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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 14:31

La Coordination 47 a organisé une rencontre au Conseil régional avec Charles Marziani (vice-président aux transports) puis avec Guillaume Cros repo,nsable du groupe EELV.

Si Charles Marziani nous a répété que le Conseil régional reste favorable à la LGV et propose même la LGV Toulouse-Narbonne, Guillaume Cros nous a apporté une bonne nouvelle, en privé Martin Malvy pense que la LGV ne se fera pas. Voici quelques faits.

L'actualité de la LGV en Midi-Pyrénées c'est :

- le débat public sur le tronçon St Jory-Matabiau est très bien déroulé (aucune déclaration politique pour intervenir sur le dossier).

- les trois schémas pour Toulouse-Narbonne : pas l'ombre d'une déclaration publique pour dire oui à la modernisation des lignes existantes.

- le tracé va être validé : Malvy a toujours dit son accord pour ce tracé.

- les achats de carrière par Bouygues (quatre exemples en TetG).

- et Malvy lui-même se réjouit que la LGV Toulouse-Bordeaux soit devenu une priorité pour l’Europe.

Deux discours ? 30-10-2011 Jean-Paul Damaggio

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 14:30

J’avais déjà mis cet article sur le blog mais il a disparu. JPD

 

L’Indépendant, journal radical du Tarn et Garonne 14 novembre 1936

 

Un Caylusien engagé dans les milices espagnoles a été tué.

C’est pour ses amis et camarades de travail une bien pénible nouvelle que la mort de Maurice Rajaud, ouvrier terrassier, tué dans les rangs des milices espagnoles.

Agé de 25 ans, notre compatriote s’était engagé comme mitrailleur et partit rejoindre son poste le 2 septembre.

Une information directe, signé de son chef de section, nous apprend qu’il a trouvé la mort sur le front de Huesca, le 10 septembre, atteint par un éclat de bombe d’avion.

Nous nous inclinons avec respect devant la mémoire de ce bon compatriote. Il n’est personne, à Caylus, qui ne se souvienne du geste d’abnégation dont fit preuve notre ami lors de l’accident du pont d’Auvergne. Un camion chargé de Butagaz tomba dans le ravin ; Maurice Rajaud se précipite au milieu des flammes et des explosions de bouteilles de gaz ; il ramène le chauffeur étourdi par le choc et le sauve d’une mort affreuse. Une récompense de la fondation Carnegie sanctionna son dévouement. A sa mère et aux siens, nous adressons nos bien sincères condoléances.

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 14:27

Coordination Vigilance LGV : Communiqué de presse

Mardi 25 octobre 2011

 

« Des sous pour les Aquitains, pas pour les LGV »

 

Les associations d'Aquitaine opposées aux grands projets inutiles sont venues lundi en délégation à l’hôtel de région, rappeler aux élus présents à l’occasion de la discussion sur les orientations budgétaires que, dans le contexte économique actuel, la priorité doit être donnée aux Aquitains et que l’argent des contribuables ne doit pas être dilapidé en finançant des grands chantiers de LGV, ruineux, dévastateurs et inutiles et qui sont hors du champ de compétences de la Région.

Contrairement à ce que se plaît à croire Alain Rousset, le résultat des dernières élections régionales ne saurait en aucun cas être interprété comme une approbation de ses projets de LGV.

Les Aquitains ne cessent d'exprimer un "non" massif et sans ambiguïté à ces projets chaque fois que l'occasion leur en ait donné: débats publics, référendums, manifestations, consultations organisées par RFF, ...

L'argent public doit être utilisé à bon escient pour satisfaire les besoins réels de la population par des véritables projets d’intérêt général.

Et notamment pour entretenir et moderniser les lignes existantes et pour développer le transport en commun de proximité. Comme le souligne la SNCF, sur 10 voyageurs, 9 utilisent au quotidien des trains qui ne sont pas des TGV. Or le développement extrêmement coûteux des LGV se fait au détriment de l'entretien du réseau existant dont les usagers, de plus en plus nombreux, se sentent délaissés.

Nous poursuivrons nos actions contre ce projet car toutes les études indépendantes nous donnent raison en s'appuyant sur des arguments techniques irréfutables et nous sommes convaincus qu'elles permettront d'alimenter le débat sur les modes de transports dont nous avons besoin pour une Aquitaine plus respectueuse de l'humain et de la vie sous toutes ses formes.

