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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 21:32

30 décembre, La guerre sociale, L’Humanité

 

Ainsi le conflit de Fougères continue, douloureux et âpre ; malgré la solidarité du prolétariat, les souffrances des ouvriers s’aggravent. Le patronat s’obstine à refuser les augmentations de salaire et à tenir toute la population sous le régime du lock-out, c'est-à-dire de la famine. Il compte que la lassitude lui livrera une partie des ouvriers ; il fait circuler à domicile des listes d'embauchage, et, dès qu'il aura recueilli, de gré ou de force, un certain nombre de signatures, il tentera une reprise partielle du travail. Les baïonnettes seront appelées une fois de plus à protéger la classique manœuvre de division sous laquelle succombe si souvent le prolétariat misérable, et le cycle ordinaire des grèves aura été parcouru.

Oui, mais quel témoignage porte contre la société d'aujourd'hui cette barbare guerre sociale ? Je ne veux pas entrer aujourd'hui dans l’examen des revendications des uns, des griefs des autres. Ce qui éclate à tous les yeux, c’est qu’il y a, dans notre société, un antagonisme profond d’intérêts ; c’est qu’il n’y a entre les classes d’autre arbitrage que la force, parce que la société elle-même est l’expression de la force. C’est la force brute du capital, maniée par une oligarchie, qui domine tous les rapports sociaux ; entre le capital qui prétend au plus haut dividende et le travail qui s’efforce vers un plus haut salaire, il y a une guerre essentielle et permanente. La grève n’est qu’un épisode de cette guerre. Le combat continue incessant, silencieux, dans l’atelier comme hors de l’atelier ; car à chaque minute le capital prélève une part du produit du travail, et le travail, averti peu à peu de son droit, refuse à cette spoliation incessante son consentement profond. Même quand il subit la domination capitaliste, même quand il croit l’accepter, il ne l’accepte point en effet. Cette acceptation apparente n’est jamais qu'une résignation provisoire, consentie par la fatigue ou par une ignorance qui va se dissipant. La clarté ne peut pas faire l’apaisement, car elle révèle aux hommes exploités la cause même de leur souffrance. Quand donc la paix sera-t-elle faite entre les hommes ? Quand la société reposera non sur la force, mais sur la justice, et la justice veut que tous les êtres humains soient appelés à gouverner leur propre travail et à en recueillir les fruits. L'ordre capitaliste crée de la passivité et de la misère, parce qu'il réserve à une minorité privilégiée la direction du travail et une large part du produit créé par l’effort de tous.

Une seule chose pourrait excuser le maintien du régime capitaliste : ce serait l'impossibilité démontrée de faire fonctionner un système plus juste, un régime d'universelle coopération fondé sur la propriété sociale des moyens de travail. Mais qui osera dire que cet ordre nouveau est impossible ? Qui osera affirmer que la race humaine est condamnée, sous des formes diverses, à une minorité éternelle ? Elle s'est affranchie depuis quelques siècles de la tutelle politique et sociale de l’aristocratie féodale, de la monarchie absolue, de l’Eglise despotique. Les nations modernes ont créé la démocratie, le suffrage universel, le gouvernement parlementaire, la pensée libre. Ne réussiront-elles pas à créer l'ordre de justice et de coopération dans le travail ? Voilà le grand problème, celui qui domine et contient tous les autres. Voila le sommet sur lequel se livre le combat du jour et de la nuit. Le socialisme sera l’aurore d'un jour de justice qui ne défaillira plus.

Que les prolétaires s’organisent : qu’ils apprennent à penser, à vouloir, à exiger. Il y a dans toute l’Europe un tressaillement ; les germes de l'ordre nouveau se multiplient. D'ici dix ans, si les travailleurs savent utiliser tous les moyens d'action que leur donnent le syndicalisme et la démocratie, le groupement économique et le suffrage universel, ils peuvent être les maîtres de la vie européenne et du pouvoir européen. Et quelle est la conscience un peu haute qui osera s’opposer à eux ? Où est le penseur vraiment libre qui peut croire que la démocratie a achevé son évolution ? Où est la conscience vraiment chrétienne qui n’est pas scandalisée par le contraste entre son rêve divin de tendresse fraternelle et le régime de défiance et de haine auquel le privilège brutal de la propriété condamne tous les cœurs, ceux des exploiteurs et ceux des exploités ? Et parmi ces officiers de notre armée dite nationale, n'en est-il point déjà qui commencent à souffrir de la fonction de police capitaliste à laquelle ils sont réduits ? Ce sera pour eux un soulagement le jour où ils ne seront plus les gardiens des privilèges d’une classe, le jour où ils seront seulement, avec le peuple entier, les défenseurs de la liberté commune, les éducateurs et les organisateurs de la libre discipline à laquelle doit consentir une grande nation pour protéger contre toute surprise son effort de justice sociale.

