

5) La corruption n’est plus dans ce cas l’œuvre de personnes mal intentionnées mais l’œuvre d’un système mal intentionné et je ne l’écris pas pour excuser les personnes. Pour gagner quelques groupes se sont rendus des services, qu’en retour les gagnants doivent rendre aux groupes en question !

6) Il ne s’agit pas d’idéaliser la démocratie antérieure à la prise en main de la politique par les experts mais de constater que le remède est bien pire que le mal !

7) J’ai en partie étudié ce phénomène dans la brochure sur le marketing politique, phénomène qui semble irréversible, inévitable. Nous avons eu le cas du film chilien NO (souvent évoqué sur ce blog dans la catégorie Chili) où nous avons vu comment un groupe politique a fait appel à des techniciens de la communication pour gagner. Cet exemple est fascinant car le Chili avant 1973 était un des pays du monde le plus fort en matière de dynamisme des partis politiques. La dictature a éliminé la structure des partis remplacée par la structure de l’armée. Pout arrêter Pinochet il a donc fallu s’en remettre à la démocratie des experts sauf que dans le film on voit à la fin l’expert quittant la scène alors que la tradition aurait due en faire un conseiller politique. Il quitte la scène pour laisser toute la place aux hommes politiques. Il a fait un « job » technique pour lequel il a été appelé et n’abuse pas de cette victoire.

8) Sortir de cette logique mortifère ?

Depuis le Watergate nous savons jusqu’à quel point cette logique s’est répandue dans le monde. Comment des hommes politiques aux mains des experts pourraient-ils faire voter les mesures renvoyant les experts dans les limites de leur champ d’intervention ? Les experts ont des mérites mais les citoyens aussi ! Leur savoir est utile mais toujours discutable. La démocratie n’est pas un affrontement entre experts.

9) Dès l’affaire du Watergate des membres de la gauche des USA (comme Martin E. Spencer) proposèrent des mesures précises :

- Faire en sorte que le cas du Watergate soit bien décortiqué : « ne pas l’étudier jusqu’au bout c’est valider la corruption qu’il représente ».

- Limiter le pouvoir présidentiel qui appelle le système plébiscitaire. Bien sûr les techniciens savonnent la planche en dénonçant en permanence les crétins que sont les parlementaires.

- Cessons de fragmenter la politique pour retrouver le sens des responsabilités.

Quarante ans après nous ne pouvons que constater qu’il s’agit là d’un combat de longue haleine qui a ses forces dans la démocratie locale malgré la faiblesse de ce qu’il en reste. Une fois de plus il ne s’agit pas de dire : c’était mieux avant mais de constater que les avancées démocratiques de 1830 à 1960 ont déraillé. Et les rails sont mis en place par l'Empire.

 

Jean-Paul Damaggio

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 09:16

city-lights.jpg

 La revue en vitrine dans la librairie City Lights de San Francisco. Cet article vient de http://www.laphamsquarterly.org/.

Il s’agit d’une revue des USA très originale. En 2012, dans le numéro consacré aux Politiques, je me suis fatigué à traduire cet article qui me semble emblématique et qui me permet de retrouver le Pérou. Il faut d’abord se souvenir qu’en Amérique latine les prisons actuelles sont des lieux très différents de chez nous. Un ami avait proposé un reportage qu’il a réalisé par exemple dans une prison du Nicaragua. Tout le monde peut y entrer et il s’agit en fait d’une société à part entière, certes en marge de la société officielle, mais si peu ! Mais le mieux c’est de lire le récit de ce visiteur passant dans la prison de Lima. JPD

 

Daniel Alarcón

De la prison de Lima

 Chaque bloc de la prison de Lurigancho est dirigé par un patron, une figure de haut rang dans les enfers de Lima, dont l'autorité est incontestée dans le bloc. Le bloc Sept dans El Jardín, qui est réservée aux trafiquants de drogue internationaux, est une exception.

