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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 10:56

Pour poursuivre mon travail sur l'école normale de Montauban voici la présentation faite de la fête de 1935 présentée ainsi dans le Midi Socialiste :

 

ECOLE NORMALE D'INSTITUTEURS.

- Fête du 26 mai.

Le programme de la grande fête de plein air que les élèves-maitres de l’école normale d'instituteurs préparent pour l'après-midi du 26 mai réserve les divertissements les plus attrayants et les plus originaux au public montalbanais, ami de l'école, qui répond si spontanément et aimablement à ses invitations.

Dans le cadre charmant des murs et des jardins de l'établissement les attractions ne manqueront pas ; grands et petits trouveront de quoi se réjouir.

Les enfants, et aussi les grandes personnes, pourront tenter leur chance à la pêche miraculeuse, au lapinodrome, exercer leur adresse au passe-boules, au jeu des anneaux et du canard, au ping-pong.

Nous ne pouvons tout énumérer. N'oublions pas cependant la course des équilibristes, réservée aux enfants.

Vous pourrez d'autre part suivre les évolutions des athlètes d'une Société de gymnastique et admirer à la fois leur force leur grâce et leur jeunesse. Le théâtre vous offrira avec des chœurs, une comédie et une pantomime, dont vous rirez longtemps.

Un grand bal aura lieu durant la fête et attirera tous ceux qui aiment la danse. Ils trouveront une salle impéccable,  un jazz réputé, un buffet bien pourvu. Certainement, on dansera tard dans la soirée.

Une collation permettra à tous de se restaurer tandis qu'un orchestre plein de verve jouera les airs les plus agréables.

Les portes de l’école 2, boulevard Montauriol, s'ouvriront à 2 heures de l'après-midi. Le prix d'entrée est fixé à 2 francs pour les grandes personnes et pour les jeunes gens, à 1 fr. pour les enfants de moins de 13 ans.

Les normaliens feront de leur mieux pour vous distraire.

Ils vous seront reconnaissants de venir très nombreux à leur fête, dont ils espèrent bien que vous emporterez un excellent souvenir.

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 10:53

Avec le nouveau mode de scrutin les villes au-dessus de 1000 habitants vont devoir appliquer celui des villes qui hier étaient au-dessus de 3500 habitants. En prenant les données légales applicables aujourd’hui, voici les villes concernées pour le Tarn-et-Garonne :

Albias, Aucamville, Auvillar, Beaumont, Bressols, Campsas, Castelmayran, Castelsarrasin, Caussade, Caylus, Cazes-Mondenard, Corbarieu, Dieupentale, Donzac, Dunes, Escatalens, Finhan, Grisolles, L’Honor-de-Cos, Labastide-du-Temple, Labastide-St-Pierre, Lacourt St Pierre, Lafrançaise, Lamagistère, Lamothe Capdeville, Lauzerte, Lavit, Léojac, Malause, Mas-Grenier, Meauzac, Mirabel, Moissac, Molières, Monclar, Montaigu, Montauban, Montbartier, Montbeton, Montech, Monteils, Montpezat, Montricoux, Nègrepelisse, Nohic, Orgueil, Pompignan, Réalville, Saint-Antonin, Saint-Etienne, St Nauphrary, St-Nicolas, St Porquier, Septfonds, Valence, Verdun, Lavilledieu, Villebrumier.

 Rappelons pour ceux qui ne connaissent pas ce mode de scrutin les principes qui le gouvernent :

1 ) Seule possibilité : présenter des listes entières paritaires sans panachage possible (rayer des candidats comme le droit va rester pour les autres communes).

2 ) Election à deux tours si nécessaire. S’il y a deux listes, l’élection se joue en un tour. Dans le cas contraire si aucune liste n’a la majorité, il faut un second tour. Possibilité de maintien avec 10% des exprimés et de fusion avec 5% des exprimés. Au second tour la liste en tête prend 50% des postes et le reste des postes est distribué à la proportionnelle au plus fort reste entre toutes les listes en compétition. Les élus sont choisis en fonction de la place sur la liste.

