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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 18:18

affiche-matayron.jpg

 

Cette affiche est rare car c'est une affiche locale. 

 

Elections législatives du 26 avril 1936 Circonscription de Moissac

Electeurs attention !

 

Les électeurs auront à se prononcer pour un candidat qui au lendemain des élections sera le meilleur défenseur du programme de Front Populaire. Tous les travailleurs des villes et des champs sauront reconnaître ceux qui représentent le grand Parti Communiste qui a pris l’initiative au lendemain du 6 février 1934 de faire appel à tous les partis et organisations antifascistes pour créer le rassemblement populaire.

 

Le Marquis d’ESQVEYRAC bras droit de KERILIS , de l’Echo de Paris, représente ceux qui sont partisans du retour à l’esclavage en instaurant la dictature des 200 familles qui conduisent notre pays, riche par ses cultures variées, à la ruine qui détermine la misère de tout un peuple.

M,  BARON qui par ses votes successifs a soutenu ceux qui ont pris constamment la défense des capitalistes au détriment des ouvriers et des paysans. Aussi le 26 avril, ceux qui l’avaient élu pour défendre leurs intérêts sauront le renvoyer dans sa mairie de Lauzerte puisqu’il fait des réserves sur le programme de Front Populaire.

M. BROUSSE ne préconise que la nationalisation des moyens de production comme solution immédiate à la crise. Nous pensons que notre devoir est de mettre les choses au point. Soyons sérieux lorsqu’il a une dette intérieure de 340 milliards alors que la nationalisation des moyens de production nécessite le travail d’au moins toute une législature et M. Brousse ne me démentira pas, pas plus qu’il ne l’a fait lorsque je développais ses thèses publiquement à Valence, mardi soir.

M. LE MARQUIS parle d’économies et des compressions nouvelles et ainsi que M. Baron est évidement toujours sur le dos des petits pour épargner les gros.

Les électeurs sont bien obligés à en conclure QUE SEUL LE PARTI COMUNISTE présente un programme financier sérieux en faisant payer les riches, en réprimant les mesures préconisées par M. Louis Marin et que M. Doumergue a trouvé trop modeste, dont ses mesures n’ont jamais été l’objet de critiques sérieuses.

Ces électeurs sauront reconnaître ceux qui ne cherchent pas des formules démagogiques dans des buts électoraux mais qui, par leurs solutions, peuvent apporter un soulagement immédiat aux travailleurs des villes et des champs.

Vous voterez pour notre grand parti qui s’honore de ne connaître qu’un seul mot d’ordre : « UNI LE PEUPLE »

Vous voterez communiste qui est le seul Parti qui peut et qui fera une France forte, libre et heureuse.

Le Candidat R.. MATAYR0N

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 18:15

 

Comme chacun doit le savoir, l’essentiel de l’élection équatorienne c’est la victoire annoncée de Rafael Correa, le président de gauche de son petit pays. Mais chacun a aussi le droit de penser à d’autres candidats, dont le candidat des gauches, Alberto Acosta, d’où deux articles le concernant sur ce blog non en guise de soutien mais en guise d’information. N’ayant aucun poids dans l’actualité en dehors de la France, mon souci n’est pas de soutenir tel ou tel mais de chercher à comprendre pour en retour, mieux penser les réalités françaises.

Et si je reviens sur la question c’est à cause d’une réalité française : la revue Contre-temps qui vient de publier un long entretien avec le candidat Acosta qui avait déjà été interrogé dans cette même revue dans le n°8 en 2010. Cet entretien n’est pas accessible sur internet mais par contre vous y trouverez un très bel entretien avec des acteurs des luttes québécoises qui font le bilan après sept mois de gestion du Parti québécois qui a certes accepté la revendication étudiante phare (ne pas augmenter les droits d’inscription) sans pour autant changer la tendance politique dominante, celle de la soumission aux impératifs du grand capital.

Si la revue ne donne pas encore l’entretien avec Acosta je l’ai retrouvé traduit sur deux sites, Viento sur, et Rebelion, un site plutôt favorable à Correa mais qui reste ouvert aux autres recherches d’alternatives.

Pour Acosta, le doute n’est pas permis, Correa n’est plus un président de gauche même s’il enfume des éléments de la gauche européenne. Pourquoi ?

S’il a une politique postnéolibérale elle est de moins en moins postcapitaliste. Avec quatre thèmes à la clef comme justification :

 La nouvelle constitution

Le titre de gloire de Correa c’est la nouvelle constitution… dont il ne tient compte que très modérément. Il trouve qu’elle donne trop de droits aux citoyens et en conséquence il va falloir la modifier. Trop de droits en matière d’information. Trop de droits en matière de travail. Des milliers de fonctionnaires ont été licenciés suite au décret présidentiel 813.

La Constitution interdit l’appropriation privée de l’eau or 86% des petits paysans accèdent à 13% de l’eau d’irrigation tandis que 1% de latifundistes contrôlent 6°% de cette même eau !

La Constitution interdit les OGM, Correa veut changer la constitution sur ce point aussi. Pour le bénéfice de qui ?

 Le pouvoir économique

De justes réformes ont été mises en place : aides au plus pauvres, éducation, santé.