Le bloc Sept abrite beaucoup d'hommes qui, du fait de leur profession, ont parcouru le globe, ont plusieurs passeports et parlent plusieurs langues. Le niveau de vie ici reflète la richesse relative de cette élite. Les trafiquants sont des hommes d'affaires, acceptant, comme un article de foi, que la plupart des problèmes puissent se résoudre par de l'argent. La majorité sont des Péruviens, dont beaucoup viennent des régions productrices de coca de la jungle, à l'est, mais il y a d'autres nationalités : de Chine, Hollande, Italie, Mexique, Nigeria, Espagne, Turquie. Les murs de la Cour témoignent de la diversité de ses habitants : peintures de cartes de l'Union européenne, de logos d’équipes de football colombiennes, ou célébrant la vie de la jungle avec une, montrant un petit biplan, l'emblème du commerce de la drogue, flottant haut au-dessus du vert boisé des collines.

Près de trente nations sont représentées qui vont, de détenus ayant fait la mule pour des médicaments à des candidats malchanceux qui n'ont jamais passé la sécurité de l'aéroport pour le trafic de cocaïne bien qu’expérimentés. Il y a des détenus ordinaires, hommes amenés au bloc pour travailler. Il en résulte une culture cosmopolite unique, une communauté fermée au sein d'une prison. Parce que les quatre cents détenus y ont peu d'intérêt ou de connexion avec les hiérarchies des rues sombres de Lima, le bloc Sept n'est pas géré par un seul patron. Ici, il y a la démocratie.

J’y suis arrivé le dimanche matin en mars dernier pour trouver le bloc Sept dans une ambiance particulièrement festive. La campagne annuelle afin d'élire un nouvel organe d'administration était en cours. Pepe, le candidat grégaire en haut de la liste #2, allait de porte à porte avec son adjoint, Richard, le propriétaire prospère du restaurant de poulet du bloc. (j’utilise des pseudonymes pour protéger la confidentialité et la sécurité de tous les détenus qui ont partagé leurs histoires avec moi.) Leurs adversaires en course étaient un homme nommé Barrios, mais la liste #1 était vraiment contrôlée par un trafiquant israélien nommé Avi. Chaque liste avait une demi-douzaine de postes : délégués pour la nourriture, la discipline, l’économie, la culture, le sport et la santé, avec des sous-délégués dans chacun de ces domaines. De nombreux détenus portaient des chemises de campagne : blanches avec une étoile bleue, ou rouge avec les lettres jaunes de Pepe et Richard : votez pour le changement. Des affiches de campagne tapissaient les murs, certaines dessinées pour ressembler aux premières pages des journaux locaux, d'autres citant des sondages fictifs à l'échelle du bloc. Un dessin d'une raquette de tennis en bois ancien et l'expression ¡NO MÁS RAQUETAS !, terme d'argot pour mentionner les inspections de la police.

Ce sont des événements rares, et le concept de contrebande est si flexible à Lurigancho, que chaque raqueta est considéré comme une offense à l'ordre établi et la marque d'un mauvais délégué.

Pepe et Richard avaient proposé une fête la veille : quand je suis arrivé, les drapeaux multicolores arborant le numéro deux étaient toujours tendus en travers de la Cour. Une poignée d'hommes, torse nu, une bande d'un bloc voisin, qui a animé la scène. Pepe et Richard avaient même organisé, pour inciter les danseurs de l'extérieur à rejoindre le show, la présence de femmes voluptueuses, qui devaient faire impression sur l'électorat. Tandis que la musique jouait et que les femmes dansaient, Pepe était allé de table en table, serrant la main de ses codétenus et de leurs familles en visites, demandant qu’on vote pour lui. Après tout, voilà comment les élections sont remportées, que ce soit en prison ou dehors dans les rues. La fête avait été, en fin de compte, tout à fait réussie.

 Après la fête, Avi a produit un nouveau lot d'affiches de campagne, dessinées à la main :

PENSEZ, COMPAÑERO : ALLEZ-VOUS, VOUS LAISSER ACHETER VOTRE VOTE PAR UNE FÊTE ? NON AUX DÉPENSES, OUI À L'INVESTISSEMENT ; VOTEZ LISTE 1.