Ce mode de scrutin inventé en 1981, assure une place à la minorité perdante.

3 ) Ajoutons que l’élection décide des élus à l’intercommunalité qui doivent être mentionnés sur les listes.

 Il est important de prendre en compte cette nouveauté pour préparer les élections municipales dans les communes concernées. JPD

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 11:49

Riches et révolutionnaires

 Dans l’article sur Flamens et Delthil j’évoque cette question d’élus riches et qui pourtant proposent l’impôt progressif sur le revenu dès 1890.

Voici le contexte municipal à Castelsarrasin en 1876 avec les élus, leur nombre de voix et le montant de l’imposition. Cette municipalité sera deux fois dissoute par les autorités nationales mais toujours réélu. Elle sera menacé de dissolution au moment du boulangisme mais restera en place. Voici les données avec les résultats issus du journal Le Républicain du 3 / 10 / 1876 et j’ajoute l’adresse puis le montant de la cote des contributions sans les centimes tel qu’il apparaît dans le document 1 D 14 des Archives communales de Castelsarrasin pour les données connues (il est entre parenthèse).

  

Voici le résultat du scrutin

Flamens, avocat, maire, 1092.                         Rue nationale (1211)

De Mauvoisin avocat, cons. gén., Toulouse, 1051, ( ?)

Laborde, notaire, 1073                                 Place St Sauveur (1701).

Cabandié, notaire, 1053

Gimat, négociant, 1057,                                        rue St Louis (216)

Lannes père, marchand de chaussures, 1045,       rue St jean    (218)

Mézamat, propriétaire ancien administrateur, 1085

Laffont père, vétérinaire, 1079,                            rue St Louis (249)

Langlade, usinier, 1076, à Prades                                             (1978)

Boscredon, pharmacien, 1071

Carbonnet, négociant, 1045

Macabiau, Jean, propriétaire à Courbieu 1045                              (191)

Claverie, Guillaume, propriétaire, 1063,                    rue St Louis (244)

Doumerc, négociant limonadier, 1036,                    rue Nationale (223)

Solleville aîné (Jean), forgeron, 1070,                Faubourg St Louis (68)

Verdier, négociant en vins, 1064,                        Faubourg St Jean  (236).

Roches, Aug., marchand chapelier, 1066

Frizac, docteur en médecine ou juge de paix, 1088 Faubourg Garonne (490).

Monié Antonin, négociant, 1054,                            Grand Rue St Jean (229).

Gasc Guillaume, propriétaire à Labourgade, 1074,                                (227).

Ailhas Jean propriétaire à Laronne 1079.

Gouze vétérinaire, 1072, route de Moissac                                         (93)

Girot J.B. propriétaire aux Dantous, 1072                                            (157)

 

Globalement nous avons trois cas en matière de richesse :

Les deux plus riches qui sont au-dessus de 1000 frs d’imposition.

La très grande majorité qui tourne autour de 200 frs.

Les deux plus pauvres en dessous de 100 frs.

 Dans la liste des plus imposés de la commune le maire Pierre Flamens arrive en neuvième position. Celui qui est en tête est le tout nouveau propriétaire de l’usine Eugène Secretan avec 5968 frs. Le second est aussi lié à l’usine et est élu municipal : Jean Langlade.

 Jean-Paul Damaggio

 

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 11:47

A travers l’histoire, en Tarn-et-Garonne, avec ces trois villes nous avons trois cas de figure politique.

Si on regarde du côté de Montauban, pendant la III ème République la liste des maires donne une domination radicale mais cette domination masque un affrontement toujours très dur avec la droite, obligeant les radicaux à s’allier sur leur gauche.

Après 1945, les radicaux refusent de laisser la place aux socialistes qui s’allient sur leur gauche avec les communistes, en conséquence en 1947 ils s’allient sur leur droite le temps de faire émerger en centre-droit en 1956. Mais la Cinquième République change tout.

