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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 20:32

lgvretraites.jpg

 

A l’heure de la contre-réforme des retraites, je sais qu’il y a de quoi être écœuré. En 2003 j’ai participé à l’action, j’ai perdu presque un mois de salaire, et j’ai écrit le récit au jour le jour de cette grève dont quelques pages sont reprises sur ce blog. Mais voilà, il y a aussi la LGV, dossier que je n’avais pas prévu d’étudier, et qui me sidère tous les jours davantage. Sidéré, comme jamais, pour une phrase ! Sidéré, parce que je sais très bien qu’il est très difficile de se faire entendre vu que personne n’en parle, que personne n’y croit ! L’énormité qui va se dérouler dans les prochains jours peut-elle être prise au sérieux quand il se trouve que ce sont surtout des élus de gauche qui vont voter ! Mais voter quoi ?

J’ai déjà écrit plusieurs articles sur le sujet mais aujourd’hui ma découverte dépasse l’entendement. Lisez s’il vous plaît !

A force d’actions il est à présent relativement connu que la construction de la LGV Tours-Bordeaux est un contrat du siècle confié à Vinci suivant ce tableau :

Vinci paie 3 milliards d’

RFF paie 1,76 milliards d’

Etat paie 1,51 milliards d’

Collectivités Territoriales 1,48 milliards d’

Total 7,74 milliards d’€ (soit 32 fois le pont de Millau)

 

J’ai écrit sur ce point puis tout d’un coup j’ai eu un doute. En lisant un commentaire sur le journal Sud-Ouest qui indiquait que Vinci allait encaisser TOUS les péages j’ai appris : « Vinci se rémunèrera en percevant l’intégralité des péages et espère officiellement tirer 250 millions d’€ annuels pendant 35 ans ! » Je n’y ai pas cru et j’ai demandé autour de moi un éclaircissement.

Par un autre calcul un ami note : « Vinci peut donc espérer un chiffre d’affaires péage sur la ligne par an entre 235 millions € et 275 millions € »

 

Or je découvre le cynisme du contrat :

« Le contrat de concession engage le concessionnaire et le concédant (RFF), seuls signataires, pour 50 ans (soit environ 6 ans d’études, de travaux et d’essai et 44 ans d’exploitation). Une signature de contrat de concession avant la fin de l’année permettra une mise en service commercial fin 2016 début 2017. Le concessionnaire assure à ses risques et périls la conception, la construction et l’entretien de l’infrastructure ainsi que l’exploitation. En contrepartie des missions qui lui sont confiées, le concessionnaire percevra les péages d’infrastructures pour chaque train qui circulera sur la ligne nouvelle Tours-Bordeaux.  (…) RFF réalise sous sa maîtrise d’ouvrage, tous les travaux de raccordement et la deuxième tranche de suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux. En contrepartie, RFF va percevoir les recettes générées pas les TGV supplémentaires circulant en amont et en aval du tronçon Tours-Bordeaux, grâce au gain de temps d’une heure sur ce tronçon, ainsi que les recettes des circulations Ter, fret et TGV supplémentaires rendus possibles par l’augmentation de capacités du réseau suite à la réalisation de la suppression du bouchon ferroviaire. La perte de recettes du trafic TGV par RFF sur la ligne actuelle entre Tours et Bordeaux devrait globalement être compensée par l’augmentation du trafic Ter et fret. »

J’écris cynisme à cause de ce morceau de phrase : « devrait globalement être compensée ». RFF devrait s’en sortir ! RFF devrait bien finir par compenser son investissement, l’Etat finira par récupérer la ligne au bout de 45 ans mais les collectivités territoriales qui paient beaucoup que vont-elles récupérer ?

 

Les élus de gauche des Régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Limousin (et des conseils généraux de ces régions sans oublier quelques communautés d’agglo ou de communes), vont donc voter un financement pour une LGV qui n’est pas de leur compétence, qui sera construite et exploitée par le privé et dont ils seront les seuls à ne rien recevoir en retour. Un vote à fond perdu ! Les retombées économiques et les créations d’emplois sont négligeables pour 8 milliards d’investissement. Quelques-uns vont s’opposer à cette décision LAMENTABLE et je propose que par avance on repère leur nom pour leur offrir un monument : Aux élus conscients de leurs responsabilités, des citoyens reconnaissants !