Travaillons et agissons.

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 21:28

Bruniquel la maison vendue :

 

Deux jours après les journées du patrimoine vécues à Bruniquel Vendanges à Bruniquel je tombe sur cet article de La Dépêche qui évoque une maison qui a été vendue dans le village en 1910, pour être reconstruite… aux USA. 22-09-2009-JPD

 

12 juillet 1910 La dépêche

Alea jacta est ! C’en est fait ! l’acte de vandalisme auquel nous ne voulions pas croire s’accomplit.

Notre population assiste navrée à l’enlèvement des dernières pierres de ce joyau unique que dans le pays on désignait du nom de « Maison des Templiers ».

Tout ce que nous pouvons dire c’est que cette vieille maison dont l’histoire se perd dans la longue nuit des siècles passés, était absolument remarquable par la beauté et la pureté des divers styles qui s’y rencontraient. La grande cheminée qui est un pur chef d’œuvre gothique remonte au onzième siècle et se trouve en parfait état de conservation. Le plafond véritable Louis XI est un vrai modèle du style de cette époque reculée, encadré par de belles fenêtres Renaissance, il est digne d’admiration. Le portail est admirable avec ses belles sculptures moyenâgeuses ouvragées comme de vieilles dentelles flamandes.

Et elle s’en va ! cette ruine magnifique que de nombreux et distingués touristes venaient visiter de loin. Elle s’en va cette belle relique d’un art à jamais disparu. Et ce sera le remords de toujours pour ceux qui, l’ayant vu défendre contre le vandalisme moderne, sont restés inertes devant ce sacrilège. Et voilà comment disparaissent les vieilles petites villes. R.F.

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 14:21

Hugo à La HavaneRevue de presse : Dans le Grand soir
http://www.legrandsoir.info/Victor-Hugo-a-La-Havane.html


Victor Hugo a pris parti pour Cuba, dans des textes admirables en faveur des femmes cubaines et pour fustiger l’armée d’occupation espagnole pendant qu’en Europe il portait le fer rouge de ses vers au front de l’injustice.

Le poète a su associer son talent d’écriture, ses dons de visionnaire et ses penchants humanistes pour bâtir, dans cette complétude humaine, une œuvre par cela frappée du sceau du génie.

On découvrira ici qu’avec lui, des dizaines d’autres Français glorieux ont tissé des liens indéfectibles entre la France et Cuba.

Existe-t-il des liens entre Cuba et : Stéphane Mallarmé, Jo Dassin, Sarah Bernhardt, Gustave Flaubert, Rouget de Lisle, Robert Desnos, Hector Berlioz, Henri Barbusse, Paul Lafargue, José-Maria de Hérédia, Honoré de Balzac, Charles Baudelaire, Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset, Théophile Gautier, Alfred de Vigny ?

Comment s’appelait ce Cubain devenu maire de Paris ? Et ce Français qui a été le premier directeur de l’école des beaux-Arts de La Havane ?

Qui a construit la ville de Cienfuegos ?

Qui a tracé la première ligne de chemin de fer de l’île ?

Que devons-nous à José Marti ?

Ce petit livre répond à ces questions et apporte bien d’autres informations et anecdotes méconnues sur les liens de coopération et d’amitié qui unissent la France et Cuba depuis deux siècles.

En librairie dès le 1er septembre 2009.

52 pages. 5 euros.

le livre bénéficie du sponsorat de Cuba Coopération France et de Cuba Linda, associations qui seront présentes sur la fête de l’Humanité.

L’auteur :

Il a publié dix livres : romans (dont deux ont reçu un prix), polars, essais et des nouvelles. Il écrit également pour la jeunesse, dans la presse et pour des sites Internet. Il est l’instigateur d’un recueil collectif de nouvelles au profit des sinistrés de la catastrophe d’AZF.

Ancien référent littéraire d’ATTAC-France, il intervient avec la Maison des Ecrivains, donne des conférences dans des Universités et anime une émission culturelle sur Radio Mon Païs à Toulouse.

