Après Mexico où elle a été visitée par 185 mille personnes, après Naples l’exposition Visages de la divinité : les mosaïques maya de pierre verte sera présentée à Paris à la Pinacothèque au mois de février. Elle réunit 147 pièces constituées de magnifiques offrandes funéraires dont 12 masques en jade. La collection comprend aussi le corpus des masques de temples pré-hispaniques découverts dans les villes de Palenque, Calakmul, et Oxkintok Dzibanché (tous les lieux sont du Yucatan et du Chiapas). Ils datent d’un période allant de l’an 900 à l’an 1200 approximativement soit l’âge classique de la civilisation. L’objectif de l’exposition consiste à faire toucher du doigt la jonction entre le vivant et le religieux puisque ses richesses reposent sur des œuvres réalisées à partir des visages des gouverneurs et présentées comme des offrandes religieuses. Il s’agissait de transformer en dieu du maïs des hommes pour qu’en arrivant dans l’inframonde ils plaident la cause des peuples. Les éléments utilisés pour arriver au résultat (leur rassemblement est unique) témoignent d’un savoir faire et de diverses autres caractéristiques de la civilisation maya. Par sa géographie cette civilisation réunissait trois zones très différentes que le commerce a su rendre complémentaires : les hautes montagnes (qui fournissent le jade et l’obsidienne par exemple), les plateaux (pour assurer l’alimentation) et les plaines du Yucatan qui vont jusqu’à la mer d’où arrivent les coquillages. Sur les 13 masques huit correspondent donc aux visages des dignitaires de la période classique (200-900 AD) qui ont contribué au développement des dynasties Maya, y compris celle issue de Pakal K'inich Janaab, qui a dirigé la ville de Palenque au Chiapas, entre 615 et 683. Il est possible de découvrir toute la symbolique utilisée par les mayas.
6-01-2011 Jean-Paul Damaggio