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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 21:55

 Le site Médiapart suit depuis longtemps et avec sérieux les questions ferroviaires. Avec le compte-rendu ci-dessous nous découvrons la deuxième décision de Thierry Mariani. Pour se faire « pardonner » par la SNCF l’augmentation des prix du billet il a décidé d’annoncer des frais pour la rénovation des voies existantes. Mariani à l’ambition énorme sait qu’il doit jouer fin s’il ne veut pas y laisser la peau comme Bussereau. Jouer fin avec les Allemands, avec Alstom, avec RFF… et avec la SNCF. Donc il a lâché Trois cents millions d’euros pour moderniser le matériel sur les lignes… c’est 15 km de LGV !!! et encore je parle du tarif reconnu à présent par RFF soit 20 millions du km (les prix ont enfin été réajustés). N’est-ce pas génial ? A chaque info il faut en revenir à l’unité de mesure de base ! JPD

 

Article de Médiapart

Décembre 2010 Par Louise Audibert

·         Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux transports, et Guillaume Pepy, directeur de la SNCF, ont signé, lundi 13 décembre, un accord devant permettre de pérenniser et de moderniser sur «trois ans plus un» 40 lignes nationales de Teoz, Intercité et Lunéa (train-couchettes). La convention État-SNCF concernant ces trains rebaptisés les «trains d'équilibre du territoire» est dotée d'un budget de 300 millions d'euros qui permettra de rénover les voies et rames des 340 trains quotidiens empruntés par quelque 100.000 voyageurs. A peu près deux tiers du budget seront pris en charge par la SNCF, dont 100 millions d'euros proviendront directement du chiffre d'affaires des services «Grande vitesse». Une taxation qui pourrait avoir des répercussions sur le prix du billet TGV. 

Guillaume Pepy arborait lundi, un visage réjoui, faisant oublier la grise mine qui était la sienne, une semaine auparavant, face aux journalistes d'information sociale. Le week-end précédent, Thierry Mariani avait annoncé une hausse «tout à fait raisonnable» du prix des billets TGV. «Favorable à une position équilibrée, où l'usager paie en fonction de l'inflation», le secrétaire d'Etat en charge des transports envisageait une augmentation a priori proche du 1,9% de 2009.

Cette nouvelle hausse n'améliorera pas l'image d'une entreprise dont le prix moyen par kilomètre et par voyageur aurait gonflé deux fois plus vite que l'inflation entre 2002 et 2009, comme l'indique le cabinet d'audit Boston Consulting Group.

Guillaume Pepy espère quant à lui qu'en cette période de «sortie de crise», «le TGV reste accessible à tous». Pour la hausse de janvier, il précise que la SNCF travaille «sur la répercussion du tout ou d'une partie de cette augmentation sur le consommateur» rappelant que le TGV français connaissait «le meilleur taux d'occupation et les meilleurs tarifs d'Europe, 35% moins cher qu'en Allemagne, 25% moins cher qu'en Espagne» (un Madrid-Barcelone coûte plus de 115 € pour les quelque 500 km de trajet). Et que, pour faire oublier ses fréquentes augmentations, la société fait souvent des offres promotionnelles: un million de billets «prem's» (billets à réserver au moins un mois à l'avance, à tarif préférentiel, ni échangeables, ni remboursables) ont ainsi été mis en vente en novembre et 2.000 trains «100% prem's» (contre 400 l'an passé) sont proposés autour des vacances de Noël. Un micmac de tarifs et d'offres, selon un certain calendrier, où se perdent souvent les usagers, même les plus avertis.

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 21:46

Une réunion vient de se tenir à Toulouse, où RFF a présenté la situation sur la voie ferrée Toulouse-Narbonne. Les participants n'ont pas eu la possibilté de poser de questions, ça sera pour une autre fois. Rien de nouveau sous le soleil sur ce point. Mais La Dépêche en profite pour induire encore en erreur par un titre mensonger qui fait référence à la LGV alors que sur trois propositions une seule fait référence à la LGV ! Ils auraient dû titrer : Toulouse-Narbonne comment améliorer la voie ferrée ? Mais nous savons de quel côté penchent RFF et La Dépêche ! Qu'en pense-t-on à Montpellier ? Dans trois jours la LGV Perpignan-Figueres entre en fonctionnement. Il s'agit là d'une nouvelle ligne qui a le titre de LGV mais sur si peu de kilomètres c'est un titre ronglant. Elle a surtout le mérite d'être plus courte que la voie ferrée de la côte, mais pour le moment le changement qui se fait à Cerbère devra se faire à Figueres car le reste de la ligne n'est pas fait jusqu'à Barcelone. A suivre. JPD 

 

LGV Toulouse-Narbonne : trois scénarios possibles

Une nouvelle étape a été franchie dans l'instruction du dossier de la future liaison ferroviaire Toulouse-Narbonne. Un projet d'autant plus attendu à l'horizon 2025 que cette jonction doit achever le grand maillage européen du réseau à grande vitesse. Après Tours-Bordeaux réalisé à fin 2016, après Bordeaux- Toulouse en 2020, Toulouse-Narbonne est le chaînon manquant appelé à se greffer par la suite à la future LGV Montpellier- Perpignan vers Barcelone. Lundi, le comité de pilotage a validé la seconde phase d'études consistant à établir tous les scénarios possibles. Des différentes analyses, il ressort trois options, chacune d'elles pesant de tout leur poids dans le choix définitif. Pour Réseau Ferré de France qui pilote ces études, trois familles de scénario émergent. Une famille Grand Sud grande vitesse consistant à réaliser une ligne nouvelle longue de 120 à 140 km, sur laquelle les trains pourront rouler à 320 km/h. Cette voie se raccorderait au Sud-est de Toulouse, à une dizaine de km de Matabiau. ON gagnerait en temps une demi-heure de trajet. Deuxième possibilité, l'aménagement de la ligne existante avec des aménagements lourds sur une centaine de km avec des pointes possibles à 220 km/h et des gains de capacité par la mise à 4 voies de longues sections. Une solution qui permettra de gagner 10 minutes de trajet et se caractérise par un moindre impact sur l'environnement. - Troisième choix, celui qui combine des sections de lignes nouvelles et d'aménagements à l'infrastructure existante. Elle vise la création d'une ligne nouvelle, soit de Toulouse à Carcassonnre, soit de Carcassonne à Narbonne, ainsi que des aménagements complémentaires de la ligne actuelle sur les sections restantes (gain de trajet de 15 à 20 minutes). Tout au long du premier semestre 2011, seront évaluées et comparées ces différentes familles avec des précisions sur les coûts et trafics attendus.

