Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 13:20

 maya.jpg

J’avoue que nous avons été surpris de découvrir la vigueur actuelle de la langue maya dans le Yucatan. C’est vrai, l’heure d’un basculement semble proche si on s’en tient à cette information d’un serveur de restaurant de Mérida : « Le maya fut ma langue maternelle et je le parle encore, mais pour mon fils la langue maternelle ce fut l’espagnol aussi, avec lui, le maya disparaît dans notre famille. »

Ceci étant dans les endroits plus ruraux, le maya continue de jouer son rôle. A Valladolid on trouve cette langue sur des monuments, avec des lectures dans la rue. Si on va dans une ville encore plus petite comme Xocen, l’hommage rendu à Elena Eugenia Larrea Peón actrice, femme de théâtre, le 20 novembre suite à son décès, a été un moment de gloire pour le maya. Elle animait Le laboratoire de Théâtre Indigène et était devenue une personnalité importante du monde culturel.

Cette fête fut « globale ». Un curé maya Fermín Dzib May est venu apporter sa religion et il le fit bien sûr en maya. Le fils Emilio Pellicer Larrea apporta en larmes son témoignage… en espagnol.

Sans chercher à présenter une étude précise nous avons noté combien cette présence linguistique était liée au maintien d’un monde rural pas très puissant au Yucatan (la terre n’est pas fertile) mais très organisé et très actif socialement et culturellement. C’est une association d’Indigènes qui a organisé début décembre à Valladolid une manifestation pour dénoncer la violence au Mexique tout comme les mêmes se retrouvèrent à Cancun pour dénoncer le pouvoir des puissants qui font semblant de lutter contre le réchauffement climatique.

23-12-2010 Jean-Paul Damaggio

 

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 20:02

           

La France vue d'ailleurs par Miksa Toch.

Correspondant du Blog La Brochure

 

             L'aeroport Venizelos d'Athènes, un taxi une petite rue du centre, l'adresse d'un petit fils d'un soldat de Markos. Il est professeur, son père a gagné de l'argent dans le tourisme, son grand père s'est battu contre l'Allemand pour libérer la Grèce, après Yalta contre l'Anglais quand la Russie a lâché  les combattants communistes dans la montagne, contre les Colonels.

            Le petit fils se souviendrait il du combat de l'Elas, du grand père, de l'alliance des popes de village, des communistes et de la résistance ?

            Avec l'élan des descendants, il me dit: « Nous sommes les enfants de Markos » je ne sais pas si les autres Grecs  se souviennent   .Le gouvernement socialiste allié des banques est désavoué par la rue. Dans l'avenue au pied de l'Acropole  je crois entendre « Les socialistes, les mêmes que les vôtres! »

 

22dec 2010

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 18:57

maxbabel.jpglabanhumourjpg.jpg

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 18:41

Nouvelles de Charente

Le Conseil général de la Charente va bien financer la LGV Sud-Europe Atlantique et donc lâcher 29 millions d'euros pour qu'Angoulême se rapproche un peu plus de Bordeaux et Paris… Un don accordé du bout des lèvres. Au moment d'entériner le rapport départemental qui prévoit de débloquer 2 millions d'euros dès 2011, Jean-François Dauré a même affirmé qu'il voterait « à reculons ».

Les élus de la majorité ont-ils été titillés par la manifestation d'Attac contre la ligne à Vinci, jeudi, devant l'hôtel du département ? Pas forcément… Cela dit, hier, on sentait bien une certaine gêne politique dans les rangs d'une majorité de gauche peu enthousiaste à déblayer le terrain pour les caisses de Vinci, l'exploitant privé de la future ligne à grande vitesse.

 

Méfiance

À droite aussi, c'est la soupe à la grimace. Les premiers remous sur le financement public de la LGV proviennent des bancs de l'opposition. Ainsi, François Lucas ne se fait guère d'illusions sur la priorité que le gestionnaire accordera à la Charente. L'élu rappelle que depuis 2001, « on a perdu dix minutes sur le trajet Angoulême-Paris », parce que « les trains à destination de Bordeaux sont invités fréquemment à dépasser ceux qui s'arrêtent à Angoulême »…

Robert Richard, lui, se méfie des engagements à géométrie variable de l'État. En décortiquant la convention finale, bientôt signée, l'élu du Cognaçais entrevoit quelques indices justifiant sa méfiance : « J'ai besoin de savoir si les collectivités qui financent seront mieux traitées que celles qui n'y vont pas », admoneste-t-il…

 

Realpolitik

À propos de promesses non-tenues, Bernard Charbonneau joint la preuve à la parole : en dépit des assurances données par la SNCF, l'arrêt du TER de 9 heures du matin a été supprimé à la gare de Ruffec ! Une nouvelle qui fait tiquer le président Boutant et qui conduit Philippe Lavaud à vanter de nécessaires « actions de lobbying » pour que « la gare d'Angoulême soit bien desservie par la LGV, a minima au même niveau qu'aujourd'hui ».

Jean-François Dauré renchérit : depuis l'arrivée de Lisea (1) dans le grand bal du rail, l'élu de La Couronne a l'impression « de reprendre à zéro » les négociations validées par Réseau ferré de France (RFF). À zéro et sans joie : Dauré a du mal à encaisser que de l'argent public soit massivement investi sur un projet considéré comme une machine « à profits pour Vinci ». Globalement, Michel Boutant comprend l'ensemble des inquiétudes et des réticences. Seulement, le président rappelle que le financement charentais de la LGV, obtenu après maints pourparlers, a permis à l'État de lâcher un gros lest (196 millions d'euros !) pour la modernisation des routes charentaises. « Quoi qu'il en soit, nous ne voulons pas nous retrouver les dindons de la farce », prévient-il, à l'unisson des siens…

« Torturé » à l'idée de financer la LGV privée, Patrick Berthault, le rapporteur communiste du projet, est allé dans le même sens : « Si nous ne participons pas au financement, on risque de ne pas pouvoir participer à l'accompagnement du projet. Je vous rappelle que le gestionnaire n'a pas formellement obligation d'arrêter les TGV en Charente. » Un bel exercice de « realpolitik » !

