Une petite centaine de personnes devant la gare, des habitués de l’antiracisme, des citoyens difficilement informés, une plaque, une gerbe, des fleurs, des discours, une manifestation simple pour rappeler des faits, pour répéter que le racisme n’est pas une opinion mais un délit, pour marquer l’histoire.
Le ministre a osé pointer la lâcheté des voyageurs, lâcheté au moment du crime, lâcheté redoublée au moment du procès par honte sans doute de la lâcheté précédente donc, un employé de la SNCF et un seul passager contribuèrent à l’arrestation et à la condamnation des coupables. Il chiffre à 80 le nombre de personnes qui ont dû assister aux poursuites dans les couloirs. En effet, bien souvent les crimes fascistes sont impunis.
L’événement s’est produit au moment de la marche pour l’égalité et contre le racisme et des participants de cette marche étaient là pour la mémoire, pour le passé et le présent aussi. Emotions dans les voix.
Une musique entre le moment où la plaque est dévoilée et celle où commence les discours. On aurait pu penser à une musique algérienne… ce fut Schubert.
Et nous ne dirons rien des absents, je veux dire des autorités absentes. J-P Damaggio