 Quelques jours avant l'élection, j'ai rencontré Murat, un kurde connu dans le bloc comme Irakien. Il était grand et mince, avec un visage étroit et les cheveux noirs attachés en queue de cheval sévère. Une étoile floue a été tatouée à mi-chemin vers le haut de son bras gauche. Murat, en arrivant à Lurigancho, ne savait pas un mot d’espagnol, mais maintenant, cinq ans plus tard, il parle assez bien pour se présenter comme un des délégués économiques de la liste #2. Il avait appris l’espagnol par nécessité, bien sûr. Il n'y a pas d'autres Kurdes ou arabes avec qui parler.

« Deux Kurdes, » dit-il, « et nous dirigions la prison entière. »

 Bien que pour cette élection, ils étaient dans des camps opposés, Murat et Avi étaient amis et Murat m'a emmené voir le cerveau et le moteur de la liste #1. Avi nous ont accueillis dans sa cellule climatisée avec une mise en garde : il n'avait pas grand chose à dire au sujet de l'élection. « Je déteste la politique », me dit Avi, bras ouvert dans une sorte de haussement d'épaules. Son sourire me dit le contraire : il sourit avec la sincérité exagérée qu'un acteur tente d'avancer à l’attention du public pour obtenir des sièges à bas prix.

 Avi portait une paire de Nikes flambant neuf, pantalon de survêtement bleu, un T-shirt blanc et une kippa couronnant ses cheveux courts poivre. Sur une étagère en bois, au-dessus de son lit, était posée une photo encadrée, de ses deux enfants adultes, un rappel de la vie qui l'attend au retour à Tel-Aviv. Il m'a regardé et m’a expliqué que, bien que sa fille ait été engagée, elle a refusé d'épouser son prétendant tant que son père ne pourrait être présent à la cérémonie. Avi fronça les sourcils. Il avait onze ans et cinq mois à tenir après une peine de vingt ans. L'israélien irakien m’a offert une cigarette et la cellule s’est remplie de fumée : les deux hommes se sont laissés aller à de la bonne humeur en pensant à l'avenir du bloc. Un Péruvien court sur pattes, visage joufflu nommé Morales a rejoint notre salon politique impromptu.

« Un étranger a déjà été délégué? » ai-je demandé.

Les trois hommes m’ont rappelé qu’un Nigérian nommé Michael a obtenu le poste après qu'un délégué péruvien ait été transféré. « Quand? » ai-je demandé, et là ils sont tus. Qui pouvait répondre à coup sûr ? En prison, les jours, mois et années semblent souvent se mélanger : 2003, 2004, 2005 ? Vraiment, ça importait peu maintenant que le Nigérian a été libéré ! « Un étranger ne peut pas nous contrôler, », a déclaré Morales, un soupçon de fierté dans sa voix.

Avi a insisté pour que son rôle dans l'élection soit mineur : « je n'ai aucune raison de faire partie de cela. Le vainqueur de ces élections doit être le peuple. Nous avons besoin d'eau et électricité et d’aucune difficulté avec la police. »

 Pour lutter contre le déficit budgétaire, l’adversaire d’Avi, Pepe et Richard, ont proposé d'augmenter les impôts. Jusqu’à maintenant, chaque résident du bloc a contribué à trois soles (environ un dollar) chaque semaine pour l'entretien et la sécurité. Traditionnellement, toute personne qui est depuis plus de sept ans en est exempté. La Liste #2 serait pour en finir avec les exonérations et introduire un nouveau système : un à sept ans devra verser trois semelles, de sept à dix ans deux et plus de dix ans une seulement. Avi s'est élevé contre cette cruauté, ce manque de volonté de comprendre les réalités du bloc. Sa campagne a rempli le bloc Sept d’affiches : pas de choc !