(1) Lisea est le groupement concessionnaire composé de Vinci, de la Caisse des dépôts et d'Axe Private Equity.

http://www.sudouest.fr/2010/12/20/la-lgv-financee-a-reculons-271586-657.php

 

Luttes contre les sondages au Pays Basque

Le mouvement anti-LGV n'est pas prêt de s'essouffler. La preuve encore hier midi à Ascain où les élus municipaux avaient invité les agriculteurs sur un terrain communal à l'entrée du village. Au total, 50 agriculteurs et sympathisants anti-LGV et 17 tracteurs sont venus fermer symboliquement la clôture de la parcelle où la société Fondasol a prévu d'effectuer trois sondages géotechniques pour le compte de Réseau Ferré de France en vue des travaux de la Ligne à grande vitesse (LGV).

Comme il y a quelques jours à Urrugne, les anti-LGV ont marqué leur territoire. « Que Fondasol sache bien qu'on va les recevoir comme il faut », a lancé (menacé ?) le maire d'Ascain avant de rajouter : « RFF a sollicité un rendez-vous en mairie il y a quelques jours. J'avais le temps de les recevoir. Mais je leur ai dit que je n'en avais pas l'envie. J'invite tout le monde à entrer en résistance. »

Les techniciens de Fondasol peuvent quand même pénétrer sur les terrains communaux. « Mais uniquement s'ils ne sont pas clôturés. Si c'est le cas, ils doivent absolument contacter le propriétaire. Or, nous avons installé un grillage et une chaîne il y a quinze jours. Nous l'avons même fait constater par un huissier », livre le maire d'Ascain. Une tactique qui vise à ralentir la procédure d'état des lieux.

Gagner du temps

Le public a profité de cette réunion pour poser des questions aux membres du collectif « Ascain LGV : ni ici, ni ailleurs ». « Qui devons nous faire si un huissier tape à notre porte ? Ont-ils le droit de pénétrer sur notre terrain ? » Et à chaque fois la même réponse : « Il ne faut rien signer. Si vous avez un doute, appelez la mairie et demandez l'aide du collectif. Nous sommes prêts à intervenir n'importe quand ». La résistance est bien organisée, à Ascain, comme dans toutes les communes concernées par le faisceau LGV. Et des opérations sont même prévues en cas d'intervention des forces de l'ordre.

« Nous sommes convaincus que nous pouvons renverser la situation », conclut Jean-Louis Laduche. Un berger d'Urrugne va même plus loin : « Nous sommes remontés comme jamais. Nous ne les laisserons pas construire cette ligne. »

http://www.sudouest.fr/2010/12/21/invitation-a-entrer-en-resistance-272542-731.php

 

Nouvelles des élus de Bayonne

Un dossier de dernière minute est apparu à l'ordre du jour du conseil de la Communauté de communes sud Pays basque (CCSPB) jeudi soir. Il s'agissait de se prononcer sur un courrier reçu fin novembre de la part du préfet de la région Aquitaine.

Il informe les élus communautaires de sa volonté d'organiser les signatures de la convention de financement, associant l'État, RFF, et les collectivités territoriales pour le tronçon Tours-Bordeaux d'une part et d'autre part, du protocole d'accord pour le tronçon Bordeaux-Espagne d'autre part.

Le Conseil communautaire, au grand complet, « tout en réitérant son souhait de voir l'Aquitaine raccordée au réseau de Ligne à grande vitesse ferroviaire en vue d'assurer son développement », a refusé de signer toute convention ou protocole, y compris financier.

Les élus de la CCSPB, on le sait, s'opposent sur le fond au projet de traversée du Pays basque. Or, ils estiment en substance que lancer le protocole équivaut à considérer que tous les partenaires impliqués sont d'accord pour lancer les travaux. Ils soulignent que c'est faux, et que leur opposition, « n'est pas prise en compte. »

Ils relèvent par ailleurs qu'ils n'ont pas été associés, « contrairement à ce que dit le courrier » préfectoral, à une mission visant à « rédiger les documents de concession. »

Ils évoquent « un simulacre de concertation ». Ils estiment que « le projet cache une réalité qui bafoue gravement le rôle et les fonctions des élus locaux que nous sommes. »

Absence de réponses

L'une des raisons de ce refus collectif de signer, repose sur l'absence de réponses aux questions que le Conseil communautaire posait dans un courrier envoyé au préfet le 10 août 2009. « Nous avions écrit qu'un partenariat était envisageable à la seule condition que nos demandes concernant la partie du tronçon traversant le Pays basque, soient entendues », rappelle, le président de la CCSPB, Michel Hiriart.

Ils y interrogeaient principalement sur deux points. Ils désiraient d'une part être éclairés sur le traitement réservé à la traversée du Pays basque de Bayonne et la frontière, « ne pouvant concevoir qu'après l'autoroute A 63, la nationale 10 et la voie ferrée existante, une nouvelle percée traumatisante ne porte atteinte aux richesses environnementales, économiques et humaines du Pays basque. » D'autre part, ils demandaient que soit prise en compte « l'évolution du trafic » sur le territoire.