De Gaulle voulait en finir avec la France radicale donc il élabore des modes de scrutin qui pousse à l’affrontement droite-gauche. Les radicaux du Tarn-et-Garonne conscients que cette situation va les défavoriser proposent aux socialistes un partage du département. Contre toute logique politique, le secteur de Montauban est réservé aux socialistes et celui de Castelsarrasin aux radicaux. Je dis contre toute logique politique puisque le secteur de Castelsarrasin est le secteur le plus à gauche. La logique qui l’emporte est la logique humaine : la famille Baylet veut préserver son pouvoir sur le secteur de Castelsarrasin. Conséquence : en 1962 un socialiste est élu député sur Montauban et il devient maire de la ville en 1965. Le radicalisme est effacé dans le secteur. La droite reste très active et renverse la tendance en 2001.

 

Pour Castelsarrasin dès les années 1876 un radicalisme très ancré à gauche s’impose. Mais la domination nationale d’un radicalisme modéré va offrir un espace politique important à la montée socialiste. Conséquence simple : si à Montauban dès 1919 nous trouvons huit conseillers municipaux socialistes (dont trois passeront au communisme en 1920) avec pourtant des radicaux très modérés, à Castelsarrasin les radicaux pour éviter la concurrence socialiste vont s’allier au centre. La Cinquième République comme on vient de le voir avec les accords PS-Radicaux, va défavoriser le PS dans ce secteur ce qui va fortement bénéficier au PCF devenant le lieu de référence de ce parti dans le département. Or de 1920 à 1940 ce même parti avait été puissant surtout sur Montauban et absent sur Castelsarrasin.

 

Moissac sera une ville plus centriste que les deux autres. Non que Montauban n’ait pas cette tendance là mais la force de la droite a poussé à l’union à gauche. La droite quasi absente à Moissac, le radicalisme suit une pente modérée en laissant peu de place au développement du socialisme puis du communisme. Avec la Cinquième République l’union de la gauche s’y lettra en place paisiblement mais une question de personne fait qu’un socialiste arrive à la tête de la ville voici trente ans.

 

Aujourd’hui Montauban a une maire clairement à droite, Castelsarrasin un maire sans étiquette pour être ainsi lié au radicalisme (il est un pilier du Conseil général) et à la droite, et Moissac un maire socialiste en indélicatesse avec les responsables de son parti car il refuse de laisser la place à un retour du radicalisme à la tête de la mairie.

 

L’histoire maintient trois trajectoires très différentes que l’évolution sociologique n’a fait qu’accentuer. Castelsarrasin à partir des années 1880 devient une cité ouvrière ; Moissac reste surtout une ville agricole et Montauban au riche passé industriel devient la ville administrative et de services, ville dortoir de Toulouse en même temps.

 

Tout ce paysage est cependant sous l’œil attentif d’une seule entité : le journal La Dépêche du Midi. Le maître des finances départementales et de la communication locale peut ainsi jouer une ville contre une autre dans le cas d’échanges de services et pas seulement avec le parti socialiste. Une loi devrait interdire non seulement le cumul des mandats mais aussi le cumul de fonctions contradictoires comme celle de président d’un Conseil général et de maître des médias. Tout comme celle de maître d’un secteur hospitalier privé et de maire là où le maire préside le Conseil de l’administration de l’hôpital. Des décisions plus simples que la création d’une Sixième république.

Jean-Paul Damaggio

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 20:18

                       expose-Flamens.jpg 

                                     Sur la photo je suis devant mon power-point.

 Camille Delthil et Pierre Flamens sont deux radicaux-socialistes qui permettent de comprendre Jaurès. La question est la suivante : pourquoi deux hommes très riches se sont-ils rangés du côté des couches populaires par des actes concrets, par des décisions claires ?

Il s’agit de deux francs-maçons qui avaient une certaine idée de la franc-maçonnerie (pas celle de Jérôme Cahuzac). Ils pensaient que si le sort des pauvres pouvaient s’améliorer les riches aussi étaient gagnants. Ils s’opposaient à l’autre idéologie : celle de la charité.