13-10-2010 Jean-Paul Damaggio

Autres articles sur le sujet :

http://la-brochure.over-blog.com/article-lgv-les-finances-a-coince-57578761.html

 

http://la-brochure.over-blog.com/article-lgv-tours-bordeaux-moins-chere-que-prevu-57218962.html

 

http://la-brochure.over-blog.com/article-lgv-le-cas-de-l-ariege-peut-il-faire-tache-d-huile-54237082.html

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 19:54

Un petit film engagé sur la lutte dans la région de Saint Brieux, Plouaret il y a maintenant 10 ans qui n'est pas sans rappeler l'actualité tout d'abord de la lutte de TEG Assier, Gourdon, Souillac puis maintenant avec le risque bien sérieux de suppression de petites lignes en Midi Pyrénées en lien avec la politique TGV (écouter le début du film, le père du metteur en scène est un ancien cadre de la SNCF, il pointe la politique de la SNCF ... déjà à l'époque, de sacrifice des petites lignes au bénéfice de la création  des lignes TGV ... aujourd'hui il faut transposer avec les LGV. Voir le film (pour mémoire certains administrateurs TEG82 l'ont visionné à Gourdon à l'occasion d'un débat avec le metteur en scène) :

http://www.dailymotion.com/video/xe3qti_defense-de-derailler_news

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 17:31

Dernièrement nous rencontrions la maire de Castelsarrasin qui nous vantait les mérites du Paris-Lile. J'espère qu'il lira cet article qui n'est pas celui de quelques égarés du "non à la LGV". JPD

 

 

Un article de la Voix du Nord

Moins de TGV pour les villes moyennes ?

vendredi 08.10.2010, 05:13 - DOMINIQUE SERRA

C'est l'originalité du TGV-Nord depuis sa mise en service au milieu des années 1990. Il ne se contente pas de relier Paris à Lille en une heure, il « irrigue » aussi les villes moyennes de la région. Les 24 allers-retours quotidiens entre Lille et la capitale sont complétés par des liaisons à grande vitesse entre Paris et Arras (12), Dunkerque (7), Douai (6), Valenciennes, Lens et Béthune (5), Calais et Hazebrouck (4), Boulogne (2) et Saint-Omer (1). ...

Ce maillage réalisé au nom de l'aménagement du territoire risque fort d'être révisé à la baisse par la SNCF l'an prochain.

C'est Jacques Vernier, conseiller régional et maire UMP de Douai, qui a levé le lièvre sans être démenti par Jacques Goolen, le directeur régional de la SNCF.

« L'étendard de la révolte devra se lever, toutes les villes méritent d'être desservies par le TGV, ce serait une erreur et une faute de supprimer des dessertes », tonne Jacques Vernier.

La réponse du patron régional de la SNCF n'est pas vraiment rassurante. Il explique que la SNCF peine à équilibrer ses comptes. Les pertes de la branche fret sont compensées par les recettes engrangées grâce aux TGV, mais l'horizon s'assombrit. Pour faire circuler ses trains à grande vitesse, la SNCF règle des péages à Réseau ferré de France (RFF). Ces péages feront un bond de 4,7 % l'an prochain, une hausse confirmée par Lucette Vanlaecke, la directrice régionale de RFF.

« Les TGV, c'est la locomotive de la SNCF, mais elle s'essoufle, sur Paris - Lille, les péages correspondent à 40 % du coût du transport », précise Jacques Goolen.

Le TGV-Nord est déficitaire !

Pour desservir plusieurs villes moyennes de la région, les TGV quittent la voie à grande vitesse à Arras pour emprunter le réseau classique. « Quand une rame de TGV circule à vitesse normale, elle paie un péage plus important qu'une rame TER », déplore encore Jacques Goolen, avant d'ajouter devant un parterre d'élus interloqués « l'axe TGV-Nord perd de l'argent ».