Les élus de la CCSPB restent sur leur position alors que l'étau semble se resserrer sur les revendications et font front commun, réaffirmant un argument prégnant : que « la voie existante, une fois modernisée et insonorisée est susceptible d'absorber », les liaisons internationales estimées à 3 allers-retours quotidiens.

http://www.sudouest.fr/2010/12/18/ils-refusent-la-signature-270435-756.php

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 18:40

Suite au vote des budgets des Conseils régionaux vous trouverez la position simple et claire donnée par EELV en Aquitaine et la lettre aux associations d’EELV Midi-Pyrénées. Chacun jugera la différence entre une phrase simple « Nous voterons ce budget, mais pas certains de ses chapitres comme la dotation pour la LGV ou les crédits en faveur du secteur de la Défense. » et un paragraphe alambiqué de Toulouse pour justifier le vote : « Concernant les 14 millions provisionnés au budget pour 2011 sur la LGV entre Tours et Bordeaux, nous n’avons pas déposé d’amendement pour retirer cette ligne et nous tenons à nous en expliquer. Nous nous sommes engagés dans ce combat politique contre tous avec l’objectif de le gagner, et donc que le TGV arrive à Toulouse par les lignes existantes. Ces 14 millions sont placés sur un compte et ne seront pas dépensés au moins jusqu’en 2017. Ce choix nous permet par contre aujourd’hui de ne pas être accusés de promouvoir un second aéroport dans la région toulousaine justement car nous proposons d’affecter ces 14 millions sur le réaménagement des lignes. » Dans le texte de François Simon il est dit justement que tout projet d’aéroport est nul et non avenu ! Bref, à croire ce texte l’argent voté ne servira pas à payer Bordeaux-Tours et la droite comme le PS sont d’accord ? J’ai demandé à EE le détail du chapitre LGV pour le publier comme celui de la Région Poitou-Charente mais sans succès. Le petit jeu entre TER et LGV cher au PS comme au PCF est déplaisant car si le chapitre TOTAL LGV dépasse les 30 millions issus de taxe Grenelle TIPP alors toute cette taxe va à la LGV sinon vous pouvez prendre une partie de la taxe pour le TER et ce qui manque pour la LGV sur le reste du budget, le résultat est le même. Or personne n’a donné le total, la dépense LGV n’étant pas seulement le paiement de la part du Bordeaux-Tours. Par exemple il aurait été voté dans une session précédente 60 millions d’euros pour les études de Toulouse-Narbonne (information La Dépêche) et de toute façon il est fort probable que les études actuelles pour le projet GPSO continuent d’apparaître chaque année.

Voici le document simple côté Poitou-Charente :

Autorisations de programme : 8 000 000 €

Autorisations d’engagement : 300 000 €

Crédits de paiement : 15 990 000 €

 

Quant au vote de la Convention de financement qui peut m’expliquer pourquoi elle a été votée au Grand Toulouse avant la réunion du Conseil régional, pourquoi elle est au Grand Auch, pourquoi à Bordeaux une modification a été votée et qu’au Conseil régional à Toulouse il n’y ait rien eue ?

 

Enfin dernière remarque d’un élu d’Aquitaine : « Le budget se vote par chapitre puis globalement, c’est la loi. » Nous l’invitons fortement à rappeler cette loi à Martin Malvy et aux autres Conseillers régionaux Midi-Pyrénées car elle leur est inconnue !

Jean-Paul Damaggio 23-12-2010

 

Monique De Marco, Europe Écologie-Les Verts

« Nous sommes satisfaits de l'effort fait sur le fonctionnement et de l'augmentation des dépenses d'investissement, même si elles se font sur des opérations hors compétences comme la LGV Tours-Bordeaux ou le plan campus, qui vont peser très lourd, demain, dans nos dépenses. Nous aurions tellement à faire en plus sur les TER en Aquitaine avec ces lignes budgétaires. Nous prenons comme une avancée la création d'une ligne développement durable transversal qui regroupe enfin toutes nos actions dans ce domaine, comme les contrats Aquitaine Nature, la biodiversité ou la trame verte et bleue. Nous voterons ce budget, mais pas certains de ses chapitres comme la dotation pour la LGV ou les crédits en faveur du secteur de la Défense. Nous nous interrogeons enfin sur les raisons qui empêchent l'adoption de notre vœu conditionnant les versements des indemnités des élus à leur présence en commissions. Notre proposition est pourtant plutôt souple. »

http://www.sudouest.fr/2010/12/20/un-budget-des-oppositions-271910-626.php

 

 

Europe Ecologie Les Verts Midi-Pyrénées : Chers amis,

Nous communiquons ce message à destination des associations qui se battent contre les nouvelles Lignes à Grande Vitesse. Nous tenons à vous expliquer ici que le vote du groupe Europe-Ecologie au Conseil Régional Midi-Pyrénées en faveur du Budget Primitif 2011 ne renie en rien la position que nous tenons depuis le début. Nous vous invitons à lire l’intervention complète de François Simon qui synthétise parfaitement les arguments défendus et annonce même notre position future quant à la convention de financement, qui sera à l’ordre du jour prochainement.

Il est utile de faire ici le bilan de nos actions sur la question lors des différentes assemblées de notre institution. C’est en assemblée plénière du 8 novembre 2010 qu’a été proposé aux élus régionaux le vote d’une autorisation de programme d’objectif à hauteur de 102 millions d’euros pour le financement de la LGV entre Tours et Bordeaux. Vous savez qu’Europe-Ecologie a été le seul groupe politique à voter contre ce rapport, l’argumentaire reste archivé sur notre site internet. Lors de cette même assemblée plénière, il a été proposé aux élus régionaux d’augmenter la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP), comme le prévoit la loi Grenelle 2, afin de financer les seuls projets LGV. Par un dépôt d’amendement, nous avons obtenu que les recettes de cette nouvelle taxe puissent être affectées à d’autres financements de transports durables, comme le prévoit d’ailleurs cette même loi.