 «Je peux me le permettre» me dit Avi, "mais il y a des gens ici qui ne peuvent pas. Comment allez vous les obliger ?" Avi ne fait pas confiance à la motivation de ses adversaires: «Pourquoi ils font une fête ? », demande-t-il. "Pour amener les gens à dépenser de l'argent". La campagne était une nécessité, mais sa liste avait un point de vue différent : ils étaient loin de donner un dîner ce soir à tout le monde en bloc, gentilhomme ou rufo, citoyen ou résident, une célébration de fin de la campagne.

« Le poulet de Richard? » J'ai demandé, moitié en plaisantant.

Avi a souri. Bien sûr, il n’achèterait pas un poulet de son adversaire. Le poulet de Richard a apporté une innovation singulière dans le monde des restaurants de Lurigancho : la livraison. Avant la crise économique, Richard a vendu jusqu'à 120 poulets rôtis par semaine, en travaillant uniquement les jours de visite, par les commandes prises de partout dans cette prison complexe. Ce furent des temps heureux, quand Lurigancho avait de l’argent plein à craquer ; quand tous les jours de visite étaient un carnaval. Il peut difficilement continuer avec son entreprise. Maintenant Richard vend moitié moins de poulets.

 Pourtant, il a été tellement identifié à son restaurant que certains matériels de campagne de la liste #2 orthographiaient son nom avec un titre gratuit. Richard est de cœur un entrepreneur. Les délégués précédents avaient fait pression sur lui pour obtenir son soutien, mais il avait toujours refusé de participer à la vie politique, jusqu'en 2010, quand ses complices ont été libérés, et que sa propre liberté a semblé tout à coup possible. «Maintenant, je veux laisser quelque chose derrière moi» m'a dit Richard. "J'ai cette entreprise, ce restaurant de poulet. Je vis bien. Mes filles vont à une bonne école, mais je veux laisser mon empreinte ici.»

 Le même esprit entrepreneurial, que Richard a apporté à la campagne, c’est sa marque qu’il veut laisser à Lurigancho. Il est arrivé à maturité à Tocache, une ville rurale qui a un rôle central dans le trafic de drogue du Pérou, à une époque où l'entreprise débutait. La coca pousse facilement dans cette région : trois récoltes par an, et selon les trafiquants avec qui j’ai parlé, vous avez tout pour soigner les plantes. Il y avait beaucoup d'argent à faire pour un jeune homme intelligent comme Richard. Il ne se pense pas comme un criminel — tous les habitants de Tocache faisaient ce métier. « C'était normal », m'a-t-il dit. Richard a récolté et transformé sa propre récolte, qu'il vendait aux Colombiens ; de plus, il possédait une discothèque et trois diners en ville. Le jour de l'arrestation de Richard, un vendeur de papaye bien connu était mort à Tocache. La police a fouillé pour chercher le coupable, inspectant chaque véhicule qui passait. Il se trouve que le camion de Richard portait trente-cinq kilos de cocaïne.

 Pepe avait été arrêté à Lima en novembre 2006, après avoir travaillé pendant des années comme pilote, pour porter de la cocaïne à transformer en Colombie. Grand, large d’épaules et charmant, il a été habitué à cette occupation. J’ai facilement imaginé Pepe survolant placidement le bassin de l'Amazone sans fin. L'essentiel, il m'a dit, était de calculer le carburant : assez pour y arriver, mais pas une goutte plus. Chaque pouce disponible de l'avion devait être rempli de produit. Maintenant, Pepe a fait quatre ans sur douze.

Comme Richard, il m’a raconté son histoire sans orgueil, sans amertume ni honte. Il n’est pas du genre à s'adonner à la complainte du prisonnier avec cette liste longtemps nostalgique de tout ce qui avait été perdue — femmes, voitures, maisons, argent, liberté. Tous deux ont grandi ici et maintenant, dans le bloc Sept, leur maison, et ils sont déterminés à remporter les élections. Pepe est en haut de l’affiche, mais en vérité, lui et Richard courent en duo. Partout dans le bloc, les affiches portent leurs deux noms, et le slogan sur leur plate-forme officielle dit : si nous réussissons, c'est parce que nous formons une équipe!!!