Par l’impôt progressif sur le revenu qu’ils demandaient dès 1880, ils voulaient plus de justice sociale car ce plus devait être le moteur de la société.

Aujourd’hui la philosophie dominante a pu inverser la tendance. Des riches toujours plus riches c’est la garantie du développement car les pauvres vont devenir plus pauvres. Les pauvres sont des perdants pour ne pas dire des coupables. Les riches sont propres sur eux. J’écris les riches mais il faudrait un autre vocabulaire.

 Il s’agissait de deux riches en contact direct avec la misère. Au 19 ème siècle les médecins, les avocats, les notaires, les vétérinaires, les forgerons etc. en savaient beaucoup sur la misère populaire.

Aujourd’hui où sont les actionnaires ? Où vivent-ils ?

 Je l’avoue, il y a un an je n’aurais pas imaginé qu’un radical puisse en 1897 demander la suppression du Sénat au nom de la démocratie car je sous-estimais sans doute ce combat qui n’a pas été gagnant mais qui a fait avancer la société sur d’autres points.

Delthil a dit de Flamens qu’il était du « parti des vaincus » bien qu’il ait été vingt ans maire de Castelsarrasin. Gloire aux vaincus ! Jean-Paul Damaggio

 Quelques liens sur ce blog au sujet de Flamens et un  merci à la personne qui a mis sur Wikipédia la présentation de Delthil.

 Castelsarrasin en 1851

 Castelsarrasin en 1851 (autre article)

 Castelsarrasin après 1851

 Pierre Flamens et 1851

 Flamens et Delthil

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 13:26

Marcel Guerret ayant voté les pleins pouvoirs à Pétain n’a pas pu retrouver sa place dans le Parti socialiste en 1945. J’en étais là de ma connaissance sommaire de ce premier vrai député PS du Tarn-et-Garonne quand j’ai découvert voici peu que le Midi socialiste avait pu paraître entre 1940 et 1945, étant de ce fait interdit d’existence à La Libération (il n’a pas pu renaître comme la Dépêche). Là j’ai découvert que Marcel Guerret y est resté un collaborateur régulier avec par exemple cet article sur un sujet qui me tient à cœur (voir mon livre sur l’Ecole normale de Montauban à laquelle Guerret fait référence à la fin de son article). Je me dispense de tout commentaire. JP Damaggio.

 

9 novembre 1940 Le Midi socialiste

Quelques fleurs sur une tombe

 Les Ecoles normales sont supprimées, et leur disparition n'a pas suscité grande émotion. La mesure n'est pas de celles qui peuvent retenir l'attention dans les difficultés dramatiques où se débat notre Pays.

Elles méritent cependant quelques paroles d'adieu.

Eût-il été possible, sans les supprimer, d'en modifier les programmes, les méthodes et l'esprit pour les adapter au Monde nouveau qui commence et au rôle de premier plan que l'Instituteur doit y tenir demain ?

Moi qui les connais bien et qui les aime, je le crois encore en toute sincérité.

Mais le moment n'est plus aux discussions. Le gouvernement a posé en principe qu'en matière d'enseignement public tous les jeunes Français doivent recevoir la même culture générale dans les mêmes établissements, sous la direction des mêmes professeurs. Les jeunes instituteurs ne sauraient faire exception à cette règle considérée comme base essentielle de la réconciliation et de l'unité nationales.

La suppression des Ecoles normales s'impose alors contre tout argument pédagogique ou sentimental, et c'est pourquoi elle est acceptée loyalement de l'Université groupée tout entière derrière le gouvernement qui assume la tâche difficile du redressement français.

*

Me sera-t-il permis toutefois de demander qu'on ne soit pas trop ingrat envers ces écoles qui ont été étroitement associées a tous les progrès de l’enseignement populaire public depuis un siècle ?

Car elles sont aujourd'hui plus que centenaires et de beaucoup les aînés de ces innombrables écoles publiques de nos villes et villages de France à qui elles ont inlassablement fourni des centaines de milliers de maîtres et de maitresses dévoués.