Le haut fonctionnaire de la SNCF confirme donc que face à cette situation « préoccupante », la chasse aux économies est ouverte.

Si la destination lilloise n'apparaît pas menacée dans ses fréquences, les autres villes de la région n'ont pas la même chance.

Il y a quelques années, l'expérience du TGV Cambrai - Paris a été interrompue faute de clients. En début d'année, le signal d'alarme s'allumait pour l'axe Paris - Arras. À l'époque, une forte mobilisation dans le chef-lieu du Pas-de-Calais avait permis de faire reculer la SNCF. L'histoire semble bégayer.

« Il n'est pas question d'arrêter de desservir certaines villes, mais certaines fréquences pourraient être révisées à la baisse, je ne sais pas vraiment ce qui va se passer », confie le directeur régional de la SNCF, pas vraiment rassurant.

Vendredi 8 octobre 2010 à 09h28

La sncf est une société où la gestion prime. Chez les elus locaux, les affaires recentes montrent que,par exemple, la Soginorpa est gérée en depit du bon sens sans que des elus présents au Conseil d'Administration comme M. V ernier nous dise comment exactement on en est arrivés là et quel est le coût de l'incompetende de JP Kucheida. A Lille nous avons le grand stade... Que les elus commencent à faire le menage chez eux avant de reclamer des TGV dons le seul merite pour leur ville est d'apparaître sur leur prospectus pour clamer que leur ville est au "carrefour de l'Europe du Nord Ouest". A Calais, les elus ont depensé des mililons € pour se construire un stade ( de l'Epopée !) et quand on y va en TGV,les voyageurs se retrouvent dans un train vide et ceux qui debarquent à Calais se comptent sur les doigts des deux mains.

 

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 17:27

 

Tout le système du "tout LGV" prend l'eau... JPD

 

La LGV Méditerranée sur une voie de garage?

Publié le samedi 09 octobre 2010 dans Var Matin

 

Le préfet de région Michel Sappin est « très pessimiste sur le devenir de la ligne ». Le ministère des Transports se veut rassurant. Qu’un passager du Nice-Paris pense que décidément, il est « très pessimiste sur le devenir de la ligne à grande vitesse » (censée réduire en 2023 la durée de son voyage de 5h38 à 3h55), passe encore! Mais quand c’est un préfet de région qui lâche cette phrase dans une interview parue ce jeudi dans La Provence, c’est tout le Landernau politique régional qui tend la main vers le signal d’alarme.

Sur le départ, après trois ans d’exercice à ce poste, Michel Sappin a ajouté : « Si on avait suivi l’idée de départ, on finançerait et on démarrerait presque les travaux. On a été mauvais, collectivement, sur ce dossier », sans préciser qui ce « on » englobe. Le maire de Nice ne se sent pas visé : « Ces propos concernent les élus des Bouches-du-Rhône », assure Christian Estrosi, qui dit « partager l’analyse » du représentant de l’État, «regrettant simplement que Michel Sappin n’ait pas réussi à mettre d’accord » les élus provençaux.

« Ce n’est pas correct »