Cette recette représentera, pour l’année 2011, 29 millions d’euros. Grace à notre amendement, le Conseil Régional Midi-Pyrénées a donc pu affecter 12,6 millions supplémentaires à destination du plan rail, ce qui n’est pas rien pour le budget primitif 2011. Concernant les 14 millions provisionnés au budget pour 2011 sur la LGV entre Tours et Bordeaux, nous n’avons pas déposé d’amendement pour retirer cette ligne et nous tenons à nous en expliquer. Nous nous sommes engagés dans ce combat politique contre tous avec l’objectif de le gagner, et donc que le TGV arrive à Toulouse par les lignes existantes. Ces 14 millions sont placés sur un compte et ne seront pas dépensés au moins jusqu’en 2017. Ce choix nous permet par contre aujourd’hui de ne pas être accusé de promouvoir un second aéroport dans la région toulousaine justement car nous proposons d’affecter ces 14 millions sur le réaménagement des lignes. 

Le compte à rebours est lancé malgré nous.

Nous invitons donc l’ensemble des associations à continuer de manifester leur mécontentement et proposer la seule alternative possible : le réaménagement des lignes existantes. 

La prochaine étape pour nous au Conseil Régional Midi-Pyrénées sera le vote de la convention de financement pour Tours-Bordeaux, vote pour lequel il n’y aura aucune surprise : le groupe Europe-Ecologie s’opposera.

Guillaume CROS, Président du groupe Europe-Ecologie

François SIMON, Vice-président du Conseil Régional Midi-Pyrénées

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 16:39

La France vue d'ailleurs par Miksa Toch.

Correspondant du Blog La Brochure

 

             *Etranges Français ! Ils scrutent leurs politiciens et les mettent dans des petites cases. Les Français aiment classer la moitié des cases à gauche, l'autre moitié à droite !

Vu de loin, avec une analyse profane et même profanatoire : Besancenot, il est à gauche et Strauss Kahn aussi. L'un ferait des plans quinquennaux et l'autre démantèle les services publics des Etats qui demandent de l'aide au FMI. Certains Français vont voter pour l'un au premier tour, pour l'autre au second.

            Dans un jardin public de Budapest, il y a un petit pont et la statue en bronze accoudé à la rambarde d'Imre Nagy comme s'il était vivant. Je crus entendre :  « Les socialistes ? on a les mêmes ».

   L'Europe est en marche

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 15:38

 Parce qu’avec quelques amis nous avions préparés, par des rencontres avec des conseillers régionaux, la séance plénière du Conseil régional du 20-12-2010, je peux écrire à présent qu’elle fut historique.

Elle a bien sûr commencé par une intervention du président Malvy qui a été aussi bon que d’habitude à un détail près. Le vote du budget est le domaine de prédilection de ce socialiste qui a servi avec tant de patience son maître François Mitterrand, en acceptant le poste de Ministre du budget. Quand on a construit le budget de la France avec les énarques les plus compétents de la planète, construire un budget régional est un jeu d’enfant d’autant plus facile qu’à chaque instant on peut sortir un joker : « le gouvernement est coupable de tout ». C’est un peu comme si en Grèce les socialistes grecs au pouvoir, disaient : « Le FMI est coupable de tout » en sachant que le FMI est pourtant dirigé par un de leurs amis. Mais en France ça tombe bien le gouvernement est entre les mains d’un adversaire politique, dont je combats moi aussi la politique, mais pas de la même façon.

Martin Malvy est donc sérieux, rigoureux, compétent, prévoyant, lucide et adroit et il faudrait repasser le film de la séance pour compter le nombre de fois où ses amis, sortant une tonne de pommade, lui cirèrent avec ardeur des pompes élégantes (le reste de l’article va démontrer qu’on peut confondre pommade et cirage). Jusque là, j’en conviens par avance, il n’y a rien d’historique et il n’y aurait rien eue d’historique si un soir de Noël de l’an 2000, le couple RFF-Etat n’avait offert au président Malvy, une ligne à grande vitesse. Depuis ce jour, TGV est dans sa bouche devenu un mot magique qui fait perdre à l’homme tout sens de la compétence, de la clairvoyance, du sérieux et de la prévoyance. Quelqu’un aura eu beau lui rappeler (mais à titre d’anecdote) que ce cadeau est étrange puisque les collectivités territoriales doivent en payer la moitié (« ce qu’on peut regretter » rappelle M. Chauzy du CESR), quelqu’un pourra lui indiquer (avec une argumentation appuyée) que cette moitié est d’autant plus perverse que le montant est vertigineusement en hausse, qu’importe, il fonce en sachant que sur ce point, même la droite ne viendra pas lui mettre d’embûches. Vu tous les maux que lui et ses amis attribuèrent au gouvernement, on aurait pu penser que ce silence de la droite aurait sonné comme un cri d’alarme, mais non, quand on est amoureux on devient parfois aveugle, or s’il existe un phénomène pour lequel on doit faire abstraction de tout sentiment, c’est bien la LGV !