 

Pepe a défendu son plan pour en finir avec les exonérations. Tout le monde allait devoir payer. Se référant à l'état de délabrement de l'édifice, il a dit que les habitants les plus pauvres, qu'il appelait des « réfugiés », pouvaient vivre comme ça, parce qu'ils étaient habitués à ça. « C'est comme ils vivent à l'extérieur », dit-il. Mais pas lui qui avait été habitué à mieux. En ce qui concerne leurs chances, Richard a répondu pour les deux : "Je suis 100 % confiant que nous allons gagner." Daniel Alarcón. 

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 20:24

Flag_of_Mississippi.svg.png

       

Histoire du Mississippi

 

En 1975, j'étais aux USA, en Louisiane où je me passionnais pour l'histoire indienne. Je viens de retrouver le manuscrit d'une dizaine de pages évoquant l'histoire du Mississippi et je le reprends car il me paraît garder toute sa valeur. Le drapeau ci-dessus nous rappelle que cet Etat, le plus réactionnaire du pays, a décidé par référendum en 2001 (65% de majorité), de conserver la partie du drapeau confédéré utilisé par les esclavagistes (la parite carré).

Au coeur d'un combat entre Français, Espagols, Anglais puis Américains, l'histoire de cette partie des Amériques me paraît symbolique.

 

Bonne lecture. Jean-Paul Damaggio

Ci-dessous une carte des tribus indiennes

civil-tribes.jpg

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 18:41

 

 Bolivar-blog.jpg

Ma photo n'a pas la tenue de celles qui sont sur internet. Elle est cependant plus d'actualité comme nous le lirons plus loin.

A la voir de loin j'ai reconnu aussitôt Bolivar mais sans me souvenir où je l'avais déjà vu.

Il s'agit d'un immense bronze dont rien n'indique l'origine. C'est donc en cherchant sur internet que je découvre le nom du sculpteur : Adamo Tadolina.

Et merveille, Wikipédia m'indique que la dite statue est à Caracas et Lima.

C'est suite à un concours gagné par Tadolini en 1825, que ce bronze équestre a vu le jour. Bolivar, un chapeau à la main est l'homme des conquêtes. Elle ne sera inaugurée qu'en 1859 à Lima.

 Tadolini est né le 21 décembre 1788 à Bologne (décédé à Rome le 16 février 1868) et cette commande lui permettra de révéler largement ses talents.

 A Lima elle est devant le bâtiment du Congrès et j'ai bien dû la croiser dix fois. A Caracas elle est sur la place centrale et quand nous y étions un film était tourné autour de la statue où elle trône depuis 1876.

 La copie de San Francisco est plus récente : décembre 1984. L'esplanade est le seul endroit piétonnier de la ville. Il a été récemment rénové, en particulier au moment de la construction du RER qui passe dessous.

 Cette place est devenu le lieu symbolique de toutes les manifestations. Et depuis dix ans s'y tient un marché de producteurs agricoles sympathiques.

 Ceci étant ce vaste espace libre est aussi le lieu de rassemblement de centaines de sans abri. Ainsi, sur la photo, on note deux personnes assises sur les marches du socle de la statue, deux personnes qui n'ont de repos possible que là. Deux SDF parmi d'autres qui depuis la crise de 2008 se sont multipliés. Le plus souvent ils ramassent des bouteilles vide qu'ils doivent ensuite vendre.

 Est-ce que Bolivar du haut de son cheval peut comprendre et les honneurs qu'on lui fait et la société qui vit à ses pieds ? Jean-Paul Damaggio

 De ce fait j'ai cherché pour voir les autres références de statues de Bolivar et j'ai trouvé : Bolivar dans le monde      

 

bolivar-lima.jpg

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 20:06

Location d’une voiture à Las Vegas. On nous propose une voiture électrique + gaz. On dit non car on comprend gaz à la place d’essence, et électrique à recharger, à la place d’électrique qui se recharge. En fait nous ne connaissions rien aux voitures hybrides dont pourtant en France la vente a fait un bon en avant grâce à l’aide de l’Etat qui verse une prime de 2000 euros !