Ce sont des réformes qui s’appuient sur des rentrées fiscales sans précédents grâce au prix du pétrole. Mais elles ne servent pas à changer le rapport de force entre les pouvoirs classiques et voire claniques. On reste très loin du compte sur l’essentiel. La réforme agraire ? Il n’en veut pas. Une seule entreprise contrôle 81% du marché des boissons ; Une seule entreprise contrôle 62% du marché de la viande ; Cinq entreprises contrôle 91% du marché du sucre ; Deux entreprises contrôlent 92% du marché de l’huile ; etc.

Les banques ne se sont jamais autant enrichies.

 Le caudillo

Il a opposé son véto à la loi sur le petit commerce. Après une phase d’autonomie locale nous assistons à un retour à la centralisation sur la base d’un juste retour de l’Etat. L’Etat oui, mais lequel ? Il peut chanter avec ses ministres tous les samedis soirs : « hasta siempre commandante », il ferait mieux d’écouter les citoyens.

 Quel type de système ?

L’Equateur de Correa pratique un « extractivisme du XXI ème siècle » c'est-à-dire qu’il relance l’extraction de matières premières mais sans passer à la phase suivante : la transformation des produits. Grand producteur de pétrole, faute d’une véritable raffinerie l’Equateur est obligé d’importer l’essentiel de ses carburants ! Et là se pose toute la question du rapport à la Chine qui a remplacé les USA en matière de puissance dominante.

 La riposte

L’union des gauches a réussi d’immenses manifestations (mars 2012 : une marche pour la vie, l’eau et la dignité des peuples)qui certes peuvent très bien ne pas se traduire en succès électoral mais il s’agit de préparer le futur.

Les propositions tiennent ne quelques lignes :

- nouvelle politique fiscale qui éviterait pour renflouer les caisses de l’Etat de se lancer dans l’ouverture de mines gigantesques. Il ne s’agit pas de refuser le développement des mines mais de le faire de manière négociée.

- application totale de la Constitution

- redistribution de l’eau et de la terre

- objectif de souveraineté alimentaire

- soutien aux petites entreprises

 

Voilà des éléments de l’entretien avec Acosta. On a tout à fait le droit de ne pas accepter son évaluation de la réalité mais il existe. Je n’ai rien dit par exemple de ce problème classique aux Amériques : la violence et l’insécurité, problème que Correa comme d’autres refuse d’affronter de face. A suivre. JPD

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 22:45

Gabriel-Amard.jpg

 

Voici le contenu de l’invitation.

SAMEDI 2 FEVRIER – 17h – Maison du Peuple à MONTAUBAN  Réunion – débat animée par Gabriel AMARD,  Président de la communauté d’agglomération « Les Lacs de l’Essonne », Gabriel AMARD a animé le combat du retour de l’eau en régie publique dans cette collectivité.  Auteur de « L’eau n’a pas de prix- Vive la régie publique! », il a aussi coordonné deux ouvrages collectifs :  « Guide de la gestion publique de l’eau »  « Terres de gauche – Abécédaire des radicalités concrètes »

 L’eau , bien commun de l’humanité :  Indispensable à la vie, on ne saurait la traiter comme une marchandise ordinaire.  En France, 3 grandes multinationales se partagent 8O% du marché de l’eau (Véolia, Ondéo-Suez, Saur-Bouygues).  Leur objectif : des profits maximum pour leurs actionnaires.  Ces profits majorent de 20 à 25% les factures des usagers devenus « clients ».  En régie publique, pas de dividendes à prélever, les excédents dégagés servent à entretenir le réseau et à répondre aux besoins des usagers.

 Voici quelques éléments d’observations.

Gabriel Amard, depuis 25 ans se passionne pour la chose publique, pour le bien commun, pour un service public de l’eau. Et il insiste pour dire deux choses : - Il parle à partir d’une pratique d’élu ; - Une régie sans implication des citoyens manque de l’essentiel.

Parmi les informations il évoque la création récente de cette association nationale : http://www.eaupublique.fr/. Je laisse les lecteurs en prendre connaissance.

Son expérience : les lacs de l’Essonne à savoir une sortie du syndicat des eaux de l’Ile de France.

Il donne quelques pistes à suivre pour contrôler la gestion de l’eau : poser un regard précis sur les rapports des délégataires, chaque année en juin. Et pas question d’en appeler à des bureaux privés pour faire un audit car ils fonctionnent comme le privé. Il observera en fin de réunion que les régies directes ont cependant un problème : elles devraient créer plutôt des EPIC (établissements publics industriels et commerciaux). Dans ce contexte les personnels changent de statut mais le bénéfice est grand pour la clarté et participation citoyenne.

 Pour ma part j’avais quelques questions suite à un premier travail évoqué sur ce blog : link.

