Tous responsables sauf le FdeG !
Là où il y avait un sortant communiste, ce parti n'est pas au second tour mais l'éventail juste des responsables de cet échec oublie d'analyser la stratégie du Front de Gauche ! Et la réponse par le Front républicain continue d'assurer l'incohérence !
1 ) Le PS et sa politique sont responsables car ils désespèrent la gauche.
2 ) La droite est responsable car elle banalise le FN.
3 ) EELV est responsable car un candidat de ce parti était là.
4 ) et ensuite le FdG ?
Or les analyses précédentes seraient d'autant plus crédibles s'il y avait une analyse de la stratégie FdeG !
Je suis sûr qu'au nombre d'affiches, de tracts, de porte à porte, les militants du PCF ont dû être les champions pour en arrive à l'appel au Front républicain. Mais comment appeler à voter UMP en disant en même temps : "les tentatives à droite de banaliser le FN (étaient) aussi responsables du fait que les deux candidats d'extrême droite totalisent pas loin de 50% des suffrages exprimés". Il ne s'agit pas de renvoyer dos à dos la droite et le FN (ce qui équivaudrait à appeler à l'abstention) mais d'indiquer aux électeurs et électrices que quand on est exclu du second tour, l'heure aujourd'hui est à l'unique consigne possible : que chacun vote en conscience. Et c'est la même position que Mélenchon aurait dû avoir aux présidentielles car comment accuser l'Elysée de tous les maux quand on a prétend avoir assuré sa victoire ? Ce qui oblige à forcer le trait sur les kilomètres existants entre le programme et sa réalisation, ce qu'on ne fera croire à personne et pas plus aux désespérés qu'aux fatalistes. Nous sommes dans un contexte mondial (la crise... de l'alternative au capitalisme) qui nous prouve qu'on ne remontera pas la pente demain matin mais qu'il faut s'atteler à un combat sur la durée avec patience et sérénité. Jean-Paul Damaggio
L'Humanité le 7-10-2013 :
Brignoles: éliminée, la gauche appelle au Front républicain
Le PCF a appelé les électeurs à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour, dimanche prochain, de la cantonale de Brignoles, qui opposera le candidat d'extrême-droite à celui de l'UMP.
Le PS et le PRG ont fait de même. Lors du premier tour dimanche, l'extrême droite a réuni plus de 49% des voix, avec 40,4% pour le candidat FN, Laurent Lopez, et 9,1% pour un autre candidat, Jean-Paul Dispard. Ce dernier a appelé ce lundi matin à voter pour la candidate UMP, Catherine Delzers, arrivée en deuxième position avec 20,8%.
70% d'abstention
Dans un communiqué, le PCF a mis l'accent sur le taux d'abstention "près de 70%", estimant que "cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résultait avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche. C'est elle qui met le candidat du FN en position de l'emporter au 2e tour", a poursuivi le parti, ajoutant que "les tentatives à droite de banaliser le FN (étaient) aussi responsables du fait que les deux candidats d'extrême droite totalisent pas loin de 50% des suffrages exprimés".
L'Elysée et EELV
Interrogé sur France Inter ce lundi matin, Jean-Luc Mélenchon partage ce sentiment. "On élit un président de la République social-démocrate et que fait-il? Il démantèle les acquis sociaux du pays", a expliqué le coprésident du Parti de gauche, en citant notamment la réforme des retraites. "Les gens vivent le contraire de ce à quoi ils s'attendaient: pourquoi est-ce qu'on câline sans arrêt les patrons?". "Le Front national prospère sur la résignation et la désorganisation, du fait que le principal pourvoyeur de ses voix est à l'Elysée", a conclu Jean-Luc Mélenchon.
Pour expliquer l'élimination dès le premier tour des candidats de gauche, le PCF souligne aussi "la division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche de l'accès au 2e tour". "Même si le second tour aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN". Le candidat du PCF, Laurent Carratal, soutenu par le PS, a obtenu 14,6% des voix et la candidate EELV, Magda Igyarto-Arnoult, 8,9%.
"Nous nous éloignons de l'électorat populaire"
Invité sur LCI et Radio classique à commenter le premier tour de ce scrutin, le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé à esquiver la mise en cause. Pour lui, le résultat du Front national "est très inquiétant (pour la gauche, ndlr), pas seulement depuis (l'élection partielle législative, ndlr) Villeneuve-sur-Lot (en juin, ndlr), je le dis depuis le début du quinquennat. Nous nous éloignons de l'électorat populaire, l'électorat socialiste se réfugie dans l'abstention, il n'y avait d'ailleurs même pas de candidat socialiste, et d'évidence l'électorat écologiste est également rétif à se déplacer aux élections partielles qui sont toujours un baromètre (...) On arrive à une situation plus qu'inquiétante pour les forces politiques qui soutiennent le gouvernement", a-t-il ajouté.
Il a appelé pour le deuxième tour dimanche prochain à faire "barrage au Front national" en formant un "Front républicain". "Nous voterons UMP dimanche prochain parce que nous, nous sommes clairs, nous ne sommes pas comme M. Fillon qui (...) s'est lourdement discrédité dans l'opinion française. L'ennemi principal n'est pas le Parti socialiste. C'est le Front national", a -t-il ajouté.
Sans hésitation
Arrivé troisième, le candidat communiste, Laurent Carratala, qui était soutenu par le Parti socialiste, a lui aussi appelé à voter pour le candidat UMP au second tour dimanche. Tout comme le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir: "Ce n'est pas du tout le moment d'aller aux élections en ordre dispersé pour les forces de gauche", a-t-il expliqué sur France Info, une allusion à la candidature Europe Ecologie-Les Verts au premier tour à Brignoles. "Bien sûr, j'appelle à faire barrage au Front national au second tour, comme je l'ai toujours fait, sans aucune hésitation", a poursuivi Harlem Désir.