Ce texte du vice-président PCF de la Région Midi-Pyrénées est commentée dans un article précédent
Les nouvelles du 82 ont demandé à Charles Marziani (PCF), Vice président de la région, de développer ce qui motive la création du TGV Paris-Bordeaux-Toulouse. La liaison plus rapide et moderne entre les villes et territoires mal desservis ou en dehors des grandes infrastructures est un droit.
Midi-Pyrénées est un cul de sac, il ne doit pas le rester ; jusqu’à présent seule la route a bénéficié d’efforts convergents de l’Etat et des collectivités avec les tentatives successives de péages urbains dans l’agglo toulousaine, pour faire payer aux populations le coût de la construction.
La proposition d’un deuxième aéroport a été repoussée largement et le consensus c’est fait sur la LGV et le TGV et l’amélioration des infrastructures ferroviaires prioritairement en Midi-Pyrénées.
C’est ce qui à conduit l’effort de la Région en particulier (dont on peut discuter le mode de financement (500 M d’euros) mais pas l’engagement) pour moderniser le rail et contraindre l’Etat , RFF et L’Europe à y consacrer 320 M d’euros.
Cet effort n’aurait aucun sens s’il n’était pas pensé dans sa complémentarité avec tout le système ferroviaire. Il permet d’améliorer le TER, les correspondances avec les grandes lignes et le TGV demain et de permettre la relance du fret.
Il permet d’être plus fort dans la lutte face au pouvoir et à la SNCF qui sont dans une stratégie d’abandon. Cela a permis que les luttes nombreuses dans la région soient tenaces, fortes et victorieuses car elles avaient des éléments concrets à opposer aux casseurs.
Nous avons toujours conçue la ligne LGV Paris bordeaux Toulouse comme un premier tronçon de l’interconnexion des villes et région du sud, c’est pourquoi nous agissons pour la poursuite vers Narbonne et le lien avec la LGV Barcelone Perpignan Montpellier.
Cette liaison permettrait une transversale du Sud de l’atlantique à la méditerranée vers l’Espagne, Marseille, l’Italie et par le couloir du Rhône vers Lyon, l’Europe centrale et du nord. Cette perspective permet d’envisager de limiter dans cette zone le transport aérien entre ces villes, de gagner de la capacité pour y développer demain du fret ferroviaire.
Toujours, les cheminots, les élus, en particuliers les responsables transports des trois régions concernées et des associations se sont prononcés pour la modernisation de la ligne POLT en même temps que la LGV. Cette ligne est une ligne d’aménagement du territoire qui relie des régions et des villes qui n’auront pas un accès direct à des infrastructures nouvelles. Les besoins vers Paris et entre les villes Cahors, Limoges, Brive sont importants.
C’est pour cela que l’on avait revendiqué le Pendulaire en même temps que la LGV ( et pas contre). Cet aussi un couloir de fret naturel ; Sur cette ligne des travaux de modernisation ont été fait, mais il faut aller plus loin. A l’initiative de Jean Claude Sandrier Député communiste du Cher et des trois Vice présidents transport communistes de la ligne, une association « Urgence POLT » a été crée récemment. Elle a pour objectif de fédérer les associations, les élus et les collectivités sur tout le trajet pour obtenir la modernisation de la ligne et son maintien intégral dans le domaine national de la SNCF. Les Présidents des Région ont de leur côté demandé à la SNCF un groupe de travail associant les CESR des trois régions pour examiner les conditions d’une modernisation de la ligne. Les transports TER modernisés et le Plan rail de modernisation du rail sont un élément de la complémentarité. Pour aller à Paris depuis Foix, Auch, Saint Gaudens, Cahors, Albi, il faut aller à Toulouse puis prendre le train ou l’avion. Ces déplacements se font en général en voiture et de toute façon rajoutent du temps de transport important.
L’arrivée de La LGV peut permettre avec des correspondances systématiques de relier ces villes à Toulouse en environ 1 heure et d’effectuer un voyage vers paris en 4h ou 4h30 au lieu de entre 7h30à 8h aujourd’hui en train. On peut faire le même calcul pour aller à Bordeaux, en Bretagne sans passer par Paris et demain vers Barcelone, Marseille ou Lyon. Le gain pour ces distances rend pertinent le train à la place de l’avion. L’avion restant complémentaire pour les longues distances en Europe et dans le monde.
Concernant le tracé, il faut continuer à exiger transparence et démocratie. Il faut obtenir ensemble un tracé le moins nuisant possible, le moins destructeurs de villes, de villages et de terres agricoles.