 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 21:01

La-depeche-copie-1.JPG

D’un côté Madame Barèges fait voter par la communauté d’agglomération devenue Grand Montauban, le financement de Bordeaux-Tours soit 200 000 euros pour cette année. Rappelons pour nos lecteurs que c’est le premier versement d’une longue série qui doit aboutir à 3 millions d’euros. Rappelons qu’il s’agit d’un chèque en blanc, le premier de toutes les collectivités territoriales de Midi-Pyrénées. Brigitte Barèges est dans son rôle : verser de l’argent public à un consortium privé, avant même que la convention juridique qui règle la question en soit signée, elle est enthousiaste. Une communauté d’agglomération comme le SICOVAL refuse de payer alors qu’il s’agit du secteur sud-est de Toulouse (on dit que Toulouse est le super-bénéficiaire) mais à Montauban, on paie en sachant qu’il n’y aura personne pour lui reprocher ce versement. Pour ajouter à ces versements, rappelons encore que c’est le doigt dans un engrenage qui suppose ensuite le paiement de Bordeaux-Toulouse dont le montant est bien supérieur. Je ne donne pas de chiffres pour le moment car l’augmentation va être telle qu’on a dû mal à l’imaginer.

 

De l’autre côté par une Une indécente de La Dépêche du Midi on apprend un non-événement. L’association des 31 communes vient de se tenir et le journal titre : Le Tarn-et-Garonne s’organise, car nous ne le savions pas, les élus constituent le Tarn-et-Garonne. Mais il y a pire, cette association prétend se substituer aux associations citoyennes avec en sous-titre d’une photo d’archives : « La mobilisation des villages concernés par le tracé de la LGV a pris hier un nouveau virage ». le nouveau virage c’est : « pas de souci JMB s’occupe de tout ». Etudions le virage en question : une réunion factice où Jean-Michel Baylet est resté un quart d’heure, l’essentiel de l’ordre du jour consistant à se demander comment écarter le Grand Montauban. Depuis six mois, l’annonce de la création de l’association est un cri de joie récurrent. « Il faut que RFF mette de la bonne volonté dans la conduite de ce projet. » La bonne volonté consistera à refiler le projet à Vinci dès que les tâches difficiles seront exécutées. Je le répète, les élus sont allés visiter la LGV à Reims or il fallait aller à Bordeaux pour comprendre comment ça marche quand on privatise. Vive la suite. JPD

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 20:26

RFF s'est lancé dans des campagnes de PUB, une de plus. Dans les journaux, dans les gares, partout les mêmes salades à prix d'or. Une des pubs a été sur La Dépêche Tarn-et-Garonne, pleine page et l'autre sur Le Monde. Bonne chance, RFF. JPD

 

 

pub-depeche.JPGparis-geneve.JPG

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:40

La réunion organisée par le Collectif Val de Garonne à Moissac n’a pas attiré la foule moissagaise. Défaut dans l’organisation un peu rapide ? Désintérêt d’une population qui n’est pas directement touchée ?

Après la présentation des arguments bien connus des lecteurs de ce blog, le responsable local du PCF a souhaité faire part de ses réflexions. Comme chacun sait, le PCF débat beaucoup sur ce point, et lui se range aux arguments présentés par le collectif, mais en souhaitant insister davantage sur le glissement opéré, avec la LGV Bordeaux-Tours, vers la privatisation, par le truchement du PPP (Partenariat Public-Privé). Nous devons nous mobiliser en faveur de la défense des services publics et en effet ce point est crucial.

Un autre débat va s’engager ensuite à partir du témoignage d’une personne qui va recevoir la LGV en pleine figure et qui pense que la LGV devant se faire, l’information qu’elle cherche touche plus aux formes d’indemnisation, au bruit qu’elle va supporter si elle passe juste à côté etc., qu’au débat général bien gentil mais qui lui est inutile. Nous connaissons parfaitement ce point de vue important dans notre département. Il n’y a pas à opposer l’information sur le principe de la LGV et le souci, qui pour nous viendra en son temps, touchant aux intérêts personnels sauf…

Son témoignage a une portée générale d’où les éléments qui suivent.

Habitante de Caumont, elle ne veut pas participer à une association du collectif car elle pense qu’elle joue mal son rôle. Cette participante au débat donne comme exemple le fait que la présidente savait le 14 mai qu’il y avait un autre tracé mais qu’elle ne l’a pas dit, la nouvelle n’ayant circulé que le 17 mai. Ce n’était pas une attaque contre la personne « qui avait peut-être de bonnes raisons de cacher la vérité »… Or la vérité est simple :

1)       Les associations, y compris celle de Caumont, ont appris le 7 mai, à leur grande surprise, le nouveau tracé donné par RFF à Montauban. Cette information est aussitôt mise sur le blog :

http://la-brochure.over-blog.com/article-bilan-lgv-mai-2010-50003822.html

2)       Les associations, y compris celle de Caumont, étaient présentes le 10 mai à la sous-préfecture pour apprendre, « pourquoi le nouveau tracé ? » et c’est la présidente de Caumont qui demanda la raison de ce nouveau tracé : « 100 à 150 millions d’économies » fut la réponse. Voir compte-rendu sur le blog. Aussitôt la présidente de Caumont décide d’une réunion publique et invite les autres membres des collectifs à y participer.

3)       L’association de Caumont a organisé une réunion publique le 17 mai et la salle était comble. J’étais présent (j’ai vendu deux ouvrages sur la LGV), la parole a été largement donnée à la salle, et je me souviens très bien que le nouveau tracé a été présenté, mais que les personnes nouvellement impactées ont préféré ne pas poser de question car pour elles, il ne fallait surtout pas dire non à la LGV pour ne pas heurter les autorités capables ensuite de se venger en réduisant les indemnités attendues. Qu’il y ait eu une réunion interne de l’association le 14 pour préparer le 17 et que ce jour-là, le nouveau tracé n’ait pas été évoqué ce n’est pas la question. Qu’ensuite une personne travestisse les faits c’est triste.

 

L’association de Caumont comme le Collectif Val de Garonne travaille pour défendre non des intérêts personnels mais l’intérêt général (ça existe encore). C’est après étude minutieuse des dossiers (et combien d’heures d’investissement bénévole) que nous osons défier les autorités en demandant autre chose que ce qu’elles présentent comme inévitable. Oui, la ligne existante peut être modernisée, aménagée, transformée. Oui, on peut faire avec le chemin de fer, ce qu’on fait avec les routes. Oui, nous sommes des démocrates, nous écoutons les avis des uns et des autres. Par chance nous n’attendons pas de remerciements.