 

L’historique côté théâtre

Martin Malvy a dit et répété depuis quatre mois qu’il fallait pour que le Conseil régional Midi-Pyrénées s’engage à financer Bordeaux-Tours, que l’Etat s’engage de son côté à faire Bordeaux-Toulouse. Brigitte Barèges UMP avait répondu dans la tribune du journal régional de rentrée, avec une argumentation ridicule, que c’était là de l’agitation politicienne, et Martin Malvy vient de lui donner raison, non sur l’argumentation, mais sur l’agitation théâtrale, puisque dans son intervention préliminaire - il fut une des trois rares personnes à évoquer la question - sans avoir pu expliquer les reculs de l’Etat, il a déclaré « qu’il fallait aller de l’avant » et qu’il fallait donc voter le financement du Bordeaux-Tours. L’«historique » n’est pas dans le vote seul (je vais y revenir) mais dans la manière de l’acquérir. Dans le dernier journal régional il est écrit : « Reste à convenir du pourcentage » pour dire que l’accord sur le LGV tient au pourcentage à payer pour Midi-Pyrénées, or nous ne saurons pas de quel pourcentage réduit il a été convenu, quant au paiement de Bordeaux-Tours ! Cet exercice fallacieux n’était qu’un exercice, puisque de toute façon ce paiement était échelonné à partir d’une convention proposant pour 2011 un versement de 15% du total ! Sur le même journal régional Thierry Suaud pour le groupe PS reprenait les mêmes arguments ridicules de l’UMP dans le numéro précédent, pour dire par exemple : « Personne n’ignore combien le TGV est un élément moteur de développement. Les Régions PACA et Alsace pourraient en témoigner. » Passons sur la confusion récurrente entre TGV et LGV, pour nous en tenir à l’idiotie du propos : Amiens vient d’avoir la LGV mais son développement  n’est rien comparé à celui de Toulouse qui n’a pas la LGV ! (Martin Malvy lui-même le nota dans une assemblée générale de l’association le TGV vite !). Quant à l’Alsace, elle attend la fin des travaux de la LGV-Est dont les analyses s’accordent pour dire que les retombées économiques sont reportées à plus tard. Comme il a été beaucoup question de l’attractivité de Toulouse dont on attend une augmentation considérable de la population, quelqu’un aurait pu faire observer que sans LGV on peut se développer.

En France, un des outils du théâtre politique a pour non : l’Allemagne. Le 20 décembre la droite de Midi-Pyrénées rappela les succès de ce pays sur le plan industriel (pendant qu’en France on ne sait que se lamenter des fatales délocalisations) quand Malvy s’est référé au modèle politique décentralisé (pendant qu’en France l’Etat égorge plus que jamais les Régions). Or la réforme des Collectivités territoriales de la France oriente fortement le pays vers le modèle allemand (en égorgeant les entités locales au profit de Régions), et le modèle allemand industriel c’est quand les travailleurs acceptent de travailler dix jours gratuitement !

Pour conclure sur ce théâtre, Malvy tenta une opération classique en offrant aux présents de deviner l’auteur d’une citation mémorable et chacun de se creuser la tête et beaucoup d’être stupéfait en apprenant qu’elle venait du Coup d’Etat permanent si cher à François Mitterrand, un livre dont la nullité politique n’a d’égale que la filouterie de son auteur.

Mais ne tombons pas ici dans le piège tendu, laissons le théâtre pour l’essentiel.

 

L’historique côté engrenage

Tout le monde a été obligé d’en convenir, l’investissement est en baisse. Or dans cet investissement, il existe un élément en hausse qui sera à peine effleuré, la dépense pour la LGV Bordeaux-Tours. Que la baisse de l’investissement soit liée à la baisse des recettes, que cette baisse des recettes soit le résultat de l’infâme politique du gouvernement, que les gestions précédentes permettent de montrer une situation financière saine, le fait reste là : baisse de l’investissement (donc pour les lycées, l’emploi, le plan rail etc.) avec en son sein une hausse de l’investissement pour la LGV. Or cet investissement n’est pas de la COMPETENCE de la Région !!! En conséquence à quoi bon insister sur les méfaits de la politique gouvernementale si par ailleurs on accepte cette politique qui invite une Région à payer ce qu’elle n’a pas à payer ! Et à payer très très gros !

Comme toujours dans des cas pareils, quand on met le doigt dans l’engrenage, il faut que ce soit à dose homéopathique pour éviter la douleur. Reconnaissons que le gouvernement a bien joué en permettant aux régions d’augmenter la TIPP (Grenelle TIPP) pour leur permettre de financer la LGV ! Ainsi, à l’intérieur des recettes qui baissent, un secteur augmente, cette TIPP pour la LGV ! Un conseiller régional a posé la question : cette recette fléchée est-elle pour une seule infrastructure ? Malvy a répondu : « non, pour le plan rail comme pour la LGV ». Pour le moment, cette recette de 30 Millions d’euros (que nous allons payer au poste à essence) couvre-t-elle la dépense LGV (+14 millions d’euros) ? Cettee dépense va être exponentielle ce qui incitera à augmenter cette part de TIPP qui finalement ne pourra même pas couvrir le seul point de la LGV ! Quant aux Conseils généraux et communautés de communes qu'elles se brouillent sans rien ! 

 

En votant en catimini les premiers éléments de l’investissement le plus colossal que la Région n’ait jamais osé, celle-ci met un doigt dans un engrenage assassin et c’est ça qui a été masqué tout au long de la séance du 20 décembre 2010.

J’ai même entendu quelqu’un qui croit que la LGV c’est 102 millions d’euros alors qu’il ne s’agit que de la partie Tours-Bordeaux dont personne ne s’est étonné qu’elle soit payée à Toulouse mais pas à Paris. A partir du moment où les élus paient pour Tours-Bordeaux, ensuite, naturellement, on va les inviter à payer pour Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye.

Le système GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest) est une machine construite pour que les institutions politiques soient soumises irréversiblement au monde économique de Vinci, Bouygues et Effage.

On ne commence pas un projet de LGV en annonçant un PPP (qui, au détour d’une phrase, a été dénoncé par le Front de Gauche et plus clairement par EE) mais en mettant en place avec RFF toutes les études, jusqu’aux expropriations (avec l’argent public), pour ensuite porter sur un plateau le bijou à Vinci et là, comme on a pu le vérifier à cette assemblée du Conseil Régional, tout le monde vote POUR, y compris le Front de Gauche et EE, puisque de toute façon le projet est largement avancé.