Le 1er août La Dépêche avait consacré unbel article à Maxime Vivas : vous avez le lien nous ajoutons la photo.
http://www.ladepeche.fr/article/2009/08/01/648183-Maxime-Vivas-le-messager-original-de-Victor-Hugo.html

Sur ce site : Cuba, Victor Hugo, Maxime Vivas

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:39

Vendanges à Bruniquel

 

Le 20 septembre 2009 nouvelles vendanges à l’ancienne à Bruniquel où je suis invité pour proposer à la vente mon dernier livre sur l’usine à fer du village. Retrouvailles, rencontres, bavardages divers, découvertes, tant d’événements se croisent que j’en fais ce petit compte-rendu. Le tissage avec Madame Lecornue, les miniatures de Gino Bonutti de Lespinasse, le safran de Denise Soulier en photo devant le paysage de la vallée de l’Aveyron. Puis les odeurs anciennes. Et à côté de moi deux vendeurs autres vendeurs de livres Jean-Jacques Rouch qui devra s’absenter rapidement et André Lacombe de Montricoux.

Gino Bonutti de Lespinasse Haute-Garonne s’est passionné pour la réalisation de miniatures liées à la vie des champs. Il propose des photocopies d’articles de presse qui évoquent sa passion : « Gino, le Gepetto lespinasois prend la clé des champs ». Ses machines automatisées à l’aide d’un petit moteur électrique font penser aux petits trains qui circulent souvent sur des trains enchevêtrés mais lui c’est surtout l vie agricole qu’il représente à l’aide de forces poulies et courroies qui émerveillent les enfants. « Avant d’être un artiste inventif, il est avant tout un homme apprécié de tous qui colporte dans les rues de Lespinasse sa légendaire bonne humeur. » indique le journal.

Denise Soulier est devenue une spécialiste du safran qu’elle présente à merveille sur sa table et donc elle connaît de a à z les moindres secrets. Entrée à l’Ecole Normale de Montauban en même temps que moi, j’ai eu l’occasion de la croiser souvent depuis 1968. Elle me rappelle suite à un de mes textes précédents, qu’à l’E.N. il y avait un labo-photo et en effet, je revois aussitôt ce labo que j’ai fréquenté un temps mais abandonné suite à une mésaventure. J’avais préparé chez moi, un dimanche, une bouteille de révélateur ou fixateur, et le lundi, dans le bus pour rentrer à l’école, j’avais posé mon cartable avec le liquide au-dessus des sièges mais je découvris au moment de descendre qu’il avait fui !

André Lacombe rencontrera des personnes apportant leurs témoignages sur le maquis de Cabertat qu’il a étudié depuis des années. C’est ainsi qu’une Hollandaise expliquera que la maison où elle vit a hébergé un Juif et que par souvenir de ce moment heureux de sa vie la personne en question garda l’intérieur de la maison dans le même état jusqu’à ce qu’un enfant prenant la suite, « fasse du ménage ». Il me donne le moyen de renouer le fil avec la famille Djemad.

 

Parmi mes propres rencontres j’ai la surprise de croiser une dame qui, à la lecture de mon nom, me demande si j’ai des liens avec Maria, de Cayrac. Je lui confirme qu’elle était ma grand-mère et elle m’indique qu’elle s’appelle Odile Miquel qu’elle vit à présent en Sologne. Quelques souvenirs surgissent puis elle continue sa promenade. Juste au moment où le groupe de musique et danses africaines commence sa présentation, elle revient pour m’acheter le livre : j’ai eu quinze ans en Tarn-et-Garonne. Là elle revient sur un étrange moment de vie. Elle était gamine et se souvient parfaitement qu’après s’être brûlée elle a été amenée en vitesse auprès de Maria ma grand-mère qui avait le pouvoir d’éteindre le feu. Quarante après et ce souvenir en guise d’achat du livre ! « Eteindre le feu » faut-il donc y croire ? J’avais à côté Monsieur Lacombe qui vendait son livre sur le marquis de Cabertat, un homme aussi athée que moi mais qui m’apporta aussitôt le témoignage d’un homme très sérieusement brûlé qui, à Montricoux, s’est aussi fait éteindre le feu en quelques instant au grand soulagement visible du malade. Ensuite Michel Montet, le maire du village viendra apporter aussi une expérience. Il ya donc un peu partout des personnes capables d’éteindre le feu ? La médecine s’est-elle penché sur ce phénomène ? Jusqu’à quel point est-il efficace ?