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 14:27

 

Certains s’étonneront que cet article se situe dans la rubrique LGV. L’article de La Dépêche ci-dessous évoque le cadencement et ses conséquences à Caussade. Dans son principe le cadencement est une bonne chose et sa mise en place le 11 décembre concerne TOUS les trains de France. D’où la date cruciale que représente cette date. Mais la mise en place du cadencement donne la priorité à la technique sur celui des besoins des citoyens. Autrefois je pensais que quand un train était annoncé comme bondé, c’était pas compliqué, on ajoutait un wagon. Mais je rêvais.

 

La SNCF va affirmer qu’elle a proposé des concertations et nous étions à celle de Montauban début juillet. L’association caussadaise TEG a demandé alors à avoir sur papier les informations produites sur écran mais illisibles (voir compte-rendu sur ce blog). Impossible. Il s’agissait d’isoler les revendications car en s’y prenant assez tôt, il était possible d’apporter une riposte d’ensemble qui montrerait que la remise en cause de la gare de Caussade est seulement une parcelle du problème général. Une étudiante venant de Toulouse le Vendredi soir descendait à Albias. Dernièrement, elle a été obligée de descendre à Caussade. Et avec le prétexte du cadencement les arrêts gagnés semblent déjà perdus !

 

Quel lien avec la LGV ? Beaucoup peuvent penser qu’avec une nouvelle ligne, on va pouvoir mieux gérer les TER or il n’en est rien et nous le savons depuis vingt ans. Les coûts des nouvelles lignes sont tels que les investissements sur TER se réduisent malgré les efforts des Conseils régionaux (qui financent largement la LGV pourtant hors de leurs compétences).

D’où notre soutien total en tant qu’adversaires de la LGV de l’action entreprise à Caussade.

29-10-2011 Jean-Paul Damaggio

 

Caussade. Les usagers des TER ont lancé une pétition                      horaires sncf

 

A compter du 11 décembre, les horaires des trains TER vont être modifiés, ce qui provoque l'inquiétude de nombreux passagers se déplaçant notamment entre Caussade et Toulouse. Quelques-uns se sont déjà regroupés et font circuler une pétition pour le maintien de certains trains, comme le TER 871898 qui part actuellement de Toulouse à 17 h 46 pour arriver à Caussade à 18 h 42 et poursuivre vers Brive.

A partir du 11 décembre, ce train partira de Toulouse huit minutes plus tard (17 h 54) pour un terminus à Montauban. Les passagers qui voudront poursuivre leur chemin vers le Nord devront attendre pendant trente-six minutes le train suivant qui les mènera à Caussade à 19 h 20, soit quarante minutes plus tard qu'actuellement, ce qui est considérable. «Toutes les gares entre Montauban et Brive sont concernées», expliquent Joëlle Bertrand et Christophe Delpoux, fidèles à la SNCF puisqu'ils ont annualisé leur abonnement.

 Vous avez dit progrès ?

Ces nouvelles dispositions vont permettre d'assurer un train toutes les vingt minutes entre Toulouse et Montauban, un peu à la façon d'un RER parisien, d'où peut-être l'inquiétude de certains Montalbanais de voir leur cité assimilée à un quartier de la grande métropole régionale. A une époque, la SNCF avait repris comme slogan «Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous». Aujourd'hui, les usagers ont le sentiment que le progrès s'arrête à la périphérie toulousaine ; au-delà, c'est le système D qui prime. Il y a bien la possibilité de se rendre jusqu'à Montauban en voiture, mais Christophe Delpoux affirme : «La contrainte des horaires de train est plus agréable que la conduite automobile», sans parler des économies et de la contribution à la préservation de l'environnement. Les deux pétitionnaires ajoutent : «C'est l'avenir de la gare de Caussade qui est en jeu. Pourtant, matin et soir, les trains sont bondés et il faut arriver en avance pour avoir une place assise.» Face à l'effet de masse destiné à satisfaire le plus grand nombre, les voyageurs caussadais craignent d'être les laissés-pour-compte. Leur pétition a déjà recueilli plus de cent signatures. Pour les contacter, téléphoner au 06 01 95 15 80 ou au 06 82 64 06 42.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:10

 

Depuis 1989, je vis en « compagnie » du cinéaste Nanni Moretti qui est resté le même tout en devenant plus cinéaste avec plus de moyens donc plus de figurants, plus de splendeurs. Voici deux ans j’avais annoncé sur ce blog qu’il occupait la Villa romaine qu’occupe la France. Maintenant je sais pourquoi. De ce film Habemus Papam (un titre en latin c’est bien, il n’a pas besoin de traduction) j’ai des tonnes de choses à dire mais je vais me limiter à un détail.