« C’est n’importe quoi », riposte du tac au tac Michel Vauzelle, avec d’autant plus de virulence qu’il « travaille main dans la main avec le maire de Nice », pour « défendre une ville dont l’aéroport est saturé et qui a absolument besoin » de cette ligne, « nécessaire pour toute la région ». Le président socialiste de la région ne «comprend pas » davantage « comment un préfet de région peut dire que l’on a été mauvais collectivement » alors qu’un consensus a été trouvé « dans ce dossier sur lequel nous avons beaucoup travaillé », avec trois maires UMP, respectivement « vice-président du Sénat et ministres d’une majorité qui détient les clés du tracé et de sa réalisation ». Au nom de la ville de Marseille, le conseiller municipal Yves Moraine, s’étrangle lui aussi à la lecture de l’interview. « Ce n’est pas correct de la part du préfet. Oui, le chantier aurait pu démarrer plus rapidement, mais sur la base d’un mauvais tracé. Alors que le tracé des métropoles finalement retenu, soutenu dès le départ par le maire, dessert 80 % de la population. » Bref, personne ne veut porter le chapeau. Ni Estrosi, ni Vauzelle, ni Gaudin, ni Falco « qui s’est battu avec d’autres élus pour aboutir au choix du tracé », ni le cabinet de Jean-Louis Borloo, le ministre qui a donné son feu vert en juin 2009 à la LGV : « Nous n’avons pas d’information nouvelle sur le sujet ». Faut-il pour autant s’inquiéter de nouveaux retards dans le calendrier, voire être « très pessimiste » sur l’ensemble du projet? « Pessimiste à cause du tracé ou parce que l’État est en train de réduire ses investissements », interroge benoîtement Yves Moraine. « Si Michel Sappin a des informations sur ce que l’État ne va pas faire, qu’il le dise carrément! ».

« Le calendrier est fixé »

Le maire de Toulon Hubert Falco est « dans l’attente de la suite, notamment du plan du financement » dont il comprend visiblement la difficile mise en place « vu l’enjeu des sommes en jeu ». Pour Michel Vauzelle, « on est toujours inquiet quand il faut trouver 15 milliards d’euros alors qu’il n’y a plus un centime dans les caisses de l’État ». Mais « au-delà des intérêts propres de la région », c’est une question de « priorité nationale ». Le projet peut-il dérailler pour une question d’argent? Le préfet du Var Hugues Parant, qui prendra à une date encore indéterminée, la succession de Michel Sappin, sait quel dossier il devra ouvrir en priorité. Le Marseillais Yves Moraine compte sur lui pour « peser sur l’État » afin d’avoir rapidement des assurances sur le calendrier et le financement. Hugues Parant attend d’étrenner son nouveau fauteuil, avant de s’exprimer publiquement. Seule autorité à se montrer hier rassurante : le ministère des Transports de Dominique Bussereau : « La ligne à grande vitesse Méditerranée est inscrite au schéma national des infrastructures des transports. Le tracé a été validé, le calendrier fixé. Sans sous-estimer les difficultés, rien n’indique que ce projet soit remis en cause ». Ouf de soulagement?

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 17:31

Communiqué de presse :

 

La rencontre avec Dagen

 

Le Collectif Val de Garonne Lomagne (représenté par cinq membres des diverses associations) a tenu à rencontrer le Conseiller général et maire de Castelsarrasin, Monsieur Dagen pour lui rappeler son opposition à la LGV dont une petite partie du budget serait mieux employer à rénover les lignes existantes pour que les TGVs, les Corails, les TERs et le fret y roulent mieux, et lui poser à ce sujet quelques questions précises.

 

1 ) En 2005 le Conseil général annonce « la création d’un syndicat mixte d’études et de représentation pour la desserte ferroviaire du Tarn et Garonne par la LGV Bordeaux-Toulouse. » Nous lisons sur le document de présentation : « Ce syndicat s’est donné une originalité en associant à la réflexion un comité consultatif permanent autour de l’Agence de Développement économique. Il réunira entre autre un représentant de l’association des maires, un autre des usagers et également des associations de l’environnement. En cas de besoin, il pourra être élargi à toute personne publique ou privée. La concertation sera donc totale. » Monsieur Dagen n’a aucun souvenir de l’existence de cette instance (1). Donc en 2005, sur ce point comme sur d’autres, les promesses n’ont pas été suivies par les actes quand, par ailleurs, des actes furent contradictoires avec des promesses. Le débat public de 2005 doit être relancé au vu de la nouvelle situation !

 

2 ) A la création de l’intercommunalité Castel-Moissac, un référendum a été organisé dans les deux villes à titre indicatif (le seul en France). Pourquoi ne pas faire pareil pour la LGV ?

M. Dagen confirme qu’il a permis l’existence de ce référendum sur l’intercommunalité mais, presque pour notre bien (le vote pourrait nous être défavorable), il n’est pas d’accord pour faire la même chose sur la LGV. Dommage les élections cantonales auraient pu en être l’occasion.

