Pour ne pas oublier : Photo d’un article de La Dépêche du 14 février 2004 !
En tant que petit éditeur je suis un usager régulier de La Poste. J’en découvre donc les dysfonctionnements au quotidien. Celle de Saint-Aignan vient de fermer pendant une semaine !
Elle est ouverte seulement l’après-midi du mardi au vendredi et c’est sans doute déjà trop ! La stratégie est connue : La Poste pourrit la situation pour que les maires demandent eux-mêmes des agences postales communales qu’ils gèreront au mieux.
En conséquence pendant que des discussions locales se déroulent entre élus et direction de La Poste, la dégradation continue, ce qui n’a rien de surprenant quand on l’étudie sur le long terme.
La Dépêche du 23 novembre 2005 nous apprend l’heureux événement sur le canton de Molières où élus et direction de La Poste signent « une convention de partenariat visant à travailler ensemble pour valoriser le territoire ». C’était même une grande première départementale où on trouve des acteurs classiques : le conseiller général du canton Guy Hebral, le directeur départemental de La Poste Bernard Bertaud avec, très important, sa conseillère en communication Catherine Bailly. Contenu de l’accord génial : création d’un relais postal commerçant à Puycornet et autres babioles classiques pour « assurer un service public de proximité ». La Poste l’indique clairement : il s’agissait dès novembre 2005 de mettre en œuvre la loi sur la Poste du mois de mai 2005, loi dont les conséquences s’appellent « la privatisation ».
Cette convention devait être un modèle pour le département. Qui, quatre ans après, en a tiré les conséquences précises ?
Le 14 février 2004, le même quotidien présentait le compte-rendu d’une réunion du comité de défense de La Poste autour de Saint-Nicolas (donc le secteur de Saint-Aignan) avec pour secrétaire Michel Prioleau. Etrangement, là aussi, on a la sensation que cinq ans après, la lutte tourne en rond ! Même constat : « réduction des horaires d’ouverture ». Même forme de lutte : on écrit aux sénateurs qui envoient les belles lettres reçues du directeur de La Poste et du Ministre. On fait signer des pétitions qui obtiennent un franc succès… mais le comité se lasse et le bulldozer de la privatisation passe. Comme le disait si bien quelqu’un à la réunion de Vazerac : on garde le logo de La Poste mais derrière qu’est-ce qu’il en reste ?
Ces petits souvenirs n’alimentent malheureusement pas, à ce jour, les grandes rivières de la révolte, ce qui permet à La Poste, comme l’Education Nationale et tant d’autres, de continuer de frapper un jour ici, un jour là, pourtant la cause de La Poste est très très populaire, en conséquence, si on n’arrive pas à imposer sur ce terrain, une autre logique alors « les conventions de partenariat visant à travailler ensemble pour valoriser le territoire » détruiront des territoires pour en préserver d’autres : ceux de la rentabilité financière.
24 février 2009 Jean-Paul Damaggio