Pour tout film de Moretti, j’attends avec impatience le moment de la chanson. Parfois je me demande si tout scénario n’est pas chez le réalisateur conduit par une chanson. Car, en effet, ne l’oublions pas, Moretti continue d’être le scénariste, le réalisateur, l’acteur essentiel, le producteur, même s’il est moins autarcique qu’au début. Donc il choisit lui-même les chansons, cet élément clef de l’art populaire, cette marque de jeunesse, ce témoignage aux multiple entrées.

Cette fois, quand j’ai commencé à entendre Cambia todo cambia / Cambia todo cambia, le garde suisse remplaçant le pape ayant mis une sono un peu forte ce qui fait danser les cardinaux, je n’ai pas mesuré exactement la nature de cette chanson latino-américaine. C’est seulement à un autre moment du film qu’elle a pris toute sa place : avec la version interprétée par Mercedes Sosa. Quelle interprète ! Je ne suis un fana de la voix de Mercesdes Sosa.

Cambia todo cambia / Cambia todo cambia, on entend tout de suite que tout change, et quand un pape refuse son élection c’est bien la preuve que tout change. Mais la chanson ne s’arrête pas là aussi pour comprendre parlons de son auteur.

En Amérique latine, des chansons entrent vite dans le folklore car elles sont reprises par des dizaines de chanteurs différents à travers tout le continent. Je ne sais comment ça marche pour les droits d’auteur ; je suppose qu’il est entendu que la chanson est dès le départ propriété collective.

L’auteur est Julio Numhauser qui comme son nom ne l’indique pas est un Chilien fondateur d’un groupe dont le nom a fait le tour du monde, Quilapayun. Il a aussi écrit Comandante : je ne suis pas allé vérifier si c’est l’hommage à Che Guevara.

La chanson commence ainsi :

Cambia lo superficial / Cambia también lo profundo

Cambia el modo de pensar / Cambia todo en este mundo

Le superficiel change, le fondamental aussi, le mode de penser change, tout change dans ce monde.

Un couplet totalement en phase avec le film. Et l’Eglise qui ne peut changer est en difficulté…

 

Cette chanson ne serait pas devenue un hymne latino-américain sans une chute finale exceptionnelle, une chute qui concerne aussi Moretti.

Le second couplet indique :

Cambia el clima con los años / Cambia el pastor su rebaño

Y así como todo cambia / Que yo cambie no es extraño

Le climat change avec les années / le troupeau cange aussi le berger

Et comme tout change, que je change aussi n’est pas surprenant.

 

Tout change sauf une chose car en effet même dans le plus profond changement, celui qu’en effet nous connaissons, il existe des permanences, des inévitables comme est inévitable la présence d’une chanson dans un film de Moretti qui n’oublie pas non plus d’y caser deux enfants ou des ballons. J’aurais pu baser cet article sur cette autre attente : l’arrivée des enfants. Les enfants des films de Moretti mis bout à bout, quel film !

 

Qu’elle est donc cette chute dans Todo Cambia ?

Pero no cambia mi amor / Mais mon amour ne change pas

Les films de Moretti semblent presque sans amour car de toute façon sans sexe… sauf qu’il y a les enfants (enfants de l’amour) et y compris la chambre du fils.

La chute du film est le contraire du titre qui dit « On a un pape ». En fait tout peut changer, il n’empêche que l’humanité de chacun reste, et cette humanité, cet amour, n’est ni dans le camp de changements factices ni dans le camp d’institutions sclérosées.

J’en conviens tout de suite, le film a bien d’autres choses à dire… (peut-être vais-je y revenir)

28-10-2011 Jean-Paul Damaggio

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:09

Voici une lettre que vous pouvez copier pour l'envoyer sur les sites des élus de votre choix.