Elles concernent la lisibilité de la facture. J’ai eu une double réponse, celle de Danièle Petit et celle… de Véolia. Sur toutes les factures consultées en Tarn et Garonne, là où il y a le privé, il y a une partie qui va au privé, mais une partie qui va aussi au public. Des deux côtés, j'ai appris qu'à Montauban la partie qui va à la municipalité est temporaire : la prochaine facture tout ira à Véolia. Et Véolia va reverser à la mairie une somme annuelle de deux millions d’euros. Le représentant de Véolia expliquera même, à propos du contrat de Verdun sur Garonne que les contrats de 2007 sont de vieux contrats qui n’ont plus court ! Pourquoi ce changement, pourquoi cette évolution ? 

 J’ai aussi pointé l’élément qui concerne l’Agence Adour Garonne pour indiquer qu’avec ce versement qui va au public on a un bel exemple d'obscurité. Le Conseiller général présent, M. Mouchard, m’expliquera aptès la réunion que l’utilisation des fonds en question, va pour l’assainissement et autres subventions. Ma question portait sur le fond : comment le citoyen peut-il être informé ? Le site internet de cette "association" n'indique rien ! Etrangement, il me fera la même réponse que le représentant Véolia du 82 : venez à mon bureau et vous aurez tous les éléments que vous voudrez. J’en profite pour lui pointer que la création annoncée du Syndicat départemental de l’eau ne me paraît pas conduire inévitablement au développement d’une gestion en régie. Je n’aurai pas de réponse sur ce point mais sur le fait que l’adhésion à ce syndicat départemental devrait être, pour M. Mouchard, obligatoire : les récalcitrants défendant « leur pré carré » perdront des subventions s’ils n’adhérent pas. Pour le moment rien n’est concrétisé mais aucun souci : ce type de syndicat existe dans l’Ariège, dans le Gers donc bientôt dans le 82.

 Quant à ma lecture de la facture Gabriel Amard me répondra que là n’est pas la question car il ne faut pas focaliser sur le prix de l’eau, même, si lui, au cours de son intervention a répété ce que vous avez lu dans l’invitation : en régie c’est 25% moins cher car avec le privé, il y a la part de l’actionnaire etc. Pourquoi en TetG l'eau d'une régie coûte-t-elle le double d'un service Véolia dans une commune proche, quand dans les deux cas l'eau vient de la Garonne ? 

 Le présentant de Véolia dira : « Je connais des régies qui marchent très bien et d’autre très mal, et je connais aussi des  DSP (délégation des services publics) qui fonctionnent très mal et d’autres très bien, donc il ne faut pas diaboliser les entreprises privées. » J’en suis sûr, ce propos pragmatique est exact mais comment passer du pragmatisme au politique ? Jusqu’à présent, et pour longtemps, le seul moyen s’appelle la loi, à savoir une loi qui impose des moyens pour l’intervention citoyenne de contrôle, et qui impose une clarification des éléments comptables. Comme nous vivons l’époque des lois dont la complexité fait le bonheur des avocats car elles ont souvent des vices de forme...

 Pour le dire autrement, à mes yeux il n’y a que rarement des services publics (pour l'eau il y a le cas du syndicat de Gabriel Amard et d'autres mais c'est minime), en conséquence, le combat n’est pas entre le privé et le public, mais entre la mise en place d’un nouveau type de services publics, et les diverses formes de la privatisation. Ce point de vue n’a rien d’original mais ceux qui le défendent ne sont pas entendus. Cette mutation suppose une autre forme de lois. Il est peu crédible d'inviter les gens à se mêler de la gestion de l'eau quand on vérifie en quelques minutes que c'est un travail de titan. J-P Damaggio

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 11:44

Le 30 janvier 2013 R. Aída Hernández

Voici un article du journal La Jornada pour mieux comprendre le Mexique. JPD

 

Le 30 janvier 2013 R. Aída Hernández

 Cassez, les paramilitaires d’Acteal et les femmes de Atlacholoaya

 La décision de la Cour suprême de Justice de la nation de révoquer la peine à 60 ans de prison pour l'enlèvement et participation au crime organisé, de la Française Florence Cassez, et ordonnant son immédiate libération, a polarisé l'opinion publique mexicaine et française.

Les images de cette citoyenne française reçue comme une héroïne nationale par le président François Hollande, contrastent avec les images de pleurs et d'indignation des familles des personnes enlevées. Si cette affaire a permis de nous rappellent une fois de plus les inefficacités et corruptions qui caractérisent notre système de justice, nous ne pouvons oublier que la libération de Florence Cassez a été effectuée suite aux irrégularités du procès et non pas parce que son innocence a été prouvée.

La Cour suprême a répété les arguments utilisés pour libérer en février de l'année dernière 20 paramilitaires accusés du massacre de 45 femmes, enfants et personnes âgées, qui a eu lieu en décembre 1997 dans le village d'Acteal, au Chiapas. A cette occasion, l'évêque Raúl Vera, défenseur des droits de l'homme, a fait observer: « C’est ça le rôle si minable d’une Cour suprême ? Réviser un procès, sans résultat probant pour le rétablissement de la Justice ? Et pire encore : Pourquoi on exonère des criminels de toute responsabilité ? Pour alimenter  le chaos dans ce pays bouleversé par la violence, parce que les crimes de toutes sortes auront l'impunité ?"

Dans les deux cas, la décision du Tribunal a été prise en se basant sur l'examen des procédures légales en termes de forme, et en mettant de côté les exigences de la justice pour les victimes.