Le principe est intelligent : la voiture qui roule recharge un accumulateur électrique qui aide au fonctionnement essence donc on assiste à une diminution de la consommation et donc à une limitation de la pollution. A l’usage nous serons très satisfaits de cette Toyota Primus sauf que nous aurions bien aimé avoir un mode d’emploi ! On était sans doute supposé tout connaître du véhicule !

Il est évident que dans les montées, la puissance est un peu faible, et les reprises ne sont pas fulgurantes. Mais c’est aussi lié à la boîte à vitesse automatique.

De plus nous avons une voiture sans doute neuve sans avoir à craindre les limites de la partie électrique.

 Premier gag avec la voiture : après la sortie de Las Vegas on s’arrête dans un petit village, Indiana spring et là impossible de comprendre le redémarrage ! Il faut appuyer sur le bouton « power » (la « clef » n’est pas une clef) mais la voiture ne démarre pas.

En fait, à force de jouer sur les deux pédales, je comprends qu’il faut attendre que, la pédale frein étant appuyée, le voyant vert s’allume sur « power » pour appuyer dessus.

Puis, deuxième gag, la pluie arrive et je ne trouve absolument pas les essuie-glaces… Franchement, donner une voiture sans la moindre information…

 Pendant tout le voyage je n’arriverai pas à comprendre comment on peut laisser la voiture au point mort ! Si je la mets au point mort et que je lâche la pédale de frein, alors bien sûr elle avance ! Sans doute fallait-il utiliser le frein à main ? Mais par crainte de mauvaises suites, plutôt que d’utiliser le point mort, j’arrêtais la voiture, car dans ce cas tout était automatique, il n’y avait aucun frein à toucher.

 L’autre gag fut moins marrant : à un moment les fenêtres arrière et passager se sont bloquées et comme celle de Marie-France était ouverte par un temps un peu froid que faire ? Nous sommes vite allés voir un garagiste, inquiet au possible de ce dysfonctionnement qui pour nous risquait de bloquer le véhicule avec révision du système informatique. Le garagiste a bien rigolé : j’avais par inadvertance appuyé sur un bouton servant à bloquer les fenêtres !

 Dernier gag marrant : la fermeture à clef. Au départ, je fermais la porte à clef puis je vérifiais la fermeture et la porte s’ouvrait ! Impossible de fermer : je pouvais répéter le geste et la porte restait ouverte. On a fini par comprendre : en ayant ce qu’on appelle la clef dans la poche, l’ouverture devenait automatique ! A un autre moment, nous roulions et je me demande tout d’un coup où j’ai mis les clefs qui ne sont pas dans mes poches. Puisqu’on roule elles doivent être quelque part ! Et en fait elles étaient dans la poche du manteau qui était sur le siège arrière ! Au moment où la fenêtre était coincée, je voulais que Marie-France démarre la voiture, moi cherchant à lever ensuite la vitre, et elle n’arrivait pas en appuyant sur la pédale à avoir le voyant vert sur « power ». Pas étonnant, c’est moi qui avait la « clef » dans la poche !

Finalement en quinze jours on s’habitue et je pense que la proposition du loueur de voiture était bonne car dans ce véhicule confortable on a pu faire un voyage facile.

 

Peut-être dans dix ans cette voiture hybride sera-t-elle d’usage courant en France ? Notons cependant les prix : 25 828 € (déduction de 2000 € incluse) pour la Prius de base. Je peux cependant confirmer que la consommation ne dépasse pas les 4 litres aux cent kilomètre. Emissions de CO2 : 89 g/km. Il faut économiser beaucoup de carburant pour arriver à financer un tel produit ! J-P Damaggio

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