A titre d’humour indiquons qu’un maire d’un village voisin d’Angeville a déclaré : « A Angeville il n’y a que des excités.» Or le nouveau tracé épargne juste un peu la commune d’Angeville ! Les excités auraient-ils eu une récompense ? Il n’y a pas de justice !

Par contre, comme l’a très bien dit une autre personne au cours du débat de Moissac : « quand quelqu’un décide de fermer sa gueule pour se faire bien voir des autorités et en attendre des bienfaits, ça mène loin… jusqu’au fascisme. » Cette personne aussi est de Caumont et défend l’association. Tout espoir n’est pas perdu.

Et enfin, RFF va bien rire à lire ce compte-rendu : eux qui font tout pour diviser, peuvent se dire qu’ils ont quelques succès. Il suffit de donner son numéro personnel à une personne et voilà…

13-12-2010 Jean-Paul Damaggio

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 20:21

Nous avons souvent rappellé sur ce blog l'échec du TGV sur la scène internationale. Ilk serait donc injuste de ne pas indiquer cette dépêche Reuters qui nous apprend que le Maroc vient au secours d'Alstom. JPD

 

Alstom a annoncé vendredi un contrat de près de 400 millions d'euros portant sur la fourniture au Maroc de 14 rames de train à très grande vitesse à deux niveaux (duplex).
Ces trains circuleront sur l'axe Tanger-Casablanca, qui desservira le nord du pays. La mise en service commercial est prévue en décembre 2015, a précisé dans un communiqué le spécialiste français des infrastructures d'énergie et de transport.
La liaison à très grande vitesse entre Tanger et Casablanca permettra de réduire les temps de parcours de 4h45 aujourd'hui à 2h10 après la mise en service de ligne et de transporter jusqu'à 10 millions de voyageurs, ajoute Alstom.
Les 14 rames seront conçues et fabriquées principalement en France dans les sites d'Alstom Transport.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 20:03

Voici un riche article des Echos qui concerne la gestion économique de la LGV Tours-Bordeaux, futur modèle de la gestion des LGVs. Il rappelle le fonctionnement économique d'un système qui oppose RFF et la SNCF avec au final. Qui empoche la mise ? Vinci bien sûr... pour le bien de tous, c'est connu. JPD

 

 

10/12/10 | 07:00 | Les Echos

Doublement des péages acquittés par la SNCF pour faire rouler ses TGV, hausses importantes des prix du billet : la nouvelle ligne TGV entre Tours et Bordeaux, qui sera réalisée d'ici à 2016, préfigure le futur paysage de la grande vitesse en France.

Jean-Louis Borloo lui aura réservé sa dernière conférence de presse de ministre de l'Ecologie. Ce 10 novembre, sous les lambris de l'hôtel de Roquelaure, la plupart des journalistes sont venus voir l'ex-futur Premier ministre disserter sur le remaniement gouvernemental. Lui préfère s'attarder sur l'avancée de la liaison TGV Tours-Bordeaux, et sa continuation future sur le Sud-Ouest et l'Espagne. Une posture paradoxale, puisque le ministre ne s'était guère intéressé au projet jusque-là, selon plusieurs acteurs du secteur. Mais à quelques jours de son départ, la sortie a valeur de testament politique : cette nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) de 300 kilomètres -qui complétera les 300 kilomètres existant entre Paris et Tours et permettra en 2016 de réduire le temps de parcours entre Paris et Bordeaux de trois heures à deux heures dix minutes -est le grand projet le plus ambitieux de son Grenelle de l'environnement. C'est surtout un chantier estimé à près de 8 milliards d'euros, qui sera réalisé en partenariat public privé (PPP) par un consortium mené par Vinci. Une grande première pour une ligne ferroviaire, qui est censée donner l'exemple pour les LGV à venir. Le genre de symbole positif dont raffole Jean-Louis Borloo.

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ? En réalité, l'enthousiasme immodéré de l'ancien ministre n'est pas toujours partagé. Normal, dans un sens, puisque « ce projet Sud Europe Atlantique (SEA) doit contribuer à mettre sous tension tout le système ferroviaire », comme le reconnaît un cadre de RFF (Réseau Ferré de France, le propriétaire des rails). Et de fait, les points de friction ne manquent pas. Les collectivités locales, qui doivent financer le projet à hauteur de 1,7 milliard d'euros, se sont ainsi longtemps fait tirer les oreilles par l'Etat.

10 à 15 % de hausse pour le voyageur

A la SNCF, certains dirigeants ne décolèrent pas : le montage financier devrait aboutir à… un doublement des péages acquittés à RFF pour faire circuler les trains entre Tours et Bordeaux, siphonnant du coup les marges de la compagnie ferroviaire.

Quant aux clients, ils doivent s'attendre à des hausses de tarifs importantes sur la ligne. La question était d'ailleurs posée dès mai dernier à Hubert du Mesnil, le PDG de RFF, par Catherine Coutelle, député PS de la Vienne, devant la commission des Finances de l'Assemblée. « Le risque est-il que le prix du billet devienne exorbitant ? » « Il faudra faire attention », répondait, laconique, le dirigeant. Dans les modèles qu'il a élaborés, RFF calcule, selon nos informations, que les tarifs devraient bondir de 10 % à 15 % entre 2015 et 2016, date d'entrée en service. Une hausse a minima, puisqu'elle repose sur l'hypothèse que la SNCF acceptera de prendre à sa charge la majeure partie des hausses de péage.

Ces chiffres marquent un brutal retour à la réalité, après le temps des grandes envolées du Grenelle. Ce n'est pourtant pas une surprise totale pour ceux qui suivent les pérégrinations de ce projet, évoqué par les pouvoirs publics depuis près de vingt ans. En 2005, bien avant que le chantier soit récupéré par Jean-Louis Borloo dans le cadre du Grenelle, le gouvernement de l'époque prend une décision forte : la ligne SEA se fera par concession. Certes, une grande partie du chemin de fer français a été construite sur ce modèle au XIX e siècle. Mais on a, depuis, largement oublié la recette. Les premières LGV ont été financées en majeure partie par la SNCF. « La dette contractée à l'époque, depuis récupérée par RFF, est un fardeau qui pèse encore aujourd'hui sur le système ferroviaire », rappelle un expert du secteur. Récemment, on a eu recours aux subventions publiques à hauteur de 80 % pour le TGV Est. Guère envisageable dans le contexte budgétaire actuel.