Si les mêmes critères sont suivis pour consulter les dossiers judiciaires des 222 330 prisonniers qui sont au Mexique, probablement on devrait vider les prisons du pays pour « irrégularités de procédures » !

Quand prend-t-on la décision de reconnaître l'inefficacité de notre système pour libérer l'accusé ? De toute évidence lorsqu'il y a des intérêts politiques et de l'argent derrière. C’est quand l'affaire d'Acteal a été portée devant la justice internationale, accusant l'ancien président Ernesto Zedillo pour sa complicité dans le massacre, que les intellectuels et avocats liés à des groupes de pouvoir ont décidé de « réécrire l'histoire » en effectuant un « litige stratégique » pour libérer les paramilitaires.

De même, maintenant que Enrique Peña Nieto assume le pouvoir dans le cadre d'une dénonciation populaire de fraude électorale et a besoin de se légitimer devant la communauté internationale, il est décidé à nouveau d’examiner le cas de Florence Cassez et d’utiliser sa libération pour améliorer les relations avec le gouvernement français.

Pendant les cinq années que j'ai travaillé sur l'accès à la justice pour les femmes autochtones et que j'ai coordonné un atelier d'écriture au Cercle féminin de Atlacholoaya, Morelos, j'ai découvert de multiples façons d'huiler les engrenages de notre justice, avec de l'argent. Les prisons au Mexique sont remplies de pauvres, et un pays raciste et racialisé comme le nôtre, fait qu’ils ont la peau sombre ou sont d’origines autochtones (même s’ils ne sont pas toujours reconnus comme tels). Les visages clairs de la classe moyenne que l'on retrouve dans les prisons sont là parce qu'ils ont trouvé un ennemi plus puissant qu’eux, qui a décidé de les retirer de leur chemin.

Les histoires de femmes détenues sont aux prises avec des violations de leurs droits humains : femmes torturées et violées au moment de leur arrestation et contraintes de signer des aveux qui les incriminent ; des autochtones sans traducteur, et qui ne savent pas pourquoi elles sont là ; des femmes avec des procès dans cinq ou sept ans qui les maintiennent dans l'incertitude.

Quand je vois la façon de célébrer la libération de Florence Cassez je ne peux pas m’empêcher de penser à Doña Honoria Morelos, nahua de 75 ans, qui a été sept ans en prison, parce que de la drogue a été trouvée dans l'autobus où elle était, et qui se dirigeait vers la ville du Mexico. Les agents fédéraux qui l’ont arrêtée, l’accusèrent sans qu'elle ait compris de quoi elle était inculpée. Elle a passé sept ans en prison et a été ensuite libérée « faute de preuves. » Elle mourut à six mois après sa mise en liberté d’un ulcère gastrique qu’elle a développé pendant sa captivité. Je pense aussi à Florina Cantu Cano et à Caroline Tessier Cantu, mixtèques qui sont prisonnières à Atlacholoaya, à cause de “troción,” m’ont-elles dit, mais je ne sais pas ce que c’est, ni elles non plus ! Elles m'expliquent, avec leur pauvre espagnol, qu’elles ont été arrêtées pour avoir conseillé à une fille de refuser le mariage avec un homme plus âgé, ce à quoi voulaient la forcer leurs parents. Le cas de Marisol Hernandez, poétesse et conteuse également derrière les barreaux, vient aussi à mon esprit. Elle a été emprisonné par son mari après un long chemin de croix de violences à laquelle elle a tenté de mettre fin sans succès. Les officiers de police judiciaire qui l’arrêtèrent étaient des amis de son mari aussi ils la lui «offrirent » pour des violences en plus, avant de rejoindre la prison de Atlacholoaya. Marisol purge une peine de 10 ans pour tentative de meurtre. Son mari n’est accusé de rien. Je peux remplir ces lignes de multiples cas d’irrégularités dans le procès sans qui ne sont pas arrivées jusqu’à la Cour Suprême de Justice. Il faut un refonte générale du système pour qu’il fasse justice. 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 11:40

J’ai proposé un  petit article sur les élections équatoriennesdu 17 février, publié également sur le site la Sociale (voir lien à la partie liens du blog). Il m’a valu le commentaire « élogieux » ci-joint que je m’empresse de reprendre pour le commenter.

 « Tout nouveau n'est pas tout beau par berthier ch le Mardi 29/01/2013 à 15:18

La Sociale n'étant pas Huffington Post, elle ne se jette pas sur le "tout nouveau-tout bobo"  pour cela, nous avons le "prêt à penser" médiatique dont le seul but est de multiplier les diversions et les divisions de pensée et d'action pour le peuple, pendant que l'oligarchie financière s'occupe des choses sérieuses: le sacro-saint POGNON qu'il fait extraire des poches et de la sueur du peuple. L'essentiel, concernant les prochaines élections équatoriennes est d'évaluer le bilan de deux présidences de  Rafael Correa, ancien ministre des finances démissionnaire pour son opposition au libre marché US en amérique latine.Il fallait que fut profond le discrédit qui frappait toutes les formations politiques de l'opposition de gauche équatorienne, pour que Correa et son mouvement "Pais" devance tous ses candidats au premier tour et l'emporte sur le richissime "roi de la banane" au second tour.Comme promis, une assemblée constituante a été réunie et a soumis une constitution à référendum. Correa a été réélu, malgré une crise monétaire provoquée par ses créanciers en dollar et un coup d'état d'unités de police. Crise dont l'équateur est sortie avec l'appui politique de son peuple et monétaire de la Chine. Voici le minimum qu'il faut savoir et au besoin contester pour comprendre le rôle que pourraient jouer tels ou tels nouveaux candidats. »