Ma grand-mère n’était pas du genre à crier sur les toits son don particulier et il n’était pas question qu’elle en fasse commerce. Simplement, le bouche à oreille faisait que périodiquement des personnes venaient la voir pour être soulagées. Gamin, j’en ai été témoin à mon grand étonnement. Comment se don était-il apparu ? Comment pouvait-il fonctionner ? Voilà que ce petit moment- de vie relançait la question !

20-09-09 Jean-Paul Damaggio

 

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:34

Des aubergines rouges





Grâce à Nicole Paraire, chercheur au CNRS, M et Mme Damaggio Erminio de Cayrac ont récupéré des graines d’aubergines africaines pour vérifier si elles pouvaient pousser dans notre région (à Paris elle n’a jamais pu obtenir de résultats). La récolte fut aussi surprenante que prévue : des aubergines rouges. Plus petites mais plus nombreuses sur le pied que les aubergines classiques, elles subissent davantage les effets des doryphores. Parfois en Afrique elles sont plus amères que les nôtres mais expérience faite, difficile de différencier un caviar d’aubergine fait avec les unes ou les autres. Une autre façon de regarder ce légume cher à nos assiettes.

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:33
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:29

Djemad à Montricoux

Le jeudi 17 septembre 2009, nous étions trois de passage à Montricoux. J’ai montré à une amie algérienne de Marie-France la maison de Djemad Chérif, un ancien député algérien, un homme qui, avec son épouse, me marquèrent profondément entre 1978 et 1984. Par un article dans les Nouvelles, journal du PCF, le n°198 du 7 mars 1985, j’ai évoqué son décès en ces termes :

« Djemad Chérif est mort

Ce vendredi 22 février un décès à Alger ne pouvait nous laisser indifférent. L           a dernière présence dans notre Fédération du camarade Djemad Chérif remonte au passage de René Andrieu pour le quarantième anniversaire de l’Huma.

Djemad y était intervenu pour, une fois encore, dire son enthousiasme communiste, pour exprimer son attachement à la presse communiste. Immigré en France avant la deuxième guerre mondiale, il portait en lui ce double attachement : à l’Algérie d’où il venait et où il est décédé, et à la France où il vécut beaucoup. Depuis quelques années, il vivait à Montricoux et aimait cette région si bien que l’été dernier, je l’ai retrouvé à Saint-Antonin, cité qu’il faisait visiter à son fils algérien.

Sa présence était toujours un témoignage vivant de l’amitié entre les peuples. Son courage, son combat aux côtés des travailleurs dans la CGT, dans le Parti communiste algérien, lui avait acquis l’estime de beaucoup si bien qu’il devint député du Parti communiste algérien.

Au tant dire que l’itinéraire de Djemad emprisonné à la fois par Vichy et par France du temps de la guerre d’indépendance n’est pas un itinéraire ordinaire. Pour lui et pour nous, je me permets de terminer par ce souhait : que ses mémoires manuscrites déposées aux Editions sociales deviennent le livre qu’il espérait. Son exemple pourrait ainsi nous apporter beaucoup. »

Aujourd’hui, je suis devenu éditeur, et ce livre qui n’est jamais paru, je suis prêt à le publier sans l’avoir lu. J’ai bien connu la personne qui fit la frappe et qui à chaque page était ému par cet effort de mémoire. En attendant voici ce que j’ai trouvé sur le site de l’assemblée nationale en écho à son travail de député.

 

DJEMAD (Abderrahmane dit Chérif)

Né le 6 octobre 1907 à El Flaye (Sidi Aich) Bougie (Algérie)

Décédé le 23 février 1985 à Alger (Algérie)

Député de Constantine de 1946 à 1951

Petit-fils de paysans, fils d'un paysan venu travailler en France comme immigré, Chérif Djemad, après des études primaires, devient ouvrier maçon à Marseille. Il complète sa formation à l'école des contremaîtres et employés de maçonnerie de la même ville entre 1932 et 1936. Son engagement politique commence lors du Front populaire. Entre 1937 et 1939, il milite au Parti communiste et appartient aux commissions exécutives du syndicat du bâtiment et de l'Union des syndicats des Bouches-du-Rhône jusqu'à leur dissolution par le régime de Vichy. Mobilisé pendant la guerre 1939-1940 dans le sud de la France, Chérif Djemad ne participe pas aux combats. Après sa démobilisation, il entre dans la lutte clandestine et regagne l'Algérie en 1940. En 1942, il est recruté comme surveillant dans les compagnies de travailleurs civils alliées. Parallèlement Chérif Djemad reprend ses activités politiques et devient secrétaire régional du Parti communiste algérien à Alger puis membre du bureau politique et du comité central de ce même parti.

