Depuis 1984 j’étudie l’évolution du FN en Tarn-et-Garonne et depuis cette date la stratégie de La Dépêche du Midi a été de ne pas évoquer ce parti pour éviter de lui donner une tribune. Par l’article ci-dessous, qui fait figure d’événement, changement de décor. Pourquoi ? M. Empociello a été élu conseiller général de Moissac avec contre lui un candidat du FN. Sylvia Pinel a été élue avec contre elle un candidat du FN et si un liste très à droite pouvait faire battre aux municipales Jean-Paul Nunzi ce serait l’idéal. Je suis pour l’information d’où la reprise de l’article en question mais La Dépêche sait sélectionner les communiqués et la publication de celui-ci, sans commentaire, entre dans un jeu dangereux. Nous vivons une époque formidable…JPD
Moissac. Patrice Charles se porte rassembleur d'une liste d'union avec le FN
Publié le 11/07/2013
Le 21 juin, à la veille du dernier conseil municipal, Patrice Charles, conseiller municipal de Moissac [de droite], nous a prié d’insérer un communiqué dont voici les principaux extraits:
Les gens qui paient des impôts veulent qu’ils servent à quelque chose. C’est tout le contraire qui se passe. Les dépenses municipales laissent la police municipale de côté alors que les gens demandent plus de sécurité, les dépenses municipales renflouent plus de 200 associations en place et lieu des cotisations de leurs adhérents, les dépenses municipales ne servent qu’à conserver le statut d’assisté à nombre de nos citoyens. Les gens qui ne paient pas d’impôts voient une redistribution anarchique sans priorité. Aucune priorité, en effet, ne se définit en tant que telle. Tout va dans l’angélisme d’un Moissac sans problèmes sociaux ni de cohabitation. Or, le problème est là.
Tout se concentre, à Moissac, sur le non-dit. Le paradoxe d’une commune pauvre où circulent des voitures flambant neuf, vitres ouvertes, musique à fond; le paradoxe d’absence d’industries agroalimentaires en plein milieu d’une zone agricole; le paradoxe de Moissagais qui ne se sentent plus chez eux; l’insécurité et la dépossession du quotidien, voilà ce dont parle la population. Alors, les touristes, les constructions hors de proportions, le gouffre des dépenses non productives, cela, ce sont les discussions des cocktails municipaux, des réseaux municipaux manipulés, des réunions truquées dont le conseil municipal est le stupéfiant exemple. Le non-dit est général
[...] . Le potentiel énorme de Moissac est, en effet, contrarié par des conceptions d’un autre âge sur le lien social. Le non-dit municipal sur les problèmes d’intégration de certains dans le vivre ensemble est un constat cruel de la crise actuelle. Au lieu d’en parler, de trouver des solutions, la mairie raconte des contes de fée et construit, année après année, des budgets à dormir debout sans aucun lien avec les préoccupations des Moissagais[...] . Voter contre le budget comme je l’ai fait sans discontinuer depuis treize ans a déjà été une manière de s’opposer à ce non-dit et de continuer à dire haut et fort que les citoyens doivent se réapproprier leur destin confisqué. La campagne des municipales est lancée. Elle se fera autour des questions de sécurité. Elle se fera autour de choix budgétaires proposés. Elle se fera par la présence d’une liste de toute la droite unie, loin des salons de Paris, une droite qui connaît le terrain et les dossiers de Moissac et des Moissagais. Je participerai à une liste de révolution paisible, une liste politique affichée pleinement à droite, porteuse de ses valeurs, une liste qui accueillera les membres et sympathisants de l’UMP et du FN. Ensemble, nous ferons gagner Moissac.
La Dépêche du Midi