La première, celle du Bas-Rhin, si je ne me trompe, date de 1810 en pleine gloire impériale, mais c'est Guizot, ministre de la Monarchie de Juillet, qui en fut le véritable fondateur. La loi du 28 juillet 1833 dont il fut l'instigateur stipule, en effet, dans son article 11 que « tout département sera tenu d'entretenir une école normale primaire, soit par lui-même, soit en réunissant un ou plusieurs départements ». Grâce à cette loi, il existait déjà en France à l'avènement de la III è République, 77 Ecoles normales d'instituteurs et 11 Ecoles normales d'institutrices. Par la suite, l'histoire des Ecoles normales, n'est qu'un chapitre, le premier, de cette vaste création d'une Ecole primaire nationale, création que domine le double effort de Paul Bert et de Jules Ferry.

« Il ne peut y avoir de véritable enseignement public, écrivait Jules Ferry, là où il n'y a pas une formation spéciale des instituteurs. Que vaudraient les directives les plus sages et les programmes les plus savamment conçus s'ils ne sont pas appliqués par des maîtres instruits dont l'esprit et la conscience animent et dominent la plus difficile des tâches ?... »

En 1872 s'ouvre, à Auteuil, l'Ecole normale d'instituteurs de la Seine. Un an plus tard est créée l’Ecole normale d'institutrices de la rue Poulletier qui est bientôt après transférée boulevard des Batignolles.

Le 9 août 1879, une loi oblige chaque département à créer et à entretenir un Ecole normale, « tant pour les institutrices que pour les instituteurs ». Le nombre des écoles en est doublé. Des installations modernes s'édifient en nombre de villes avec bibliothèques, laboratoires, salles de gymnastique, jardins et partout l'Ecole annexe commence à remplir son rôle d'initiatrice aux bonnes méthodes d'enseignement.

La création se complète d'ailleurs d'une véritable renaissance des études, les langues étrangères prennent place dans les programmes avec l'agriculture et l'enseignement ménager.

Les Ecoles normales primaires supérieures de Fontenay (1880) et de Saint-Claud (1882) viennent prolonger et couronner cette réforme intellectuelle des écoles normales en ouvrant largement aux futurs professeurs l'accès à une solide culture que leur donnent, enthousiastes, des maîtres choisis parmi les plus éminents de l'Enseignement supérieur.

Ainsi, en 1882, lorsque viennent en discussion devant le Parlement les grandes lois organiques qui deviendront la charte de l'Enseignement populaire, les Ecoles normales sont prêtes, dans toute la France, à assumer la formation des nouveaux maîtres nécessaires à la grande œuvre éducatrice dont la France meurtrie de 1870 avait fait une des bases de son relèvement.

*

Un monde commence en France où elles ne seront plus.

Pour moi qui ai quitté à regret celle où j'ai pendant vingt ans donné le meilleur de ma pensée, et qui n'aurai pas la joie d'y finir ma carrière, je ne peux m'empêcher d'évaluer en ce triste automne les hautes figures d'un passé encore si près de nous ; tous ceux philosophes, savants, professeurs, hommes politiques qui depuis un siècle ont mis une foi ardente et pure au service de l’éducation populaire et dont l'idéal guida mon père, maitre d'école d'un humble village forérien et enthousiasma ma jeunesse studieuse !

MARCEL GUERRET.

Député du Tarn et-Garonne

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 12:57

En prévision d’un hommage à Guy Catusse, je suis allé revisiter quelques sources sur internet. J’ai donc eu accès à un des travaux colossaux du personnage, qui a permis la mise en ligne de la Revue Baroque si chère à Félix Castan. Je ne me souviens que de deux ou trois séances à l’Hôtel du Midi où se tenaient les colloques entraînant l’édition des revues. Les débats étaient trop savants pour ma petite tête. La vie a fait que c’est au cours de mon dernier passage dans le bureau de Félix que j’ai appris de sa bouche, la mobilisation de Guy Catusse autour de la revue. Une belle initiative qui peut élargir la diffusion de la revue. JP Damaggio