 

3 ) Avec le financement de la LGV et la prochaine réunion du Conseil général du Tarn-et-Garonne (le 18 novembre) nous avons élargi le débat. Comment peut-il accepter de voter le financement de Bordeaux-Tours (7 millions pour le 82) qui entraînera pour les décennies à venir une forte augmentation des impôts ? Il dit en même temps qu’il votera ce financement et que le temps des vaches maigres est arrivé. Il dit en même temps qu’il votera ce financement, et qu’il comprend les efforts à faire pour les lignes existantes, pour le TER, pour la gare de Castelsarrasin. Il dit qu’il défendra la ligne Castelsarrasin-Beaumont (comme Francis Garrigues de Lavit il parle de projets de tourisme) sans voir que sa suppression est liée au projet de LGV. Il dit que la gare à Matabiau est une erreur pour la LGV sans reconnaître que la LGV elle-même est une erreur. Il nous ressert le plat de la future LGV Toulouse-Narbonne qui est une fuite en avant, quand on n’a pas les moyens de payer Bordeaux-Toulouse etc. On a eu beau lui rappeler qu’on raconte des sornettes aux élus, il prétend qu’à un moment il faut décider et cette LGV, ça traîne depuis longtemps donc il faut décider. Sauf qu’à trois semaines du vote pour le Bordeaux-Tours, il reconnaît que rien n’est clair : « On apprend les informations par la presse).

 

4 ) Pour être clair : accepterait-il de financer 1000 euros pour l’étude alternative commandi-tée par l’association des élus du Lot et Garonne ? Non, mais il se fera l’écho de notre demande auprès du Conseil général à qui ce financement pourrait revenir. Il continue de dire que RFF a fait une étude sur les lignes existantes sauf que lui-même l’a demandée (on l’en remercie) et ne l’a pas eue ; sauf que le préfet du Lot et Garonne l’a demandée et ne l’a pas eue. Or, faut-il le rappeler, les études sont payées à 5O% par les collectivités territoriales.

 

7-10-2010 Collectif Val de Garonne Lomage

(1) Elle a été crée le 26 septembre 2005 !

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 17:26

DoumayrouCastel.jpg

La presse du Tarn-et-Garonne ayant fait écho à une action du Collectif Val de Garonne Lomagne, voici donc l'article :

Ligne Grande Vitesse ou lignes existantes ? débat à Castelsarrasin

A l’invitation du Collectif Val de Garonne Lomagne, Vincent Doumayrou, auteur du livre La fracture ferroviaire, est venu à Castelsarrasin, expliquer pourquoi, sur la ligne Bordeaux-Toulouse, la modernisation des lignes existantes était préférable à la construction de la nouvelle voie ferrée. Raisons économiques, sociales, environnementales, agricoles s’unissent pour dire : Castelsarrasin mérite plutôt un effort pour sa gare actuelle et la ligne classique, qu’un effort en faveur d’un train qu’il faudra regarder passer et payer si cher (8 milliards pour seulement Bordeaux-Tours). La présence de l’élue régionale d’Europe Ecologie a permis d’évoquer concrètement la question du vote prochain du Conseil régional (comme celui du Conseil général) sur le financement de la ligne Bordeaux-Tours, première étape du financement du projet global avec la ligne Bordeaux-Hendaye et celle vers Toulouse. La salle a souhaité que les élus refusent (comme dans l’Ariège par exemple) un tel financement mais, côté élus, pour Europe Ecologie comme pour les autres partis, le flou est entretenu alors que les décisions doivent se prendre avant fin novembre. La Coordination Lot et Garonne pour le TGV sur les lignes existantes, alliée avec le Collectif Val de Garonne, comme l’indiqua le Petit Journal Lot et Garonne, était présente.

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 09:59

finalisation.jpg

La Dépêche du 29 septembre avait annoncé en gros titre : « Finalisation la semaine prochaine » à propos de la finalisation du projet de financement de Bordeaux-Tours. La semaine est passée et rien n’est arrivé. Au même moment Sud-Ouest plus prudent, et France 3 avec, avaient annoncé : « Finalisation dans quelques semaines ».