Lors des élections pour la première Constituante, il est le second sur la liste communiste pour le collège des Français musulmans du département de Constantine. Sa liste rassemble 41 901 voix contre 192 545 à la liste d'union démocratique franco-musulmane du docteur Bendjelloul et 58 637 à la liste d'union socialiste et démocratique musulmane. Aussi seul le premier de liste, Mohamed Chouadria, est-il élu député. Pour la seconde Constituante, la liste communiste sur laquelle figure de nouveau Chérif Djemad enregistre un recul sensible avec 20 815 voix alors que la liste dirigée par Ferhat Abbas remporte un succès écrasant avec près de 255 000 suffrages. Le redécoupage électoral en trois circonscriptions du département de Constantine permet à Chérif Djemad de prendre sa revanche en 1946. Chef de file cette fois de la liste communiste, l'ancien maçon devenu entretemps vice-président du Conseil général arrive en seconde position avec 23 130 voix ce qui lui permet de remporter le second siège, l'autre élu étant Chérif Ben Ali de la liste de la charte algérienne (37 126 voix).

Le nouveau député siège à la Commission du règlement et du suffrage universel (1946-1950), à celle de l'agriculture (1948), à celle de l'intérieur (1949-1951) et à celle des pensions (1950-1951). Parlementaire très actif, Chérif Djemad dépose quinze travaux écrits. Il s'agit essentiellement de propositions de résolution concernant l'Algérie ou de rapports sur le même thème. Le 27 février 1947, il demande par exemple la nomination d'une commission parlementaire chargée de procéder à une enquête sur les causes et les responsabilités des événements d'Algérie de mai 1945 et sur la façon dont la loi d'amnistie du 1er mars 1946 a été appliquée. Le 13 mars 1947, il réclame, dans une proposition de loi, que l'Algérie obtienne le statut de territoire associé dans le cadre de l'Union française. Ses propositions concernent également la détention des armes de chasse, l'enseignement primaire ou les catastrophes naturelles qui sont survenues en Algérie. Dans les débats, Chérif Djemad intervient également essentiellement sur l'Algérie mais s'intéresse aussi à la situation internationale et aux territoires d'outre-mer dans leur ensemble. Le 20 août 1947 par exemple, il profite de la discussion sur le statut organique de l'Algérie pour dénoncer le refus opposé par le gouvernement à la mise en place d'une commission d'enquête sur les événements du 8 mai 1945 et évoque les atrocités commises contre les musulmans. Le 27 août suivant, au nom des élus communistes algériens, il explique les raisons de leur rejet du statut organique de l'Algérie. Il critique l'insuffisance des pouvoirs de l'Assemblée algérienne, le scrutin antidémocratique prévu pour sa désignation, le refus de mesures culturelles et religieuses progressistes (vote des femmes musulmanes, égalité entre la langue arabe et la langue française etc.).

Lors de la discussion sur les procédures électorales prévues pour l'Assemblée algérienne, le 12 février 1948, Chérif Djemad prend à partie vivement le ministre de l'intérieur Jules Moch, dénonçant tout à la fois sa politique répressive et ses découpages électoraux sur mesure pour fausser l'expression de la population algérienne et favoriser les "intérêts colonialistes". Tout au long de la législature, ses interventions dénoncent sans relâche la politique "colonialiste" et "impérialiste" des gouvernements successifs aussi bien en Algérie qu'en Indochine ou dans les autres territoires d'outre-mer. Le 13 octobre 1949 par exemple, lors du débat d'investiture de Jules Moch, il reprend les attaques qu'il lui avait déjà adressées deux ans auparavant à propos de la répression conduite tant en France qu'en Algérie. La discussion du projet de loi de finances, le 22 décembre 1949, lui fournit également l'occasion de dénoncer le gaspillage de l'argent public dans la guerre du Vietnam et l'absence de mesures sociales en faveur des travailleurs algériens qui pourtant ont combattu pour la libération de la France. La discussion du budget des anciens combattants lui fournit l'occasion d'une longue intervention qui dénonce les discriminations dont sont victimes les anciens combattants d'Afrique du nord par rapport à ceux de métropole, dans le domaine des pensions, des remboursements de soins, des allocations familiales, etc. Les économies ou les retards dans l'application des mesures financières prévues ont pour origine, selon lui, le gouffre de la guerre d'Indochine où pourtant 70 000 Algériens combattent. Le ministre des anciens combattants se croit obligé de ce fait à une mise au point et à un échange serré d'arguments avec l'orateur communiste. Quelques jours auparavant, le 18 juillet, Chérif Djemad avait dressé un tableau tout aussi sombre du retard de la scolarisation en Algérie et notamment dans les zones rurales reculées en y voyant une politique intentionnelle des "colonialistes" pour maintenir le peuple algérien dans l'asservissement; il annonce toutefois les prémisses de la prise de conscience du peuple algérien et du début de sa lutte de libération. Un débat sur la guerre d'Indochine le 19 octobre suivant lui permet un long exposé anticolonialiste où il met en parallèle la lutte du peuple du Vietnam et celle du peuple algérien et annonce le refus de plus en plus massif des Algériens de se laisser enrôler dans cette guerre "insensée". Il reprend ces thèmes inlassablement dans les divers débats sur les questions coloniales qui marquent la fin de la législature et va, le 21 février 1951, jusqu'à utiliser une méthode d'obstruction pour souligner l'ampleur des pratiques répressives mises en oeuvre par le gouverneur général Naegelen en faisant une lecture interminable des listes de "patriotes arabo-berbères" qu'il est prévu d'arrêter en cas de troubles. Il remplit ainsi trois pages du Journal Officiel sans se laisser démonter par les nombreuses interruptions de ses collègues agacés qui scandent sa lecture de commentaires ironiques.

