Gamin, j’étais passionné par les grandes figures de la Révolution. Puis très vite, la révolution à Montauban est devenue mon sujet d’études. Et surprise, j’y découvre des sans-culottes ! Gamin, la sans-culotterie c’était le peuple parisien et voilà que je découvre que presque chaque commune avait aussi ses sans-culottes. Pour Montauban, la chance inouïe pour l’historien, ce sont les multiples sources conservées qui représentent trois pages de ma publication sur le sujet. Partons à la rencontre de tels inconnus qui firent l’histoire. A l’approche du bicentenaire de la mort de Jeanbon Saint-André, ce sera une façon de voir d’où est venu ce dirigeant politique. J-PDamaggio
De 1981 à 1991 j’ai publié en autoédition cinq livres entrant dans le projet de cinq dialogues.
En voici la liste ainsi présentée à l’époque dans le livre sur les sans-culottes en 1985 :
1 - Les démocrates du Tarn et Garonne (1848-1851). Ce travail a fait l'objet d'une publication partielle dans les numéros 12 et 13 de la revue: Cahiers d'Analyse Concrète. Il fera 1’objet d'une nouvelle publication plus complète en conclusion de la série des cinq dialogues projetés. (questions à la politique).
2 - Mary-Lafon (1820-1884) Quel combat ? Ce travail terminé en septembre 84, publié en septembre 86. (questions à la culture)
3 - Les sans-culottes (travail que vous avez entre les mains)
Le chapitre 9 de ce travail a fait l'objet d'une publication dans la revue Lengas en Juin 1985 suite à un colloque d'Obradors d'Octobre 1984 (questions à la démocratie)
4 - Un Cladel qui crie (1835-1851) Texte pour les adolescents ou les adultes qui savent l'être, à partir de l'étude de l'enfance de Léon Cladel. Pour Septembre 88. (questions à l’enfance)
5 - Le Tarn et Garonne du Grand Retournement (1970-1990) témoignage sur une époque. (questions à la société)
En guise d’introduction pour le livre sur les sans-culottes j’écrivais : RASSURANCE
Ce livre est sans garantie. Aussi je ne propose qu'une « assurance ». Prévu pour une centaine de personnes il est par là même, dévalorisé. Un livre, que je le veuille ou non, c'est d'abord une marchandise qui traîne sur l'étagère d'un marchand (ou qui n'y traîne pas). Si une main traîne sur la même étagère le livre peut prendre vie. Et si des milliers de mains traînent sur le même livre alors, peut-être écrira-t-an des livres sur ce livre. Tel est le circuit de la garantie et je n'en fais pas partie, aussi le lire c'est déjà bousculer son confort intellectuel.
La première partie est une présentation d'une bonne dizaine de sans-culottes montalbanais. Ecrire l'histoire avec des hommes du peuple !
La deuxième partie est moins engageante encore. Il s'agit de notes inscrites autour de 20 mots présentés dans l’ordre alphabétique.
Je n'ai pas osé mettre d'annexes car des annexes à un travail aussi marginal…
Un deuxième tome viendra s'inscrire dans l'intervalle entre les deux parties du premier. Il donnera une vision plus large du sujet (confrontation plus poussée avec les autres forces politiques, insertion dans 1'ensemble de la période révolutionnaire, rapports avec la pensée des révoltés de la guerre des farines de 1775 à Montauban, et enfin comparaison rapide avec la ville de Nîmes. Ensuite il formulera des analyses plus précises sur les rapports entre la révolution et la démocratie.
Si vous avez franchi les obstacles du temps de lire, du type du livre vous êtes en droit de vous demander si le sujet n'a pas déjà été traité quand on sait que l'idole des sans-culottes montalbanais (Jeanbon Saint-André) a eu droit à plus de 1000 pages de la part de Lévy-Schneider et que la période de la Révolution Montalbanaise a eu droit à 700 pages de la part de Daniel Ligou. Si ces deux livres devaient être un obstacle à la poursuite de la recherche historique ils auraient manqué leur but! Comme il n'en est rien je retourne astucieusement votre crainte en disant que les deux livres prouvent presque à l'avance l'importance de la Révolution à Montauban et la place non négligeable qu'y a tenu la sans-culotterie.
Je me suis livré à cette recherche avec passion et une réelle sympathie pour le combat des hommes que j'évoque (pour les hommes aussi d'ailleurs). Qui dit que sympathie signifie complaisance quand on s'efforce de s’en tenir aux lois de la recherche historique ?
Pour terminer cette « rassurance » j'affirme que le sujet évoqué n'est en rien une version d'histoire locale de 1'histoire nationale. Je ne souhaite pas un bicentenaire commémoratif mais actif c'est à dire producteur de recherches réelles. Nous sommes assez forts pour en finir avec les mythes et en particulier avec ceux qui nous laissent muets !
Sommaire
(J'indique que pour suivre la chronologie, le lecteur, avant de se perdre dans mes confusions, peut se reporter au dernier document ou s'en fabriquer un à sa convenance)
Première partie : Personnages
1 Bonhomme - Dély artisans de la révolution
2 Gautier un fonctionnaire de la révolution ?
3 Les femmes dans la révolution (1)
Les femmes dans la révolution (2)
4 Samuel conté : un bourgeois insolite
5 François Pastoret parole en révolution
6 Verdun sur Garonne encore des sans-culottes
7 La terreur
8 Vincent Delbrel révolution à venir
9 Gautier-Sauzin langue et révolution
10 Portraits concluants ?
Deuxième partie : Mots
1 ARMEE REVOLUTIONNAIRE (l'impossible rencontre ?)
2 BONHEUR (peut-être moderne ?)
3 COMMUNICATION (distance paris-Montauban ou Montauban-paris)
4 DEMOCRATIE (quand elle n'en finit pas...)
5 EGALITE (donc différence)
6 FORTUNE (en abrégé)
7 GIRONDINS (de la gironde au girondisme)
8 ITINERAIRE (d'un homme par exemple)
9 JACOBINS (qui, comment et pourquoi)
10 KARL (prénom d'un certain marx)
11 LOIS (un symbole enfin !)
12 MEMOIRE (un historien pleure sur son sort)
13 PEUR (pour vous inciter à lire le monde au pluriel)
14 POLITIQUE (quelle politique ?)
15 RIRE (au sérieux)
16- SYSTEME (inattendu)
17 UNIVERSEL (de l'unité avant toute chose)
18 Vue réaliste de Volker Braum
19 Présentation du Comité
20 Brève chronologie locale et nationale.