C'est là que la concession se révèle particulièrement intéressante. Dans ce modèle, les coûts de construction sont bien mieux tenus et surtout les subventions publiques nécessaires au projet ont tendance à être réduites au strict minimum (voir encadré). La contrepartie est évidente : les péages payés par le transporteur -la SNCF en l'occurrence -au concessionnaire doivent compenser. Avec, in fine, une partie de la facture présentée aux clients, puisque les péages représentent 30 % à 40 % du prix d'un billet de TGV.

La solution a tout pour plaire à RFF. Depuis longtemps, le gestionnaire du réseau estime qu'une partie des marges gargantuesques réalisées par le TGV -plus de 20 % les bonnes années -doit servir à financer la rénovation du réseau. « Une marge de 20 %, c'est bon pour Gucci, pas pour un transporteur », estime un cadre de la maison. L'établissement public n'a donc aucune réticence à opter pour ce schéma. Dès 2005, il se met au travail. Son idée ? On peut tout à la fois rogner le taux de marge de la SNCF et faire contribuer les voyageurs. « Gagner une heure sur Paris-Bordeaux, c'est une vraie valeur ajoutée, c'est donc normal que le client paye pour », plaide un très bon connaisseur du secteur.

Les « espions » de RFF

Reste à savoir combien. Pas facile à déterminer, puisque la compagnie ferroviaire garde jalousement secrètes ses recettes tarifaires. RFF trouve alors un moyen très simple pour contourner l'obstacle : il fait réaliser des enquêtes discrètes en gares auprès des voyageurs, afin de mieux cerner le marché. Mais la chose s'ébruite et, devant la colère de la SNCF, les «espions» doivent se rabattre sur les bouches de métro de la RATP. Ambiance. Après négociations, les enquêtes clientèle se feront sur les quais, qui appartiennent, à la différence des gares, à RFF…

Courant 2007, une première évaluation tombe pour SEA. A la SNCF, Mireille Faugère, alors patronne des TGV, est effarée : les péages se sont envolés ! Devant le tohu-bohu, l'Etat décide alors de confier une «mission de cohérence» à deux économistes (Emile Quinet et Marc Gaudry) et au banquier d'affaire de Merrill Lynch Luc Rémont. Peine perdue. Le rapport, resté secret, ne réussit pas à rapprocher les points de vue des deux entreprises publiques. Le processus peut alors repartir de plus belle. En septembre 2008, les trois groupements candidats à la concession (menés par Vinci, Eiffage et Bouygues) remettent leurs offres initiales. Après un long marathon, c'est finalement Vinci (avec la Caisse des Dépôts et AXA Private Equity) qui est retenu en mars 2010. Il applique scrupuleusement le modèle en germe depuis le début. Le consortium « a fixé ses tarifs [de péage, NDLR] au maximum autorisé. Il considère -à tort ou à raison -que la marge du transporteur doit être ramenée de plus de 20 % à 10 % […] et que l'argent produit par la circulation des trains lui revient ; que la SNCF en ait besoin pour d'autres usages, ce n'est pas son problème ! », explique Hubert du Mesnil en mai dernier devant les députés. Au final, les péages devraient presque doubler par rapport à la situation actuelle, passant de 11 euros le kilomètre à plus de 20 euros.

Un montage jugé intenable

La facture a du mal à passer à la SNCF, qui estime qu'on met à mort le modèle économique de la grande vitesse. D'autant que RFF a tout prévu pour la forcer à rouler sur cette nouvelle ligne flambante neuve. Il existe en effet le risque que la compagnie ferroviaire préfère continuer de rouler sur l'ancienne ligne -quitte à toujours proposer une liaison de trois heures à ses voyageurs -pour éviter les hausses de tarif. Peine perdue : RFF prévoirait d'augmenter les péages de l'actuelle ligne Tours-Bordeaux dans des proportions équivalentes à SEA (entre +80 % et +155 % en fonction de la taille du train d'ici à 2016) !

Cette situation explique que certains dirigeants de la SNCF n'aient jamais caché leur opposition à ce montage financier, jugé intenable et voué à être renfloué par l'Etat. Cela n'a guère ému les groupes privés candidats à la concession. Le risque que la compagnie ferroviaire décide de faire rouler moins de trains, vu la facture qu'on lui présente ? Ils n'y croient guère. « Si elle réduit son offre, un concurrent étranger prendra sa place », répond-on dans le monde du BTP. «De toute façon, on trouvera toujours une solution», renchérit un proche du dossier. «Soit l'Etat obligera la SNCF à rouler sur cette nouvelle ligne, soit il demandera à RFF de faire baisser les péages sur Paris-Tours pour réduire la facture globale». Pas vraiment rationnel économiquement, mais efficace.

 

Au-delà, l'Etat a tout fait pour rassurer les groupements privés candidats à SEA. L'essentiel de leur modèle économique est basé sur les prévisions de trafic -on prévoit un gain minimal de 20,8 % de voyageurs en 2016. Certes, les prévisions sont rarement fiables : une enquête récente de deux ingénieurs du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) montre des surestimations des gains de trafic de l'ordre de 15 % sur les premières lignes TGV françaises. Mais qu'importe. « Dans le montage financier de SEA, c'est en fait l'Etat qui supporte en grande partie le risque trafic », selon un acteur du monde du BTP. Explications : le consortium privé investit dans la concession 750 millions d'euros en fonds propres, et surtout s'endette de 3 milliards. Or, plan de relance oblige, l'Etat « garantit à 80 % la dette ultime, à hauteur de 2,5 milliards d'euros. Donc pour les banquiers, peu importe que les recettes de trafic ne couvrent pas l'emprunt. Ils ont été nombreux à vouloir un ticket sur les 3 milliards de dette que la garantie permettait », poursuit cette source. Quant aux fonds propres, ils seront couverts en partie pour Vinci par la marge que fera le groupe sur les travaux de construction. « Vinci a un haut niveau de sécurisation », estime un proche du dossier.