 

Présentation de la revue Baroque

La Revue Baroque fut publiée entre 1965 et 1985 à l’initiative de Felix Castan dans le cadre du Centre International de Synthèse du Baroque de Montauban, aux Editions Cocagne. Les 12 numéros publiés reprennent les actes des journées régulièrement organisées par Félix Castan, et qui réunissaient les meilleurs spécialistes français et européens. La collection complète, particulièrement riche et très difficile d’accès, est ici à nouveau rendue disponible, dans le cadre du projet européen ENBaCH (European Network for Baroque Cultural Heritage). Cette réédition est réalisée par le GRIHL (Groupe de recherches interdisciplinaires sur l'histoire du littéraire), équipe du Centre de Recherches Historiques (UMR 8558).

Guy Catusse a participé à l'aventure des colloques de Montauban ; son rôle a été crucial pour permettre notre réédition. Il nous a quittés au début du mois d'août 2012. Sans lui ce site n'existerait pas : il lui est dédié.

Les 8 premiers numéros sont d’ores et déjà en ligne. Les 4 suivants seront ajoutés progressivement.

[en fait les 4 autres ne sont toujours pas en ligne]

 http://baroque.revues.org/

 Deux autres liens :

 Un adieu écrit par Jean-Pierre Cavaillé

 Un poème dédié à Guy Catusse par une ancienne élève

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 12:17

Au Bangladesh 1000 ouvriers au moins périssent dans des conditions ignobles. Et les commentateurs autorisés y vont de leur couplet :

« on n’a jamais vu ça ».

La catastrophe de Courrières a eu lieu entre Courrières et Lens, le samedi 10 mars 1906 et a fait officiellement 1099 morts. Elle tire son nom de la Compagnie des mines de Courrières qui exploite alors le gisement de charbon du bassin minier du Pas-de-Calais. C’était en France hier et on doit sans doute l’amélioration des conditions de travail à la bonté des patrons !

Jean-Paul Damaggio

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 10:31

                       siege-2.jpg

 

En 1974, au Festival d'Occitanie de Montauban André Benedetto a tenté un pari assez surprenant : une création autour d'un moment historique de la ville, le siège que le roi fait à la cité protestante de Montauban en 1621. Cette création est basée sur plusieurs lieux scéniques.

Une grande tour qui est le lieu de la ville assiégée. En face, les forces de l'ordre. Sur les deux autres côtés de la Place nationale, sur des chariots, une scène pour Montauban avant le siège et en face une autre pour les forces royales. Au milieu, un bidon.

Parmi les nombreux articles de ce blog concernant Benedetto vous trouverez deux références au siège dont celle sur un moment particulier les répétitions.

Grâce à un enchaînement de bonnes volontés que je remercie mille fois, j'ai reçu cette serie de photos qu'il est stupéfiant pour moi, de retrouver quarante ans après.

Le texte de la pièce a été publié avec quelques photos en noir et blanc par les Editions PJ Oswald (1) et ma mémoire avait fini par effacer les couleurs des créations de Pierre François. Or ces couleurs, ces "décors" est un des éléments clefs de l'aventure : croiser un siège et un carnaval.

Benedetto, dans l'esprit de l'époque, a décidé de briser tous les cadres établis (on y retrouve des inspirations du Théâtre du Soleil). Pour les acteurs (professionnels et amateurs), pour le public (il se déplace), pour le genre (dramatique et comique) etc.  La pièce sera reprise au Théâtre des Carmes pendant le Festival d'Avignon mais sans possibilité d'utiliser l'espace de la Place nationale.

Je reviendrai sur cette question, fondatrice pour moi d'un rapport original à l'occitanie, à la culture et à la politique. Jean-Paul Damaggio

P.S. Sur la photo, je suis avec le chapeau à jouer le Consul Dupuy.

(1) André Bendetto, Théâtre 1 P.J Oswald, 1976

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 20:38

                                          jaures-1919.jpg

Affiche de la SFIO en 1919

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