 Cette pensée de gauche se caractérise ainsi :

- 1 ) Disqualifier l’adversaire en le traitant de suppôt des conservateurs des USA. Attitude classique aussi vieille que la Guerre froide.

 - 2 ) Disqualifier l’adversaire en le traitant de diviseur de la gauche. Attitude classique aussi vieille que la théorie de l’avant-garde.

- 3 ) Disqualifier l’adversaire en le traitant de marginal incapable de saisir l’essentiel. Car l’essentiel n’a rien à voir avec l’opinion de l’accusateur mais tout à voir avec la divinité « essentiel ». A h ! l’essence des choses….

- 4 ) A présent l’accusateur peut présenter en toute bonne foi l’essentiel… en le réduisant d’ailleurs à l’essentiel, le texte d’une constitution.

 Cette pensée de gauche, avec d’autres, je la combats depuis vingt-cinq ans. Sur la base de ce principe : il  n’y a de gauche possible au pouvoir (c’est le cas en Equateur) que si elle se félicite de la présence d’une gauche sur sa gauche capable de l’alerter. Idée saugrenue, j’en conviens ! Comment imaginer un PCF heureux d’une critique lui venant de sa gauche ? Comme on vient de le voir, par essence cette gauche ne peut pas être de gauche mais sert les intérêts objectifs de l’adversaire de droite ! Et ce qui est valable pour le PCF, pour le PS, l’était hier pour le pouvoir en URSS et c’est partout pareil…. D’où ce qu’on appelle l’excommunication ! Et en face on a le révolutionnaire hérétique…

 Permettez à présent une réponse sur le fond.

Le candidat Alberto Acosta que j’ai présenté n’a rien de nouveau ni rien de bobo sauf à négliger un combat qu’il mène depuis sa plus tendre  jeunesse avec des milliers d’autres équatoriens. Peut-être cette gauche d’hier discréditée ? Cette gauche d’hier a fait tomber plusieurs présidents, et sous la présidence de Correa elle a aussi rassemblé les foules. Si Correa a dû réagir à une tentative de coup d’Etat de droite, il a aussi dû réagir à la présence de 20 000 manifestants dans les rues de Quito dont les revendications étaient simples : le droit à l’eau et à la dignité.

Il faut éviter de plaquer sur la réalité des Amériques nos schémas français. Quand j’écris qu’Acosta est défenseur de la nature ce n’est pas un écolo à la française. La manifestation monstre s’explique par le fait que quand une exploitation minière s’installe, elle utilise énormément d’eau sans se soucier une minute de la pollution qui tuant la nature environnante tue les moyens de subsistances, et la santé, de milliers d’individus, car si l’eau polluée n’est pas traitée au départ elle provoque des catastrophes. Les opposants de gauche souhaitent donc des négociations pour que l’Etat appuie les populations contre les prétentions des industriels.

 Et là arrive les maîtres de la Chine dont nous savons tous le souci qu’ils portent aux populations ! La monnaie n’est pas salle (tient, d’ailleurs pourquoi Correa a-t-il gardée comme monnaie le dollar ?) et merci à la monnaie chinoise mais il serait temps de s’interroger sur ce parti communiste dont la mutation industrielle a été appuyée par les USA ! Aux Amériques des penseurs n’aiment regarder qu’une chose : le BRIC (Brésil Russie Inde Chine) remettant en cause la domination des USA devient un héros et tant pis si les femmes indiennes se font violer en masse… et tant pis si les travailleurs chinois sont beaucoup plus exploités que ceux des USA ect. Le BRIC d’aujourd’hui c’est l’URSS d’hier sauf qu’on espère parfois des intellectuels qu’ils tirent les leçons du passé.

Je souhaite à Corréa d’avoir besoin d’un second tour pour être élu afin de l’obliger de lancer quelques appels aux électeurs d’Acosta car tous les autres sont sur sa droite.JPD

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 15:07

http://www.memoriasdebolivar.com/

Certains pensent que le stalinisme fut le seul à effacer de la photo les personnages devenus, au fil des ans, indésirables pour le dictateur. Cette pratique en réalité traverse tous les âges et tous les partis. Ducoudray-Holstein peut en témoigner.

J’ai depuis longtemps le livre Simon Bolivar, le Libertador de Gilette Saurat publié chez Grasset. Il y a une importante bibliographie mais pas le livre de Ducoudray sur Bolivar et dans le livre lui-même y compris à un moment clef, quand Bolivar prend le commandement en chef à Haïti, la biographe évite de mentionner la présence pourtant importante de Ducoudray.