 

Collectif Val de Garonne Lomagne

lgvcollectif82@orange.fr

 

Envoyez massivement cette lettre ouverte

Aux deux députées, sénateurs, et à d’autres élus du Tarn-et-Garonne

 

 

Madame, Monsieur

 

 

Votre volonté politique, avec celle d’autres élues, est d’aboutir à l’implantation d’une ligne à grand vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse.

Nous pensons que cette volonté serait mieux employée à inciter RFF à rénover les lignes existantes Bordeaux-Toulouse, et Paris-Toulouse par Limoges.

Une telle rénovation bénéficierait à tous dans le cadre d’un réel aménagement de tout le territoire : fret, Trains Express Régionaux (en difficulté malgré des améliorations), vitesse à 220 km/h. Elle coûterait quatre fois moins, et n’entraînerait pas la destruction de 1000 hectares de terres agricoles, avec les dégâts sur l’environnement qui cela entraîne.

Les arguments en faveur de la grande vitesse sont depuis toujours des arguments faussés :

- La sous-estimation des coûts saute aux yeux : hier c’était 10 millions du km et aujourd’hui 20… en attendant les 30 au moment des travaux. De ce fait, les collectivités territoriales sont autorisées, pour ce projet, à emprunter sur 50 ans, comme si nous ne savions pas où conduisent les dérives de la dette.

- La sous-estimation des conséquences écologiques est chronique, comme si nous ne savions pas que les bruits dépassent les normes, et que les vibrations qui entraînent en plus des frais d’entretien démentiels.

 

Par contre la surestimation des gains de temps est d’un ridicule toujours plus inouï : en septembre 1990 avec le passage du premier TGV à Montauban la SNCF promettait un trajet par jour Montauban-Paris à 4 h 41 ! Vingt ans après c’est 5 h ! Surestimation aussi du nombre de voyageurs comme le prouvent des documents officiels (rapport LOTI et autres).

 

Nous sommes un collectif d’associations qui dénoncent ce projet pharaonique et nous avons organisé plus de vingt débats démocratiques en Tarn-et-Garonne avec une participation atteignant au total plusieurs milliers de personnes. Nous avons constaté que les habitants à qui on propose des fausses concertations pour faire avaler la pilule sont profondément en colère.

 

Nous vous demandons, car il est encore temps, de vous faire l’écho de cette colère, pour que la défense du train, un moyen de transport que nous promouvons, passe d’abord par l’amélioration de lignes existantes qui ne sont pas saturées.

Recevez nos respectueuses salutations.

Signature :

 

Adresses pour envoyer la lettre :

Brigitte Barèges 9 r. Hôtel de ville BP 764 82013 Montauban cedex

J-M Baylet Conseil Général 100 bd Hubert Gouze 8200 Montauban

Sylvia Pinel Permanence 71 rue de l’Egalité 82100 Castelsarrasin

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:07

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Les Amis de Renaud Jean et leur président André Larralde (au micro sur la photo) peuvent être fiers d’eux : ils ont obtenu, 50 ans après sa mort, que le nom de Renaud Jean figure sur une plaque, celle d’un pont unissant ville et campagne comme il a voulu unir paysans et ouvriers. Une cérémonie qui a rassemblé surtout les présents au colloque et quelques habitants de Samazan… juste après l’échec de l’équipe de France de rugby.

Discours sur discours : le maire de Marmande bien sûr ; les représentants du Conseil général et du Conseil régional, un citoyen, un responsable du MODEF, le député.

Visiblement le livre de Max Lagarrigue a inspiré les élus pendant que le citoyen a plutôt pris comme référence, Ma bien chère Belle.

Plusieurs, après avoir rappelé l’ensemble des actions du personnage, ont indiqué qu’il n’est jamais trop tard pour célébrer.

