J’ai cherché les paroles de la chanson, sans succès. Elle est passée aujourd’hui sur France Inter, au même moment Télérama dit quelques mots. Pour le moment j’en reste là au sujet de Claire Lise. JPD
Telerama n° 3240 - 18 février 2012
Un peu de Clarika. Et d'Amélie-les-Crayons. Les amateurs d'une chanson vive, impertinente et touchante, apprécieront les références. Sans être (pour l'instant ?) aussi percutante que ses deux cousines, Claire Lise a, elle aussi, l'écriture piquante, la voix pimpante, la mélancolie délicate.
Ce quatrième album a même valeur de nouveau départ, prometteur. Elle y chante les femmes, amantes, solitaires, solaires, ombrageuses. Carrousel de visages, aussi changeants que les flux et reflux de la chance ; carrousel de sons - violoncelle, boîtes à rythmes -, comme autant de sentiments variés, parfois avariés. Ses titres ne présentent pas tous la même distinction ? Tant pis, on aime ses fièvres inquiétantes. Femme, Je suis morte, Olympe de Gouges (qu'on imaginerait bien par Zaza Fournier)... ces chansons-là ont du corps, du souffle, de la saveur. Trop de goût pour que Claire Lise s'arrête en si bon chemin.
Valérie Lehoux
France Inter 15 février
Partons ce matin, à la découverte de l’univers d’une jeune chanteuse de 31 ans, dont les chansons s’inspirent pour la plupart du vécu des femmes. Son nom : Claire Lise. Le titre de son album : « la chambre rouge »
Il y a comme un parfum d’interdit, de sensualité libérée qui sort de la chambre rouge de Claire Lise. Avec ce petit bout de femme, bouille de lune, le désir féminin, l’érotisme, la sexualité s’expriment avec une âpre légèreté. Et l’on réalise que cette revendication radicale du corps trouve dans la chanson, art de l’immédiateté par excellence, un bon terrain de jeu.
Extrait de « Olympe de Gouges »
Claire Lise a donc la reconnaissance du ventre et sait remercier les pionnières du féminisme comme Olympes de Gouges sans pour autant réaliser un disque sur le besoin de réactiver les conquêtes féministes. C’est une femme qui parle aux femmes, en s’adressant aussi aux hommes, qui ont toujours à apprendre de la réalité et des mystères de la sensualité du deuxième sexe, de ces corps qui changent avec la maternité, ou de ces amoureuses qui ne peuvent se résoudre à prendre congé de l’amour à 50 ans.
L’Indépendant 28 janvier
Son minois ne laisse rien deviner de ses intentions musicales ! On lui donnerait le bon Dieu sans confession, comme disent les anciens… Et pourtant, Claire Lise chante de drôles de sensations, des histoires de femmes qu'elle raconte avec justesse et surtout sensualité, voire plus. 'La petite porte', 'Enlace-moi', 'Olympe de Gouges', 'Madame' sont incontournables, comme 'If one day'. Dans un registre pop-rock, la fragilité de sa voix contraste avec la rudesse du choc des mots. Claire Lise apporte sa fraîcheur, sa noirceur aussi. Et c'est finalement ses contrastes qui forgent son répertoire. Et son talent. Sacré bout de femme !