Nous avons là un exemple de plus du rôle global de la Dépêche du Midi sur ce dossier, rôle qui témoigne d’une tendance générale de la presse (j’ai publié une étude de cas avec la journaliste du Monde Sylvia Zappi) : il ne s’agit plus seulement d’informer (bien ou mal) mais de peser sur les décisions. Oui, Borloo viendra à Toulouse mais il faut lui forcer la main et La Dépêche du Midi le peut d’autant plus que le ministre est un ami du directeur du journal. Pour finaliser la Convention de financement, Alain Rousset a une autre stratégie : il a fixé la réunion du Conseil régional assez tôt, le 25 octobre, pour qu’à cette date tout soit réglé (la convention doit être la même pour toutes les collectivités qui financent Bordeaux-Tours). En clair, nous sommes à deux semaines de la date fatidique, les élus n’ont pas le document entre les mains pour l’étudier, mais il faudra voter pour une décision qui programme huit milliards d’euros d’investissements, l’argent versé par les collectivités territoriales étant à fond perdu. D’autres collectivités territoriales ont préféré se donner du temps : le 18 novembre pour les Conseils Généraux du Lot et Garonne et du Tarn et Garonne.

Souhaitons que les difficultés demeurent et que l'éventuel report du vote fasse capoter y compris le projet très avancé de Bordeaux-Tours. JPD

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 21:29

Cet article des Echos est très important quant à la stratégie TGV-LGV française. J’ai déjà évoqué le sujet sur ce blog et en particulier dans l’article sur la guerre des géants. J’avais pensé que la décision de la SNCF de devenir majoritaire dans Eurostar signifiait que le barrage contre Siemens allait être très dur. Il n’en est rien. Non seulement le TGV est devenu invendable mais en plus même en France, la SNCF achète allemand…. Quand la SNCF comprendra-t-elle qu’elle doit changer de stratégie ? C’est urgent. Tous ceux qui luttent contre les LGVs rendent au pays le plus grand des services. Borloo et Bussereau plutôt que de crier contre la décision d’Eurostar devraient cesser d’aller dans le sens du « tout TGV ». Nous sommes à un tournant de l'histoire ferroviaire. JPD

 

 

07-10-2010

Eurostar : Tir de barrage de l'Etat français contre Siemens

Le ton sort de l'ordinaire. La confirmation hier par Eurostar de l'achat pour 600 millions d'euros de 10 rames TGV auprès de l'allemand Siemens, de préférence au français Alstom («Les Echos» du 3 octobre), a provoqué la colère du gouvernement hexagonal. Dans un communiqué commun, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et son secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau ont fait part de leur «stupéfaction quant à la non prise en compte par Eurostar des règles de sécurité applicables dans l'appel d'offres engagé pour renouveler ses rames». Dramatisant l'enjeu, les deux ministres rappellent les trois incendies déjà survenus dans le Tunnel sous la Manche (en 1996, 2006 et 2008) qui rendent d'autant plus nécessaires l'observation de ces règles : «il s'agit là d'une responsabilité pénale des décideurs», prévient, menaçant, le gouvernement, qui ajoute que l'exploitant du TGV reliant Paris, Londres et Bruxelles «doit mettre en conformité son appel d'offres avec les règles de sécurité actuelles».

La violence de l'attaque est à la mesure du séisme provoqué par la décision d'Eurostar, filiale de la SNCF. Il s'agit en effet de la première fois que la compagnie ferroviaire française ne fait pas appel à Alstom pour sa flotte grande vitesse. C'est un très mauvais coup pour le constructeur français, qui accumule depuis quelques mois les mauvaises nouvelles sur cette niche de la grande vitesse. Au début de l'été, Trenitalia a préféré miser sur le Zefiro de Bombardier, qui a également gagné des contrats en Chine, où Alstom se refuse à concourir du fait des transferts technologiques exigés par les chinois. Le marché français, son débouché naturel, n'est pas plus accueillant : puisque la SNCF a reporté sine die le renouvellement de sa flotte TGV.