 

Les premiers coups de pioche devraient avoir lieu l'an prochain. L'Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) a ainsi approuvé hier les péages de la ligne. La SNCF va devoir s'adapter tant bien que mal, d'autant que SEA fait figure aux yeux de RFF d'exemple pour le futur. Les péages des lignes les plus rentables -le Paris-Lyon notamment -devraient à terme s'aligner sur ceux programmés pour Tours-Bordeaux. Si bien que les hausses de prix des billets évoquées il y a quelques jours par Thierry Mariani, seront sans doute, dans un avenir pas si lointain, un peu moins « raisonnables » que ce qu'imagine le secrétaire d'Etat aux Transports.

RENAUD HONORE (AVEC MYRIAM CHAUVOT, Les Echos

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 12:32

J’avais 9 ans, Ma mère me tenait par la main, elle parlait, nous revenions à travers les décombres du centre d’Orléans, mon père tenait le Populaire et L’Humanité, c’était peu de temps après la Libération .De gaulle avait parlé place du Martroy. Mon père parlait des juifs, juif, je ne savais pas ce que cela voulait dire. « Qu’est ce que les juifs….On est juifs nous ? »

« Ton père…c’est compliqué… »

C’est toujours compliqué bien que plus de soixante ans soit passés.

Si je pose la question dans l’assistance quelques voix me répondront : « C’est le fils d’une juive, c’est une race, c’est un peuple, ce sont des cultures, ce sont des israélites, juifs et israéliens »

Le cardinal Lustiger a dit : « Je suis Juif et Chrétien ».

Le grand Rabbin Sitruk a répondu : « On ne peut être Juif et Chrétien », Krasuki à Christine Clerc qui lui demandait : « Depuis quand êtes vous Français ? » « Depuis ma sortie des camps.» Qui saura si c’est le Résistant, le juif, le marxiste qui répondait ? Pourquoi était il tout ça ? Fabius accusé d’avoir  « une tête pas catholique » répond « Je fut baptisé, c’était après la guerre, je suis agnostique, mais puisque l’on me traite de juif, je l’assume.»

Marek Halter dit : « est juif celui qui se sent juif ».

Les Allemands ne faisaient pas de détail eux, les gendarmes français non plus.

Le Parlement d’Israël débattit longuement : « Qui est juif ? » En désespoir de cause, il décida de faire une loi sur le « droit au retour » et non sur la judaïté. Ce fut une loi qui déterminait le nombre de grands parents juifs exigés, mais c’était un nombre variable en fonction de la pression discriminatoire dans le pays d’origine.

D’où viennent-ils ces juifs ?

La Bible est leur livre d’histoire. Il fut replanté des essences sur des lieux disparus cités, elles se sont plu et voila nous dit on une preuve.

Les recherches de toutes disciplines, Histoire, Archéologie, Sciences Humaines diverses mettent en doute plus ou moins partiellement ces idées reçues, déjà Sigmund Freud dans Moïse et le monothéisme émettait des hypothèses faisant de Moïse l’initiateur d’un virage imprégné du monothéisme d’Akhenaton. Les historiens récents rétrécissent la durée sur laquelle s’étale ce livre.

Le Coran est la parole de Dieu révélé à Mahomet, la Bible n’est que l’histoire des juifs, écrite, réécrite, avec des traditions parfois venues d’ailleurs et même réinjectées pour unir des tribus diverses, justifier des rois, des cohésions, bâtir un peuple, une nation, une organisation politique, semée de faits réels ou légendaires :Traversée du désert, séjour en Egypte, plaies d’Egypte.

Il est vrai que l’idée de monothéisme courait dans l’air, que des tribus l’adoptaient. Le Dieu de Jethro était-il celui des juifs ? Ces tribus s’unirent.

Le sacrifice d’Abraham n’est que l’application symbolique et fondatrice de la fin des sacrifices humains, on retrouve le même symbole avec Ismaël au lieu de son demi-frère et dans le Christ sauveur sacrifié en place de tous les hommes.

Juifs, bédouins ou autres tribus ? Un de mes amis Clément Harari disait l’histoire juive la plus courte est celle d’un juif qui rencontre un autre arabe……

Les juifs est-ce grosso modo des gens qui viennent du moyen orient ? Des tribus errantes de la péninsule arabique proches de l’Egypte qui ensuite se sont répandues et unifiées ?

Pauwels (qui n’est pas mon maître à penser, en général) dit « Les juifs sont un ensemble de peuples sémites et arménoïdes dont la cohésion s’est faite au cours des siècles par la religion et dans la période moderne en fonction de la pression exercée sur eux par leur environnement. »

Il fait ainsi appel à la thèse que reprend Arthur Koestler dans la Treizième tribu et qui relate l’histoire du royaume Kazar converti au judaïsme qui exista jusque vers le 12éme siècle et dont une partie de la population se serait installée plus tard en Pologne créant une classe artisanale et commerçante. Il est vrai que ce royaume exista, les preuves en sont des relations et lettres écrites, on n’en discute que l’importance numérique.

Les juifs d’Afrique du Nord (à l’exception des juifs alsaciens venus après 1870) seraient essentiellement des tribus converties après le 7éme siècle par les juifs des comptoirs établis sur les côtes dès avant notre ère.

Ceux que l'on peut côtoyer en France, quelles sont leurs histoires ?

Avant l'ère chrétienne des comptoirs juifs s'établissaient autour de la Méditerrannée.

Les thèses de « nouveaux historiens israéliens en font remonter l'origine bien avant la dispersion de 80 après JC thèse généralement admise jusqu'à présent. Marseille fut certainement l'un de ces foyers. Marseille ville phénicienne (libanaise),pourquoi pas juive ?

Les lieux attribués par des traditions parfois réinjectées sont mises en doute par des archéologues et des historiens israéliens, le lieu du temple de Salomon, lui-même, pas la structure des vestiges disposés semblablement ont été trouvés, mais ce n'est pas le lieu de ce texte.

Sautons les siècles

A la veille de la Révolution, ils sont cinquante mille environ en France.

Ils sont différents:

Ceux du Comtat Venessin, les descendants des juifs des papes en Avignon, intégrés, pas assimilés, les Crémieux, les Milhaud.

Ceux d'Aquitaine et de Bayonne, descendants des juifs Portugais ou Espagnols, Marannes, à moitié convertis ou toujours juifs, intégrés bien qu'en communautés, parmi eux d'après Edgar Morin (Nahum vidal qui a gardé son nom de résistant), des historiens et divers intellectuels : Montaigne et La Boétie.

Ceux d'Alsace et Lorraine, maquignons et préteurs aux paysans, avec les abus et les services, appelés parfois juifs allemands. Cetelem et autres cartes revolvings prêtent à 18%, ou en tout cas 0,10 en dessous du seuil légal d'usure sans que l'on traite Cetelem d'usurier.

