Le 17 avril 1934 Paris Match se définit comme le plus grand hebdomadaire sportif et il consacre un bel article à Mussolini. Je vous l’offre pour vous aider à digérer les futures festivités. Oui, j’aime le sport mais il y a sport et sport. Des J.O on retient souvent le cas de 1936 à Berlin. Alors il faut reconnaître le cas de l’échec des J O alternatifs de Barcelone. Il n’y a pas d’alternatives aux J.O. même quand on aime le sport. Vous saisissez ?
1934, après dix ans de fascisme, le régime italien est le « système politique, éthique et social » qui fait un beau modèle. Tout est faux dans cet article : c’est du dopage garanti ! Je l’affirme clairement : le fascisme d’aujourd’hui se cache beaucoup plus dans les J.O. (dans certains aspects des J.O.) que dans les discours de Marine Le Pen.
Je vais attendre la fin des J.O. avant de reprendre mes activités de blogueur.
JP Damaggio
"Giovanezza Giovanezza, Primavera di bellizza ! »
(Jeunesse, jeunesse ! Printemps de beauté.)
TEL est le refrain de l'hymne enthousiaste qui retentit à toute occasion dans tous les coins de l'Italie nouvelle, refrain que des foules ivres d'orgueil et de reconnaissance viennent clamer sous les fenêtres du Palais de Venise quand elles souhaitent y voir apparaître leur Duce, car elles savent bien que ce chant est celui que Mussolini préfère, celui qui synthétise un système politique, éthique et social, par lequel il façonne à son gré, au triple point de vue physique, viril et moral, sa jeunesse, sa relève de demain, jeunesse qu'il aime et qu'il- surveille avec un intérêt passionné.
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Mussolini sportif ? Oui, certes, car rien de ce qui touche à l'éducation physique et sportive ne le laisse indifférent : Balillas, oeuvre grandiose qu'animent près de quatre millions d'adolescents disciplinés et ardents ; Dopolavoro, pour les loisirs des travailleurs ; Sociétés variées de gymnastique et de sport : Palestres, Campi Sportivi, Colonies de vacances, etc., le Duce ne cesse de stimuler et d'encourager de mille manières ces créations diverses, mais il fait mieux encore : il paie d'exemple. Ah ! sans doute, n'a-t-il pas la prétention d'être un champion, mais qu'importe ? il pratique. Comment, en effet, oser prôner les bienfaits du grand air, de la vie musculaire, de la sobriété, lorsque l'on est soi-même un sédentaire endurci, un inactif, un intempérant ? Faites à ce propos votre mea culpa, « dirigeants » de notre pays, et ne vous étonnez pas d'être parfois si peu ou si mal suivis, vous qui méconnaissez trop souvent cette vertu souveraine : l'exemple. Fils d'un humble forgeron de la Romagne, Mussolini a-t-il dans le sang un amour atavique pour les rudes métiers manuels ?
On peut le croire, en le voyant souvent, au cours de ses inspections de «capo del governo », et avec une joie qui n'est point ostentatoire, battre encore l'enclume ou saisir le manche de la charrue. Mais Mussolini éprouve aussi le besoin d'équilibrer, de compenser son immense labeur cérébral par une salutaire dépense d'énergie physique.
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Quels sont ses sports de prédilection ? Tous et aucun. Cela dépend des circonstances, de l'humeur du moment. Il est parfaitement éclectique : l'été, la natation ; l'hiver, le ski ; souvent aussi de rapides marches en extension le long de quelque grève balayée par les vents du large ; parfois encore, ce sont de grandes bolées d'oxygène, aspirées à toute vitesse, dans une randonnée faite à motocyclette..: D'instinct et très justement, Mussolini devine que pour un homme ayant dépassé, comme lui, la cinquantaine, ce qui importe avant tout, en matière d'entretien physique, c'est de « produire du travail » — au sens mécanique du terme — en utilisant des activités dérivant autant que possible d'exercices naturels de déplacement.
Dans le cours ordinaire de son existence, levé dès six heures quotidiennement, dans les jardins de la villa Torlonia, son habitation romaine, le Duce se livre de bonne heure à quelque pratique gymnique. Très fréquemment, il monte à cheval. Vigoureux cavalier, il aborde hardiment les gros obstacles.
Puis, il se rend au Palais de Venise qu'il ne quitte plus guère jusqu'au soir, et je n'ai pas besoin de vous dire qu'il y est fort occupé.
On m'affirmait récemment, en Italie, que Mussolini avait une habitude parfaitement hygiénique, rentrant dans le cadre de la vie; physique : il déjeune à midi, dans son bureau même, de quelques fruits seulement, et il s'accorde alors une heure de repos et de complet isolement. Vie intense, mais vie simple et bien rythmée. Vie féconde.
D. Strohl.