 

L’historique côté illusion

La présentation du budget faite par Marie-Lou Marcel fut un morceau de bravoure. Pas un mot sur la LGV ! Malvy avait de son côté rappelé le matin : « On ne nous pardonnerait pas d’être à l’écart du mouvement, qu’on l’approuve ou qu’on le désapprouve ». Quels Grecs pardonnent aux hommes politiques de droite ou de gauche de les avoir soumis aux banques et à des gestions aventureuses ?

Cette absence de référence à la LGV fut tel que le journaliste de La Dépêche, dans compte-rendu époustouflant, préfère centrer son propos sur les interventions d’un homme qui n’a rien dit, Monsieur Gérard Trémège ! Pour son groupe dissident de droite, c’est Monsieur Rivière qui a été en pointe ! Mais Gérard Trémège est un Tarbais que le PRG souhaiterait aider à obtenir un poste de sénateur… Chacun comprend que la LGV n’est rien par rapport aux calculs politiciens. Le compte-rendu du Grand Toulouse publié par le même journal était autrement utile.

Pour faire illusion le sport du jour a été de confondre le Plan Rail fortement évoqué (alors qu'il est en fin de course) et la LGV fortement oubliée (alors qu'elle débute). Or nous l’avons démontré cent fois, la LGV tue tout le rail populaire, donc les TERs du Plan Rail.

Non seulement la région devra payer de plus en plus pour combler le déficit des TERs mais qui plus est, le service va diminuer. Entendre par exemple que la LGV est un instrument d’aménagement du territoire, c’est un propos incendiaire de toute vérité sur le sujet. Quand la droite accuse Malvy de faire moins pour les routes (ce qu’il conteste) nous disons que la droite en défendant la LGV veut faire moins pour les routes. Une fois de plus, les sommes colossales qu’il va falloir investir au fil des ans pour la LGV, vont manquer sur des tas d’autres dossiers qui sont de l’ordre de l’aménagement réel du territoire.

Malheureusement pour Monsieur le Président Malvy, on peut continuer à nous prendre pour des demeurés (voir autre article), nous continuerons d’être là pour montrer qu’aller de l’avant… c’est plonger dans un gouffre.

21-12-2010 Jean-Paul Damaggio

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 15:36

 Comme en témoigne ce blog, nous avons rencontré des Conseillers régionaux pour préparer la séance du 20 décembre du Conseil régional. Aujourd’hui nous pouvons comparer les propos et les actes.

 

Pour le Front de Gauche, branche Parti de Gauche, nous avons rencontré Guilhem Serieys qui nous a expliqué que le Conseil régional n’avait pas à l’ordre du jour la question de la LGV. C’était une erreur qui aurait pu, après étude, être rectifiée en envoyant ensuite un message au Collectif Val de Garonne. Il n’en a rien été ce qui est grave pour le manque d’attention portée à une action citoyenne, mais aussi pour le groupe Front de Gauche qui visiblement n’a pas souhaité réfléchir au sujet (Christian Picquet était absent le 20 décembre). Proposer par exemple un amendement pour regretter le choix du PPP qui oblige la Région à faire un chèque en blanc à Vinci, aurait été utile. Cet amendement n’aurait pas changé le cours de l’histoire mais il aurait obligé à un débat et chaque conseiller régional aurait dû se prononcer. Or, au cours de cette rencontre, nous avons insisté en sachant très bien qu’il était impossible à la Région de ne pas se prononcer, Vinci piaffant d’impatience de commencer les travaux sur Bordeaux-Tours, action impossible sans l’accord au moins des Conseils Régionaux. Pour les Conseils généraux on peut attendre après les cantonales, mais pas pour les Régions qui sont les piliers de l’édifice. A présent nous allons vérifier les autres informations qui nous ont été données (L’Aveyron ne paiera pas). Rappelons l’incohérence de ce groupe politique qui défend activement le principe de la LGV mais qui se distingue en refusant la TIPP Grenelle qui sert de base à son financement !

 

Pour le groupe Europe Ecologie, nous avons rencontré plusieurs élus dont François Simon qui n’ont pas tergiversé pour reconnaître que le budget allait voter le financement de Bordeaux-Tours, avec des contradictions pourtant évidentes, puisque Martin Malvy dit refuser de payer pour les départements qui ne paieront pas, attitude qui, si elle était maintenue, bloquerait le financement lui-même.

Mais la contraction était aussi au sein de la position Europe Ecologie. Nous nous sommes retrouvés TOTALEMENT d’accord sur la position de principe mais pas sur un point, le vote qui allait s’en suivre.

Une idée subtile d’amendement avait été évoquée : faire passer la somme de la case crédits de paiement à celle de l’affectation de paiement. Là aussi l’amendement n’aurait pas changé le cours de l’histoire mais il aurait obligé à un débat et à un vote, chaque conseiller étant obligé de se positionner. Une semaine après, le projet d’amendement a été renvoyé aux oubliettes et si le discours de François Simon a été très bien, nous regrettons sa conclusion qui en retour le rend factice. Un regret que nous pouvons appuyer sur le fait que Malvy n’a ainsi rien eu à répondre, souhaitant sans doute éviter l’art de son ami le maire de Toulouse, qui réduisit le débat au choix entre LGV et… piste cyclable. Nous n’en doutons pas, dans les couloirs le débat va se poursuivre et à la menace d’Europe Ecologie de ne pas voter la Convention de financement, Malvy préparera une riposte. D’ailleurs n’est-il pas scabreux de voter un financement régi par une Convention dont personne n’a le texte au Conseil régional ? Sur ce point, je dois saluer la cohérence d’Alain Rousset qui a mis en débat la Convention avant d’en appeler au financement impliqué par la Convention ! S’il y a quelqu’un qui a fait un chèque en blanc à Vinci c’est bien le Conseil régional Midi-Pyrénées avec l’appui de tous les élus de la majorité Malvy !