Aux élections du 17 juin 1951, la liste communiste, de nouveau conduite par Chérif Djemad, est en compétition avec quatre autres listes dont deux apparentées entre elles. Le score communiste est très médiocre en comparaison des élections précédentes avec 3 260 voix sur le nom du député sortant (3,1 %). La liste de l'U.D.M.A. conduite par Ferhat Abbas résiste mais le système des apparentements permet aux listes parrainées par le M.R.P. et le R.G.R. de recueillir les deux sièges à pourvoir. L'ancien député de Constantine reprend alors son métier de maçon puis devient journaliste à Alger républicain à partir de 1952. Lors de la guerre d'Algérie, Chérif Djemad est arrêté en novembre 1956 et n'est libéré qu'en 1960 et envoyé en France où il milite au sein du Secours populaire français. Après la fin des combats, il retourne dans son pays pour reprendre sa place à Alger Républicain jusqu'en 1965, date de la dissolution du journal. Il est alors employé comme cadre dans divers organismes et entreprises nationales algériennes. Pendant six ans, il est notamment chargé de mission, administrateur et secrétaire général de l'établissement national pour l'éducation et la promotion de l'enfance puis directeur d'unité économique de la Wilaya d'Alger.

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/IVRepublique/djemad-abderrahmane-06101907.asp

Les autres députés de Constantine au même moment d’après Wikipédia.

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 22:06

Laroui à Lauzerte

C’est toujours avec une certaine émotion que je me dirige vers Lauzerte car j’y ai commencé ma carrière d’instituteur. En ajoutant ma passion pour les nouvelles, voici donc une double raison de ne pas rater la Place aux Nouvelles, initiative de la Librairie Le Scribe autour de ce genre littéraire. Le temps de dire bonjour à quelques amis, je fais le tour des livres et je passe juste au bon moment devant le stand de Anouar Benmalek qui est un habitué et dont Marie-France a lu O Maria. Une dame s’approche de l’écrivain d’à côté pour lui dire que dans cinq minutes, il a sa lecture à faire. Je le prends alors en photo, et il m’interpelle aussitôt pour me dire : « Ce n’est pas moi qu’il faut prendre en photo mais la dame qui est là devant vous. »

J’en déduis que sa lecture doit manier l’humour et avec Marie-France nous nous dirigeons vers la salle pour attendre son intervention. Dès les premiers mots de Fouad Laroui, qui a invité pour l’aider à lire une complice féminine, son style surgit comme un bol d’oxygène réparateur. Franchement, Fouad Laroui à Lauzerte c’est un peu comme un énorme miracle. J’ai envie de m’en tenir d’abord à la nouvelle qu’ils se régalent à lire ensemble, lui et elle, dont le titre est tout un programme, le jour où Malika ne s’est pas mariée (titre d’un livre à paraître début octobre, qui était donc en « sortie nationale » à Lauzerte !), surtout que dès le départ Fouad insiste sur « ne s’est PAS mariée ». L’histoire se passe au début des années 70 au Maroc dans une petite ville du bord de mer, Eljadida. L’instituteur traditionnel, par l’intermédiaire d’un homme à grande barbe blanche, fait une demande en mariage à la fille moderne d’une veuve. Le titre donne par avance la réponse. Un bijou cette nouvelle, un bijou qui nous rappelle que partout les années 70 furent libératrices…