Un connaisseur de Renaud Jean qui ignorait les fonctions des intervenants, a considéré que l’hommage le plus précieux était celui du dernier, dont il ne savait pas… que c’était le député de droite. L’ultime paradoxe de ce Renaud Jean ? Beaucoup de gens de droite disaient à son époque : « Cet homme est très bien, dommage qu’il soit communiste. »

Je peux indiquer qu’aucune des librairies de Marmande n’ont souhaité avoir en dépôt le livre sur Samazan, Renaud Jean et le Front populaire. L’homme qui a tant lutté pour les petits paysans a donc fait un faible pas vers la reconnaissance ce qui est déjà beaucoup vu son statut. J’ai presque la sensation que quand il n’y aura plus de paysans, on cessera de les mépriser dans diverses couches de la société et alors des paysans d’hier deviendront des héros de la nostalgie. 28-10-2011 J-P Damaggio

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:02

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Avec la banderole ci-dessus en référence, le Collectif Val de Garonne Lomagne vient de distribuer 200 exemplaires de son journal La Gazette Vigilante contenant l’adresse au maire de la ville et la lettre à envoyer aux élus.

 

Occasion de quelques discussions avec la population vu que la distribution se faisait de la main à la main. D’abord une masse d’indifférents qui ne souhaitent pas se préoccuper de la vie publique. Parmi les personnes intéressées, une bonne part de fatalistes : « Les autorités ne peuvent pas être arrêtées ».

Il y a tout de même une partie des passants désireux de s’informer soit parce qu’ils sont pour ou contre, soit pour connaître les derniers développements.

 

1 ) « Je ne suis pas d’ici, je suis de Toulouse donc ça ne me concerne pas ! »

Après discussion la personne précise qu’en fait la LGV c’est, pour elle, le meilleur moyen de lutter contre l’avion. Argument que nous avions entendu deux jours avant dans la bouche de M. Marziani. Il faudrait un livre pour démonter cet argument répandu en Tarn et Garonne et Haute-Garonne mais moins en Lot-et-Garonne. Cette idée est naturelle si on n’y réfléchit pas !

 

2 ) « Je suis du côté de Castelsarrasin qui n’a pas la LGV mais je suis solidaire du NON. »

Là aussi l’information est capitale pour faire comprendre que l’action ne vise pas que les personnes directement touchées ma    is si leur cas est plus dramatique.

 

3 ) « Dans trente ans vous serez bien content que vos enfants puissent avoir une LGV. »

C’est comme les enfants grecs qui sont bien contents des emprunts fait hier par les autorités grecques !

 

4 ) « Nous sommes d’accord avec vous et c’est bien d’être là. »

Oui, les opposants existent et c’est avec eux aussi l’occasion de discuter.

 

5 ) « Le dossier est calme, il semble que ça s’arrête. »

En fait le dossier a toujours été calme. Cette sensation de calme vient du fait que les associations me semblent moins visibles.

27-10-2011 Jean-Paul Damaggio

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 13:13

L’homme a pris la caméra et il a suivi l’histoire en marche. Un documentaire assez explosif, pour dire la colère d’un peuple. Des citoyens, des citoyennes qui s’expriment, qui agissent. Une actualité suivie pas à pas sans analyse. A chaque spectateur de se faire une idée. Je retrouve des paysages, des visages, des lieux que je connais. Je comprends comment, sous la chape de plomb a germé la rage d’exister.

Le documentaire c’est Plus jamais peur avec trois personnages : une cybermilitante, Lina Ben Mhenni, qui a défié le régime de Ben Ali grâce à son blog ; l'avocate Radhia Nasraoui, défenseuse des droits de l'homme ; et le journaliste indépendant Karem Chérif.

Ils ont affronté la peur. "Dégage Ben Ali" et "Le pouvoir au peuple" puis la peur recule.

La rue a gagné contre les grenades lacrymogènes, la torture, l’assassinat, et les images rapportées sont précieuses. Plus jamais peur permet de vivre à l’heure d’une révolution.

Les moyens techniques actuels, par leur souplesse, se glissent dans l’intimité d’une telle révolte. Lina Ben Mhenni est la plus émouvante, par sa jeunesse, sa situation et son intervention.

 

L’homme a pris son bulletin de vote et a marché vers l’histoire. Il a pleuré dans la longue file d’attente devant le bureau de vote. Il sait que les regards du monde entier se sont tournés vers son minuscule pays. Il connaît son quartier, sa ville, son pays, il sait que rien ne sera facile, il a déjà tant écrit, tant lutté, que pour le moment, avant le résultat, la beauté du jour c’est de pouvoir permettre à une peuple de s’exprimer.

Après un voyage en Tunisie, j’avais écrit un conte toujours sur ce blog, car ce pays, même sous la dictature, m’a semblé être de ma famille. Au croisement de l’Italie, la France, le monde arabe, il est encore Carthage.