J’en ai déduit que le livre de Ducoudray n’existait pas en français. Par bonheur, René Merle m’a donné la version en anglais du texte de Marx sur Bolivar qui, lui, mentionne, avec titre en français, le livre de Ducoudray. Depuis j’ai pu le lire et j’ai constaté que les reproches faits au travail de Marx concernent en fait le travail de Ducoudray que Marx a suivi à la lettre. Or ce travail n’est pas un pamphlet contre Bolivar mais bien une étude colossale, avec certes quelques erreurs factuelles mais pas sur le fond.

En conséquence voici un résumé de la vie de cet amoureux de la liberté.

 Henri Louis Ducoudray Holstein (Heinrich Ludwig Villaume) est né en Allemagne le 23 septembre 1772 (ou en 1763 disent d’autres sources), à Holstein, colonie allemande, disputée pendant les années 1800 entre Autriche, Prusse et Danemark. Son père Peter Villaume (1746-1825) serait un réfugié français protestant. 

Avec son livre “Mémoires de Gilbert M. Lafayette”,   nous apprenons qu’il s’est fait passer pour un noble danois sous le nom de Baron Peter Feldmann, pour aider Lafayette à d’échapper de la prison d’Olmutz en Autriche.

En 1793 il rentre dans l’armée de Napoléon. En 1811, il est dans l’état-major du militaire français Etienne Jacques MacDonald. En 1813 il est fait prisonnier par les Espagnols à Cádiz mais deux mois après grâce à l’aide d’un officiel espagnol et d’amis mexicains il part pour Philadelfia où on lui refuse l’entre dans l’armée des USA..

Il embarque alors pour Cartagena, Nouvelle Grenade (Colombie actuelle), où il devient commandant du fort de Boca Chica. Il raconte cette partie de sa vie qui l’unit à celle de Bolivar jusqu’en 1816 quand il demande de quitter cette armée.

Il s’installe à Los Cayos, Haití puis à Curazao, avec son épouse originaire de Nouvelle Grenade, Maria del Carmen Gravette (1800 - 1855 Albany, NY) où il devient professeur de piano. Il a eu deux enfants.

Sa passion militaire n’était cependant pas éteinte. A la fin de 1821 il est incité à participer à la révolution à Puerto-Rico. Il refuse puis finalement accepte. Il constitue sa troupe aux USA et en route vers Puerto Rico il est obligé à cause d’une tempête de se réfugier à Curazao. Mais l’ile est neutre aussi il est arrêté et condamnée à mort mais gracié par le roi de Hollande.

 En 1823 il peut s’installer avec son épouse à New-York puis à Albany, où il devient professeur de lettres modernes. En 1824 il va recevoir son ami Lafayette. Il se met à écrire des textes en français et il édite même un journal : le Zodiac. C’est à Boston qu’en 1828 est publié son livre sur Bolivar et les guerres d’indépendance puis en 1834, celui dur Lafayette.

Il est mort en 1839. JPD

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 21:09

Dans Repubblica d'aujourd'hui voici le résumé des réactions suite à une petite phrase de Berlusconi. C'est juste un élément de l'ambiance d'une élections qui va secouer le pays. Monti ne décolle pas dans les sondages, le Mouvement 5 étoiles plonge, tout bouge. A suivre. JPD

 

Berlusconi fait l'éloge de Mussolini : sa phrase fait le tour du monde

Une phrase choquante de Silvio Berlusconi sur le fascisme fait le tour du monde. Il Cavaliere, prenant la parole à Milan pour la journée de la mémoire dans lequel on rend hommage aux victimes de l'Holocauste, a fait cette distinction : « le fait des lois raciales est la pire faute du chef de file, Mussolini, qui, par tant d’autres aspects, a à l’inverse fait tant de bien ». Il n’a pas suffit d’une clarification ultérieure de l'ancien premier ministre qui «condamne » les dictatures et affirme son rôle d’ « ami d'Israël » pour redimensionner l'incident. Il a suscité la colère du président des communautés Union des Juifs italien, Renzo Gattegna, qui définit les mots de Berlusconi comme « stupéfiants ». Pier Ferdinando Casini a parlé d’un « énorme » non-sens, Nichi Vendola rejette « ces sales paroles » du chef de la Pdl, tandis que le ministre Andrea Riccardi se souvient que le fascisme a été une « dictature violente ». Rosy Bindi, accuse enfin, l’ancien premier ministre d’ « insulte à la démocratie. » Berlusconi a répondu en dénonçant ce qu'il considère comme une « spéculation politique» pour faire «campagne électorale ».

di TOMMASO CIRIACO

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 11:56

Voici un minuscule détour par les futures élections équatoriennes, au sujet d’un candidat qui risque fort de ne pas arriver jusqu’à vos oreilles. Il faut se souvenir que dans ce petit pays tout au long des années 90 et 2000 (jusqu’en 2005) la participation citoyenne a chassé plusieurs présidents, dont deux seront d’ailleurs candidats en 2013. C’est donc par une révolte populaire qu’en 2005 Rafael Correa arriva au pouvoir. Il a été réélu en 2009. Et le voici candidat en 2013. Mais comme je l’ai indiqué je vais braquer le projecteur sur un élément nouveau de la vie politique du pays.

