Ce blog vous a déjà évoqué mes activités de la semaine mais j’ai eu envie de faire ce point plus global.
Lundi : Nouvelle rencontre avec l’amic Pautal pour la dernière mise au point d’une brochure dont vous aurez bien sûr quelques nouvelles. Elle traite d’un Conventionnel mort à Moissac en 1846, donc, ceux qui étaient nés en 1830 purent participer à son enterrement, et connaître de vive voix les événements de la Grande Révolution. En vivant jusqu’en 1900 ils purent témoigner directement de ce moyen incroyable.
Mardi : Journée jardin. Trois premières fraises sont mûres. Les lilas sont en fleurs mais surtout les guigniers. Plantation d’un peu de salade, de quelques betteraves rouges, de mâche et bien sûr de tomates (je suis un peu en retard). Je parle d’agriculture sous une petite serre pour les légumes. Et puis il y a la pelouse à tondre. Mais à faire le jardin, je m’interromps beaucoup : un peu de lecture et un peu de rangement viennent occuper mon temps. Le jardin c’est surtout pour penser à autre chose.
Mercredi : D’accord la journée est chargée avec une rencontre à 18 h 30 et une autre à 20 h 30 à une heure de voiture. A Montauban j’en profite pour aller voir mon libraire habituel : il m’annonce qu’à la radio il a annoncé mon intervention sur Arguedas alors qu’elle sera sur Vargas Llosa. Son erreur est un peu de ma faute puisqu’au départ j’avais pensé à Arguedas. Il se trouve qu’il a une traduction du roman El Sexto que j’achète de manière imprévue. A la réunion politique on évoque la fonction de délégué pour les élections et quelques tricheries souvent anciennes. Puis ensuite à Valence d’Agen la rencontre sur la LGV. Plus interactive que les précédentes, elle fait apparaître de nouvelles questions. Bien sûr, nous aurions aimé plus de participation. La tâche est difficile mais nous ne baisserons pas les bras.
Jeudi : Cette fois le rendez-vous est à Toulouse pour le meeting Mélenchon. Je n’apprécie guère cette forme d’action politique qui permet de faire nombre mais s’il suffisait de faire nombre pour imposer des révolutions ça se saurait. « Vous êtes le nombre » a dit auparavant Mélenchon à la foule rassemblée. Et alors ? Les inventeurs du suffrage universel ont pensé que par le nombre la classe dominante allait être balayée. Et il n’en a rien été. Dans une usine les ouvriers sont le nombre mais le pouvoir est depuis toujours ailleurs. Mais bon, il fallait y être…
Vendredi : Journée lecture et mise au point après la rencontre avec Saviano. Pour El Sexto, un livre totalement incroyable. Je comprends mieux la fascination de Vargas Llosa pour Arguedas. Les deux Péruviens ont traversé deux épreuves proches, Arguedas l’emprisonnement politique, et Vargas Llosa le quasi emprisonnement dans un collège militaire, deux moments relativement fondateurs de leur littérature même si pour Arguedas c’est après une immense prise de distance (20 ans). Existe-t-il une étude sur les écrivains qui naquirent à cet art suite à un emprisonnement ? Elle devrait être révélatrice et pas seulement à cause de Primo Levi qui n’a pu échapper aux murs.
Samedi : Journée à Borredon. J’y croise un homme et sa compagne que jusqu’à présent je ne connaissais que par internet. Il vient du Nord de la France mais était de Caussade comme moi. Nous échangeons quelques mots et je comprends qu’il a beaucoup de connaissances locales. A Caussade il avait eu comme directeur le dénommé Cabos qui était peu fréquentable. Il a habité rue de la banque en face de chez Félix Castan.
7-04-2012 JP D
P.S. Pour les Editions La Brochure, 35 livres vendus dont 22 par La Poste