Les Parisiens, un mouvement d'urbanisation et d'instruction se continuera tout les 18 et 19 ème siècle, de plus en plus citoyens éclairés des Lumières, les juifs se fixent dans les grandes villes.

En 1939, ils étaient deux cents cinquante mille dont les juifs miséreux, juifs artisans, juifs ouvriers venus de l'est qui nous donnèrent les Ferrat, Krasuki, Francis Lemarque et juifs bourgeois comme les Servan Shreiber, Moscovici ,et bien d'autres dont deux générations après, les enfants des survivants peuplent nos écoles, magasins, universités, hôpitaux, élevés mais souvent oublieux du marxisme de leurs parents, pas de l'amour de la République. Les Juifs intégrés, Bourgeois, intellectuels ne croyaient pas être pourchassés, seuls le seraient les étrangers.

La fin de la guerre d'Algérie vit refluer les juifs, plus religieux, issus de l'ancienne colonie, et ceux y vivant depuis la perte de l'Alsace et de la Lorraine en 1870.

J'avais 32 ans à la guerre des Six jours, j'étais fier et admiratif. Les juifs n'étaient pas ces moutons que certains décrivaient allant à l'abattoir des camps, ils se défendaient étaient un peuple debout. De plus, l'expédition de Suez, j'étais du bon côté ! En France, c'était Pineau un socialiste, le décideur !

Salauds de sionistes, t'as vu les Juifs et les Palestiniens.......

J'entends de tous cotés des juifs anti-arabes qui mélangent France et Israël, des militants pro palestiniens qui mélangent israéliens, juifs et sionistes, des militants qui vous ramènent à Moïse à la loi du talion etc. etc. qui ne voient les Israéliens que comme les victimes des islamistes ou les juifs, pas loin des nazis, sans connaître l'histoire des 400 dernières années. Qui oublient qu'il y eut plusieurs sionismes et plusieurs stratégies ou idéologies de l'état d'Israël. Calmons-nous ! Qu’est ce qu'un pays démocratique ? Quel est le pays à direction socialiste qui fit 600 000 morts dans une de ses provinces et dont les citoyens croyaient qu'ils étaient en démocratie !...... La France en Algérie !

Sionisme et intellectuels

Théodore Herzl, qui écrivit « L’Etat Juif » était un élégant correspondant d'un journal autrichien à Paris, plus proche d’Offenbach, Meyer et Halévy que de réflexions philosophiques ou talmudiques de la pensée juive. Il est raconté que l'arrivée à Paris de miséreux rescapés de pogroms en Russie le détermina à écrire ce livre dont le retentissement devint une cause de l'histoire du Moyen Orient. De ce jour, jusqu'à sa mort, il n'eut plus de cesse de chercher un havre pour les juifs. Mais au début, il n'envisageait pas la Palestine obligatoirement, tenta d'avoir une part de Madagascar, puis sollicita des autorités turques, quelque chose au Moyen Orient et mourut épuisé sans avoir réussi.

Des tentatives de structures plutôt socialistes se faisaient, avant goût des Kibboutz.

La plupart des intellectuels juifs s'opposaient au sionisme. Les luttes de l'affaire Dreyfus s'appuyaient sur la volonté universaliste et républicaine de la plupart des juifs de France et la volonté que le judaïsme ne soit qu'une religion comme les autres, ni une communauté, ni une culture surtout pas étrangère. Le citoyen juif n'était qu'un citoyen Français.

Proust qui comparait sa judéitude à l'homosexualité disait que l'une et l'autre étaient privées et ne devaient être brandies comme des drapeaux.

Julien Benda dénonce dans la trahison des clercs tout les nationalismes y compris le sionisme.

Seuls chez les intellectuels français Barrès, Maurras, Céline y voient un premier moyen de se débarrasser de la peste juive.

Pétain et la Shoa firent découvrir à tous ces Français juifs, ce qu'ils étaient pour l'extérieur. Beaucoup transmirent à leurs enfants un sac vide. Certains de ceux-ci cherchèrent ce qu'est la judaïté, ils en firent leur propre mythe, sans s'apercevoir qu’Israël vivait sa vie.

Tandis que les guerres se succédaient avec les états de la région, Israël changeait.

L'arrivée de juifs Orientaux, Sépharades, religieux qui servaient à l'élite Eskenaze de prolétariat et votaient à droite rendaient plus difficile encore une paix avec le Peuple Palestinien qui avec Arafat s'était constitué en Nation.

La corruption des deux entités rendait leur destin suicidaire. L'arrivée des juifs russes tendit encore la situation. Le Hamas dans la bande de Gaza était une force fasciste totalitaire et rétrograde. La répression elle relevait du crime de guerre.

Pour moi mes racines et le fait que l'on ne peut arracher ses racines juives sans être ensanglanté me donnait l'envie de croire en tous les espoirs de paix sans me laisser aller ,à écouter de part et d'autres des arguments et des amalgames trop passionnels.

Après la vision d'un film d'une israélienne mettant gravement en cause l'armée israélienne(Tsahal) je lui posais la question : « Comment en est on arrivé là après toute les cultures juives. » Elle répondit vivement : « Nous sommes un peuple comme les autres, c'est assez du peuple élu ! » J'avais recherché, et je m'étais trouvé des racines culturelles élues, eux, ils sont devenus ce qu'ils sont, le meilleur et le pire.

Conclusion :

Perec a écrit : « Quelque part je suis étranger par rapport à quelque chose de moi-même Quelque part je suis différent, mais non pas différent des autres mais différent des miens.

Je ne parle pas la langue que mes parents parlèrent.

Je ne partage aucun des souvenirs qu'ils purent avoir.