 Alberto Acosta Espinosa est un économiste et homme  politique équatorien de gauche.

Il est né à Quito le 21 juin 1948. Il a été un des rédacteurs du plan de gouvernement de Alianza PAIS (le parti du président Rafael Correa), qui vise à instaurer de manière graduelle le socialisme dans son pays. Il a déjà occupé des postes importants aux côtés de Correa dont il est l'ami depuis 1991 : Ministre de l’énergie et des mines, président de l’assemblée nationale constituante. Il a été un des principaux idéologues de la Révolution Citoyenne.

 Mais alors pourquoi est-il candidat à la présidence de la République équatorienne, ce 17 février, au nom d’une alliance : « l’Unité plurinationale des gauches » pour les élections de 2013, contre Rafael Correa qu’il attaque à présent frontalement ?

En Equateur, comme au Pérou, au Chili ou en Bolivie, des luttes sociales se développent pour que le développement des mines ne se fasse plus contre l’intérêt des habitants.

Sous l’impulsion de la Chine en particulier, la course aux matières premières est partout relancée. Dans le cadre de la Constitution équatorienne des projets aussi grandioses devaient se faire en négociation avec les habitants touchés avec, si nécessaire, un référendum au bout pour tenir compte de la volonté citoyenne. Dans "l’intérêt" du développement économique du Pays, Rafael Correa a décidé de passer en force d’où l’évolution d’Alberto Acosta qui a refusé ce qui devient souvent un autoritarisme du président.

 Rafael Correa est un économiste formé aux USA tandis qu’Acosta a été formé en Allemagne. Les défenseurs de Correa considèrent que c’est par le masque des ONG allemandes, que les USA avancent leurs pions. Acosta serait donc un agent déguisé des USA.

 Acosta défend l’idée, d’origine allemande ou pas, que la prise en compte des questions écologiques est au cœur de la Constitution équatorienne et que toute négligence sur ce point est une atteinte aux droits des habitants. En Equateur cette question écologique est intimement liée à celles des Indiens qui depuis toujours sont les victimes des champs pétrolifères et des mines dont les richesses profitent au « développement » du monde urbain. En réalité, là comme ailleurs aux Amériques, deux stratégies s’affrontent quand au devenir « socialiste » du pays : celle du développement industriel apportant des richesses, ou celle d’un développement plus global, unissant agriculture, culture et urbanité, peut-être plus lent du point de vue de l’augmentation du PIB.

 Pour cette élection présidentielle, Acosta a été désigné suite à des primaires internes à son mouvement ou les Indiens trouvent toute leur place et le choix d’une femme, avocate noire comme suppléante, Marcia Caicedo, confirme l’idée du lien avec les minorités. En effet, il ne s'agit pas seulement de la candidature d'un homme quand on mesure la vigueur des divers groupes qui l'épaulent.

 Tout indique que le président sortant sera réelu (peut-être dès le premier tour) mais ce nouveau courant de gauche doté de 8% en moyenne dans les sondages pense prendre date. La campagne a été lancée aux sons d’un groupe de marimba sur des rythmes connus comme : el ‘andarele’ et el ‘bambuco’. Ne pas y lire un souci nostalgique mais une volonté d’établir un lien réel avec le peuple.

Jean-Paul Damaggio

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 18:29

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En 1994 dans un document toujours d’actualité (spécial Pont Gauche ! consacré à René Bousquet) Marie-José Annenkov (alors Colet) avait en trois pages rappelé le talent de cette écrivaine oubliée. L’anniversaire actuel vient de donner lieu à une biographie et je suis d’accord avec l’auteur de l’article ci-dessous paru dans Marianne de cette semaine : sa condition de femme est la cause de ce silence. Je reprends la fin de l’article de Point Gauche en indiquant que depuis, Marie-José, a publié cette autofiction La femme en retard, aux éditions La Brochure, un livre qui prolonge la conclusion de son article. JPD

 Charlotte Delbo : si c'est une femme

Cent ans après sa naissance, Charlotte Delbo (1913-1985), communiste et résistante, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, mais aussi remarquable femme de lettres, demeure une quasi-inconnue dans son pays. Une réalité inexplicable lorsque l'on sait que cette femme singulière, dont l'intégrité fut remarquée par Louis Jouvet, faisant d'elle son assistante et sa confidente, et qui mit vingt ans avant de publier son premier récit sur sa captivité, Aucun de nous ne reviendra (Minuit) est tout à fait comparable à Primo Levi, Robert Antelme, Elie Wiesel, Imre Kertész ou Jorge Semprun.

Violaine Gelly et Paul Gradvohl se sont attelés, dans une biographie passionnée, à percer ce mystère et à réparer cette anomalie. Le récit de leur quête, jusqu'aux quelques zones d'ombre entretenues par l'historiographie communiste, est édifiant. Leur seule explication à l'anonymat de cette grande dame, reconnue par ses pairs et sans cesse engagée dans les causes de son siècle, est précisément sa condition de femme. Rendons donc vie à Charlotte Delbo, qui a déjà survécu à l'exécution de son mari et compagnon de Résistance Georges Dudach, à l'âge de 28 ans, et à vingt-sept mois dans les camps nazis.