Aujourd’hui, je n’ai rien à conseiller, aucun bon point à distribuer, je prends la plume ni pour chanter ni pour déchanter. Entrer dans la démocratie c’est entrer dans le prix de la démocratie. Quand, en France, nous cherchons à savoir si un candidat à la présidentielle n’est pas allé à Karachi chercher l’argent de son action, lire les événements tunisiens c’est lire d’abord la taille des sièges des partis en présence.

 

Mon seul souci, c’est le cas iranien. L’Iran immense n’a rien à voir avec la petite Tunisie, leur islam n’est pas le même, et les idoles n’ont pas le même charisme. Il existe cependant une tendance de fond, profonde, alimentée par les crises diverses (économiques, sociales, culturelles) qui passe par-dessus les frontières comme à chaque révolution car il arrive que les illusions emportent les hommes. Pour le moment la Tunisie nous réconcilie avec la politique. Pas à cause du bulletin de vote, pas à cause d’une caméra, mais à cause d’un élan social fantastique. A suivre. 29-10-2011 J-P Damaggio

 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 13:11

La Lybie est dans l’actualité mais pas le Libyen Ben Hameda. Nous avions publié un article suite à la rencontre de la Librairie la Renaissance. Le débat était sur le thème Islamisme, un danger ou un fantasme, et ce titre l’a fait sourire tellement pour lui la réponse était évidente : un danger bien sûr. Ce démocrate opposant à Kadhafi n’a jamais douté que les islamistes allaient prendre leur revanche, tellement Kadhafi a créé les conditions de cette revanche ! D’où la question : comment en finir avec le dictateur sans tomber dans la dictature ? Question que les responsables européens ou étasuniens ne semblent pas se poser… Son œuvre littéraire nous éloigne de l’actualité mais nous y ramène aussi. A suivre. JPD

 

Kamel Ben Hameda (écrivain libyen) : "Mes Tripolitaines auraient sans doute participé au soulèvement !"  Le Matin d'Algérie http://www.lematindz.net/

 

L'auteur dédie ce livre « aux femmes et aux mères qui, une fois par semaine, pendant des années, manifestaient à Benghazi en Libye devant la direction générale de la Sécurité pour réclamer le corps de leurs époux, de leurs enfants disparus cette nuit du 28 au 29 juin 1996, ces dames dont la brûlure du manque a ranimé peu à peu, secrètement, les flammes de la dignité »

 

La compagnie des Tripolitaines (roman, Ed. Elyzad, Tunisie, 2011) de Kamel Ben Hameda, écrivain libyen vivant aux Pays-Bas, se veut une ode aux femmes, épouses, mères, femmes, qui, malgré les violences multiples dont elles sont victimes, sont pleines de vitalité, se ressourcent dans leur espace de paroles intimes qui échappe à toute soumission. Face à l’ordre mortifère, théologique et idéologique, des mâles, des séquelles de l’histoire et de l’ordre établi du « Père omnipotent », et bien que brimées, battues, violées, interdites d’amour, ces Tripolitaines manifestent un intarissable désir de liberté.

 

Le garçonnet, Hadachinou, le narrateur témoin de leur vie cachée, est subjugué par leur royaume imprenable. Il refuse le monde terne des hommes auquel il est prétendument destiné par le rite de la circoncision qu’il vit comme une mutilation. Toléré par le monde magique des Tripolitaines, amies ou voisines de sa mère, il s’initie avec bonheur à l’échange, la liberté, la tolérance, la solidarité, la joie, le rire. Pour l’enfant, chacune d’elles est un poème, un hymne à la vie dans une société fermée…

 

Dans cet entretien qu’il nous livre en exclusivité, Kamel Ben Hameda rend hommage, par le verbe poétique, à la résistance des femmes libyennes, maghrébo-arabes, de tous les pays « où les femmes subissent l’oppression, quelle qu’en soit la forme, elles sont image de toute vie niée et bafouée au nom d’une théologie ou d’une idéologie. »

 

Vous avez quitté la Libye dont vous avez dénoncé la « sécheresse culturelle ». Ce roman se veut-il une image littéraire de celle-ci ? Un acte de résistance par la mémoire de ces femmes et mères de Benghazi auxquelles vous dédicacez ce roman ?