Les craintes pour la sécurité dans le tunnel sont-elles pour autant justifiées ? Deux arguments sont avancés par le camp français pour s'opposer au contrat conclu avec Siemens. «Leurs trains ne répondent pas aux conditions de sécurité. D'abord les trains doivent mesurer 400 mètres car les issues de secours sont situées tous les 380 mètres. Il faut, d'autre part, une motorisation centralisée qui empêche le risque de feu à l'intérieur de la rame», expliquait lundi aux «Echos» Patrick Kron, PDG d'Alstom. Sur le premier point, Siemens n'est pourtant guère attaquable : les rames vendues à Eurostar font bien 400 mètres de long, contrairement aux habituels trains de 200 mètres que l'allemand construit.

Sur le second point, la bataille -très technique -se révèle également plus complexe que ce que disent les autorités françaises. Tout le débat est de savoir si les trains à motorisation répartie -le moteur de ces modèles n'est plus dans la locomotive, mais ses éléments sont répartis tout le long de la rame, ce qui permet de gagner de la place -peuvent circuler dans le tunnel. « Impossible », assure en substance le gouvernement, qui rappelle que « la nécessité d'engager des études de sécurité exhaustives » sur ce point. Selon nos informations, des études ont bien été engagées par la Commission intergouvernementale (CIG), en charge des règles d'exploitation du tunnel. Mais dans un document du CIG daté du 31 mars, dont «Les Echos» ont obtenu copie, il est toutefois écrit que « la consultation semble aller dans le sens de l'acceptation des trains dont la motorisation est répartie». Il est par ailleurs piquant de constater qu'Alstom a proposé, selon Eurostar, son dernier modèle, l'AGV, un train... à motorisation répartie.

«Tout ça est un peu curieux, cela ressemble à une forme de protectionnisme», estime un très bon connaisseur du monde ferroviaire. Le secrétaire britannique aux Transports, Philip Hammond, s'est pour sa part déclaré «confiant» dans l'homologation des matériels choisis par Eurostar avant leur livraison, c'est-à-dire avant 2014.

RENAUD HONORÉ

 

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 21:53

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Mais c’est bien sûr, comme on vient de me l’indiquer j’aurais dû aller voir le totem de Réseau Ferré de France à Saint Cirice. Il est déjà là depuis le 31 juillet, mais Saint Cirice c’est où ? Dans ce lieu qui existe, avec le totem, il y a une autre merveille qui sera présentée dans un livre en préparation : Les 31 merveilles du Tarn et Garonne sur le tracé de la LGV. Les initiés devinent pourquoi 31 et les non initiés vont être surpris, aussi surpris que la découverte de ce totem. Ce sera un guide touristique subventionnée à bloc par Alstom.

En fait RFF n’en a rien à cirer des merveilles en question aussi le totem de la photo, c’est juste pour sourire un peu et inciter les uns et les autres à chercher cette commune surprenante… en attendant le vrai totem de RFF.

5-10-2010 Jean-Paul Damaggio

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 18:01

 

RFF nous en a informé voici plusieurs semaines : des totems interactifs allaient être présents en mairie le 4 octobre. Comme une foule de Castelsarrasinois, je me suis donc présenté en mairie, celle d’une sous-préfecture pour aller au plus important, et c’est sans surprise que j’ai appris que le mail devant confirmer l’arrivée des totems n’était pas encore là. Peut-être la semaine prochaine… Voilà vous devrez attendre pour la photo décorée des Totems.

Alors je me suis dit : « Comment une entreprise qui n’est pas capable d’assumer ses responsabilités dans une affaire aussi mineure que la fourniture de totems qu’elle a programmé elle-même, peut-elle avoir la responsabilité de maître d’œuvre d’une LGV ? »

A moins que le concertation qui doit s’en suivre, ne soit qu’une farce, mais ça je l’avoue j’ai du mal à le penser.

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