ANNE DASTAKIAN

Charlotte Delbo, de Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Fayard, 323 p., 19€.

 Extraits de Mesure des jours Charlotte Delbo, Editions de minuit (213 pages)

« Les seuls âtres qui pouvaient m'aider étaient hors de portée. »

« Dans le wagon, je ne connaissais personne. Je n’étais à Drancy que depuis trois jours quand le départ a eu lieu. »

« Depuis Auschwitz, je ne pleure plus aux enterrements. »

« Tous les ans, elle a une espèce de fièvre. C'est son anniversaire de Typhus. »

« Je vis en somnambule, que rien ne réveillera. Refaire ma vie quelle expression… »

« Je ne sais pas si vous pouvez faire encore quelque chose de moi Si vous avez le courage d'essayer.. »

 Maman, tu n'as pu refaire ta vie après Drancy et pourtant tu as vécu très fort, et pourtant tu as aimé encore plus fort. Paradoxe de la mort à laquelle tu as échappé et qui pourtant ne t'as pas lâchée... Ils ont arrêté ta mère, mais toi, à temps tu t'es cachée, à temps tu ne te l'es pas pardonné. Tu as vécu coupable, en coupable. Ils t'ont volé ta mère, ils t'ont volé ta conscience, ils nous ont volé à nous tes filles, notre mère. Je les hais et je hais cette guerre mondiale et seconde. Je hais les collaborateurs. Collaborateur rime avec malheur. Collaborateur rime avec menteur. Collaborateur rime avec voleur. Voleur de vie.

Voleur d'enfance.

Nous, ma sœur et moi, petites filles de Drancy, nous avons tenté dans le vrai des jours, dans un relatif toujours, de remettre à flot le navire de ta vie. Aujourd'hui, tu as 75 ans. Tu nous as transmis les livres et la lutte. Tu nous as transmis le non aux fascistes. Aujourd'hui, les barbares sont si nombreux, partout, qu'on ne sait plus où donner de la lutte. Pire que la mauvaise herbe. On arrache et ça repousse de plus belle ... Et par ce passé qui fut le tien, par ce présent qui est le nôtre, par ce monde de meilleur et de pire, par ces vallées de larmes et de rires que sont nos vies, je te promets de ne jamais ranger ce livre et si, un jour malgré tout, un jour d'orange, je devais le faire pour cause de vie à continuer ce serait à la lettre E d'écriture. Ecrire un livre.

"Ce serait un livre aussi long que las Mille et Une nuits peut-être mais tout autre. Mais était-il encore temps pour moi ? N'était-il pas trop tard ?" (Marcel Proust).

Marie-José Annenkov.

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 16:15

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 Une fois, n’est pas coutume, voici un élément de vie familiale. Le 25 janvier j’ai fait un transport de plaque de placo-plâtre avec mon fils installé à Bagnères, au cœur des Pyrénées. Je n’étais pas passé dans la petite ville depuis quarante ans et je l’ai retrouvée toujours aussi belle. Sous la halle, la famille Begnini vend encore des légumes.

Ville thermale, ville au pied du Pic du Midi de Bigorre, j’ai fait le voyage car je savais que la journée serait ensoleillée et nous avons pu ainsi passer un bon moment. Après l’effort quel réconfort ?

Marie-France a fait pendant la journée le tour de la ville et repéré qu’au cinéma, ils jouaient le soir même, un vieux film de Dino Rizzi en VO. Belle occasion de découvrir In nome del popolo italiano (au nom du peuple italien), un film de 1971 qui fit du bruit en 1991.

La salle de cinéma est superbe et le film le fut tout autant, révélant avec le sens de la comédie propre au réalisateur, des réalités qui feront chronique vingt ans après. Le juge instructeur Mariano Bonifazi joué par Ugo Tognazzi fait face au gros entrepreneur mafieux Lorenzo Santenocito joué par Vittorio Gassman.

Depuis nous avons eu Berlusconi opposé aux juges et la prochaine élection législative confirme avec l’entrée en compétition d’Ingroia l’importance du rôle des juges.

Le parti pris du film est de rester au-dessus de la mêlée. Le mafieux est déjà avec ses problèmes de prostitués mais le juge révèle à la fin qu’il est prêt à tout pour condamner l’entrepreneur. Et quant au peuple Italien, le réalisateur lui invente une victoire dans un match de foot contre l’Angleterre pour montrer que sa bêtise n’est pas moindre que la corruption, d’ailleurs, la corruption n’est peut-être que la conjonction de l’ensemble des trois phénomènes.  Pas de corrompus sans corrupteurs mais l’inverse est vrai.

La comédie vient de la caricature mais la réalité a ensuite dépassé la caricature !

 Ce film pourrait nous faire tomber dans le relativisme que je combats par ailleurs mais ne lui faisons pas dire plus que ne peut le faire un film.

 La balade nous ayant fait passer par Nérac, le lendemain repas du soir dans un sympathique resto espagnol : Los Murcianos. A ne pas rater.

Jean-Paul Damaggio

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