Quelque chose qui était eux, qui faisait qu'ils étaient eux, leur histoire, leur culture, leur espoir ne m'a pas été transmis. Je n'ai pas le sentiment d'avoir oublié. Mais celui de n'avoir jamais pu apprendre. » Max Biro

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 12:17

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 Sur le site de nos amis : http://lgv.sabstenir.over-blog.com/ vous allez trouver un compte-rendu des actions d'ensemble de la journée du 11 décembre dont on m'indique qu'à Moissac, elle a rassemblé bien plus que la trentaine que j'évoque. J'ai sans doute trop parlé et pas assez compté, à moins d'avoir essayé de supplanter les renseignements généraux absents. La présence des ballons a été une grosse organisation récompensé par un ciel bleu qui fut idéal pour le lâcher de ballons. A suivre et surtout reportez vous au site indiqué. 12-12-2010 Jean-Paul Damaggio 

P.S. Un ami québécois reconnaîtra peut-être la casquette sur la photo

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 20:11

10, 11 novembre 2010 de Valladolid à Mérida

par Marie-France Durand

 

Après le petit déjeuner « régional » à l’hôtel nous nous rendons au terminal de bus pour prendre des billets direction Campeche (conformément au planning fixé la veille). Au café d’à côté, à défaut d’un très bon expresso (cette fois la machine est en panne), nous prenons un jus d’orange pressée avant de nous diriger vers l’église de la Candelaria avec dans l’idée d’aller peut-être voir les ruines de Ek Balam. Devant l’église pimpante et toute de couleur rouge sombre, un téléphone Telmex nous tend les bras pour réserver une chambre à Campeche. Surprise : tout est plein. Nous essayons successivement les hôtels marqués prix moyens sur le guide du routard sans succès. Après une question posée à l’un des hôtels, Jean-Paul croit comprendre qu’il y a une course dans la ville. Comme nous n’avons plus d’unités sur la carte de téléphone nous partons en quête d’une nouvelle. Nos pas nous conduisent vers le zócalo et à une question posée à tout hasard dans une boutique on nous répond de demander dans la pharmacie voisine qui vend, elle, de telles cartes ! Nous voici avec une carte mais avant de téléphoner à d’autres hôtels nous tentons une visite à l’office de tourisme. Très gentiment ils nous indiquent qu’ils ne peuvent faire de réservation pour Campeche mais qu’à côté de l’hôtel San Clemente, il y a une agence de voyage qui devrait nous résoudre le problème. La dame cherche un bon moment mais sans succès. Très étonnée elle nous dit que tout est plein jusqu’à dimanche. Que faire ?

Nous changeons nos plans et nous décidons de nous rendre à d’abord à Mérida pour aller à Campeche ensuite. A l’hôtel San Clemente ils font de la pub pour un hôtel à Mérida : l’hôtel San Juan. On leur demande s’ils peuvent nous faire une réservation ce qu’ils font aussitôt et cette fois nous avons l’hôtel avant le moyen de transport. Je monte dans la chambre me reposer pendant que Jean-Paul repart au terminal pour négocier le changement de billet … qui n’est pas échangeable. La dame hésite, va interroger les chefs et revient en acceptant de changer le ticket pour Campeche (500p), en ticket pour Mérida (250p soit 15,50€), en rendant la somme en surplus. Elle indique que ça ne se fait pas mais que pour une fois … Tout est bien qui finit bien.

Comme le soleil est assez chaud malgré les quelques nuages, une petite nage dans la piscine est toute indiquée. Pique-nique au bord de la piscine dans le patio puis retour plus paisible à la Candelaria que, devant le problème de l’hôtel à Campeche, nous n’avons pu visiter le matin. Mais l’après-midi la porte est fermée. Il sera dit que nous ne visiterons pas l’intérieur. En face, dans un bâtiment de la même couleur rouge sombre bordée de blanc, il y a la bibliothèque publique régionale. Nous entrons pour jeter un coup d’œil sur les livres (voir le texte de Jean-Paul sur les bibliothèques).

De là, par les rues populaires, nous tentons un grand tour afin de voir de jour, la place qui est devant le couvent San Bernardino et que nous avons vue à la nuit tombante. Des enfants, garçons et filles mélangés de l’école voisine, font du sport avec leur prof. Les pros du cerf-volant s’entraînent. Les cerfs-volants sont faits de récupération de sacs plastiques, mais leurs couleurs sont parfois choisies pour attirer l’œil et certains volent très haut. Un groupe mettra un temps fou à faire revenir le sien, un grand cerf-volant blanc avec un rond rouge au milieu, car il faut procéder de manière méthodique pour enrouler la corde d’une longueur phénoménale. Ils se servent d’un lampadaire pour les aider dans leur manœuvre : la ficelle est entourée autour du poteau et après avoir tiré une longueur de ficelle du cerf-volant, ils l’enroulent puis reprennent la manœuvre. Par contre deux jeunes avec un cerf-volant aux plastiques multicolores et plus petit l’accrocheront plusieurs fois aux immenses arbres de la place (des caoutchoucs) pendant que deux autres, plus malins, le font partir très haut tout de suite en utilisant à merveille le vent ascendant à l’intersection de deux rues.

Puis c’est le retour vers le zócalo par des rues encore inconnues et plus populaires. Jean-Paul achète en passant devant une pharmacie un produit contre les hémorroïdes. Au loin nous entendons une fanfare qui répète. Nous arrivons sur le zócalo au moment où cet entraînement s’achève – des garçons et des filles avec tambours et cuivres – pendant que sous les arcades, les lectures continuent, cette fois en langue maya. J’apprends ainsi que cette langue est encore une langue bien vivante ici, tout au moins parmi les vieux. Un vendeur ambulant propose des elotes y esquites c'est-à-dire du maïs, les elotes étant les épis entiers cuits et chauds, les esquites du maïs égréné. J’achète un elote. Le marchand me propose d’y saupoudrer des épices, mais je refuse, car je commence à avoir une certaine crainte des piments, incroyablement forts ici ! Le maïs sur son épi est délicieux. Le bus fiesta tropical stationne sans beaucoup de clients pour l’instant.

Pour le dernier soir à Valladolid nous choisissons le resto de l’hôtel Mesón del Marqués, tout à fait chic. Une très jolie serveuse en robe espagnole rouge nous accueille pour nous mener à notre place dans un patio superbe et sobrement éclairé. C’est le luxe avec goût. Nous décidons de goûter les soupes : de verduras (légumes) pour moi, de cebollas (à l’oignon) pour Jean-Paul. Puis pour moi un poisson magnifiquement cuisiné et présenté, accompagné d’une bière brune Leon negra, tandis que Jean-Paul se lance dans des plats yucatèques : poc chuc (tranches de porc marinées accompagnées d’une sauce) puis un jus de fruits à la couleur vert sombre : ananas, citron, chapaya. Avec, bien sûr, pour tous les deux, des tortillinas bien chaudes. Un régal.