Fouad Laroui est un économiste et écrivain marocain, né en 1958 à Oujda. Il a poursuivi ses études au Lycée Lyautey à Casablanca, puis en France, à l'Ecole des Mines et celle des Ponts et Chaussées. Il retourne quelque temps au Maroc pour travailler dans une usine de phosphates à Khouribga et part au Royaume-Uni et précisément à Cambridge et à York (lieu qui deviendra thème d’un de ses romans). Après avoir obtenu son doctorat en sciences économiques, il s'installe à Amsterdam où il enseigne l'économétrie et les sciences de l'environnement à l'Université. En 1996, Fouad Laroui publie un roman Les dents du topographe qui reçoit le Prix Découverte Albert-Camus, en 1998 De quel amour blessé reçoit Prix Méditerranée des Lycées, Prix Radio-Beur FM, Le Maboul en 2000... et De l'islamisme, Une réfutation personnelle du totalitarisme religieux en 2006 (lecture salutaire mais qui est au courant ?). Si peu d’activités lui laissant du temps libre, Fouad Laroui est aussi chroniqueur littéraire à l'hebdomadaire Jeune Afrique, à la revue Economica et animateur d’une émission importante sur la deuxième chaîne marocaine. Il serait bien sûr injuste d’oublier ses poésies publiées… en néerlandais !

Preuve une fois de plus que bien souvent l’univers est à nos portes. Merci à Fouad et merci à la lectrice qui l’accompagna. A bientôt sur le front des luttes contre la sottise, la cruauté et le fanatisme, thèmes qui lui tiennent à cœur.

12-09-2009 Jean-Paul Damaggio

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 13:34

La journée Cladel à Lafrançaise le 3 octobre à partir de 15 h est organisée par la Compagie des écrivains.
Le programme dans un prochain texte.
Pour le moment vous l'avez à cette adresse :
http://www.ecrivains82.com/
(sur la liste des liens c'est la compagnie des écrivains du 82)
En attendant, ci -contre l'initiative de Saint-Antonin qui peut être suivie d'un repas au Capharnaüm.

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 13:32

illustration : Cladel sculpté par son fils Marius, une oeuvre disparue, fondue par les Nazis.

Une nouvelle de Léon CLADEL (Petits Cahiers et Raca)

DU PAIN OU LA MORT !

Hier, c'est hier que par un froid de loup, je le rencontrai non loin du pont d'Austerlitz, cet être bâti comme chacun de nous, oui, mais autrement vêtu, car, en bras de chemise et les pieds déchaux, il n'avait pour cacher sa nudité que deux sacs en toile d'emballage troués au fond et fixés à sa taille par une mauvaise corde. A travers les ornières creusées par les roues de mille chars, il barbotait à l’aventure, et ses mains décharnées agitaient au-dessus de son front, chauve et tanné comme un cuir, un bâton au bout duquel flottait au vent une loque sans nom et souillée de boue sur laquelle, inscrits à la craie, en lettres inégales, se heurtaient les cinq mots arborés en tête de ce récit.

- Arrêtez-le, crièrent tout à coup des voix ; arrêtez-le donc !

Quelques passants entreprirent de lui mettre la main au collet ; mais il bondit au milieu d'un groupe de gens dont plusieurs, bousculés, roulèrent sur le trottoir des quais et s'élança sur l'un des parapets du pont où, d'un pas automatique et rapide, il promena son sinistre étendard. Des gardiens de la paix ou plutôt des sergents de ville, car, par leur arrogance et leur brutalité, ces agents méritent toujours cette ancienne dénomination abolie, se ruèrent sur ses traces, et bientôt je les perdis de vue eux et lui, de l’autre côté de l’eau...

- Ne lui faites pas de mal, il a perdu le sens ; il est fou ! gémit une vieille femme en guenilles accourue tout essoufflée ; et ça ne se comprend que trop qu'il le soit !