 

Kamel Ben Hameda : Un pays où ne se trouvent autorisées que la lecture du Coran et celle du Petit Livre Vert peut par euphémisme et dérision être taxé de quelque sécheresse culturelle, toute autre lecture révélant un esprit de rébellion propre à déstabiliser la société. Opération lessivage des cerveaux caractéristique dans toute dictature. Le temps de ce récit ne se situe évidemment pas sous le régime despotique de Kadhafi mais sous le règne du roi Idris. Comment, depuis un pays où les droits d’expression, de réunion, de manifestation sont reconnus, oserait-on prétendre faire acte de résistance avec ces femmes qui au risque de leur vie manifestaient devant la Direction Générale de la Sécurité à Benghazi pour réclamer les corps de leurs fils, de leurs frères, de leurs époux ? Cette dédicace n’est qu’un hommage à celles qui n’oublièrent pas leur dignité de mères, de sœurs, d’épouses et en appelèrent aux sentiments humains primordiaux ranimant peut-être des étincelles à demi éteintes dans la peur et la soumission acceptées.

 

Dans votre roman, c’est une Tripoli multi ethnique et confessionnelle (berbère, arabe, juive, afro-américaine qui (re) vit dans à travers la voix des femmes brimées par l’idéologie uniciste de la seule identité arabo-islamique ? Cela est valable pour tous les pays maghrébo-arabes…

 

Ces femmes sont celles de la Tripoli des années soixante, celles de la Libye d’alors et maintenant, de tous les pays maghrébo-arabes, de tous les pays où les femmes subissent l’oppression, quelle qu’en soit la forme, elles sont image de toute vie niée et bafouée au nom d’une théologie ou d’une idéologie.

 

Le lecteur découvre, grâce à un garçonnet, Hadachinou, dans la capitale libyenne, Tripoli, des années soixante, un univers intime de générations de femmes dont la parole brise les interdits, les tabous, le dictat des hommes, de la tradition. Hadachinou ne feint-il pas l’innocence pour y avoir accès ?

 

Hadachinou feint-il, ne feint-il pas ? Ce qui est certain, c’est qu’il n’est toléré dans le cercle des femmes qu’en tant que présence-absence, il n’est admis que par son statut d’enfant, il ne peut être au plus intime de ces femmes que s’il en est oublié, non existant, quels que soient par ailleurs ses émois personnels.

 

Des portraits saisissants de générations de Tripolitaines à travers lesquels Hadachinou brise l’image idyllique de sa propre mère. Il pénètre ses secrets et découvre en elle une femme brimée comme les autres. Le lien ombilical dont il n’a pas voulu se détacher n’est-il pas rompu au contact de la réalité politique et non plus intimiste qu’il perçoit ?

 

Femmes brimées, battues, soumises à la volonté du père, du mari, de la tribu, victimes de l’oppression, certes, mais toujours si pleines de vitalité. Il ne s’agit pas pour elles de contester l’ordre du mâle mais de préserver un espace de paroles et de corps libres où elles se puissent ressourcer.

 

La révolte des Tripolitaines s’exprime dans l’intime, dans leur enfermement même alors que celles qui bravent l’interdit finissent au lupanar de Luna Park ou s’immolent. Comment le garçonnet, témoin de ces tragédies, peut-il encore soutenir son rôle de narrateur impliqué ?

 

Voir, avoir vu, rapporter le tu de l’histoire officielle : la fiction est comme une autre manière de revisiter l’histoire, de la raconter, de s’en emparer …

 

Ces voix de femmes sont dans le registre de la plainte, de la complainte et non dans la révolte proprement dite. Est-ce parce qu’elles revendiquent l’amour, la beauté, l’art, la liberté dans leur négation même de leur vie d’épouses, de femmes, d’amantes ?

 

Elles ne se révoltent pas, revendiquent-elles ? Elles se créent un espace où vivre dans l’échange, la liberté, la tolérance, la solidarité, où trouver joie et chaleur, où rire.

 

De toutes les Tripolitaines, c’est Nafissa qui a le verbe haut, cru et révolté contre le machisme des hommes alors que les autres subissent leur sort. Ce que voit en cachette le garçonnet ne le rapproche-t-il pas de cette Nafissa qui est la mauvaise conscience de sa propre famille ?