 

Les élus ont pris l’habitude de raconter des sornettes à des visiteurs qui ensuite n’ont pas les moyens de vérifier, mais si nous comprenons que RFF nous prenne pour des demeurés au nom de leur savoir technique, c’est beaucoup plus désagréable de la part de personnes qui savent très bien que depuis longtemps, nous étudions le dossier en long en large et en travers, et que fort de nos arguments nous ne sommes pas du genre à croire le premier venu.

Contrairement à un propos entendu à la rencontre avec Europe Ecologie, ce vote n’est pas une question secondaire. C’est un doigt dans l’engrenage et une Communauté d’agglomération comme celle de Muret, par exemple, qui jusqu’à présent n’avait voté aucun engagement financier en faveur de la LGV, va être encouragé à suivre le Conseil régional. Si le 20 décembre en séance, ce vote LGV a été masqué, ne doutons pas qu’il va circuler comme une traînée de poudre dans la région en notant qu’il a été adopté avec le vote EE, PCF, PG, PRG et PS bien sûr. C’est un coup dur pour les défenseurs des lignes existantes aussi bien dans les faits que dans les méthodes. 21-12-2010 Jean-Paul Damaggio

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 15:32

Voici l’intervention de François Simon au Conseil Régional. En politique ce qui compte ce sont les dernières lignes d’un discours car ils indiquent l’acte qui va s’en suivre. Et l’acte c’est le vote d’un financement d’un projet pourtant décrié par le reste de l’intervention. Pourquoi ce vote ? « Pour autant en cohérence avec notre position, réduire la durée du trajet entre Paris et Toulouse, nous voterons cette ligne budgétaire de provision pour ne pas être démuni au cas où le bouclage financier serait réalisé. » En fait la raison de cette gymnastique c’est que pour toute position différente sur le budget, le président peut retirer les délégations, c'est-à-dire les postes de vice-présidences et autres instruments de pouvoir. Tristesse. JPD

 

Monsieur le Président,

Chers collègues,

Il s’agit dans le vote du budget primitif d’uniquement voter une ligne budgétaire de provision pour la ligne LGV Tours-Bordeaux, projet Ligne Europe Atlantique (LEA).

 

Comme nous l’avions dit en Assemblée Plénière la fois précédente, comme nous l’avons synthétisé dans un quatre pages qui est en train d’être distribué dans les quatre régions Aquitaine, Poitou-Charente, Limousin et Midi-Pyrénées, document bien évidemment à votre disposition, nous réaffirmons que nous sommes partisans de la mise en place d’un train à grande vitesse, qui réduise de façon significative les 5 heures 17 actuels.

Reste qu’il demeure de nombreux points délicats.

En ce qui concerne le projet LEA Tours-Bordeaux, le compte n’y est pas et de moins en moins. Le fameux partenariat public privé n’est en rien une participation 50/50 public privé mais aujourd’hui 29/71. Au désengagement de l'État, s’associent l’endettement des collectivités locales, la faible part du privé qui pourtant bénéficiera d’un droit de péage de cinquante ans.

Pour la partie GPSO, Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse, la question n’est pas TGV ou pas, mais sur quelles voies ? Pour une différence d’environ un quart d’heure, la note est astronomique. Et encore, il me faut aujourd’hui apporter un nouvel élément. Selon RFF lui-même le coût du kilomètre serait à l’heure actuelle de 20 millions, alors que les études jusque là étaient basées sur 5 millions. Passer d’un facteur de un à quatre, ce n’est pas une paille, mais une poutre !

En ce qui concerne le rapport de présentation du budget, nous voyons bien la dérive budgétaire dans laquelle nous évoluons. Des 12,6 Milliards d’euros, nous en sommes à plus de 20,5 Milliards soit une augmentation de plus de 60%. Nous sommes d’autre part surpris d’apprendre la co-signature d’un courrier du Conseil Régional, Conseil Général de la Haute-Garonne et de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse affirmant leur volonté de ne pas compenser les manquements de financements d’autres collectivités.

Cela semble en totale contradiction avec le projet de convention de financement, à l’exemple de la convention votée en Aquitaine. La mise en application d’un tel courrier signe de fait le non bouclage du projet de financement. Pour autant en cohérence avec notre position, réduire la durée du trajet entre Paris et Toulouse, nous voterons cette ligne budgétaire de provision pour ne pas être démuni au cas où le bouclage financier serait réalisé. En revanche, nous continuons à considérer que le principe de bonne gestion nécessite de réexaminer le passage du TGV sur les lignes existantes réaménagées. A ce sujet l’inauguration du passage en Savoie du TGV sur des lignes existantes est sans doute un signe précurseur. Toute compte fait, le moyen le plus rapide et le plus sobre économiquement, pour relier Toulouse à Paris et Barcelone, est bien notre proposition.

Terminons en avec deux mythes. Il n’y aura jamais de nouvel aéroport. Il existe encore des doutes sur le financement de Notre Dames des Landes près de Nantes.

Aucun nouvel aéroport ne sera conçu. Cet argument est nul et non avenu. Quant au fameux trois heures ou rien. Il n’est qu’une argutie pour imposer son point de vue. Aucun train ne pourra parcourir en moins de trois heures cette distance. Et si l’on veut bien accepter de réfléchir. Expliquez moi comment les habitants de Montpellier vont à Paris en 3 heures 40, par train, sans utiliser l’avion, sans pour autant mettre en danger le dynamisme économique de leur agglomération.