 

Jeudi 11 novembre 2010 : de Valladolid à Mérida

 

Départ pour Mérida par bus ADO à 9 heures, il atteindra Mérida en deux heures. Le bus est toujours très confortable mais trop climatisé. Tout au long du trajet nous avons droit à un film, qui, à notre étonnement, n’est pas un navet étatsunien, mais, doublé en espagnol, un film de la BBC sur le tribunal « Justice et Liberté » instauré en Afrique du Sud pour juger les crimes commis au temps de l’apartheid. Le héros est un ami de Steve Biko, un homme qui fut torturé à mort par la police et dont le corps n’a été retrouvé que plus tard. En même temps la forêt yucatèque défile : que de vert ! Les arbres sont grands sans être immenses (ce n’est pas la jungle) avec principalement le ceiba, arbre sacré des mayas, aux petites feuilles vertes et au tronc tourmenté, et aussi un autre arbre dont les feuilles ressemblent à celles des acacias mais en beaucoup plus petites et les fruits ressemblent à des haricots géants (de 40 à 50 cm) et que l’on a déjà remarqué sur les places dès notre arrivée à Cancún.

A Mérida le terminal est relativement loin de l’hôtel aussi nous prenons un taxi (voir le texte de Jean-Paul à ce sujet). Mérida apparaît aussitôt très différente de Valladolid. Une grande ville (1 500 000 habitants d’après le chauffeur de taxi qui exagère peut-être un peu) où le bruit des voitures et des bus, roulant très vite, est assez infernal par moment. On sent que la ville est très peuplée et les gens différents. A Valladolid, nous étions frappés par la petite taille des gens, preuve qu’ils étaient tous plus ou moins mayas. A Mérida on voit beaucoup de gens plus grands à la peau plus claire.

L’hôtel San Juan est un peu moins cher que le San Clemente (350p soit 22€ la nuit), les prestations sont presque les mêmes : grande chambre avec salle de bain et WC irréprochables, air climatisé, ventilateur et moustiquaire (qui serviront ici car il commence à faire plus chaud), piscine, patio fleuri, avec peut-être la cote en dessous : le patio est étroit, la piscine enserrée dans les deux étages de chambres, le clocher donne sur un immense hôtel de dix étages, le Best Western, alors que les maisons à Mérida n’ont en général qu’un ou deux étages : certains hôtels ont voulu se faire remarquer.

Nous déposons nos bagages pour un tour en ville. Au parque Santa Ana nous faisons une halte pour un pique-nique. Des hommes qui semblent esquintés par la vie (la drogue ?) dorment sur les bancs, nombreux comme à Valladolid, puis nous empruntons le paseo Montejo, l’avenue ultra chic de Mérida, où des grandes maisons, de style parfois très rococo ou néo-classique, ont été construites par des marchands de henequen (ou sisal, tiré de l’agave, une sorte de cactus) qui ont fait fortune en l’exportant. Cette plante, je l’ai rencontrée pour la première fois en Tanzanie où elle est très courante. Elle porte le nom du port proche de Mérida d’où partaient les bateaux remplis de ces feuilles cactées dont on fait la ficelle : je me demande combien de Tanzaniens savent que le mot sisal est celui d’un port du Mexique !

L’une de ces maisons abrite le Musée régional de Antropologia, vraiment très intéressant (41pesos soit 2,50€). Il retrace l’histoire du Yucatan, et principalement le monde

maya : ses connaissances scientifiques comme la numération à base 20 (à laquelle je m’étais intéressée pour la travailler avec mes élèves de terminale) et les notions très sophistiquées qu’ils pouvaient avoir en astronomie, l’écriture constituée de beaux hiéroglyphes toujours inscrits dans des sortes de carrés, le dieu Chac-mool mi-allongé sur les coudes, jambes repliées, la tête tournée vers la droite (regardant ses victimes ?) et un plateau posé sur le ventre dans lequel on déposait les cœurs qu’on avait arrachés aux suppliciés vivants. On y évoque aussi la vie de tous les jours, et un tas d’autres renseignements (en espagnol, maya, et anglais) qui m’ont permis de mieux apprécier ce que nous avions vu à Chichen Itza.

Ensuite retour vers le centre ville et le zócalo, très très peuplé à cette heure, entouré de monuments dont la cathédrale et le palais du gouvernorat du Yucatan. Le Mexique, comme les Etats-Unis d’Amérique est constitué d’Etats relativement autonomes, à la tête desquels on trouve un gouverneur. La presqu’île dite du Yucatan compte trois Etats : le Quintana Roo, capitale : Cancun ; le Yucatan, capitale : Mérida, dont dépend aussi Valladolid ; le Campeche, capitale Campeche. Ce sont deux femmes qui sont à la tête du gouvernorat du Yucatan et à la tête de la mairie de Mérida.

Nous tentons de prendre des billets, sur le zócalo, pour aller dès le lendemain à Uxmal mais apparemment le bureau est fermé alors il faut revenir au terminal de bus. Auparavant l’office du tourisme nous donne un très beau plan détaillé de la ville. Au terminal nous prenons le billet aller-retour Merida-Uxmal (82p soit 5€) puis nous reprenons le taxi pour revenir à l’hôtel : les distances à pied sont plus fatigantes ici car le centre ville est plus étendu et la circulation infernale. Cependant, à chaque passage pour piétons, les voitures s’arrêtent dès qu’elles vous aperçoivent, même de loin pour vous laisser passer.

A l’hôtel petit repos, et bonne douche, avant de repartir chercher un resto le plus près possible. Ce sera Il Caffé italiano, un repas de pâtes à l’italienne pour 300 pesos, soit 19€ à nous deux, boissons comprises. C’est bon, mais des moustiques, les premiers du séjour, me gâcheront un peu la soirée. En rentrant, nous nous arrêtons au Teatro Jose Peón Contreras, un grand théâtre de la ville, pour voir une exposition de peinture et collage de Carina Dumaïs, assez étonnante dans son mélange de thèmes mayas anciens et de thèmes ultra-contemporains. Nous retournons vers l’hôtel, je suis exténuée par tant de marche. Et voici que sur la plaza Santa Lucia, juste à côté, la serenata yucateca démarre. Un orchestre est sur l’estrade et la place s’est remplie pour écouter. D’abord différents morceaux joués pas l’orchestre, puis la troupe folklorique de Mérida vient interpréter quelques danses traditionnelles. Les femmes sont vêtues de huipiles somptueusement brodées de couleurs vives, les hommes tout en blanc avec un chapeau blanc. Ensuite, trois guitaristes joueront quelques airs très agréables, puis une chanteuse viendra interpréter quelques chansons en s’accompagnant de sa guitare, avant que le groupe folklorique vienne clore la soirée. Magnifique ! On en oublierait presque le mal de jambes !

 

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