 

Sans doute ces femmes subissent-elles leur sort mais en apparence seulement, par elles-mêmes elles sont contestation de l’ordre qui les soumet, on pourrait dire, en toute innocence : elles sont la vie face à l’ordre mortifère. Nafissa quant à elle, dans la sagesse du grand âge donne forme et sens à leurs propos, elle analyse et pense le statut de la femme. « La radicalité » de son point de vue peut s’exprimer d’autant plus librement qu’elle occupe dans le cercle une position satellitaire, on tolère sa parole comme on tolère la présence de l’enfant.

 

Un paradoxe littéraire : Hadachinou est un garçonnet qui décrit ses voyages d’une femme à l’autre à travers des yeux d’adulte. Mais ne feint-il pas l’innocence puisque le récit s’amorce par la circoncision, le rituel qui consacre, en principe, son entrée dans le monde des hommes ?

 

Tout pouvoir ne peut s’exercer probablement qu’en contrôlant le corps. Le rituel de la circoncision n’est pas vécu par Hadachinou comme passage dans le monde des hommes, mais comme rite barbare parallèle au sacrifice du mouton, mêmes débats, même abandon de la victime devant l’inexorable, même sang qui gicle sous le couteau. Loin d’intégrer l’enfant au monde des hommes, ce cérémonial, vécu comme mutilation, inscrit au plus intime son refus de l’ordre des mâles, de l’ordre des violences et des violations, il se trouve de fait par cette expérience, associé au cercle des femmes, même si la mère cherche à écarter l’intrus devinant en lui le futur petit mâle.

 

Le monde des hommes est rarement décrit alors qu’il pèse et hante tous les récits des tripolitaines ?

 

Hadachinou n’est pas dans le monde des hommes, (il refuse même les jeux virils des garçons de son âge, fuit leurs cris, craint leurs quolibets et fait de longs détours pour éviter leurs terrains d’élection) mais il en mesure le pouvoir à l’image de celui du père omnipotent, omniprésent quoique cantonné dans l’isolement au cœur de la maison.

 

Le style poétique, teinté de nostalgie par l’enfance de Hadachinou n’enjolive-t-il pas ces paroles féminines ?

 

 Peut-être, mais il me semble qu’Hadachinou, captivé, les percevait comme poèmes ambulants ces belles innocentes, ces bavardes impénitentes comme les nommait Nafisssa.

 

Le « je » de Hadachinou (et son temps d’énonciation, les années 60) ne se superpose-t-il pas au « je » de l’auteur (et à son temps d’énonciation, les années 2000). En 40 ans d’intervalle, qu’est-ce qui a changé. Peut-on oser cette interprétation : Hadachinou n’était-il pas déjà au cœur de la révolution démocratique libyenne ?

 

On peut s’interroger sur la nature démocratique de la révolte en Libye, processus enclenché dont l’histoire seule nous dira l’issue et, par ailleurs toute révolution assurerait-elle systématiquement la libération des femmes ? Hadachinou est un témoin que fascine l’élan vital de ces femmes malgré toutes les formes d’oppression subies, il se situe, je crois, en dehors de tout contexte politique, un enfant irrécupérable en somme !

 

Pourquoi la forme du conte qui ouvre et clôt le récit ?

 

 Le conte ressuscite un monde révolu et lui confère une part d’éternité, je ne sais si ce récit, inscrit dans cette parenthèse, peut se teinter des couleurs du conte ; je souhaitais en tout cas rendre hommage à ces femmes et que leur société si chaleureuse au-delà de tout ce qui pouvait les séparer restât sous nos yeux comme en exemple.

 

La Libye des années 60 à travers ses femmes se lit aujourd’hui dans le contexte des révolutions arabes et du soulèvement armé contre le régime de Kadhafi. N’en établissez-vous pas un lien ?

 

Animées du même élan que celles et ceux qui sont descendus dans les rues, qui ont pris les places, occupé l’espace public, elles auraient sans doute participé au soulèvement, mais le régime de Kadhafi n’est qu’un des avatars de l’oppression[1], certes des plus hideux.

 

Entretien réalisé par Rachid Mokhtari



[1] Note JPD : out le monde comprend, un des avatars, les autres sont en marche…

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