Interpellée, accablée de questions par les plus curieux des badauds dont j'étais, elle martela ce récit haletant :

« Un Lyonnais, corroyeur de son état. Il y a six mois à peu près qu'il vint s'installer à Mouffetard avec son père infirme, sa femme enceinte et ses deux mioches : une blondine de treize à quatorze ans, un gosse qui marchait à peine seul. L'ouvrage ne l’effrayait point, allez ! A trois heures, chaque matin, debout ; il partait pour sa tannerie, à Montreuil-sous-Bois, à pied, puisqu’ici, la nuit, pas d'omnibus ni de tramways ; et le soir, il rentrait assez tard et s'étendait aussitôt. En se tuant, il vivait un peu, ne mangeant que le quart de ce qu'il lui fallait, afin que les siens eussent à peu près le nécessaire. Il y eut du chômage. Alors, il alla coltiner aux berges de la Seine et c'est de là qu'on le rapporta vers le commencement de décembre avec une jambe foulée. Un bateau mal amarré l’avait écrasé presque contre le talus du débarcadère. A l’hôpital, on ne voulut point de lui, parce qu'il n'habitait pas la ville depuis un an au moins et qu'il n'avait pas à Paris son domicile de secours. Invalide d'une jambe et, de plus, très fraîchement accouchée, son épouse, qui nourrissait le bébé, cousit tant et tant qu'elle s'aveugla. Puis, elle toussait, étant déjà pulmonique. Oh ! si vous aviez visité ce palais plein de misère ! Une fois j'y pénétrai. Ni feu, ni pitance, et pas de lit. Ils avaient tout mis au mont-de-piété, vendu les reconnaissances et couchaient tous pêle-mêle, vieux et jeunes sur un tas de paille : elle, la pauvre vaillante, son beau-père paralysé, son mari quasiment estropié, les mômes, enfin. Et voilà qu'un soir la gamine, partie dès le matin, ne revint pas. On l’avait aperçue dans la journée au bras d'un bourgeois, et fort requinquée, aux abords du Panthéon.

Il ne fut plus question d'elle au logis, et les autres, en haut sous le toit, crevaient de famine et de chagrin. Avant de cracher ce qu'il lui restait de poumons, la maman vit, faute de lait, mourir son poupard, et son garçon, faute de soupe. Elle-même au bout du rouleau, décampa, la veille du premier de l’an, à minuit. Au moment de s'endormir pour la dernière fois, elle avait gagné dix sous à tuyauter du linge. En boitant, son malheureux homme, qui n'avait pas encore assez de nerf pour reprendre la besogne, l’accompagna là-bas, à la fosse commune.

Il rentra comme un égaré. Le hasard avait voulu qu'il passât devant un bastringue d'où sortait au même instant une garce, saoule, sa fille, oui, mesdames, oui, messieurs !... Et vous vous représentez le joli duo qu'ils firent les deux misérables, demeurés seuls sous le zinc. Affamés, ils songeaient jour et nuit, côte à côte, et quel tableau ! La poule au cimetière avec ses deux poussins, la poulette on ne sait où, couvée par n'importe quel coq ; eux là, sans rien en ce paradis où, depuis la Toussaint, il gelait à pierre fendre. Hé ! ce n’est pas tout !...

Ils avaient reçu congé. Ce matin, oui, ce matin même, jour du terme, ils s'apprêtaient à filer quand l’ancien eut une faiblesse. Ils n'étaient pas encore sortis que le nouveau locataire se présenta traînant ses bibelots et ses nippes dans une charrette à bras. On expulse les autres ... Alors, le vieux, pris de coliques, un vrai choléra, quoi ! s'abat dans l’escalier entre les pattes des argousins appelés par sa majesté le propriétaire. On le fourre dans un couloir à même le carreau. Pendant qu'on court chercher une civière, bonsoir ! il claque ! et son fils, que vous avez vu tout à l’heure, perd la carte. Il y avait de quoi dérailler, hein, qu'en pensez-vous ? A cette heure, il doit être pincé, le pauvre bougre ; mais non, bon Dieu, je me trompe, le voilà qui reparaît !..."

Et, s'interrompant, la vieille montrait à la foule épouvantée le fou revenu sur ses pas et qui, toujours traqué par la police, hoquetait comme un ivrogne, claquait des dents et s'arrachait la barbe en balbutiant sans conscience les paroles inscrites sur son drapeau

DU PAIN OU LA MORT !

Tout le monde recula devant cette figure hagarde et blême, tout ensanglantée, et moi je crus voir en lui le spectre des canuts de Lyon en 1831, le fantôme synthétique d'un peuple de meurt-de-faim, l’image farouche de ce que seront bientôt tous les plébéiens de France, si le salarié n'y peut enfin vivre de son travail.

Léon CLADEL (Janvier 1882)

 

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