C’est pourquoi, si nous voterons cette provision, nous sommes déterminés à ne pas voter la convention de financement lors d’une prochaine Assemblée plénière.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 22:02

 

 

 

Voici une partie de la délibération du dernier Conseil Régional Poitou-Charente concernant la LGV. Les crédits de paiement ne concernent pas seulement le Bordeaux-Tours donc il est difficile de savoir la part de chaque secteur. Il est surprenant pour quelqu'un de Midi-Pyrénées d'apprendre que la Région paie pour les expropriations et que ces dernières sont en cours dès à présent. En fait on va donner le projet sur un plateau à Vinci qui n'aura pas eu un centime à dépenser pour les études et pour les expropriations. Dans le bilan général il faudra faire la part des dépenses des collectivités publiques qui incluent les dépenses d'études et d'expropriations. A suivre. Jean-Paul Damaggio

 

 

 

2.6. LES PROJETS DE LIGNES À GRANDE VITESSE

L’État a élaboré en 2010 un projet de Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) recensant l'ensemble des projets nationaux au titre desquels figurent les 2 projets de LGV : SEA et Poitiers-Limoges. Celui-ci n'a toutefois pas donné lieu à ce jour à une concertation et ne comporte aucune disposition financière.

 

La LGV SEA

Suite à la menace de l'Etat de supprimer en Poitou-Charentes des raccordements entre la ligne nouvelle et la ligne classique, un protocole de financement imposé par l’ÉTat prévoit une participation régionale de 98 M€ en valeur juin 2006.

RFF a poursuivi en 2010 les négociations pour l'élaboration du contrat de concession avec LISEA (groupe VINCI) et sa transmission au Conseil d'Etat.

Les négociations pour la convention de financement avec les collectivités et pour la desserte des territoires n'ont en revanche pas abouti. La Région conditionne, pour sa part, sa participation à la garantie de l'État d'un niveau de desserte correspondant aux besoins régionaux sur l'axe principal et l’antenne TGV vers La Rochelle et d'un niveau de ressources suffisant pour la Région. Les dotations budgétaires éventuelles pourront faire l'objet d'une décision ultérieure.

Un ensemble d'études et d'acquisitions foncières ont été engagées avant l’arrivée du concessionnaire pour un total de 129 Meuros avec une participation régionale de 9 M€ dont 7,6 M€ auront été payés fin 2010. La clôture des comptes pour ces engagements devrait intervenir en 2011.

 

La LGV Poitier-Limoges

RFF a retenu en 2010 le fuseau de passage et poursuit les études en vue d'une mise à l’enquête du projet fin 2011. Compte-tenu des nuisances potentielles du projet sur l’environnement naturel et humain, de l’absence de retombées en contrepartie en terme d’aménagement du territoire, la Région continue de demander l'étude d'un aménagement de l’axe ferroviaire existant et considère ne pas devoir poursuivre sa participation financière au-delà des engagements pris pour les études à hauteur de 1 M€. Fin 2010, la Région aura versé 0,8 M€ ; elle achèvera d'honorer ses engagements en 2011.

Projet de budget 2011

Propositions de le Présidente du Conseil Régional

Autorisations de programme : 8 000 000 €

Autorisations d’engagement : 300 000 €

Crédits de paiement : 15 990 000 €

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Editions la Brochure editions.labrochure@nordnet.fr
  • : Rendre compte de livres publiés et de commentaires à propos de ces livres
  • Contact

Activités de La Brochure

 

La pub sur ce blog n'est bien sûr en aucun cas de mon fait. Le seul bénéficiare financier est l'hébergeur. En conséquence ce blog va servir exclusivement aux productions de La Brochure. Pour les autres infos se reporter sur un autre blog :

 VIE DE LA BROCHURE

 

BON DE COMMANDE EXPRESS en cliquant ICI      

___________________________________________________________

 Les Editions La Brochure publient des livres, des rééditions, des présentations de livres. Ils peuvent être commandés à notre adresse ou demandés dans toutes les librairies (voir liste avec lesquelles nous avons travaillé  ici      ) :

Editions La Brochure, 124 route de Lavit, 82210 ANGEVILLE

Téléphone : 05 63 95 95 30

Adresse mèl :                          editions.labrochure@nordnet.fr

Catalogue de nos éditions :                                       catalogue

Catalogue 2011 :                                                                   ici

Présentation des livres :                                          livres édités

Bon de commande :                                             bon de commande

Nos livres sont disponibles chez tous les libraires

indépendants en dépôt ou sur commande

 

Nouveau blog RENAUD JEAN et LIVRES GRATUITS

Vous pouvez nous demander de recevoir la lettre trimestrielle que nous publions et nous aider avec les 10 euros de la cotisation à notre association. Merci de nous écrire pour toute information. Les Editions La Brochure.      

Articles sur la LGV: seulement sur cet autre blog:

Alternative LGV 82     

 

 

Nouveautés de 2013

 Elections municipales à Montauban (1904-2008) ICI :

Moissac 1935, Cayla assassiné : ICI

Tant de sang ouvrier dans le nitrate chilien ICI  

Révolution/contre-révolution le cas du 10 mai 1790 à Montauban ICI

 ADÍOS GUERRILLERO  ici

J’ai vu mourir sa LGV ici

Derniers titres :

Portraits de 101 femmes pour 20 euros. ici

Karl Marx, sur Bolivar ici

Ducoudray-Holstein Histoire de Bolivar ici

Jean-Pierre Frutos, Refondation de l’école ici

Jean Jaurès : Articles de 1906 dans La Dépêche et dans l’Humanité ici

Recherche